Conseil des droits de l'homme: Marie-Ange Mushobekwa et son discours alambiqué et tarabiscoté !
mardi 27 février 2018, 18:17 Freddy Mulongo Lien permanent

Marie-Ange Mushobekwa a embouché la Vuvuzéla de Lambert Mende au Conseil des droits humains
La déclaration du Haut-Commissaire de l`ONU aux droits de l`homme, Zeid Ra`ad Al Hussein, à l'ouverture du 37è Conseil des droits de l'homme à Genève, comme un tonnerre continue à faire des étincelles. Sans ambages il a dénoncé des `` abattoirs d`êtres humains » en République démocratique du Congo, en Syrie, au Burundi, au Yémen et en Birmanie. C'était hier lundi 26 février 2018 !
Alias Joseph Kabila Kanambe Kazembere Mtwale, le Néron de Kingakati
Depuis un temps, les langues se délient pour décrier ce qui se passe au pays de Lumumba: La RDC, prison à ciel ouvert; la RDC, le goulag tropical; la RDC, capitale mondiale du viol...les tortionnaires sont ceux qui profitent de leurs pouvoirs pour commettre des bavures sur des citoyens sans défense. Le mardi, à 15h30 dans la salle du Conseil, Marie-Ange Mushobekwa, la fameuse ministre des "Droits humains" de la République démocratique du Congo, a pris la parole, avec sa devise qui lui colle à ses mocassins:"Mentez, mentez, mentez au Conseil pour protéger le régime qui opprime en toute impunité et tranquillité !". 17 ans d'incompétence, de corruption généralisée, de népotisme, incapacité à sortir le pays de la pauvreté...
Des mercenaires et sbires pro-Alias Joseph Kabila en pleine action
Oh mon Dieu ! Elle a administré une cà¢linothérapie aux membres et délégués au Conseil. Dans une platitude de discours, on apprend qu'Alias Joseph Kabila Kanambe Kazembere Mtwale, le tyran de Kingakati est défenseur des droits de humains. L'assassin de Floribert Chebeya, Fidèle Bazana, Armand Tungulu...est défenseur des droits de l'homme ? Le barbare et criminel des Bundu dia Kongo, du Colonel Mamadou Ndala, de l'aspirante Thérèse Déchade Kapangala, Rossy Mukendi sans oublier ceux inconnus qui meurent tous les jours dans l`indifférence et l'anonymat. Sans honte, Marie-Ange Mushobekwa ajoute une louche:"sinon ce ministère n'existerait pas" ! La Corée du Nord est une République populaire et démocratique, l'est-elle pour autant ? En RDC, on zigouille en toute impunité et le ministère des droits humains n'est là que pour faire valoir ce gouvernement d'imposture, d'occupation et de prédation.
RDC, élections 2018 ?
Après deux hold-up électoraux, de l'élection Louis Michel 2006 et de novembre 2011, qui ont maintenu une dictature sanguinaire et féroce en République démocratique du Congo. Pour Alias Joseph Kabila Kanambe Kazembere Mtwale, le Grand Congo est son butin de guerre ! Alors qu'aucune institution républicaine n'est légitime, toutes sont illégitimes et hors mandats: le président, les sénateurs, députés, gouverneurs provinciaux...sont tous des illégitimes et illégaux. Ils dirigent par défi avec les mercenaires et forces de sécurité. Comme si les 17 ans d'occupation, de prédation et d'imposture ne suffisent pas, Marie-Ange Mushobekwa parle des élections qui auront lieu le 23 décembre prochain. Pourquoi Alias Joseph Kabila Kanambe Kazembere Mtwale n'a jamais déclaré qu'il ne serait pas candidat ? Dans un pays sans électricité, pourquoi Corneille Nangaa, le Marini Boy et président de la CENI, veut imposer les machines à voter aux Congolais ? Les pays développés et démocratiques refusent d'utiliser des machines à voter.
Police Nationale Congolaise ou police politique pro-Alias Joseph Kabila ?
Dans une rhétorique Kagamo-Kagamiste, où les victimes sont des fauteurs de trouble, Marie-Ange Mushobekwa associe des prêtes catholiques aux "Kulunas" et chute dans son discours en apostrophant le Haut-Commissaire: "Comment faire ? Dites-nous franchement comment faire ? Qu'un seul pays du monde qui a déjà autorisé, des marches avec 167 points de départ, sans itinéraire précis et clairement tracé, et qui les a parfaitement encadrées, nous dise comment faire ! Comment faire Monsieur le Haut-Commissaire ? Dites-nous..."
