Réveil FM, la première radio libre et citoyenne de Kinshasa en République démocratique du Congo !

lundi 5 octobre 2020

Cohabitation cimetière militaire de Le Sourd-éoliennes, adieu le classement UNESCO!

Cohabitation cimetière militaire de Le Sourd et éoliennes, adieu le classement UNESCO!

Freddy Mulongo Mukena, Réveil FM International

Freddy Mulongo-Eoliennes-Cimetière.jpg, oct. 2020

Nous avons été au nécropole de Le Sourd-Lemé dans l'Aisne. Ce cimetière allemand où sont enterrés des français et d'autres nationalités a loupé l'occasion d'être classé par l'Unesco. Le nécropole cohabite avec des éoliennes.

freddy-mulongo-eoliennes-cimetiere

Des éoliennes près du cimetière 14-18 de Le Sourd-Lemé, dans l'Aisne. Dans cette nécropole, reposent depuis un siècle, 2 088 soldats de la Grande Guerre, dont 727 Allemands, parmi lesquels des officiers de la noblesse prussienne et le petit-fils du chancelier Bismarck, 1 333 Français, 25 Russes, 2 Italiens et 1 Roumain. La plupart des combattants sont morts dès le début de la guerre, lors de la bataille dite de Guise de fin août 1914. 

freddy-mulongo-eoliennes-cimetiere-4

"Ces éoliennes proches des nécropoles sont incompatibles avec la quiétude d’un lieu de recueillement et de mémoire. C’est un manque de respect envers les morts pour la France et pour tous les soldats des autres nationalités tombés sur ces champs de bataille. Il y va de l’honneur de notre pays et de la dignité que nous devons à nos morts au combat" !

freddy-mulongo-eoliennes-cimetiere-2

"C’est le premier cimetière franco-allemand et l’un des seuls de la Première Guerre mondiale. C’est un lieu unique qui forme un belvédère avec une vue dégagée qui rend compte du champ de bataille".

freddy-mulongo-eoliennes-cimetiere-8

Valérie Bernadeau, présidente de SOS Danger Éolien et Marco D'Alessandro, un Anti-Eolien !

 

Pourquoi les promoteurs éoliens louent-ils la terre au lieu de l’acheter ?

Achat du terrain: le prix d’achat d’un hectare dans l’Aisne est d’environ 7000 €. Il faut environ  0,33 hectare pour 1 aérogénérateur (= éolienne industrielle). Le coût total d’achat serait donc de 2333 € par éolienne industrielle.

freddy-mulongo-eoliennes-cimetiere-5

Location du terrain !

La location annuelle du terrain pour une éolienne industrielle est d’environ 6.000€ brut payés par le promoteur éolien au propriétaire terrien s’il exploite lui-même sa terre, ou 3000€ pour le propriétaire et 3000€ pour le fermier (ou GAEC, EARL …).

Avec une promesse de bail emphytéotique de 15 ans, irréversible, signée sous seing privé (= sans notaire, notaire qui pourrait renseigner le propriétaire sur le risque qu’il prend), le coût total de location pour le promoteur est de 90.000€ par éolienne industrielle (= 6.000 x 15), soit 38 fois plus cher que l’achat des 0,30 ha nécessaires (2333 €), alors pourquoi louer au lieu d’acheter ?

Parce qu’il faut penser à inclure dans le calcul du prix de revient de l’éolienne le coût de son démantèlement obligatoire à l’issue du bail de 15 ans (les éoliennes industrielles commencent à vieillir et surtout elles ne sont plus rentables, car le contrat qui oblige EDF à acheter leur électricité 2 à 2,5 fois le prix normal du kilowattheure sera caduc dans 15 ans).

freddy-mulongo-eoliennes-cimetiere-3

Coût total d’un aérogénérateur pour le promoteur éolien !

La construction d’une éolienne  de 3Mw revient à environ 4.200.000 €.

Le rapport annuel net d’une éolienne de ce type peut être estimé  à 480 000 € soit pour 15 ans : 7.200.000 € (15 x 480 000)

Le gain net est donc de 7 200 000 – 4 200 000 = 3 000 000 € par éolienne.

