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dimanche 12 janvier 2020

RDC-Rwanda: Souviens-toi Tshilombo de la "Poignée de main de la honte" de Montoire entre Adolphe Hitler et le Maréchal Pétain !

RDC-Rwanda: Souviens-toi Tshilombo de la "Poignée de main de la honte" de Montoire entre Adolphe Hitler et le Maréchal Pétain !

Freddy Mulongo, Réveil FM International

Bundesarchiv_Bild_183-H25217,_Henry_Philippe_Petain_und_Adolf_Hitler.jpg, fév. 2020

Le 24 octobre 1940, Philippe Pétain, chef de l'État français, rencontre Adolf Hitler dans la petite gare de Montoire-sur-le-Loir

Le 24 octobre 1940, Hitler rencontre Pétain à  Montoire. La collaboration est scellée. La photo montre la poignée de main entre les deux hommes. à€ l'arrière plan, le Dr. Paul Schmidt, interprète de Hitler et sur la droite, von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères. Par une poignée de main très médiatisée, le vieux maréchal célèbre officiellement la `` collaboration » entre la France vaincue et l'Allemagne triomphante. La gare est située au numéro 11 de l'avenue de la République, en retrait, au centre d'un double fer à  cheval, qui offre plusieurs voies de dégagement. Lorsque le Maréchal Pétain s'extrait de sa voiture, la garde personnelle de Hitler, qui a répété à  Tours, joue la "Marseillaise".

La cérémonie est brève. On prévient le Fà¼hrer qui descend de son wagon, de l'autre cà´té de la salle de réception de la gare. Les deux hommes se retrouvent sous la marquise au milieu des voies. Hitler tend le premier la main. La discussion va durer près de deux heures avec pour unique témoin Paul-Otto Schmitt, l'interprète de Hitler, qui en a rendu compte dans ses Mémoires rédigés en 1950. Comme à  son habitude, Hitler monologue, d'autant plus que Pétain a de sérieux problèmes d'audition.

Il avouera, par la suite, n'avoir presque rien entendu de la logorrhée hitlérienne. Le chef de l'État français ne prend la parole que pour réclamer un adoucissement des conditions sur le retour des prisonniers, sur le franchissement de la ligne de démarcation, les frais d'occupation et les départements du nord de la France.

C`est le vice-président français Pierre Laval qui a eu l'idée de ce rendez-vous en apprenant qu`Hitler revenait en train d`Hendaye où il était allé rencontrer Franco, dictateur en Espagne. La photographie a été prise par le photographe allemand Heinrich Hoffmann (1885-1957).

A la radio, quelques jours plus tard, c'est-à -dire le 30 octobre 1940, le Maréchal Pétain s'explique : `` C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française, une unité de dix siècles, dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen, que j'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration (...). Cette collaboration doit être sincère...».

Angwalima Tshilombo "Tshintuntu" ignore l'histoire de la collaboration en France. La main ensanglantée de Paul Kagame, Hitler Noir, équivaut à  12 millions des morts Congolais. Le dictateur rwandais et bourreau du peuple congolais est l'instigateur et déstabilisateur de la République démocratique du Congo, avec ses rébellions créer de toutes pièces, pour tuer, massacrer nos populations civiles et piller nos ressources.

Angwalima Tshilombo "Tshintuntu ami-ami avec Paul Kagamé, Hitler Noir !

Dans la vie d'un homme politique, lorsque son pays est victime d'invasion-occupation, a deux alternatives: Etre De Gaulle à  Londres et faire de la Résistance ou être le Maréchal Pétain, être un chien couchant et collaborer avec l'occupant-envahisseur. Avec 12 millions des morts congolais, Angwalima Tshilombo "Tshintuntu" a fait un deal avec Alias Kabila pour sa Nomination Électorale. Une fois Nommé, il fait allégeance au plus grand génocidaire du peuple congolais: Paul Kagamé, Hitler Noir.