Un régime totalitaire incapable de sécuriser ses citoyens, incapable de sécuriser les marches pacifiques de 167 paroisses de Kinshasa, une ville de plus de 10 millions d'habitants. Comment ce gouvernement des illégitimes fait-il Comment ce même pour gouverner 80 millions des Congolais à travers 2345 millions km² ?
DISCOURS DE SON EXCELLENCE MADAME LA MINISTRE DES DROITS HUMAINS DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, MARIE-ANGE MUSHOBEKWA A L'OCCASION DE LA 37 EME SESSION ORDINAIRE DU CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME /SEGMENT DE HAUT NIVEAU GENàˆVE, LE 27 FÉVRIER 2018
Monsieur le Président du Conseil ;
Monsieur le Haut-Commissaire aux Droits de l'homme ;
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
Je suis honorée de prendre la parole du haut de cette tribune au nom du Gouvernement de la République démocratique du Congo, pour la première fois en tant que membre du Conseil des droits de l'Homme.
C'est l'occasion pour moi de remercier, au nom du Président de la République, Joseph Kabila, tous les Etats membres de l'ONU qui ont placé leur confiance en notre pays, en l'élisant au Conseil des Nations Unies aux droits de l'Homme pour la toute première fois, depuis son existence. Nous ne pouvons rester indifférents face à cette marque de confiance, et je vous promets que nous nous montrerons DIGNE de cette confiance en donnant le meilleur de nous pour améliorer chaque jour la situation des droits de l'Homme en République Démocratique du Congo.
Certains pays se sont opposés à la candidature de la République démocratique du Congo à ce Conseil pour des raisons qui leur sont propres ; mais la volonté de la majorité des Etats membres de l'Organisation des Nations Unies s'est exprimée à travers les urnes et tout le monde doit s'y plier. C'est aussi cela la démocratie, à l'échelle mondiale. A ces pays sceptiques, nous disons de ne pas avoir peur de la présence de la République démocratique du Congo au Conseil des Nations'Unies aux droits de l'Homme. Nous ne sommes pas des loups méchants qui ravagent tout à leur passage. La RDC est un Pays comme tous les autres, avec ses forces et ses faiblesses en matière des droits de l'Homme. Une jeune démocratie qui est prête à améliorer ce qui doit l'être et à corriger ce qui nécessite de l`être.
En quittant Kinshasa le Président de la République m'a dit je cite "Madame la Ministre, dites au Haut-Commissaire que je soutiens personnellement tout le travail que vous faîtes ensemble pour la protection et la promotion des droits de l'Homme dans notre pays. Moi-même je suis défenseur des droits de l'Homme, sinon ce ministère n'existerait pas et aucune collaboration n'aurait été possible avec l'ONU dans ce secteur." Fin de citation. C'est donc en toute liberté que la République démocratique du Congo a adhéré à tous les instruments juridiques régionaux et internationaux de défense des droits de l'Homme et entend les respecter.
Monsieur le Président Conseil,
Monsieur le Haut-Commissaire,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
L'année 2018 est une année électorale en République démocratique du Congo. La Commission Électorale Nationale Indépendante a publié le calendrier électoral le 05 Novembre 2017; les deux chambres du parlement ont voté la nouvelle loi électorale et le Président de la République l'a promulguée le 24 décembre 2017. La CENI a achevé l'enregistrement des électeurs dans tous les territoires de la République démocratique du Congo. Au cours de la prochaine session de Mars 2018, le parlement devrait voter la loi sur la répartition des sièges électoraux. La machine électorale est donc en marche et plus rien ne peut l`arrêter. Les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales auront bel et bien lieu le 23 décembre 2018. Et tous ceux qui soutiennent la démocratie doivent se préparer à y participer afin de permettre au peuple congolais de se choisir SEUL ses dirigeants sans interférences étrangères.
