RDC: Aux thuriféraires-Coupagistes-Blablateurs de Kinshasa, le journaliste travaille pour éclore la vérité !
vendredi 17 avril 2020, 11:09 Freddy Mulongo Lien permanent
RDC: Aux thuriféraires-Coupagistes-Blablateurs de Kinshasa, le journaliste travaille pour éclore la vérité !
Freddy Mulongo, Réveil FM International
Le journaliste travaille pour éclore la vérité ! Journalisme se conjugue avec liberté. L'éthique de l'information se réfère, à une valeur non exclusive mais dominante, qui est celle de la vérité."Rechercher la vérité", Respecter la vérité". Des Thuriféraires, Djaleloïstes et Coupagistes patentés écument le métier à Kinshasa. Ils se font journalistes pour se faire acheter et corrompre par les différents régimes d'imposture et d'occupation.
Mars 2001, Palais du Peuple à Kinshasa, Freddy Mulongo raccompagne, Dominique Sakombi Inongo, le Tout-Puissant ministre de l'information de Mobutu et M'zée Laurent-Désiré Kabila qui a ouvert le Festival Fréquences Libres ou le pluralisme radiophonique, initié par Réveil FM. Photo Archives, Réveil FM
Journalisme se conjugue avec liberté. L'éthique de l'information se réfère, à une valeur non exclusive mais dominante, qui est celle de la vérité. Cette valeur oriente de manière décisive les codes de a déontologies des journalistes. "Rechercher la vérité", Respecter la vérité". L'affirmation d'une relation entre le journalisme et la vérité n'est pas dépourvue d'un aspect provocant. Elle renvoie cependant à la visée de l'éthique fondamentale de l'information.
Le travail journalistique est essentiellement orienté à la vérité, comme fin ultime de toute information. C'est à partir de l'exigence vertigineuse de vérité que s'articulent les autres fins d'une information recherchée, élaborée et diffusée dans l'intérêt public: la liberté comme condition de toute information vraie.
Dans un pays comme la République démocratique du Congo, où tout s'achète et se vend, les journalistes doivent se démarquer. Il est aberrant de voir des rédacteurs en chef qui se retrouvent conseillers dans des cabinets de ministères publics. Il est triste de voir ce métier noble pris d'assaut par des profito-situationnistes. Quand aux journalistes Quado, ceux qui font la grue auprès de quémander le transport, n'est-ce pas la honte ?
Les journalistes congolais veulent-ils être des journalistes à part entière ou continuer comme souvent à être des griots, simples porte paroles de leurs commanditaires politiques ou privés ? Le journalisme a des règles d’indépendance qu’il convient de respecter pour faire ce métier. Il n’ y a pas de règles spécifiques au journalisme congolais. Peut être certains préfèrent-ils être des communicateurs mais ceci n’a rien à voir avec le journalisme.
Le coupage n’a pas d’odeur tant qu’il nourrit son homme. Ainsi, les journalistes ratissent-ils large, en se faisant payer par les autorités politico-administratives. Celles-ci octroient des primes aux journalistes accrédités dans leurs cabinets, à qui ils font jouer le rôle d’attachés de presse.
A chaque manifestation, les journalistes sont donc habitués à réclamer leur «collation» qu’ils appellent «mulangi wa mala» (une bière, en langue Tshiluba) ou leur transport, «katuba» (taxi). Ils facturent par ailleurs la publication ou la diffusion d’un reportage. «Pour couvrir un événement, nous nous déplaçons. L’organisateur de la manifestation doit par conséquent obligatoirement nous donner de l’argent pour que nous ayons la facilité de retourner après à nos rédactions».
Le coupage entache très sérieusement la liberté rédactionnelle du journaliste. Ceux qui prétendent le contraire ne sont pas crédibles. Des le moment où s’établit une relation d’argent entre un journaliste et un commanditaire, le premier n’est plus libre de son expression. Il va se plier au désir de son interlocuteur et, comme nous le voyons régulièrement, le flatter. Nous ne sommes donc plus dans le journalisme, nous sommes dans la flatterie qui est un genre journalistique qui a connu ses heures de gloire dans les pays communistes et le Djalelo sous le règne de Mobutu.