Angwalima Tshilombo "Tshintuntu" a décidé tout seul qu'il ne va fouiner dans le passé. Sans le rétroviseur de l'histoire, comment peut-on construire un pays ? Et les 12 millions de morts Congolais tués et massacrés par la soldatesque rwandaise sont-ils morts pour rien ? Angwalima Tshilombo "Tshintuntu" est un ignare de l'histoire. Il ne connait rien, ne maîtrise rien et ne contrà´le rien. L'histoire nous renseigne. Angwalima Tshilombo "Tshintuntu" espère peut-être dans son collaborationnisme le Rwanda obtenir le prix Nobel de la paix ? Ce prix on l'obtient avec des critères précis. Tshilombo est un traître et collabo. Comme le Maréchal Pétain, il doit être frappé de l'indignité nationale. Il a vendu le Congo au Rwanda.

En France, après avoir "sifflé quelques bières avec les potes", Francis a enfourché son vélo, pédalé jusqu'au cimetière de l'île d'Yeu (Vendée) et escaladé la grille d'entrée. Une fois à  l'intérieur, il a allumé la lampe de son portable et marché d'allée en allée. "On avançait tout doucement, raconte à  franceinfo ce Parisien de 32 ans. On éclairait les tombes pour trouver celle du maréchal Pétain." Dix minutes plus tard, la voilà , enfin. "On s'est mis devant, on a ouvert nos braguettes et on a pissé dessus. A gauche, à  droite, devant, partout !" "Comme Pétain n'est plus de ce monde, c'est notre manière de lui dire ce qu'on pense de son rà´le pendant la Seconde Guerre mondiale".

En journée, même le moins bon des Sherlock Holmes trouverait la dépouille du maréchal en quelques secondes. Les thuyas et les cyprès qui l'entourent sont déjà  un premier indice. Mais c'est surtout qu'on la repère de loin : Philippe Pétain est en effet enterré dos aux 1 700 autres tombes du cimetière communal. Un positionnement différent, lié au fait que l'ancien chef du régime de Vichy était frappé de l'indignité nationale au moment de sa mort, en juillet 1951.

Six ans plus tà´t, en 1945, il avait été condamné à  mort pour haute trahison avec l'ennemi nazi. Il échappera finalement à  la peine capitale, après que le général de Gaulle a décidé de commuer sa peine en détention perpétuelle sur l'île vendéenne, en raison de son grand à¢ge.

"Le pire, c'est l'été. Quand je fais ma ronde le matin, je retrouve de tout. Des canettes de bière, des préservatifs... Il y en a même qui viennent déféquer dessus. à‡a part dans tous les sens. Antoine Martin, d'une société de pompes funèbres vendéenne à  franceinfo. Sur la tombe du maréchal Pétain, à  l'île d'Yeu, il y a régulièrement des dégradations, qui peuvent prendre plusieurs types de formes, soit de la peinture, la croix souvent est cassée, soit des pots de fleurs ou des poubelles qui sont déversés.

La tombe est dégradée une à  deux fois par an. La tombe de l'ancien militaire est de loin la plus visitée du cimetière... et c'est rarement pour y déposer des fleurs. "Les jours de commémorations, comme le 8-Mai ou le 11-Novembre, sont souvent des moments propices aux dégradations". En juillet 2017, un container poubelle en feu a été jeté sur la tombe. L'an dernier, rebelote, un individu a aspergé l'endroit d'essence avant d'allumer un briquet.

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lundi 9 décembre 2019

Allemagne: Buchenwald, enfer sur terre et miroir de la cruauté humaine!

Le Dr. Harry Stein, Kustos der Gedenkstà¤tte Buchenwald !

35 ans déjà  que le Dr. Harry Stein travaille au mémorial de Buchenwald comme historien. Le 17 mars 2003 de le parlement de la Thuringe a pris la décision de créer une fondation de droit public reconnue, du nom de `` Fondation des Mémoriaux de Buchenwald et de Mittelbau-Dora » et dont le siège sera à  Weimar.

Buchenwald y être pour ne pas oublier ! Se souvenir des crimes, nommer leurs auteurs et rendre aux victimes un hommage digne, c`est une responsabilité incommensurable et cela n`est pas négociable. Il fait excessivement froid. Nous sommes au Nord de Weimar, la température certain hiver peut atteindre -20° ! C'est pour la première fois, comme d'autres visiteurs avant moi, le choc absolu. Camp d`extermination nazi, symbole de l`extermination des Juifs d`Europe, Tsigane, homosexuels intervient au moment où l`antisémitisme connaît une résurgence en Allemagne et où l`extrême d Buchenwald, c`est la méprise totale de l'humain et sa suppression calculée. Buchenwald est un camp de concentration nazi créé en juillet 1937 sur la colline d'Ettersberg près de Weimar, en Allemagne. A Buchenwald l`appel des détenus pouvait durer entre deux ou 5 heures selon l`humeur des SS. Ce camp de concentration, avait des baraques qui ont été rasés.

