
Plus de 12 millions de morts Congolais depuis 1994 lors de l'invasion et occupation rwandaise. La République démocratique du Congo est devenue un champs de tirs de la soldatesque rwandaise qui tire sur des peuples congolais sans défense, comme des lapins. Les mercenaires Rwandais massacrent des Congolais, pillent nos ressources et dépeuplent nos territoires. Paul Kagamé, dictateur Rwandais, bourreau du peuple congolais a fait du Rwanda, le premier pays producteur du Coltan, un minerai qui n'existe pas dans son sous-sol. Paul Kagmé agit comme Hitler africain, le génocide Rwandais est son fonds de commerce. Il en use et abuse pour jouer au Conquistador pillard et receleur en République démocratique du Congo. Les Congolais sont décimés
et le Rwanda qui a un problème d'espace déverse son trop plein des populations sans aucun contrà´le. "C`est depuis 1994 que la République Démocratique du Congo subit les effets pervers d`une guerre qui ne la concerne pas, la guerre rwando-rwandaise consécutive à l`assassinat par le FPR de monsieur Habyarimana, ancien Président Rwandais. Non seulement il y eut un flot de millions de Rwandais en RD Congo, mais par la suite, le pouvoir de Kagame affichera des visées expansionnistes sur des provinces congolaises, et la convoitise de différentes richesses de la République démocratique du Congo. Conséquences: des guerres à répétitions, des pseudo rebellions fabriquées de toutes pièce pour les besoins de la cause: Azarias Ruberwa, Jules Mutebusi, Laurent Nkundabatware, Bosco Ntaganda, Bizima Karahamweto, Nyarubanbo... Des milliers de viols, des millions de déplacés, des millions de morts. Des véritables crimes contre l`humanité, crimes de guerre et crimes de génocides. Pendant ce temps, pour avoir joui de l`aide du Rwanda contre Mobutu, la RDC se retrouve aujourd`hui infiltré à tous les niveaux du pouvoir par des rwandais. Durant plus de vingt ans, avec beaucoup d`adresse, Paul Kagame a usé et abusé du génocide rwandais pour "Génocider" en toute impunité le peuple congolais et occuper des territoires congolais".

Chapeau bas, au diplomate honoraire Robert Mbelo et toute l'équipe du Conseil National de la Résistance Congolaise qui s`attelle depuis des mois, dans l'organisation de la première Conférence internationale en vue de la Reconnaissance du Génocide en République Démocratique du Congo, qui se tiendra du 2 au 3 novembre 2019 à Nuremberg en Allemagne. Cette conférence internationale de la Reconnaissance du Génocide Congolais ne dépend pas ni du régime d'Alias Kabila encore moins de celui d'Angwalima Félix Pétain Bizimungu Tshilombo qui est la continuité du précédent. C'est le peuple congolais et la société civile dans son ensemble qui se prennent en charge. Les politicailleurs ventriotes et aphones qui ont trahi le peuple congolais par leur silence et corruption doivent passer leur chemin. Le peuple se lève. La conférence internationale du Génocide congolais n'est pas uniquement pour des juristes, il est pour tous les Congolais victimes par la volonté de Paul Kagamé d'exterminer les populations congolais sur leur propre territoire.

`` Au moment même où je vous parle, un rapport est en train de moisir dans le tiroir d`un bureau à New York. Il a été rédigé à l`issue d`une enquête professionnelle et rigoureuse sur les crimes de guerre et les violations des droits humains perpétrés au Congo. Cette enquête nomme explicitement des victimes, des lieux, des dates mais élude les auteurs. Ce Rapport du Projet Mapping établi par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits Humains, décrit pas moins de 617 crimes de guerre et crimes contre l`humanité et peut-être même des crimes de génocide ».Ce sont les paroles prononcées par le Dr. Mukwege ce 10 décembre 2018 dans son discours de réception du Prix Nobel de la paix et qui remettent en lumière le `` Rapport Mapping ». De quoi s`agit-il exactement ? depuis plus de vingt ans, de ces `` auteurs présumés de crimes graves » dans les plus hautes instances dirigeantes, politiques et militaires, non seulement en RDC mais aussi dans les pays voisins, qui ont été fortement impliquées dans les conflits armés qu`a connu la RDC et dans la commission des graves violations des droits de l`homme et du droit international humanitaires inventoriées par le Rapport Mapping. Divulguer publiquement les noms des auteurs présumés contribuerait immanquablement à les écarter du pouvoir, à les amener devant la justice et à libérer la parole des victimes et témoins qui ne seraient plus contraints de vivre dans la peur des représailles de leurs bourreaux. Comme l`a dit le Dr. Mukwege à propos du Rapport Mapping : `` Qu`attend le monde pour qu`il soit pris en compte ? Il n`y a pas de paix durable sans justice. Or, la justice ne se négocie pas. Ayons le courage de jeter un regard critique et impartial sur les événements qui sévissent depuis trop longtemps dans la région des Grands Lacs. Ayons le courage de révéler les noms des auteurs des crimes contre l`humanité pour éviter qu`ils continuent d`endeuiller cette région ». Et il demande : `` Alors, que pouvons-nous faire ? Que pouvez-vous faire ? » Et il répond : `` Au nom de toutes les veuves, tous les veufs et des orphelins des massacres commis en RDC et de tous les Congolais épris de paix, j`appelle la communauté internationale à enfin considérer le Rapport du Projet `` Mapping » et ses recommandations. Que le droit soit dit. Cela permettrait au peuple congolais d`enfin pleurer ses morts, faire son deuil, pardonner ses bourreaux, dépasser sa souffrance et se projeter sereinement dans le futur ».

