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RDC: Contre le 3è mandat d'Alias Joseph Kabila, le "NON" est salutaire !

30 mars 2001, Alias Joseph Kabila face aux journalistes à  l'ONU à  Genève. Photo Archives Réveil FM International

En République démocratique du Congo, nous avons à  faire à  des bandits enfarineurs ! En mars 2014, le Vuvuzélateur national Lambert Mende avait déclaré sur TV5 Monde: Joseph Kabila "respectera la Constitution" laquelle limite la présidence à  deux mandats consécutifs laquelle limite la présidence à  deux mandats consécutifs. Il ne se représentera pas en 2016. "En 2016, il y aura un passage de flambeau civilisé entre un président qui sort, et un président qui entre" ! De la poudre de perlimpinpin ! La diaspora congolaise, comme les autres diasporas africaines, vont voter à  l'élection présidentielle du 23 décembre 2018, bang plus de vote pour la diaspora ! L'argent que Corneille Nangaa a dépensé de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour acheter ses "machines à  voler et à  tricher", n' aurait-il pas pu servir au recensement des Congolais de l'étranger ? C'est pour la troisième fois que les "Enfarineurs" empêchent la diaspora congolaise de faire usage de son droit de vote, droit que lui reconnait la Constitution. Des Politicailleurs-Ventriotes et Mabumucrates ont pris en otage la RDC, ils en ont fait un butin de guerre.

Les mitrés Congolais contre le 3è mandat d'Alias Joseph Kabila ! Dessin Kash

de la RDC La résistance n'est pas l'opposition. La résistance congolaise n'a jamais reconnu le régime d'imposture d'Alias Joseph Kabila Kanambe Kazembere Mtwale et sa bande des mafieux affairistes, des fossoyeurs de la République. Aller aux élections avec alias Joseph Kabila illégitime depuis le 19 novembre 2016, avec un glissement de deux ans, après deux hold-up électoraux: élection Louis Michel 2006 et élection de novembre 2011, c'est légitimer son régime autocratique, tortionnaire et dictatorial. C'est aussi ignorer la prise en otage du peuple congolais et ses institutions républicaines par des Dinosaures Mobutistes et Mammouths Joséphistes. C'es enfin ignorer les crises enchevêtrées que vivent la République démocratique du Congo. Seule la tabula rasa est salutaire pour répartir à  zéro et pas avec les mêmes acteurs politiques ventripotents et corrompus qui ont trahi le Congo ! Monsieur l'Abbé Nshole a fait une déclaration claire: "Soutenir un troisième mandat de Kabila, c`est insensé !"

Les mitrés Congolais contre le 3è mandat d'Alias Joseph Kabila ! Dessin Kash

Jésus et Hitler ont dit "Non". Le premier à  la haine et le second à  l'amour . Seul le diable songerait à  le faire courir dans la même catégorie. Il y a des "Non" qui ne sont que des postures, des conforts ou des là¢chetés. Il suffit de se mettre à  l'écoute du discours dominant pour s'en convaincre: les lynchages à  répétition, les bouffées de nihilisme de la bourgeoisie compradore, les défis lancés à  des adversaires virtuels ou fantasmés, les assauts donnés à  des ennemis déjà  à  terre, les hallalis et les aboiements, autant d'alibis gesticulatoires destinés à  justifier l'acceptation de tout, y compris du pire. Sommes nous en tant que Congolais contraint d'accepter l'inacceptable sans aucune appréciation et récul de notre part. Inspirons-nous de ce qui se passe ailleurs, puisons nos forces dans notre histoire, prenons l'exemple de ceux qui à  un moment ou à  un autre de leur vie ont dit "Non" tout en connaissant au préalable ce que ce Non leur coà»terait.

Un "Non" qui n'induit pas ou qui ne sous-tend pas un "Oui" n'a aucun intérêt. C'est un "Non" inconsistant parce qu'irresponsable, médiocre parce que sans danger ! La force et la richesse d'un "Non" dépend à  la fois de la nature du " Oui" qu'il implique et du risque que l'on prend en le proférant.