Le démantèlement d’une éolienne [1] de 180 m de haut et 3MWh coûte, à ce jour, environ 600.000 (en moyenne : 200.000 € par mégawattheure installé). 

Le démantèlement serait théoriquement à la charge du propriétaire de l’engin. Le bénéfice net pour le promoteur serait donc ramené à 2.400.000 € (3.000.000 – 600.000) par éolienne industrielle, s’il avait acheté le terrain du paysan.

Mais le promoteur loue le terrain (ce qui lui coûte pourtant 38 fois plus cher que de l’acheter). À l’issue du bail de 15 ans, l’éolienne n’est plus rentable, donc le promoteur peut, soit ne pas renouveler le bail et s’en aller, soit mettre en faillite sa filiale du parc éolien. La responsabilité du démantèlement de chaque éolienne revient donc à la charge du propriétaire du terrain où elle se trouve ! (spécificité du bail emphytéotique)

freddy-mulongo-eoliennes-cimetiere-6

Coût final  d’un aérogénérateur pour le propriétaire du terrain !

Pour une location au prix brut d’environ 6.000 €/an, compte tenu de la diminution des subventions ou des primes (les terrains loués passent dans le domaine industriel et ne sont plus des terres agricoles), et après déduction des charges payées par le propriétaire du terrain & éventuellement de son fermier (CFE, RSG, CSG et impôts), le gain est ramené au mieux à 4.500 € net par an, soit un bénéfice sur 15 ans pour le propriétaire exploitant de 67.500 € (=15 x 4.500) ou la moitié pour lui, l’autre pour le fermier.

Mais comme le promoteur et/ou sa filiale qui gère le parc risque fort de disparaître après 15 ans d’exploitation, le propriétaire du terrain est légalement l’unique responsable du démantèlement obligatoire de l’éolienne (600.000 €). Donc le propriétaire qui pensait faire un bénéfice net de 67.500 €, se retrouve en fait avec un passif de 532.500 € (= 67.500 – 600.000). Il ne lui reste plus qu’à vendre sa ferme … s’il trouve un acheteur, qui lui en donnera 0€ parce qu’il devra faire démanteler l’éolienne !

Conclusion :

Si le terrain est acheté par le promoteur :

  •       le promoteur gagne : 2.400.000 € par éolienne
  •       le propriétaire terrien gagne : 2330  € par éolienne

Si le terrain est loué :

  •       le promoteur gagne plus : 3.000.000 € par éolienne.
  •       le propriétaire terrien perd tout : – 532 500 € par éolienne.

Lire la suite...

Partager sur : Partager

vendredi 8 juin 2018

Jean-Baptiste André Godin, fondateur du Familistère à  Guise dans l'Aisne !

Jean-Baptiste André Godin, fondateur du Familistère

De 1859 à  1884, Jean-Baptiste André Godin bà¢tit à  Guise dans l'Aisne, l'un des rares exemples d'utopie réalisée, qui durera plus de quatre-vingts ans, à  proximité de son usine de poêles en fonte, une cité de 2 000 habitants: le Familistère. Ce "Palais social" est l'une des plus ambitieuses expérimentations sociales du monde industrialisé.

Jean Baptiste André Godin (1817-1888) provenait d`un milieu modeste. Travaillant dès l`à¢ge de onze ans aux cà´tés de son père dans l`atelier de serrurerie familial, il y découvrit sa vocation : le travail de la fonte. En dépit de sa brève scolarité, il développa néanmoins un intérêt sérieux pour les études. Adolescent, il découvrit les œ“uvres de Rousseau, Diderot et Voltaire qu`il achetait à  des colporteurs. Plus tard il étudia les livres de Charles Fourier, dont l`influence fut déterminante dans la réalisation de son projet politique, le `` Familistère de Guise », fortement inspiré par le phalanstère du socialiste utopique.