Le Conseil National de la Résistance Congolaise prie les organisations non-gouvernementales répertoriées ici, de bien vouloir lui faire parvenir des rapports sur des violations des droits humains dans leurs provinces, districts. Territoires, secteurs et villages respectifs.
Ces documents feront l`objet d`une publication officielle qui sera adressée à tous les membres des Nations-Unies, à leurs gouvernements ainsi qu`aux membres de l`Union Européenne, et a ceux de l`Union Africaine. Pour ce faire, il leurs demande de s`adresser au Secrétaire Générale de la Conférence pour l`enregistrement de leurs documents.
L`adresse du lieu de la conférence.:
NIFA - Nuremberg Ininiative fur Afrika
C/o Caritas Pirckheimer - Haus,
Konigstrasse 64
90402 - Nuremberg
Tel. 0911-234-5310
Mail: nifa.office@nifa-bayern.de
Le compte de la conférence :
"Du Baume au Coeur",
IBAN Ch46 0900 0000 1078 1055 0
BIC: POFICHBEXXX

Le secrétaire Générale de la Conférence Génocide congolais et diplomate honoraire
Robert MBELO
Tel. 0044-74 05730256,
E-mail : mbelorobert@yahoo.fr
IV : LES ONG CONGOLAISES DE DÉFENSE DES DROITS L`HOMME
Les Organisations Non Gouvernementales des Droits de l`Homme de la RDC :

Ville de Kinshasa:
 
1. Amis de Nelson Mandela pour les Droits Humains (ANMDH)
2. Anges du Ciel (AC)
3. Association Congolaise pour l`Accès à la Justice (ACAJ)
4. Association des Journalistes pour les Droits Humains (AJPDH)
5. Avocats Sans Frontières/République Démocratique du Congo (ASF/RDC)
6. Actions Humanitaires Justice pour les Victimes (AHJV)
7. Cause Commune (CC)
8. Coalition Congolaise pour la Cour Pénale Internationale (CN-CPI/RDC)
9. Comité des Observateurs des Droits de l`Homme (CODHO)
10. Collectif des Organisations des Jeunes Solidaires du Congo-Kinshasa (COJESKI)
11. Forum  des  Femmes  Ménagères (FORFEM)
12. Human Rescue DRC
13. Journalistes en Danger (JED)
14. Ligue des Electeurs (LE)
15. Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC)
16. Observatoire Congolais pour les Droits Humains (OCDH)
17. œ’uvre Social pour le Développement (OSD)
18. Synergie Congo Culture et Développement (SCCD)
19. Réseau pour la Réforme du Secteur de Sécurité et de Justice (RRSSJ)
20. Toges Noirs (TN)
Katanga:
21. Action Contre l`Impunité pour les Droits de l`Homme (ACIDH)
22. Centre des Droits de l`Homme et du Droit Humanitaire (CDH)
23. Centre pour le développement de la femme (CDF)
24. Comité de Suivi pour la Contribution des Communautés et Eglises à la Transformation Humaine, (COSCCET)
25. Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP Kalemie)
26. Forces vives de Fungurume (FF)
27. Groupe d`Actions Non-violence Evangélique (GANVE)
28. Humanisme de Droits Humains (HDH)
29. Mouvement pour les Droits de l`homme et Réconciliation (MDR)
30. Plateforme des Organisations des Droits de l`Homme de Likasi (PADHOLIK)
31. Société civile du Tanganyika (SOCITANG)
32. Synergie pour le développement Intégré de Kalemie (SDI/Kalemie)

Kasaï-Oriental:
33. Action Chrétienne pour l`Abolition de la Torture (ACAT)
34. Action de Chrétiens pour les Droits de l`Homme (ACREDH)
35. Action pour le Développement Durable et Intégré de Mwene-Ditu (ADDIM)
36. Avocats des Droits de l`Homme (ADH)
37. Action pour le Développement Intégral en Milieu Rural / Mweneditu (ADIMIR)
38. Action Intégrée pour le Développement de Ngandajika (AIDN)
39. Amis de Nelson Mandela pour les Droits de l`Homme (ANMDH)
40. Action pour la Protection et la Défense des Droits des Enfants et des Femmes (APDDEF)
41. Action Rurale Contre la Faim (ARCF)
42. Centre d`Etude et de Formation Populaire pour les Droits de l`Homme (CEFOP/DH)
 
43. Comité Local de Promotion de l`Enfant (CLPE)
44. Collectif Pour le Développement Economique Social et Culturel Intégré (CODESCI) 
45. Communicateurs pour la Promotion, la Protection et la Défense des Droits de l`Homme (COPPRODDHO)
 
46. Coordination des Organisations de Refoulés et Vulnérables du Site Cibombo (CORSC)
47. Justice et Transparence (JUSTRANS)
48. Organisation Congolaise des Droits de l`Homme (OCDH)
49. Union des Femmes pour la Dignité Humaine (UFDH)
 
50. Union des refoulés du Shaba (URS)

 
Kasaï-Occidental:
51. Action d`initiative pour le développement communautaire (AIDC)
52. Action pour la Défense des Droits de l`Homme (ADDH)
53. Action  communautaire pour le développement (ACODE)
54. Action  Féminine  pour  la  Paix  et  le Développement Communautaire (AFPDC)
55. Association des Bamamu Bantu Biabo (ABABA)
56. Association des chauffeurs du Congo/Kananga
57. Centre  pour  la  Promotion  Sanitaire, Civique et Agropastorale (CEPROSCAP)
58. Groupe Kele Katua (GKK)
59. Kunde ya Bangi (KB)
60. Ligue des Personnes Vivants avec Handicapes (LIPVHA)
61. Organisation  pour la Défense des  Droits Des Communautés Locales et Peuples Autochtones/Nationale (ODECOLA/N)
62. Réseau pour la Protection des Droits des Femmes et des Enfants (REFEDEF)

Nord-Kivu:
63. Action Contre la Torture (ACAT)
64. Action Mixte pour le Développement (AMIDE)
65. Action Sociale pour la Paix et le Développement (ASPD)
66. Africa Justice Peace and Development (A.J.P.P )
67. Association Coopérative des Pêcheurs et Vendeurs de Sambaza (ACOPEVESA)
68. Association des Jeunes Sans Frontière (AJS)
69. Association des Mamans Unies pour le Développement (AMUD)
70. Association pour le Développement des Initiatives Paysannes ‘` Ong de promotion de la justice et le développement`` (ASSODIP)
71. Centre d`Initiatives Pour le Développement Intégral au Nord-Kivu (CIDI)
72. Encadrement Socio-Educatif pour Enfants Indigents (E.S.E.I)
73. Centre de Recherche sur l`Environnement, la Démocratie et les Droits de l`Homme (CREDDHO)
74. Centre pour la Paix et les Droits de l`Homme (C.P.D.H)
75. Collectif des Associations Féminines pour le Développement (CAFED)
76. Collectif des Organisations des Jeunes Solidaires du Congo-Kinshasa (COJESKI/NK)
77. Fondation Point de vue des Jeunes Africains pour le Développement (FPJAD)
78. Groupe d`Action pour le Défense des Droits Humain/Butembo (GADHOP)
79. Organisation Pour la Paix et la Renonciation (OPR)
80. Programme d`Intégration et de Développement du peuple pygmée au Nord-Kivu- Shirika la Bambuti (PIDP)/NK
81. Programme pour le Bien Etre des Congolais (PBC)
82. Promotion et Appui aux Initiatives Féminines (PAIF)
83. Réseau des Associations pour la Défense des Droits des Enfants (ROADE)
84. Réseau Provincial des ONGDH au Nord-Kivu (REPRODHOC/NK)
85. Solidarité des Jeunes pour l`Abolition de la Torture (SOJATO)
86. Solidarité pour la Promotion Sociale et la Paix (SOPROP)
87. Synergie des Femmes contre les Violences sexuelles (SFVS)
88. Synergie des ONGs de Défense des Droits de l`Homme et la Réconciliation en Territoire de Rutshuru (SODDHOR )
89. Synergie pour l`Assistance judiciaire (S A.J)
90. Union d`Actions pour les Initiatives de Développement (UAID)
91. Union des Comités pour le Développement (UCODE)
92. Vision Globale Commune pour le Développement (VGCD)/Rutshuru