Le "Non" du général de Gaulle fut un "Oui" à  la France. L'appel du général de Gaulle du 18 juin 1940 à  la radio londres de la BBC est historique. Depuis sa retraite en Angleterre, De Gaulle avait appelé les français à  la résistance contre l'occupation allemande.

Le "Non" de Zola fut un "Oui" à  la démocratie. Le Non d'Emile Zola est cathartique- il crie dans son article "J'accuse " que le capitaine Dreyfus n'est pas coupable. Zola assène qu'il y a eu forfaiture de la part des hauts placés de l'armée. Zola dit non à  la nomenklatura sacralisée. Par son non Zola sauve la crédibilité de l'Etat, l'image de la patrie, l'à¢me de la République et peut être aussi l'honneur de l'armée.

Le "Non" de Mirabeau à  Dreux-Brézé fut un "Oui" au droit du peuple. Le 23 juin 1789, alors que Louis XVI décide de disperser l'Assemblée. Devant le refus des députés du tiers et de quelques députés. Dreux-Brézé vient rappeler l'ordre du Roi à  Bailly, le doyen du tiers. C'est alors que Mirabeau s'avança et dit "Allez dire à  votre Maître que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes".

Il y a aussi le "Non" de ceux qui se mettent en travers d'une oppression, d'une répression ou d'une régression. Ces "Non" emblématiques comme de Galilée: tout le monde voit bien que le soleil se lève à  l'est pour se coucher à  l'ouest, tourne autour d'une terre qui ne bouge pas, sans quoi nous nous retrouverons la tête en bas. Qu'un kilo de plomb tombe plus vite qu'un kilo de plume, que l'immobilité est l'état naturel des choses et que seul un choc peut mettre en mouvement, avant que tout naturellement, elles s'immobilisent de nouveau. que les choses tombent parce qu'ils ont tendance à  se diriger du haut vers le bas.

Michel Servet, théologien et médecin, fut brulé vif pour ses idées non conformistes à  l'égard de l'Eglise le 27 octobre 1553 à  Champel banlieue de Genève. Sa théologie anti-trinitaire fut comparée à  l'adoptianisme, au sabellianisme ou encore au modalisme qui étaient des anciennes hérésies du christianisme. Michel Servet fut victime d'un crime de la Réforme.

Plus proche de nous, la publication des "versets sataniques" de Salman Rushdie en septembre 1988 a déclenché immédiatement une vive réaction dans le monde islamique en raison de sa description jugée irrévérencieuse du prophète Mahomet. Le 14 janvier 1989, le roman a été l'objet d'un autodafé à  Bradford au Royaume Uni. Et le le 14 février 1989, une fatwa réclamant l'exécution de Rushdie a été proclamé par l'Ayatollah Khomeini sur la Radio Téhéran.

Les "Non" emblématiques eurent au moins en commun de leur valoir le martyr ou la proscription dès lors que se déchaînèrent contre eux les foudres conjuguées de l'inquisition et de la raison d'Etat. Il faut dire non à  l'absolutisme clérical, à  la dictature militariste, à  la tyrannie féodale, au fanatisme intégriste, à  l'oppression oligarchique.

Le débauchage voire le vagabondage sans complexe des acteurs politiques congolais est inquiétant. Certains sont passé sans gène du Kasa-vubuisme, Lumumbisme, Mulelïsme, Tshombisme au Mobutisme, d'autres du Tshisékedisme, kibassisme au Mbembisme, Kabilisme sans regret. Ils ont pris l'habitude de mobiliser le négationnisme formel dont ils sont issu au profit de la dynamique qu'ils ont ralliée. Combien des politicailleurs congolais n'ont-ils pas déserté tous les combats positifs, renoncés à  tous les projets. Ils ont abandonné toutes leurs anciennes espérances, trahi tous leurs anciens engagements, et n'envisagent plus de pouvoir transformer, construire ou même concevoir un autre monde que celui-de la dictature- qu'ils ont intériorisé les règles en les décrétant indépassables.