La seconde raison est que le coupage maintient le journaliste dans un état de clochardisation. Au lieu de bénéficier d’un salaire mensuel payé par son employeur, il continue à vivre de frais de transports, de coupage ou de frais de diffusion qui tiennent plus de l’économie informelle que de l’économie organisée.
Le coupage est au journaliste ce que la cueillette est aux congolais c'est-à-dire le maintien d’un mécanisme de survie plutôt que l’octroi d’un véritable salaire.
Que dit-on des "Journalistes d’intervention rapide" ? Des "sans organe de presse", qui se présentent sur les lieux des manifestations comme correspondants de journaux de Kinshasa ou même de la diaspora en Europe et aux Etats-Unis.
Que dire des journalistes qui se comportent en mercenaires, en se mettant au service des candidats les plus offrants. En donnant la chance d’être élus aux vautours, assassins et aux vampires, et de rejeter des hommes honnêtes, simplement parce qu’ils n’ont pas le moyen d’organiser de coûteuses conférences de presse?
La liberté se donne et s'arrache.
Bernard Sexe, chef du service de coopération et d'action culturelle de l'Ambassade de France vint me voir et me fit cette déclaration: "Freddy Mulongo, vous êtes courageux. Si on vous traîne en prison , la France vous apportera des oranges".
Fieffé menteur Dominique Sakombi Inongo "Buka Lokuta" se croyait plus malin. Nommé ministre de l'information par M'zée Laurent-Désiré Kabila, le 12 septembre 2000, il convoque tous les responsables de l'audiovisuel kinois à l'Institut Congolais de l'Audiovisuel (ICA) dans l'enceinte de la RTNC. Avec ses oukases menaçantes, Dominique Sakombi Inongo menace de fermer toutes les chaînes de télévision et stations de radio qui ne sont pas en ordre.
Sachant que Réveil FM, 105.4 Mhz, la première radio citoyenne et alternative de kinshasa était en ordre et ne comprenant pas cette démarche sakombienne, je lui pose la question en l'appelant "Frère Jacob" son nom de conversion, en lui signifiant clairement sans ambages qu'il serait juge et partie en prenant une décision alambiquée pareille. Blessé dans son amour propre, se sentant humilié alors que nous l'aidions à ne pas franchir le ligne rouge pour devenir un prédateur de la liberté de la presse. Après mon intervention Sakombi "Buka Lokuta" annonça une fatwa de 24 heures et se leva brusquement de la salle, suivie par un policier à sa garde.
Le 14 septembre 2000, Dominique Sakombi Inongo "Buka Lokuta" pris une décision arbitraire, il signa un arrêté pour fermer 6 stations de radios et 4 chaines de télévisions de Kinshasa pour des motifs soit disant administratifs. Pour exemple : la Radio Elykia a été fermée par manque dans son dossier de l'attestation de bonne vie et mœurs du cardinal Etshou. Un Cardinal doit-il brandir une attestation de bonne vie et mœurs pour prouver qu'il est cardinal? Devant les caméras de la RTNC, Sakombi Inongo argua que Réveil FM était une Radio sans dossier. Déclaration fausse, car dans notre dossier l'attestation du paiement au PTT de notre récépissé de 5000 $ étaient présents. Sans doute que nos informations de proximité gênait beaucoup Sakombi Inongo qui n'avait pas une main mise sur notre média. Monsieur "Buka Lokuta", qui faisait sortir Mobutu des nuages avant chaque édition d'information, ira beaucoup plus loin en allant sournoisement accusé Réveil FM d'être une radio subversive soutenue par des puissances étrangères, en relation avec le rebelle Galo Negro angolais, Jonas Savimbi. L'Angola, pays que nous n'avons jamais les pieds. Et Jonas Savimbi que nous ne connaissions ni d'Adam ni d'Eve sauf comme tout le monde en lisant les journaux. Simplement, l'Angola de Dos Santos étant venu au secours du pouvoir de Kinshasa, pour mieux noyer un média libre, indépendant de proximité, Sakombi Buka "Lokuta" avait inventé cette histoire abracadabrantesque pour mieux couler Réveil FM du paysage audiovisuel congolais. Il fut confondu à la présidence de la République face à cette accusation fausse, alambiquée et non fondée.