Sud-Kivu:
93. Action des Chrétiens Activistes des Droits de l`Homme (ACADHOSHA)  Shabunda
94. Action des Chrétiens Activistes pour l`abolition de la Torture  (ACAT/ Sud Kivu)
95. Action pour l`Education aux Droits (AED)
96. Action pour la Paix, l`Education et le Développement (APED)
97. Action pour la Promotion et la Défense des droits des personnes défavorisées (APRODEPED)
98. Arche d`Alliance,  (ARAL)
99. Association d`appui juridique aux victimes de violence (AJV)
100. Association des Femmes Juristes du Congo (AFEJUCO)
101. Bureau pour le Volontariat aux Services de l`Enfance et de la Santé (BVES)
102. Centre Africain pour la paix, la Démocratie et les Droits de l`homme (ACPD)
103. Centre d`Etude, de Documentation et d`Animation Civique (CEDAC)
104. Centre National d`Appui au Développement et à la Participation populaire (CENADEP)
105. Centre Olame (CO)
106. Centre  d`Accompagnement  des  Autochtones  pygmées  et Minoritaires Vulnérables, (CAMV), Sud-Kivu
107. Coalition Congolaise pour la Justice Congolaise (CCJT)
108. Comité d`Action pour le Développement Intégral (CADI)
109. Commission Justice Et Paix, (CDJP), Bukavu
110. Etude et formation pour la Paix et les droits Humains (EFPDH)
111. Groupe Hirondelles- Bukavu (GHB)
112. Groupe Jérémie (GJ)
113. Héritiers de la Justice, (HJ), Bukavu
114. Initiative  congolaise  pour  la Justice et la paix, (ICJP), Bukavu
115. Ligue Nationale d`Appui aux Initiatives des jeunes (LINAJEUN- RDC)
116. Observatoire Gouvernance et Paix (OGP)
117. œ’uvre Communautaire pour l`Education pour Tous (OCET)
118. Perspective Monde Juste (PMJ)
119. Réseau des Associations des Droits de l`Homme du Sud Kivu (RADHOSKI)
120. Réseau des Femmes pour la Défense des droits et la Paix (RFDP)
121. Umoja Wa Vikundi Vya Wanawake Wa Kulima Wa Kivu Ya Kaskazini, (UNAPADEC), Bukavu

Maniema:
122. Association des jeunes femmes du Maniema (AJFMA)
123. Association pour les Victimes de la Répression en Afrique (AVRA)
124. FORCAP, Kindu
125. Haki Za Binadamu-Maniema (HBM)
126. Kindu Maendelo (KM)
127. Ligue des femmes de Maniema (LFM)
128. Maniema Libertés (MALI)
129. SAFI MANIEMA
130. Soutien et défense des droits Maniema (SDDM)

 
Province-Oriental:
131. AFOMOKIS, Kisangani
132. Association pour la promotion de Gungu, (AMAPOGU), Gungu/Ituri
133. Carrefour Juridique Culturel (CAJUC)
134. Collectif des Auxiliaires Libéraux de la Justice (CALIJ )
135. Campagne pour les droits de l`Homme au Congo (CDHC)
136. Chaîne de Solidarité Agissante (CSA)
137. Centre d`Etudes et de Recherche pour la Justice et la Résolution 1325 (CJR/1325)
138. Centre d`éducation et de recherche pour les droits des femmes (CERDF)
139. Cercles de Réflexion et d`action pour le changement (CE.R.A.C)
140. Essaim, Bunia
141. Forum pour les masses silencieuses (FOMASI)
142. Fondation Congolaise pour la Promotion des Droits humains et la Paix (FOCDP)
143.
144. Groupe Justice et Libération (GJL)
145. Groupe Lotus (GL)
146. Groupe LUFALANGA (GL)
147. Justice Plus, Bunia
148. Parlons Sida
149. Solidarité  pour  la  Défense  des Droits Humains (SDDH)

Equateur:
150. Action pour la Protection et l`Encadrement de l`Enfant (APEE)
151. Action de Solidarité pour les Droits à la Vie (ASDV)
152. Action Humanitaire au Congo (AHC)
153. Actions Féminines (ACFEM)
154. Amis des Opprimés (ADO)
155. Association de Lutte contre la Faim pour le Développement (ALFD)
156. Avocats  pour  les  Droits des Femmes et des Enfants défavorisés (ADEF)
 
157. Barza Juridique pour la Promotion et la Défense des Droits de l`homme (BHB)
158. Centre de Protection Ekikya (CPE)
159. Collectif des Femmes de Bumba, (COSEBU), Bumba
160. Collectif des organisations des jeunes solidaires du Congo (COJESKI) Mbandaka
161. Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP), Gemena
162. Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP), Mbandaka
163. Conseil National des droits de l`homme en Islam (CONADHI /Mbandaka)
164. Coordination d`Assistance Judiciaire aux Définies (CAJD)
165. Coordination de la Société civile de Gemena
166. Droits pour Tous Obligatoire (DTO)
167. Education aux Droits de la Femme (EDF)
168. Elan du Progrès de Bikoro (ELPROB)
169. Equipe de Soutien au Développement Intégral Humanitaire et de la Biodiversité (ESDIHB)
170. Fédération Nationale des Comités des Luttes anti-tracasseries, Bumba
171. Fédération Nationale des Comités de Lutte Anti-Tracasserie /Mbandaka
172. Intégration de la Femme et du Pygmée à la dynamique du Développement (IFPD)
173. Justice et Solidarité (JS)
174. La Voix Sans Bouche (VSB)
175. Militants pour la Paix et les Droits de l`Homme (MPDH), Gemena
176. Militants pour la Protection des Droits de la Femme et de l`Enfant (MPDFE)
177. Observatoire des Droits de l`Homme et d`Assistance Sociale (ODHAS)
178. Protégeons la Vie Humaine (PVH)
179. Réseau communautaire de Protection de l`Enfant (RCPE/Mbandaka)
180. Société civile de Bumba (SOCIBU), Bumba
181. Solidarité Paysanne a Large Initiative (SOPALI), Bumba
182. Synergie des ONGDH de Bumba (SONGDHO), Bumba
183. Synergie Locale de Lutte Contre les Violences sexuelles (SLLCVS)
184. Univers d`Espoir
185. VOIX Sans Bouche