Combien d'acteurs politiques congolais ventriotes aujourd'hui s'accrochent à  des "Non" sans risque ni perspective qui nécessitent simplement que l'on gonfle ce que l'on refuse encore ou ce ce que l'on feint de refuser, pour ne point s'avouer à  soi-même qu'en réalité on ne refuse presque plus rien. Ainsi souffle-t-on sur les braises de la démocratie pour mieux s'ancrer à  une vision anti-démocratique de convenance.

Pour nous remonter le moral, nous avons choisi quatre personnalités congolaises sans aucun parti pris ni étroitesse d'esprit, car nous estimons à  un moment ou un autre de l'histoire de notre pays, ces personnalités ont été à  la hauteur de ce qu'on pouvait attendre d'eux. Conducteurs de masse, ils ont su canaliser les aspirations de notre peuple. Leur courage face aux dérapages d'un pouvoir colonial, autocratique et dictatorial, leur vaut une reconnaissance nationale. Ces personnalités sont : Msiri, Papa Simon kimbangu, le cardinal Albert Malula, Etienne Tshisekedi, le sphinx de Limeté et le Collectif des Patriotes-Résistants-Combattants; Ces trois personnalités ont à  un moment donné canaliser les aspirations de notre peuple, face aux différents pouvoirs qui ont oppressés notre pays: pouvoir génocidaire et colonialiste des Belges; pouvoir autocratique et dictatorial de Mobutu...ils ont été des conducteurs de masse qui à  un moment de l'histoire de notre pays ont pris des positions courageuses pour défendre le peuple. Notre choix n'est pas exhaustif, il peut être compléter démocratiquement par ceux qui ont d'autres noms qui nous échappent.

1. Ngelengwa M'Siri Shitambi Mwenda I, pas de drapeau des colons sur son Empire !

Msiri, né en 18301, était roi du Garenganze dans le Katanga, de la tribu des Wanyamwezi avant l'arrivée des européens dans la région. Son royaume, dont l'apogée fut l'époque 1870-1886, s'étendait sur `` un territoire aussi étendu que la Grande-Bretagne ». son empire s'étendait à  cette époque "du pays de Luba au nord, jusqu'à  la rivière Zambèze au sud et du Lunda à  l'ouest jusqu'au lacs Tanganika et Nyassa à  l'est."Sa résidence, Bunkeya, située à  160 kilomètres au nord de Lubumbashi (ancienne Elisabethville) était — avant l'arrivée des européens au Katanga — un centre d'affaires grouillant d'activité, renommé dans toute l'Afrique. M'siri avait sous ses ordres une armée de 10.000 guerriers, dont 3000 possédaient des mousquets. M'Siri fut abattu par le capitaine Omer Bodson, un officier belge le 20 décembre 1891, venu le chercher manu militari comme le lui avait commandé William Grant Stairs, capitaine anglais mandaté par l'État indépendant du Congo (EIC) pour soumettre le roi du Garenganze au drapeau du nouvel État. M'siri a dit "Non" ! Il a toujours refusé que le drapeau des colons trà´ne sur son empire. Il en est mort ! En effet, Malgré les grandes armées de M`siri, les révoltes des Basanga et des Bana Mutimbi l`affaiblirent. En plus des guerres, il devait faire face à  une succession d`expéditions européennes qui arrivaient à  Bunkeya pour l`assujettir et s`accaparer du Katanga. C`est l`expédition Stairs, commanditée par le roi des belges Léopold II, qui vint pour occuper le Katanga de force. Comme il l`avait fait auparavant avec d`autres expéditions, M`siri rejeta l`implantation du drapeau de l`État indépendant du Congo (EIC). Le 19 décembre, Stairs défia M`siri et hissa le drapeau bleu à  l`Etoile jaune sur une perche, alors que la règle stipulait que cet acte devait suivre la signature d`un traité que M`siri avait refusé de signer.