Près de 75 ans plus tard, le camp de concentration de Bunchenwald continue d`attirer un nombre record de visiteurs. Parmi eux, des groupes scolaires qui franchissent, le portail surmonté de la sinistre devise nazie. En effet, entre 1937 et 1945 plus de 56 000 personnes ont péri dans ce camp dont 907 enfants et adolescents et plus de 250 000 personnes y ont été incarcérés par les Nazis. 21000 prisonniers ont survécu à  cet enfer. De nombreux prisonniers sont morts de faim, de maladie, après avoir été gazés ou à  la suite d`expérimentations médicales qui ont été effectués. Parmi les détenus, en tête viennent les Juifs, suivis des Roms et Sinti appelés à  l`époque des ``tsiganes», des politiciens Allemands d`obédience socialistes ou communistes, des témoins de Jéhovah, des prêtres et pasteurs catholiques, des résistants, des homosexuels et des lesbiennes. Mais aussi des hommes originaires du Maghreb, surtout de l`Algérie, de l`Afrique subsaharienne, des Antilles: Martinique, Guyane, Guadeloupe, de la Réunion, de la nouvelle Calédonie et de Tahiti soit de tous les anciens territoires sous domination française et de Surinam. Les lois sur "L`infà¢mie raciale" (Rassengesetzte) s`appliquaient à  tous ceux que le pouvoir nazi ne considéraient pas comme des aryens. Située en Thuringe, en Allemagne de l`est, Buchenwald est synonyme de camp de la mort.

A chacun son dà» ! Existe-il une promesse plus belle et plus humaine que de rendre justice à  toutes et à  tous, de respecter les intérêts, les penchants et les besoins personnels, de ne léser ni de rabaisser personne, de valoriser et d'estimer les êtres humains dans leur égalité et leur diversité, leur individualité et leur particularité, de garantir à  chacune et à  chacun voix et place dans la société ? "Les préceptes du droit sont de vivre honnêtement, de ne faire de tort à  personne, et de rendre à  chacun ce qui lui est dà»", ainsi le Corpus luris Civilis romain, datant du milieu du VIè siècle, formule-t-il intégralement le principe fondamental du droit dont découle la formule abrégée "A chacun son dà»" ! Au printemps 1938, quelques mois après le début de l'édification du camp de concentration de Buchenwald, cette formule, comme devise de la SS, a été encastrée dans la grille du camp de concentration en lettres forgées à  l'instigation du commandant du camp, Karl Otto Koch. Orientée vers l'intérieur, vers la place d'appel, vers les prisonniers qui s'y trouvaient, l'inscription démontrait de manière impérieuse le droit présumé de la SS à  la ségrégation brutale des personnes pour des raisons politiques, sociales et raciales !

De nombreux communistes, réels ou présumés, ont été parmi les premiers internés. Prisonniers de toute l'Europe et de l'Union soviétique - Juifs , Polonais et autres Slaves , malades mentaux et handicapés physiques, prisonniers politiques, Roms , francs - maçons et prisonniers de guerre. Il y avait aussi des criminels ordinaires et des déviants sexuels. Tous les prisonniers travaillaient principalement comme travail forcé dans les usines d'armement locales. La nourriture insuffisante et les mauvaises conditions, ainsi que des exécutions délibérées, ont fait 56 545 morts à  Buchenwald sur les 280 000 prisonniers qui ont traversé le camp et ses 139 sous-camps. Le camp a gagné en notoriété lorsqu'il a été libéré par l'armée américaine en avril 1945.

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dimanche 8 décembre 2019

Allemagne: le juge Dr. Martin Borowsky, ses engagements pour Erfurt !

Le juge Dr. Martin Borowsky à  Erfurt !