Réveil FM mit 48 jours de radio silence. Par contre Dominique Sakombi Inongo "Buka Lokuta" ira beaucoup trop loin le 22 septembre 2000 en " Congolisant " les chaines de télévisions privées RTKM d'Aubain Ngongo Luwowo et Canal Kin de Jean Pierre Mbemba. Première raison invoquée à l'époque par Dominique Sakombi était la présence de leurs propriétaires dans les rangs de la rébellion. Plus tard on saura qu'en ce qui concerne Aubain Ngongo Luwowo , ils avaient une idylle féminine commune et c'est Aubain qui avait remporté la partie. Dans un autoritarisme caractériel, le 30 octobre 2000, les deux chaînes privées -confisquées seront débaptisées: Radio Télé Kin Malebo ( RTKM) deviendra Radio télé nationale Congolaise (RTNC) 4 et Canal Kin deviendra, RTNC 3. Il nommera même les mandataires dans ces chaines de télévisions privées-congolisées, Dominique Sakombi ira jusqu'à dicter les grilles de programmes de ces nouveaux médias accès vers le culte de la personnalité.
Revanche de l'histoire, en mars 2001, nous organisions le Festival "Fréquences Libres" avec des journalistes du Cameroun, Gabon, Tchad, Congo-Brazzaville, de la RDC et France. Sans ambages et concessions, notre discours a été axé sur la liberté de la presse bafouée par la RDC, le pluralisme médiatique foulé aux pieds et le respect des droits humains inexistants dans un pays qui avait l'outrecuidance de s'appeler "démocratique". Sakombi "Buka Lokuta" mis son discours dans sa poche et improvisa une allocution tentant sans y parvenir de répondre point sur point à notre interpellation. Il mit 45 minutes ! Bernard Sexe, chef du service de coopération et d'action culturelle de l'Ambassade de France vint me voir et me fit cette déclaration: "Freddy Mulongo, vous êtes courageux. Si on vous traîne en prison , la France vous apportera des oranges".
Alors que nous étions bien installés au Centre d'Accueil de la presse étrangère au Grand palais à Paris, Roger Bongos-Afrique Rédaction attira mon attention: "Freddy" notre pays n'est pas normal. Si nous même ne nous engageons pas pour la République démocratique du Congo, notre pays envahi et sous occupation partira. Et les générations futures n'hésiterons pas à pisser sur nos tombes. Nous sommes en 2009. Roger Bongos s'est acheté une caméra et a commencé à donner la parole aux Congolais. Nous avons accompagné des marches et manifestations contre le régime d'imposture et d'occupation de Kinshasa.
En 2011, toute la diaspora congolaise a soutenu Etienne Tshisekedi pour sa candidature à l'élection présidentielle.
Avec Roger Bongos, nous avions organisé la première conférence de presse de Martin Fayulu en avril 2011 à Paris. A l'hôtel Ibis de la porte de la villette. Il défendait l'élection de Tshisekedi volé et son imperium.
Pour l'élection de 2016 qui s'est déroulé en décembre 2018, le candidat à soutenir était Martin Fayulu, le seul qui était constant et proche de notre peuple. Il a reçu de bombes lacrymogènes, on a attenté à sa vie à plusieurs reprises. Un vrai politicien de proximité. Élu à Genève, comme candidat commun de l'opposition, nous ne pouvons que soutenir Martin Fayulu.
Ceux qui abusivement nous insultent de: "Jaloux", "haineux" ne savent même pas les sacrifices et privations que nous endurons pour notre liberté et indépendance. Nous ne souffrons d'aucun complexe. Il est hors de question de soutenir la fausseté, le hold-up électoral, la fabrication de faux résultats électoraux en RDC. Il ne faut pas compter sur nous pour encenser des brigands, braqueurs et Picsous de la République.
Notre liberté n'a pas de prix. Notre indépendance aussi.