Face à  cette confrontation, le soir du 19 décembre, M`siri convoqua les notables au Mont Nkuru (Nkulu) pour une grande réunion, dans laquelle il leur fit part des dangers qui régnaient sur l`empire. Après une longue discussion, le Conseil rejeta l`implantation du drapeau de l`EIC. Sur-le-champ, M`siri ordonna à  l`intendance d`ouvrir les magasins et de sortir les belles étoffes. Il fit distribuer des tissus blancs à  tous les princes et dignitaires qui étaient présents. Mais il ordonna à  son fils Masuka le tissu rouge et le somma à  partager son repas. C`est alors qu`il lui confia qu`à  eux deux, ils avaient un long voyage à  faire. Masuka obtempéra, sans bien comprendre le message derrière ces paroles solennelles.

Le dimanche 20 décembre au matin, M`siri se trouvait chez sa deuxième épouse, la reine Ihozyo (Kanfwa), et c`est là -bas que le trouvèrent le capitaine Bodson et le marquis de Bonchamps. Brisant les règles du protocole, Bodson entra dans l`enceinte de Ihozyo, accompagné de nombreux soldats. A travers son interprète zanzibarite, il ordonna à  M`siri de le suivre à  Kyowe pour signer le traité de soumission. Kyowe était l`endroit où l`expédition Stairs avait établi son campement. De nouveau, M`siri rejeta cet ordre, et haussa le ton, exigeant à  Bodson de s`en aller.

Après avoir rabroué Bodson, M`siri se leva pour entrer dans sa maison. C`est alors que, là¢chement, Bodson ouvrit le feu et atteignit le Mwami plusieurs fois dans le dos. A cet instant, le Mwanangwa (prince) Masuka, qui était assis derrière le grenier, comprit le message que son père lui avait intimé la veille. A son tour, Masuka tira sur Bodson et l`atteignit dans le ventre, le blessant fatalement. Après avoir vengé son père, Masuka sera repéré et tué quelques instants plus tard.

Cette scène, qui dura à  peine quelques minutes, sema la panique générale dans tout le village et les environs. Les soldats de Stairs reçurent l`ordre d`emporter le corps gisant de M`siri, le trainant par les pieds à  travers le village. Ensuite, ils lui coupèrent la tête et la mirent sur un pieu de la palissade de Kaleba, abandonnant ainsi le corps décapité de Msiri aux pieds d`une termitière en dehors de l`enceinte de Maria da Fonseca, une des épouses de M`siri, qui était une mulà¢tresse originaire de l`Angola. Elle trahit M`siri et collabora avec l`expédition Stairs.

Bien que victorieux, le commandant Stairs ne pouvait pas être tranquille, car il craignait que les Bayeke allaient se venger de la mort de leur père. Les rumeurs pullulaient et dans cet état de crise, tout le monde était sur le qui-vive. Dans Bunkeya, les gens chuchotaient que Stairs recherchait tous les grands notables de M`siri pour les mettre à  mort. Le 21 décembre, 1891, avec l`assistance de Kyamunda et Kimpipwe, le Mwanangwa Kalasa inhuma son père dans le Kraal de la reine Ihozyo (Munema), lieu même où il fut assassiné. Le surlendemain, le Mwanangwa Kalasa succéda à  son père, et devint le deuxième Mwami des Bayeke.

2. Simon Kimbangu, l'incarnation de la résistance pacifique

Catéchiste chez les missionnaires baptistes (Baptist Missionnary Society) en 1921, Simon kimbangu prit son indépendance à  l'égard de la mission baptiste. Ses prédications accompagnées de quelques prodiges attirèrent les foules. Accusé, il fut arrêté puis déporté dans son propre pays à  plus de 2.200km au Katanga par les pouvoirs colonialistes belges. Pour étouffer la foi de ses disciples, la répression coloniale exila de leur territoires respectifs 37.000 familles. Simon Kimbangu fut condamné à  mort et à  120 coups de fouet. Le prisonnier n'avait pas droit à  un avocat pour sa défense, il a été à  la merci des humeurs et caprices de son juge. Sa peine fut commuée en travaux forcés à  perpétuité par le Roi Albert 1er de la Belgique. Loin de siens, après 30 ans d'emprisonnement ferme et d'indicibles tortures par ses geà´liers belges, Simon Kimbangu mourut le 12 octobre 1951. Martyr, combattant de la liberté, Kimbangu aura illuminé la conscience des congolais par sa résistance pacifique face aux oppresseurs coloniaux.