Grande personnalité de la ville d'Erfurt en Allemagne, le juge Dr. Martin Borowsky du Tribunal de Grande Instance est un pénaliste, qui est ancré dans le travail de "Mémoire surtout pour des victimes"! Il est protestant et ne s'en cache pas. Dans ce restaurant turc à  Erfurt, tenu par un couple sympathique et des serveurs dévoués et où l'on mange excellemment bien, le juge Dr. Martin Borowsky n'est pas en toge et n'a pas son marteau en main, il est souriant et me parle en très bon français. Il a l'amabilité de me servir plusieurs mets turcs et ne souhaite pas que mon assiette soit vide. Le juge Dr. Martin Borowsky a été président de l'Association Amitié Allemagne-Israà«l, il y a quelques années. Il est à  l'initiative de plusieurs actions. Avec d'autres, ils se sont mobilisés pour que la région de Thuringe, Erfurt ait une rue des droits de l'homme, que les lieux de mémoire et de démocratie soient annoncés conjointement pour les touristes.

Il est aussi à  l'initiative d'un concours de la part d'artistes à  Erfurt, d'un symbole pour marquer devant les immeubles où on vécut des juifs. il faut dire qu' au moyen-à¢ge, les marchands juifs jouèrent un rà´le important dans la vieille ville marchande d`Erfurt. De ce passé témoignent les restes de la plus vieille synagogue d‘Europe (la vieille synagogue) et de la "petite synagogue", utilisée de 1840 à  1884 comme maison de Dieu par la communauté juive, la petite synagogue est aujourd`hui un lieu de rencontre multiculturel, qui se sent particulièrement obligé vis-à -vis de l`entente germano-judaïque. Et le Mikwé moyenà¢geux, bain rituel, fait partie de la vieille synagogue. Il fut découvert en 2007 lors de fouilles. Le bassin d`immersion du Mikwé moyenà¢geux est toujours visible à  travers une fenêtre située au plafond de la structure de protection.

Le juge Dr. Martin Borowsky a été détaché auprès de la Chancellerie d'État de Thuringe pour superviser le projet de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne (UE). Il a participé aux réunions de la Convention à  Bruxelles. Dans le commentaire suivant, il a commenté le différend sur la question religieuse dans la Charte de l'UE: "Conscient de sa responsabilité devant Dieu et le peuple", commence le préambule de la loi fondamentale allemande. Ce n'est pas le cas de la Charte des droits fondamentaux de l'UE, rédigée par la Convention de Bruxelles l'an dernier et proclamée lors du sommet de Nice le 7 décembre 2000.

La Charte ne parle pas de Dieu. Cela a été assuré par la France avec sa stricte séparation entre l'Église et l'État et sa tradition strictement correspondante, qui attribue la foi et la pratique religieuse entièrement à  la sphère privée. Une invocation de Dieu était dès le départ inapplicable dans la Convention; la ``communauté de valeurs Europe» tant vantée a atteint ses limites ici. La "famille" des démocrates-chrétiens européens représentés dans la Convention a tenté d'ancrer au moins l'héritage religieux de l'Europe dans le préambule - et ainsi de reconnaître une évidence historique. Cet objectif a été atteint en premier lieu, notamment dans le projet de charte, qui a été présenté à  la mi-septembre 2000. Sa version initiale française contenait la référence souhaitée au ``patrimoine religieux». Cependant, quelques jours plus tard, le Premier ministre français Lionel Jospin a personnellement décroché le téléphone pour donner au Français un veto au président de la Convention romaine, une décision qui a fait l'objet de vives critiques en France même, comme l'ancien président de la Commission, Jacques Delors. Fébrilement, la Convention a cherché une formulation alternative trouvée dans le texte français "patrimoine spirituel" (littéralement "patrimoine spirituel"). C'est grà¢ce à  une autre poussée, littéralement de dernière minute, poussée notamment par les démocrates-chrétiens germanophones, que ces termes ont au moins été traduits en ``héritage spirituel-religieux» dans la version finale allemande de la Charte. Quelle est l'importance de l'avenir de l'Europe dans sa tradition culturelle juive-chrétienne? L'invocation manquante de Dieu, dans le concept dilutif de spiritualité, montre-t-elle une "haine de soi pour l'Occident" (Cardinal Ratzinger)? Une autre mosaïque de déchristianisation? Ou cette vue est-elle trop sombre? Après tout, un large courant - au moins aussi - de valeurs judéo-chrétiennes a coulé dans la Charte - de la dignité humaine à  l'article premier sur l'interdiction de la peine capitale au droit à  l'objection de conscience. Sur cette base, la Charte pourrait même contribuer à  l'émergence d'une "conscience européenne". La lutte pour l'image de soi de l'Europe se poursuit. La Charte, qui reflète la situation spirituelle en Europe centrale et occidentale, est le point central de la discussion à  l'échelle européenne sur les valeurs - une discussion à  laquelle une "théologie des droits de l'homme" qui doit encore être étayée devrait également participer. La Charte est censée devenir le cœ“ur d'un traité constitutionnel européen - avec un nouveau préambule spécialement adapté à  celle-ci. Au plus tard alors aussi la querelle - essentiellement "franco-allemande", mais en même temps intra-française - sur la "question religieuse" recommencera ...