Bas-Congo:
186. Actions pour le Développement et la Vie (ADEV)
187. Ambassade Chrétien pour la Paix (ACP)
188. Association des Handicapés Physiques (GRADERHA)
189. Association des Ressortissants de dix secteurs de Luozi (AREL)
190. Association pour l`Encadrement et la Promotion de la Jeunesse Délaissée (ASSEPROJED)
191. Association pour la Promotion de la Femme de Lukula, (APROFEL)
192. Centre d`Action pour le développement Intégral, (CADI),  Muanda
193. Centre de Développement Rural, (CEDER)
194. Centre de Recherche Appliquée et d`Encadrement Humain (CRAPEHU )/ BOMA
195. Centre pour la Promotion et l`Education des Communautés de Base (CEPECO)
196. Centre  Régional de Formation et de Développement (CRAFOD)
197. Collectif des femmes rurales pour le développement, (COFERD),  Kikwit
198. Comité d`Enfant de la Rue de Kikwit, (CERK)
199. Conseil Agricole Rural de Gestion / Boma et Bas Fleuve (CARG)
200. Eglise Prophétique et Apostolique du Christ (EPAC)
201. Fédération des Femmes Protestantes (FFP)
202. Interaction, Bas-Congo
203. Jeunesse Active pour le Développement Intégré et lutte contre le VIH/SIDA (JADISIDA)
204. Jeunes Paysans en Action (JPA)
205. Juristes en Action  (JURAC)
206. Programme D`appui au développement de la Femme, (PADF), Kikwit
207. Service for Peace, Matadi,
208. Structure de culture de l`information populaire de droit de l`homme (SCIPDHO)
209. Unité  des Association pour le Développement du Congo (UADC)

 
Bandundu:
210. Amis des Personnes en Détresse (APEDE)
211. Assistance pour la consommation des bois et des écosystèmes (ACBE)
212. Cause Rurale, Bandundu
213. Centre d`accueil pour le développement Intégral (CADI)
214. Centre pour la Promotion Sociale et Communautaire (CEPROSOC)
215. Centre d`autopromotion de la femme et enfant (CAFEN)
216. Collectif des Femmes Rural pour le Développement (COFERD)
217. Commission Justice et Paix Kimbanguiste (CJPK)
218. Communauté des amis de la nature (CANACU)
219. Fédération des Consommateurs du Congo (FECECO)
220. Femme en Action pour le Développement intégral du Congo (FADIC)
221. Institut Saint Joseph (ISJ)
222. Ligue Africaine pour les Droits des Elèves et Enfants (LIZADHEEL)
223. Nouvelle Dynamique de la Jeunesse Féminine (NDJF)
224. Promotion de la Santé, des Droits de la Femme et Enfant (PROSADEF)
225. Rassemblement des Yeux sans Yeux (RYSY)
226. Synergie Provinciale de Lutte contre les Violences Sexuelles et Violations des droits Humains (SPLVSDH)
227. Union des femmes pour le développement de Masimanimba (UFDM)