2. Le Cardinal Albert Malula, le roseau qui se plie mais ne rompt pas.

Le Cardinal Albert Malula fut un pasteur prophétique pour notre pays. Son charisme prophétique lui avait permis très tà´t de voir et de se prononcer ouvertement ouvertement sur le danger de la montée d'une élite politique et intellectuelle en constante décalage avec la volonté du peuple. Père du rite congolais de la messe, qui a été approuvé par Rome, dans la liturgie: tam-tams, xylophones, likembe et autres Ngongi ont fait leur entrée dans la chorale où le rythme langoureux des chants grégoriens ont cédé la place au rythme cadencé et emballant des chansons religieuses en langues vernaculaires. Sans aucune facilité, lire pour s'en convaincre l'ouvrage de Jean Mpisi, "Malula et jean Paul II", dialogue difficile entre l'Eglise africaine et Saint Siège, Ed. L'Harmattan, déc.2005. Le cardinal Albert Malula fut pionner de l'africanisation de l'Eglise sur le continent noir. C'est lui qui avait lancé l'idée d'un synode africain, sa phrase est demeurée célèbre " hier les missionnaires étrangers ont christianisé l'Afrique, aujourd'hui les négro-africains vont africaniser le christianisme ". Déjà  en 1956, il participa à  la conception et la rédaction du manifeste de "Conscience africaine " qui réclamait l'indépendance du Congo, document qui ébranla le colonialisme. Après l'indépendance il continua à  lutter avec acharnement pour le droit à  des conditions plus humaines d'un peuple paupérisé et réduit au silence par le pouvoir dictatorial de Mobutu. Il dénonçait les injustices sociales, l'égoïsme des gouvernants. Le 12 juin 1969, les Mobutistes décidèrent que le "Manifeste de la N'selé " serait enseigné dans toutes les écoles du pays. Cette décision rencontra une résistance de la part des autorités catholiques qui voyaient en cette décision une politisation du système éducatif. Le 30 juillet 1969, suite à  une manifestation estudiantine de l'université catholique de Lovanium, le bureau politique du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR) décida la dissolution de toutes les associations de la jeunesse au profit de la jeunesse du mouvement Populaire de la Révolution (JMPR). En février 1971, Mobutu promulgua une loi interdisant l'utilisation de prénoms occidentaux qui devaient être remplacés par des noms " authentiquement africains ". En septembre 1971, le gouvernement ordonna l'étatisation de l'université catholique Lovanium de Kinshasa, ainsi que de l'université libre du Congo, l'université protestante à  kisangani.

Le 20 janvier 1972, l'hebdomadaire catholique " Afrique chrétienne " est suspendu pour 6 mois pour avoir publié dans son édition n°3 l'éditorial sur l'authenticité, qui sera attribué au Cardinal Malula dont voici un extrait: " Allons- nous exhumer de la nuit du passé une philosophie africaine originale, qui n'a pu être , si du moins elle a un jour existé, que l'expression d'une satisfaction et d'une vie sociale à  jamais périmées...il ne s'agit plus aujourd'hui de nous procurer l`éphémère satisfaction de réclamer à  grands cris qu'on reconnaisse notre droit d'être nous-mêmes et de nous amuser à  saccager notre passé de colonisés...il faut passer aux actes et imposer par des réalisations de tous ordres notre dignité d'hommes africains. la question n'est pas de brandir des slogans sur notre originalité, nos valeurs.. mais bien de mettre en oeuvre, aux yeux du monde cette originalité et ces valeurs ". La voix du Zaïre déclencha une campagne de dénigrement contre Malula qui atteignit son apothéose. Durant plusieurs heures, jours et mois, le média propagandiste de Mobutu qualifia le cardinal Malula de "Caméléon", "renégat", "diabolique". Le pouvoir sortit les griffes, le Cardinal Malula fut l'objet de brutalités avant d'être dépossédé puis expulsé de sa résidence de l'avenue Sendwe, qui devint le quartier général de la Jeunesse du Mouvement Populaire de la Révolution (JMPR). Toutes les écoles catholiques seront Zaïrianisées. Le 24 janvier 1972, le grand séminaire Jean XXIII est fermé, les statues et crucifix sont détruits...