Cependant, le gouvernement de la République démocratique du Congo regrette que ce processus soit emmaillé des turbulences. Des manifestations organisées par une frange des laïcs catholiques, soutenues par l'Eglise catholique, se sont malheureusement soldées par des morts et des blessés. Parmi ces victimes, on compte les membres de la société civile, des partis-politiques de l'opposition comme ceux de la majorité, mais également certains éléments des forces de l'ordre. Je m'incline devant les mémoires de ceux qui sont décédés et compatis à la douleur de leurs familles et de leurs proches, toutes tendances confondues.
En date du Ier janvier 2018, j'ai mis sur pied une commission d'enquête mixte, composée des membres du Ministère des droits humains, du Ministère de la Justice, de la Commission Nationale des droits de l'Homme, des ONG de défense des droits de l'Homme, du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'Homme ainsi que d'un membre de la cellule de l'Union Africaine charge:e des droits de l'Homme et des peuples. Cette commission dénommée "CEM-3121", est chargée de collecter les données et d'auditionner les témoins et victimes des manifestations du 31 décembre 2017 et celles du 21 janvier 2018.
La même commission va poursuivre les enquêtes sur les événements du 25 février dernier. A l'issue de nos investigations menées d'une manière professionnelle et objective, les conclusions seront envoyées au ministre de la justice d'ici la fin de la semaine prochaine, qui à son tour, se chargera d'instruire les instances judiciaires compétentes d'engager des poursuites contre les présumés coupables. Rassurez-vous que les sanctions appropriées seront prises contre les auteurs des atteintes et violations graves des droits de l'Homme.
Mais je ne peux m'empecher de soulever certains questionnements devant ce Conseil des Nations Unies aux droits de l'Homme. Oui la liberté de manifester, la liberté d'opinion et la liberté de culte sont des droits garantis par la constitution en République Démocratique du Congo. Mais cela doit se faire dans le STRICT RESPECT de l'ordre public comme cela se passe dans tous les pays du monde.
Monsieur le Président du Conseil,
Monsieur le Haut-Commissaire,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Comment faire lorsque les organisateurs de ces manifestations choisissent les 167 paroisses catholiques répertoriés dans la ville de Kinshasa comme point de départ dans une ville de plus de 10 millions d'habitants ? Comment faire lorsque les organisateurs de ces marches n'indiquent aucun itinéraire aux autorités urbaines, compliquant ainsi l'encadrement de ces marches par les forces de sécurité ? Comment faire lorsque nous voyons certains jeunes torses nus, avec des bandeaux rouges autour de la tête tenant des banderoles avec des messages politiques violents dans les Eglises et usant des sifflets en plein culte ? Comment faire, lorsque certains fidèles catholiques ne partageant pas les mêmes opinions et convictions politiques que ceux qui sont proches d'une frange de l'opposition ne peuvent plus aller librement à la messe, confesser librement leur foi, sans avoir crainte d'être lynchés parce que certains prêtres les livrent à travers leurs discours à la vindicte populaire ? En tant que ministre des droits humains, j'avoue que je suis embarrassée.
Oui,je reconnais qu'en AUCUN CAS les lieux de culte ne devraient être profanés ni par certains éléments indisciplinés des forces de l'ordre, ni par certains manifestants proches de l'opposition torses nus, avec des bandeaux rouges sur la tête et sifflant devant la croix de Jésus-Christ, ni par d'autres proches d'un parti de la majorité avec des bérets rouges sur la tête scandant des menaces dans la cours d'une paroisse. Ces actes sont condamnables non seulement par les lois de la République démocratique du Congo, mais également par la morale.
Mais an-delà de tout, l'Eglise doit rester NEUTRE, jouer son rà´le de rassembleur. Elle doit éviter de monter certains de ses fidèles contre d'autres, les poussant ainsi à s'affronter comme cela s'est passé la nuit du 24 février dernier dans la cour d'une paroisse de Kinshasa. Qui assumerait la responsabilité si ces jeunes catholiques venant des partis politiques antagonistes s'entre- tuaient dans la cour de cette paroisse ?
Monsieur le Président du Conseil,
Monsieur le Haut-Commissaire,
Excellence Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Comment faire ? Dites-nous franchement comment faire ? Qu'un seul pays du monde qui a déjà autorisé, des marches avec 167 points de départ, sans itinéraire précis et clairement tracé, et qui les a parfaitement encadrées, nous dise comment faire ! Comment faire Monsieur le Haut-Commissaire ? Dites-nous...
Je vous remercie