Le rapport du Projet Mapping de plus de 550 pages comprend une description de 617 incidents violents survenus sur le territoire de la RDC entre mars 1993 et juin 2003. Chacun de ces incidents suggère la possibilité que de graves violations des droits de l`homme ou du droit international humanitaire aient été commises. Chacun des incidents répertoriés s`appuie sur au moins deux sources indépendantes identifiées dans le rapport. Un incident non corroboré - s`appuyant sur une seule source - aussi grave soit-il, ne fait pas partie du présent rapport. Plus de 1 500 documents relatifs aux violations des droits de l`homme commises durant cette période ont été rassemblés et analysés en vue d`établir une première chronologie par province des principaux incidents violents rapportés. Seuls les incidents dont le niveau de gravité était suffisamment élevé selon
République démocratique du Congo: Questions et réponses sur le rapport de mapping des Nations Unies sur les droits humains
Quel est le sujet de ce rapport ?
Le rapport de mapping de l'ONU a été élaboré par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et décrit les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République démocratique du Congo (RDC) entre mars 1993 et juin 2003. Il s'agit d'un document dense et détaillé, basé sur des recherches extensives et rigoureuses effectuées par une équipe d'une vingtaine de professionnels congolais et internationaux en matière de droits humains sur une période de 12 mois. Le rapport examine 617 des incidents les plus graves survenus dans tout le Congo sur une période de 10 ans et fournit des détails sur des cas graves de massacres, de violence sexuelle et d'attaques contre des enfants, ainsi que d'autres exactions commises par une série d'acteurs armés, notamment des armées étrangères, des groupes rebelles et des forces du gouvernement congolais.
Le rapport indique que les femmes et les enfants ont été les principales victimes de la plupart des actes de violence recensés par l'équipe. Afin de `` refléter comme il convient l'ampleur de ces actes de violence commis par tous les groupes armés » contre les personnes les plus vulnérables, le rapport consacre des chapitres spécifiques aux crimes de violence sexuelle contre les femmes et les filles, ainsi qu'aux violences contre les enfants. Il consacre également un chapitre au rà´le joué par l'exploitation des ressources naturelles par rapport aux crimes commis au Congo.
Le rapport conclut que la majorité des crimes documentés peuvent être qualifiés de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. En référence à une série particulière d'événements qui se sont déroulés entre 1996 et 1997, le rapport soulève la question de savoir si certains crimes commis par l'armée rwandaise et son allié congolais, le groupe rebelle de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL), contre des réfugiés hutus rwandais et des citoyens hutus congolais (voir ci-après pour d'autres détails) pourraient être qualifiés de crimes de génocide. Le rapport précise qu'il appartiendrait à un tribunal compétent de rendre une telle décision.
L'objectif du projet de mapping n'était pas d'`` établir de responsabilités individuelles ni à jeter le blà¢me. » Au contraire, le rapport indique que le projet de mapping `` se veut un premier pas, après un violent conflit, vers un processus de vérité parfois douloureux mais nécessaire » et qu'il cherche à `` [regarder] vers l'avenir en identifiant plusieurs chemins que pourrait emprunter la société congolaise pour composer avec son passé, lutter contre l'impunité et faire face aux défis présents de façon à empêcher que de telles atrocités ne se reproduisent. » Une partie importante du rapport est consacrée à une évaluation du système de justice congolais actuel, au cadre juridique pour juger ces crimes et aux options de justice transitionnelle.
Pourquoi ce rapport est-il important ?
Le rapport de mapping de l'ONU est un rappel puissant de la gravité des crimes commis au Congo et de l'absence choquante de justice. Le rapport remarque que la période couverte par le projet de mapping est `` probablement l'un des chapitres les plus tragiques de l'histoire récente de la RDC. » Ces dix années, indique-t-il, ont été `` marquées par une série de crises politiques majeures, de guerres et de nombreux conflits ethniques et régionaux qui ont provoqué la mort de centaines de milliers, voire de millions, de personnes. » Il note que `` rares ont été les civils, congolais et étrangers, vivant sur le territoire de la RDC qui ont pu échapper à ces violences. »
Il s'agit de la première fois que ces crimes, perpétrés par une diversité d'acteurs, sont analysés, rassemblés et organisés méthodiquement dans un rapport officiel de l'ONU. Nombre des événements mentionnés ont été documentés auparavant, notamment par l'ONU elle-même et par des organisations non gouvernementales, mais d'autres avaient largement été passées sous silence. Suivi d'une action nationale et internationale ferme, ce rapport pourrait constituer une contribution majeure à la fin de l'impunité et rompre le cycle de violence au Congo et plus largement dans la région des Grands Lacs.
Existe-t-il des différences entre la version qui a été divulguée à la presse en aoà»t et la version officielle publiée par l'ONU le 1er octobre ?
Il n'y a pas de différence substantielle. Le rapport n'a pas été sensiblement altéré. La version officielle publiée le 1er octobre comporte des éclaircissements supplémentaires sur la définition juridique du crime de génocide, ainsi que des arguments pour et contre la qualification de certains des événements de 1996 et 1997 de crimes de génocide. Le rapport présente certains des facteurs qui pourraient amener un tribunal à qualifier certains de ces crimes de crimes de génocide, ainsi que des considérations contraires qui pourraient conduire un tribunal à conclure à l'absence d'intention spécifique, élément requis pour établir qu'un crime de génocide a été commis. Le rapport déclare qu' `` une enquête judiciaire complète portant sur les événements qui se sont produits au Zaïre en 1996 et 1997 sera nécessaire afin qu'un tribunal compétent puisse décider de ces questions. »
La version officielle inclut les commentaires du gouvernement congolais. D'autres gouvernements ont eu l'opportunité de publier leurs réponses sur le site web du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.
Le gouvernement rwandais, en particulier, a protesté énergiquement contre le rapport et a menacé de retirer ses 3 000 Casques bleus de la mission conjointe de maintien de la paix Union Africaine - ONU au Darfour si le rapport était publié et si l'allégation de crimes de génocide commis par ses troupes au Congo n'était pas supprimée du document. L'ONU a résisté à ces pressions et le 24 septembre, le Président du Rwanda, Paul Kagame, a renoncé à sa menace.
Quelle est l'origine de ce rapport ? Pourquoi l'ONU a-t-elle décidé maintenant d'examiner les crimes passés commis au Congo ?
L'ONU avait déjà auparavant enquêté sur certains des crimes décrits dans le rapport, notamment en 1997 quand Kofi Annan, alors Secrétaire général, avait désigné une équipe d'enquêteurs pour examiner les crimes graves commis au Congo de mars 1993 à décembre 1997. Mais ces enquêtes ont été bloquées à plusieurs reprises par le gouvernement congolais, dirigé alors par Laurent Désiré Kabila (père de Joseph Kabila, le président actuel), qui était arrivé au pouvoir avec l'aide du Rwanda et de l'Ouganda.