Dans sa lettre du 11 février 1972 adressé à  l'Eglise de Kinshasa, le Cardinal Albert Malula expliqua sa décision de partir en exil en ces termes "Ce vendredi 11 février à  13h15, j'ai reçu la nouvelle venant de Saint Père demandant avec insistance que j'aille à  Rome. Par obéissance au Pape, je quitte Kinshasa pour Rome, avec l'espoir de revenir parmi vous ". Le Cardinal Malula s'exila à  Rome du 11 février au 28 janvier 1972. C'est à  la faveur de l'intervention diplomatique et personnelle du Pape Paul VI que Malula revint au pays. IL mourut en 1989, officiellement de suite d'une hypertension, mais beaucoup croient qu'il a été empoisonnée par les émissaires de Mobutu.

3. Etienne Tshisekedi, le sphinx de Limeté

Dans l'imaginaire collectif des congolais, Etienne Tshisekedi à¢gé est l'opposant qui a incarné la résistance à  Mobutu mais aussi le combat pour la démocratie à  pas de tortue... Le combat de Tshisekedi a été celui de libération d'un peuple ! Mais le peuple congolais est le plus pauvre, malgré les ressources que regorgent le pays. L'homme n'était pas bavard, il aimait se faire rare et méritait bien son nom "Le sphinx de Limeté " nom du quartier de kinshsasa où il habitait. Il s'illustrait par un discours messianique et révolutionnaire marqué au coin par un populisme qui charmait les déçus du système. Depuis qu'il était entré dans l'opposition, Etienne Tshisekedi s'était toujours placé en marge de conquête de pouvoir politique. Il avait plutà´t incarné un leadership national qui se situait au delà  des courants et des partis politiques. Son combat était toujours perçu comme le combat du peuple entier. Etienne Tshisekedi aura mené un noble combat à  mains nues. Courageux, contre la dictature mobutienne, Tshisekedi a payé de sa personne: plusieurs arrestations, bastonnades, tortures, bannissement intérieur, relégation dans son village de Kabeya Kamuanga dans le Kasaï...Élément moteur, pour le Rassemblement à  Genval où il réunit des politiciens congolais, y compris son frère Katangais Gabriel Kyungu Wa Kumwanza...Etienne Tshisekedi meurt sans avoir vu l'installation de la démocratie en République démocratique du Congo.

C'est en 1980 qu'il a rompu avec le didacteur Mobutu, le président de l'Assemblée nationale Kalume meurt, Mobutu nomme Nzondomio Adopelingbo au lieu de son remplaçant légal Etienne Tshisekedi. En decembre 1980, il est signataire avec douze autres parlementaires de la lettre ouverte à  Mobutu de 52 pages. En 1982, l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) vit le jour.Dans notre mental nous distinguons l'Udps comme esprit de changement, de l'Udps comme structure politique. Etienne Tshisekedi est un homme de profondes convictions, qualité très rare dans notre pays,où le culte de moindre effort et de la culture de la jouissance sont erigées en vertus cardinales par l'élite congolaise ; l'opportunisme, le narcissisme se manifeste sur fond de roublardise.

En 1991, Mobutu cherche à  le compromettre en l'associant à  la gestion du pouvoir. Il lui propose la primature. Méfiant, tshisekedi impose une condition. L' président doit renoncer à  son rà´le de garant de la nation. mobutu refuse. Un an plus tard, tshisekedi devient premier ministre. mais cette fois, c'est la conférence nationale qui le désigne. Il est entré à  la primature par la " grande porte". Ses adversaires le surnomment méchamment " l'opposant pathologique ". Sa constance et ténacité l'oppose des pantalonnades de beucoup d'acteurs politiques congolais. Trois expressions incarnent son combat pour venir à  bout de toutes les dictatures dans notre pays: Endurance-Souffrance-Effort...Etienne Tshisekedi meurt sans avoir vu l'installation de la démocratie en République démocratique du Congo.