Il est temps de se demander si ceux qui créent la richesse n'ont aucun droit aux bienfaits et aux splendeurs qu'elle procure ! " Nous sommes en 1871. En une phrase, Jean-Baptiste André Godin, industriel de l'Aisne qui a fait fortune grà¢ce à  la fabrication de poêles en fonte, a résumé son grand projet dans `` Solutions sociales ».

Au bout de la rue principale de Guise, dans l'Aisne, de grandes bà¢tisses rouges et un brusque changement d'échelle. Et ce n'est pas une question de volume. Non, au bout de cette rue, c'est en utopie qu'on est projeté.

C'est vrai qu'il est hors d'échelle le palais social de Jean-Baptiste Godin. Il surprend par ses dimensions mais très vite aussi, par son ambition. Au milieu du 19ème siècle, avant l'invention du communisme et dans la ligne du socialiste Charles Fourier, Jean-Baptiste Godin, l'inventeur des fameux poêles, s'était refusé à  l'écrasement de la classe ouvrière naissante et avait tenté une expérience unique, sociale et architecturale, en bà¢tissant un lieu où patrons, employés et ouvriers pourraient habiter ensemble.

classé monument historique depuis 1991 et qui, l'an dernier, a accueilli 63.000 visiteurs. Construit à  partir de 1859 près de la commune de Guise, ce lieu entouré de jardins et de bras de l'Oise représente il est vrai l'un des rares exemples d'utopie sociale réalisée. Avec une longévité exceptionnelle de... plus de quatre-vingts ans.

le Familistère concrétise aussi l'ambition de Godin de créer pour ses ouvriers un lieu de vie égalitaire et communautaire, dans la lignée du phalanstère imaginé par le philosophe Charles Fourier. A la redistribution des richesses se greffe l'idée d'assurer leur épanouissement, de les élever intellectuellement et moralement en organisant les conditions de leur bien-être grà¢ce à  un projet éducatif et social. Et de l'hébergement aux loisirs et à  l'hygiène, tout a été pensé avec un souci du détail étonnant. Ainsi, au sein du palais, les logements ont été organisés autour de vastes cours intérieures éclairées par des puits de lumière. Ils disposent de l'eau courante. Un système d'aération sophistiqué a également été prévu.

La tombe de Jean-Baptiste André Godin au Familiistère

Jusqu'à  3.000 personnes, dont Godin et son épouse Marie Moret, habiteront les lieux et profiteront de ses aménagements. `` Godin a conçu le palais pour que tout soit accessible dans un rayon de 500 mètres ".

Son succès économique était basé sur sa constante recherche de l`innovation. "Dans le champ de l`industrie, Godin était un génie de l`invention, déposant patente sur patente pour améliorer l`aspect de ses poêles et leur qualité technique, assurant ainsi à  sa société une position de pointe dans le marché".

 En 1857, Godin acheta 18 hectares de terrain dans le voisinage de Guise et commença à  bà¢tir ce qu`il appela plus tard `` le Familistère. » Il ne le considérait pas seulement comme un toit offert à  ses ouvriers et supérieur à  l`habitat individuel, mais comme une sorte d`instrument pour assurer le bien-être, la dignité et le progrès individuel. En 1867, l`année ou Marx produisait le premier volume du Kapital, Godin inaugurait l`aile gauche et le bà¢timent central du Familistère avec une grande fête : `` Les festivités des travailleurs ». En 1869, il finissait la construction d`un théà¢tre, d`une école, de magasins et d`une piscine chauffée à  fond ajustable pour permettre aux enfants de recevoir des leçons de natation. En 1877, l`aile droite du bà¢timent principal était achevée, tandis que de nouveaux bà¢timents étaient construits pour élargir le complexe urbain dans son entier.

Godin introduisit simultanément un système de sécurité sociale (1860), l`éducation obligatoire pour tous (laïque, mixte et gratuite). Et en 1868, Godin emménagea lui-même dans un des appartements du corps principal de son Familistère. Sa première femme refusant de le suivre, il divorça et épousa quelques années plus tard Marie Moret, responsable de la coordination de la garderie infantile, de la maternelle et de l`éducation scolaire.

Lire la suite...

Partager sur : Partager