En dépit de ces tentatives pour bloquer l'équipe enquêtrice, l'ONU avait quand-même publié les conclusions préliminaires de l'équipe en 1998, selon lesquelles certains des massacres commis en 1996 et 1997 par l'armée rwandaise et ses alliés rebelles congolais, l'AFDL, pouvaient constituer un génocide. Du fait que son travail avait été sérieusement entravé, l'équipe a demandé d'autres investigations et a réclamé que les preuves et autres informations sensibles qu'elle avait obtenues soient entreposées dans un endroit sà»r jusqu'à ce qu'une enquête plus approfondie soit possible.
En septembre 2005, la mission de maintien de la paix de l'ONU au Congo, la MONUC, a découvert trois fosses communes à Rutshuru, dans la province du Nord Kivu, dans l'est du Congo, liées à des crimes commis en 1996 et 1997. Cette macabre découverte était un rappel des horreurs qui avaient eu lieu et de l'absence persistante de justice. Elle a servi de déclencheur à la réouverture des enquêtes. Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, avec le soutien du Secrétaire général de l'ONU, a démarré le projet de mapping, baptisé ainsi parce qu'il devait documenter les crimes les plus graves commis dans un laps de temps et une zone géographique définis, et élargi le mandat pour inclure les violations des droits humains et du droit humanitaire international commises au cours de la seconde guerre du Congo, entre 1998 et 2003.
En mai 2007, le Président Joseph Kabila a approuvé le projet de mapping et en juillet 2008, une équipe est arrivée au Congo pour entamer le travail. Cette fois, l'équipe a pu travailler librement.
Pourquoi le gouvernement rwandais est-il si contrarié par ce rapport ?
Le gouvernement rwandais, ainsi que d'autres gouvernements désignés dans le rapport, sont évidemment sensibles aux allégations de crimes commis par leurs troupes. Si le rapport documente des crimes atroces perpétrés par de nombreux groupes armés au Congo, certains des crimes les plus graves, selon le rapport, ont été commis par l'armée rwandaise (l'Armée patriotique rwandaise, APR) et ses alliés, le groupe rebelle congolais de l'AFDL, au Congo en 1996 et 1997.
Le rapport indique que les attaques commises par l'APR et l'AFDL `` révèlent plusieurs éléments accablants qui, s'ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide. » à€ tout le moins, conclue-t-il, `` les informations recueillies à ce jour permettent de confirmer fermement que ces [attaques] étaient bien des crimes contre l'humanité. »
Le gouvernement rwandais a reçu une copie préalable du rapport en juillet et a cherché depuis à le rejeter et à le discréditer, affirmant que les accusations de génocide sont absurdes et irresponsables et que le rapport a été fait à l'instigation de personnes qui sont opposées au gouvernement rwandais. Le gouvernement rwandais a exercé de fortes pressions sur le Secrétaire général Ban Ki-moon, pour stopper la publication du rapport, en plus de sa menace de retirer ses 3 000 Casques bleus du Darfour. Il a aussi encouragé d'autres pays africains à dénoncer le rapport. Dans un communiqué daté du 24 septembre, le gouvernement ougandais a lui aussi rejeté le rapport et a déclaré que celui-ci sapait l'engagement de l'Ouganda à continuer de contribuer aux opérations de maintien de la paix.
De telles réactions ne servent qu'à entraver les efforts pour mettre un terme à l'impunité dans la région des Grands Lacs et pour trouver une solution durable au conflit persistant au Congo. En cherchant à empêcher la publication d'un rapport aussi important en recourant aux menaces et à l'intimidation, les gouvernements rwandais et ougandais ne font que soulever d'autres questions quant au comportement de leurs troupes et donne l'impression qu'ils ont quelque chose à cacher. Le rapport mérite une réponse sérieuse, et non un démenti général selon lequel des crimes pourtant bien documentés n'auraient prétendument jamais eu lieu.
Mais n'y a-t-il pas eu un génocide contre les Tutsis au Rwanda ? Comment peut-il y avoir eu aussi un génocide contre les Hutus ?
En 1994, plus de 500 000 personnes ont été brutalement massacrées lors d'un génocide au Rwanda planifié par des politiciens hutus extrémistes et autres autorités contre la minorité tutsie. Les extrémistes ont été vaincus en 1994 par le Front patriotique rwandais (FPR) dominé par les Tutsis et dirigé par Paul Kagame, l'actuel président rwandais, ce qui a mis fin au génocide. Craignant des attaques en représailles, plus d'un million d'Hutus rwandais ont fui le Rwanda pour se réfugier dans l'est du Congo [qui s'appelait alors le Zaïre]. Les réfugiés étaient accompagnés d'individus ayant pris part au génocide - notamment des membres de l'ancienne armée rwandaise et des milices interahamwe - qui ont pris le contrà´le des camps de réfugiés établis par la communauté de l'aide internationale près de la frontière entre le Rwanda et le Congo. En 1996, le gouvernement rwandais, soutenu par l'Ouganda, a envahi l'est du Congo pour détruire les camps, et de concert avec le groupe rebelle congolais constitué à la hà¢te, l'AFDL, ils ont marché sur la capitale, Kinshasa, renversant le Président Mobutu Sese Seko, qui avait soutenu les extrémistes hutus.
Le rapport de mapping explique qu'après que l'armée rwandaise et ses alliés congolais ont franchi la frontière pour pénétrer dans l'est du Congo en 1996, ils ont lancé `` des attaques en apparence systématiques et généralisées » contre les Hutus dans ce que le rapport décrit comme une `` apparente poursuite impitoyable et des massacres de grande ampleur de réfugiés hutus », entraînant la mort de `` plusieurs dizaines de milliers » de personnes. Le rapport déclare que `` l'usage extensif d'armes blanches (principalement des marteaux) et l'apparente nature systématique des massacres de survivants, dont des femmes et des enfants, après la prise des camps [de réfugiés] pourrait indiquer que les nombreux décès ne sont pas imputables aux aléas de la guerre ou assimilables à des dommages collatéraux. » Il ajoute que `` parmi les victimes, il y avait une majorité d'enfants, de femmes, de personnes à¢gées et de malades, souvent sous-alimentés, qui ne posaient aucun risque pour les forces attaquantes. »
Le rapport décrit aussi le massacre systématique de Hutus congolais qui n'avaient joué aucun rà´le dans le génocide au Rwanda mais qui ont été pris pour cible lors de réunions publiques et à des barrières mises en place par l'armée rwandaise ou leurs alliés congolais de l'AFDL, puis emmenés à l'écart et tués. Le rapport établit que `` les multiples attaques contre les Hutus établis au Zaïre [Congo], qui ne faisaient pas partie des réfugiés semblent confirmer que c'étaient tous les Hutus, comme tels, qui étaient visés. » Il conclut que les recherches ont révélé `` plusieurs éléments accablants qui, s'ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide. »
C'est le ciblage présumé d'individus sur la base de leur appartenance ethnique - indépendamment du fait qu'ils soient rwandais ou congolais, combattants ou civils - qui soulève la question d'une éventuelle commission de `` crimes de génocide » au Congo. Le crime de génocide a une définition juridique très spécifique, à savoir la commission d'un certain nombre d'actes (notamment des meurtres et des dommages corporels ou psychiques graves) `` dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ».[1] Le terme `` génocide » ne renvoie pas à l'ampleur des crimes, mais au ciblage intentionnel d'un groupe avec l'objectif spécifique de l'éliminer en partie ou totalement.