4. Patriotes-Résistants-Combattants, le présent et l'avenir du Congo !

Impossible de dire le nombre exact des Congolais à  l'étranger. Vivant dans des pays démocratiques, ils rêvent de démocratie en RDC. Ils s'y attellent chacun par ses convictions et motivations. Ils contribuent avec leurs moyens à  l'économie congolaise défaillante. Ils sont marginalisé par le régime d'imposture, d'occupation et de prédation d'Alias Joseph Kabila Kanambe Kazembere Mtwale et sa bande des mafieux. D'où la grogne et la colère. La diaspora congolaise est la plus active et dynamique dans les réseaux sociaux, contrairement aux autres diasporas africaines. Ils font des marches pacifiques, ils écrivent des mémo pour informer les autorités de leurs résidences sur ce qui se passe en République démocratique du Congo, ils font du lobbying auprès des institutions. La diaspora congolaise a contribué à  affaiblir le monstre qui sévit au Congo-Kinshasa. Mal aimée par le régime tortionnaire, elle est mis à  l'écart et marginalisée. Le Grand Congo post-Alias Joseph Kabila Kanambe Kazembere Mtwale, c'est avec la diaspora congolaise. Cette dernière a compris sa vraie mission. Elle se bat et lutte pour y arriver. Jamais cela ne s'était fait nulle part. Les Résistants-Patriotes-Combattants ont interdit les musiciens congolais affidés du régime de venir se produire dans des grandes salles mythiques de l'Occident. C'est depuis 2010. Papa Wemba, le roi de la rumba congolaise, est décédé n'ayant plus jouer dans aucune salle parisienne.

La fatwa Anti-Concerts est toujours en vigueur. Elle tient malgré les méandres de la vie. Rien n'est sà»r que cette fatwa sera levé une fois tombé le régime dictatorial de Kinshasa ! Ceux qui protestent que la musique en arguant que la musique, c'est notre culture n'ont qu'à  aller se trémousser à  Kingakati. Le régime de Kinshasa vit et se nourrit des violences contre les citoyens. Il est marrant de voir des ministres gueulards à  Kinshasa, qui se déguisent en femmes ou estropiés, pour ne pas être reconnus, lorsqu'ils prennent l'avion pour l'Europe ! Il y a une prise de conscience congolaise. Les Congolais ont pris conscience, que la RDC est le seul bien qu'ils ont en commun. On ne s'accapare pas d'un héritage de famille tout seul. L'héritage du Congo, c'est pour des générations futures. Que la classe politique congolaise actuelle soit la plus toxique et corrompue, elle n'est pas éternelle !

Ils sont médecins, avocats, banquiers, maçons, mécaniciens, professeurs, chefs d'entreprise, gardiens, journalistes, militants associatifs, enseignants, femmes au foyer, magasiniers...Ils sont:

Résistants parce qu`ils ou elles rejettent toutes les aliénations sur le peuple congolais et la République Démocratique du Congo, entretenues par le pouvoir usurpateur, illégal et illégitime.

- Patriotes parce qu`ils ou elles aiment profondément sa Patrie la République Démocratique du Congo et se sacrifient pour elle.

, - Combattants parce qu`ils ou elles sont au front de la résistance pour le Congo libre, souverain, uni, indivisible !

La chance de la RDC, c'est sa diaspora engagée, résistante et patriotique. Celle-ci se bat pour que le Congo recouvre sa souveraineté face aux imposteurs, pillards et millionnaires du dimanche qui écument les institutions républicaines. La lutte est toujours longue. A la libération contre l'occupation et l'imposture, sans doute les découragés de la 25è heure seront nombreux. Dire "Non" au troisième mandat d'Alias Joseph Kabila est un droit-devoir "Patriotique" !

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