Le Front patriotique rwandais s'est vu à juste titre attribuer le mérite d'avoir mis fin au génocide au Rwanda, mais cela ne l'exonère pas de la responsabilité de crimes que ses propres forces ont pu commettre au cours des mois et des années qui ont suivi, tant au Rwanda qu'au Congo. La justice pour des dizaines de milliers de citoyens congolais et de réfugiés rwandais est essentielle pour obtenir une paix durable dans la région africaine des Grands Lacs.
Ce rapport traite-t-il davantage du Rwanda que du Congo ?
Il s'agit d'un rapport sur le Congo et les atrocités effroyables subies par les Congolais de la part d'acteurs tant nationaux qu'étrangers. Il fait état de bien d'autres atrocités, en plus de celles commises par l'armée rwandaise et ses alliés. Il comporte une quantité considérable d'informations relatives aux crimes commis par des groupes rebelles congolais et par les forces armées nationales du Congo, ainsi que par des forces armées ougandaises, burundaises, angolaises, tchadiennes et zimbabwéennes et d'autres groupes rebelles étrangers.
On dit souvent qu'au moins 5 millions de personnes sont mortes au Congo. Le rapport évoque-t-il ces décès ?
Des enquêtes de mortalité détaillées réalisées par l'International Rescue Committee ont conclu que près de cinq millions personnes sont mortes au Congo depuis 1998 à cause du conflit, dont la grande majorité du fait de la malnutrition et du manque d'accès aux traitements médicaux. Le rapport de mapping s'intéresse spécifiquement aux meurtres et autres exactions infligées délibérément aux civils. Il ne documente pas les nombreuses centaines de milliers d'autres décès survenus comme conséquence indirecte des violences.
Ce rapport documente-t-il des crimes de violence sexuelle ?
Le rapport de mapping de l'ONU a établi que les femmes et les enfants ont été les principales victimes d'une grande partie des violences et consacre un chapitre aux crimes de violence sexuelle contre les femmes et les filles. Il a établi que : `` Entre 1993 et 2003, la violence sexuelle fut une réalité quotidienne qui ne laissa aucun répit aux Congolaises. Qu'elles soient écolières ou mères de famille, fiancées, mariées ou veuves, simples paysannes ou épouses de dirigeants politiques, d'anciens membres de l'armée ou des fonctionnaires, militantes de partis d'opposition, travailleuses humanitaires ou membres d'associations non gouvernementales, elles ont subi sans discrimination de classe sociale ou d'à¢ge, et pour une variété de motifs, des violences sexuelles sous leurs formes les plus diverses. »
L'équipe de mapping a aussi pu confirmer à une échelle massive des cas de violence sexuelle qui n'avaient pas été documentés auparavant ou seulement de façon limitée, en particulier le viol de femmes et d'enfants réfugiés hutus en 1996 et 1997.
Le rapport fait-il référence à l'exploitation des ressources naturelles ?
Oui, le rapport consacre un chapitre à cette question. Il remarque à ce sujet : `` Il aurait été impensable de dresser l'inventaire des violations les plus graves des droits de l'homme et du droit international humanitaire commises sur le territoire de la RDC entre mars 1993 et juin 2003 sans examiner, même brièvement, le rà´le qu'a joué l'exploitation des ressources naturelles dans la commission de ces crimes. Dans un nombre important d'événements, la lutte entre les différents groupes armés pour l'accès, et le contrà´le, aux richesses de la RDC a servi de toile de fond aux violations perpétrées à l'encontre des populations civiles. » Le chapitre documente la façon dont le désir de contrà´ler les minerais, le bois et autres ressources a agi comme un puissant facteur de motivation pour les parties au conflit congolaises et étrangères.
C'est un rapport historique. Quel est son intérêt pour le Congo d'aujourd'hui ?
Le rapport a une pertinence immédiate pour la situation au Congo aujourd'hui et il constitue un rappel sévère des conséquences de l'impunité. Nombre des types d'atrocités commises contre les civils documentées dans ce rapport se poursuivent. Les forces de sécurité congolaises et une multitude de groupes armés utilisent toujours les mêmes tactiques et stratégies d'exactions, encouragées par le fait qu'il n'y a eu aucune obligation de rendre des comptes pour les atrocités précédentes.
Cela a été particulièrement manifeste dans une série de viols commis contre plus de 300 femmes et filles à Walikale, dans l'est du Congo, en aoà»t 2010, qui ont été largement rapportés par la presse. Le rapport de l'ONU souligne le lien direct entre le manque d'obligation de rendre des comptes pour les auteurs de ces crimes et la continuation de crimes graves perpétrés à l'encontre des populations civiles. La création de mécanismes de justice pour commencer à exiger des comptes aux auteurs de ces crimes sera essentielle pour mettre fin à ce cycle de violence.
Quelle est la réponse du gouvernement congolais au rapport ?
L'ONU a soumis une copie du projet de rapport au gouvernement congolais en juin 2010. Le gouvernement congolais a communiqué à l'ONU des commentaires détaillés, qui ont été incorporés dans la version finale. Le 1er octobre, le gouvernement congolais a déclaré dans un communiqué qu'il accueillait favorablement la publication du rapport et qu'il était `` consterné devant cette horreur indicible et étendue des crimes que le peuple congolais a endurés. » La déclaration poursuit : `` Les victimes méritent justice. Elles méritent que leurs voix soient entendues par nous leurs dirigeants, mais également par la communauté internationale dans son ensemble. » Le gouvernement a annoncé qu'il était `` déterminé à tout mettre en œ“uvre en vue d'amener les coupables devant la justice et obtenir des réparations pour les victimes ». Il a appelé à une conférence au Congo avec des experts juridiques et des bailleurs de fonds internationaux, pour discuter en détail des options juridiques présentées dans le rapport de mapping afin de déterminer une marche à suivre.
La société civile congolaise a soutenu fermement le rapport. Le 3 septembre, une coalition de 220 organisations de défense des droits humains à travers le pays a publié un communiqué de presse saluant le rapport et réclamant que des mécanismes judiciaires appropriés soient mis en place pour que les auteurs des crimes soient tenus de rendre compte de leurs actes et pour rendre justice aux victimes. Selon les propres termes d'un défenseur des droits humains, `` [le rapport] répond à notre plaidoyer fait pendant longtemps pour le rétablissement de l'équilibre moral dans la société congolaise sur la base des idéaux nobles de justice, d'équité, de paix, de fraternité et de solidarité nationale tels que définis dans la constitution du 18 février 2006, en faveur de tout Congolais et tout être humain vivant en RDC. »
Pourquoi personne n'a-t-il été traduit en justice pour ces crimes s'ils étaient déjà bien connus à cette époque ?
Le manque de justice pour ces crimes a été un échec majeur des gouvernements de la région des Grands Lacs et de la communauté internationale, et a sans aucun doute contribué à la poursuite des attaques contre les civils au Congo. Les tentatives successives pour enquêter sur ces crimes ont été bloquées, et les rapports des organisations de défense des droits humains nationales et internationales faisant état de l'ampleur des crimes ont été ignorés. La culpabilité pour ne pas être intervenu afin de stopper le génocide au Rwanda en 1994 a conduit de nombreux gouvernements à fermer les yeux sur les crimes effroyables commis par les forces rwandaises au Congo et, par extension, sur les crimes commis par d'autres forces armées sur le territoire congolais. Les populations civiles ont payé le prix fort pour cette politique désastreuse.
Le gouvernement congolais a tenté de chercher recours auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) pour crimes d'agression et violations majeures du droit humanitaire international par le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi au cours de la deuxième guerre du Congo, de 1998 à 2003. La CIJ a rendu un jugement en décembre 2005, qui concluait que les forces armées ougandaises avaient perpétré des violations généralisées des droits humains au Congo entre 1998 et 2003 et avaient violé le principe de non-recours à la force dans les relations internationales et le principe de non-intervention. La Cour a ordonné à l'Ouganda de payer des réparations pour un montant d'environ 6 milliards de dollars au Congo. Aucune somme n'a encore été versée.
Le même tribunal a déclaré qu'il ne pouvait pas juger dans une affaire similaire intentée par le gouvernement congolais contre le Rwanda, étant donné que le Rwanda ne reconnaît pas la CIJ et qu'il n'est pas un État partie aux conventions de l'ONU contre la torture et à d'autres instruments relatifs aux droits humains. En particulier, le Rwanda s'est référé à sa réserve concernant l'Article IX de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide[2]. La CIJ peut seulement accepter une affaire si elle a le consentement des deux parties. Le Rwanda n'a pas donné son consentement, se mettant ainsi à l'abri de ce qui aurait probablement été un résultat similaire aux conclusions de la Cour sur l'Ouganda.
En 2003, lors de l'Assemblée générale de l'ONU, le Président Joseph Kabila a demandé qu'une cour pénale internationale pour le Congo enquête sur les crimes et exige des comptes à leurs auteurs. Son appel a trouvé écho auprès des groupes de la société civile congolaise. Ces appels ont été ignorés.
La Cour pénale internationale (CPI) peut-elle juger les crimes décrits dans le rapport de mapping ?
La CPI a été créée pour juger les cas de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre qui ont eu lieu à partir de juillet 2002, quand le Statut de Rome, qui a créé la Cour, est entré en vigueur. Nombre des événements décrits dans le rapport de mapping sont survenus avant cette date. Toutefois, certains des crimes commis dans la seconde moitié de 2002 et en 2003, tels que ceux commis dans le district de l'Ituri, relèvent du mandat de la CPI. En avril 2004, le gouvernement congolais a référé la situation au Congo à la CPI. Le Bureau du Procureur a déterminé, deux mois plus tard, qu'il avait compétence pour les crimes commis au Congo après le 1er juillet 2002, et des enquêtes sont en cours depuis lors. Trois dirigeants de groupes armés congolais ont été arrêtés à la suite d'inculpations prononcées par la CPI et sont en cours de jugement à La Haye. Le procureur de la CPI mène également d'autres enquêtes dans les provinces du Kivu dans l'est du Congo sur les crimes commis depuis juillet 2002.
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) peut-il enquêter sur ces crimes ?
Le mandat du TPIR est de juger les crimes de génocide et autres violations graves du droit humanitaire international commises au Rwanda en 1994. Il peut aussi juger les crimes commis par des Rwandais dans des États voisins durant la même période, mais la plupart des crimes commis par les forces rwandaises documentés dans le rapport de mapping de l'ONU ont eu lieu après 1994 et donc ne relèvent pas du mandat du tribunal. Permettre au tribunal de se charger de ces cas exigerait de modifier son mandat. De plus, le tribunal doit avoir terminé ses procès d'ici la fin 2011 en première instance et il ne prend pas de nouvelles affaires. Il semble peu probable qu'il y ait suffisamment d'intérêt au niveau international pour élargir le mandat du tribunal et pour le faire fonctionner au-delà de sa date actuelle d'achèvement.
Dans ce cas, quel tribunal devrait juger ces crimes ?
C'est là une des questions clés auxquelles le rapport de mapping de l'ONU cherche à répondre, et il présente plusieurs options. L'équipe de mapping a constaté que le système judiciaire congolais manque de capacité à court - ou moyen- terme pour poursuivre les crimes qu'elle a documentés, en dépit des réformes judiciaires récentes initiées par le gouvernement avec le soutien de bailleurs de fonds internationaux. Parmi les options qu'il expose, le rapport exprime une forte préférence pour la création d'un modèle hybride : une chambre judiciaire mixte intégrée dans le système judiciaire congolais avec des juges et autres personnels congolais et internationaux pour rendre justice aux victimes. Ce modèle suit des recommandations similaires de la part de nombreux rapporteurs spéciaux de l'ONU et organisations de la société civile congolaise. Human Rights Watch soutient également ce modèle.
La `` chambre mixte » proposée serait en grande partie calquée sur le modèle de la Chambre pour les crimes de guerre en Bosnie mise en place début 2005 au sein de la Cour d'État de Bosnie.[3] Il s'agirait d'une institution nationale intégrée dans le système judiciaire congolais et appliquant les lois et procédures congolaises, mais disposant de ses propres magistrats, de son propre parquet (pour les enquêtes et poursuites), de son propre greffe, ainsi que ses propres bureaux pour la défense et les victimes. Elle jugerait exclusivement les crimes de guerre passés et présents, les crimes contre l'humanité et les actes de génocide, et inclurait temporairement du personnel non congolais. Établir une `` chambre mixte » au sein même du système judiciaire national serait conforme au principe selon lequel c'est aux États qu'il incombe au premier chef de réprimer les violations graves des droits humains perpétrées sur leur territoire. Créée par les autorités congolaises et intégrée dans le système judiciaire national, la `` chambre mixte » serait la propriété du Congo. Elle pourrait également profiter au système judiciaire congolais à plus longue échéance grà¢ce à un renforcement des capacités et s'inscrirait donc dans la droite ligne des efforts internationaux actuels visant à renforcer l'État de droit au Congo. La mise en place d'une chambre mixte au sein du système judiciaire congolais avec le soutien d'experts judiciaires internationaux pourrait procurer au système judiciaire national l'élan dont il a besoin pour s'attaquer à l'impunité endémique dont bénéficient les auteurs des crimes les plus graves.
De plus, étant donné le contexte politique tendu entourant les crimes documentés dans le rapport de mapping de l'ONU, la présence de personnel international dans la `` chambre mixte » confèrerait la crédibilité et la légitimité nécessaires à ses enquêtes sur les crimes dont les auteurs présumés seraient des ressortissants étrangers.
Quelles sont les suites à donner à la publication de ce rapport ?
Les crimes graves documentés dans le rapport de mapping ne peuvent plus être ignorés. Le rapport exige une réponse sérieuse de la part de l'ONU et de ses États membres, notamment du gouvernement congolais et d'autres gouvernements africains dont les forces armées ont participé aux atrocités. Jusqu'à maintenant, pareille réponse a fait cruellement défaut.
Le Conseil de sécurité de l'ONU, en tant que principal organisme de l'ONU responsable pour les menaces à la sécurité et à la paix internationales, devrait débattre officiellement du rapport et insister pour que tous les pays dont des ressortissants ont participé aux crimes apportent leur aide aux efforts pour rendre la justice. Le gouvernement congolais devrait rapidement donner suite à sa proposition d'organiser une réunion avec des experts et des bailleurs de fonds compétents au Congo pour envisager les options en matière judiciaire et non-judiciaire exposées par le rapport et décider de la marche à suivre.