C'est d'ailleurs dans le cadre de cette association que nous sommes retrouvés au restaurant. , Poù on y mange Pendant ce temps, le 28 janvier 2004, Borowski s'est habilité à  la Faculté de droit de l'Université de Kiel avec la thèse d'habilitation La liberté de conscience et la liberté de la loi fondamentale . Le sujet de sa conférence d'habilitation était: L'action en annulation selon. Article 230, paragraphe 4, du traité CE . Le mois suivant, il a reçu l'autorisation d'enseigner pour les sujets de droit public, de droit européen et de philosophie du droit par le Sénat de l'Université Christian-Albrechts de Kiel. Dans les années 2005 à  2012, Borowski a occupé, entre autres, dans le cadre d'une bourse de recherche de la Fondation Humboldt principalement aux États-Unis à  la School of Law de l' Université de Washington à  St. Louis , Missouri et au Royaume - Uni à  la School of Law Université de Westminster , Londres et Birmingham Law School de l' Université de Birmingham . Pour le semestre d'hiver 2012, Borowski a suivi un appel de l' Université Ruprecht Karls à  Heidelberg et a depuis lors succédé au défunt en 2010 à  Winfried Brugger la chaire de droit public, de théorie constitutionnelle et de philosophie juridique. D'octobre 2014 à  septembre 2016, il a été doyen des études à  la faculté de droit locale.

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samedi 7 décembre 2019

Allemagne: Evelyn Ziegenrà¼cker parle de Raphaà«l Élizé avec passion !

Evelyn Ziegenrà¼cker, la présidente du Triangle Weimar dans la région de Thà¼ringen en Allemagne

Figurez vous, c'est en Allemagne, que je découvre l'histoire du premier maire noir de France: Raphaà«l Elizé ! C'est une Allemande qui me parle avec passion et en bon français. Evelyn Ziegenrà¼cker est la présidente du Triangle Weimar dans la région de Thà¼ringen en Allemagne. L'excuse mais surtout l'esquive de s'échapper par une pirouette du type: "Je ne me suis jamais intéressé par l'histoire de cette période" ! J'ai laissé Evelyn Ziegenrà¼cker parler et j'ai écouté surtout beaucoup appris au delà  de Raphaà«l Elizé, le travail formidable de Triangle Weimar avec des écoliers de trois pays: La France, Pologne et l'Allemagne !

Raphaà«l Elizé (La Martinique 1891- Buchenwald 1945) - Français, résistant, déporté, à  Weimar, en février 2019, une plaque commémorative a été placée à  l'angle des rues Andersen-StraàŸe - Kromsdorfer StraàŸeRaphael Elizé ! Arrêté en septembre 1943 par la Gestapo et envoyé en janvier 1944 à  Buchenwald, où il mourra le 9 février 1944, à  Weimar sous des bombes alliées qui visaient l'usine d'armement Gustloff-Werke. L'association Triangle de Weimar honore la mémoire de Raphaà«l Elizé, en tant que représentant exceptionnel des dizaines de victimes de ce bombardement, et plus généralement de la barbarie nazie.

Raphaà«l Elizé fut le premier maire noir de France. "Le 19 mai 1929, dans une petite ville de la Sarthe, un Martiniquais devenait le premier maire noir de France. Un parcours semé d`épreuves pour un destin hors norme : celui de Raphaà«l Élizé. Martiniquais, petit-fils d`une esclave affranchie (Élise, qui donna son nom à  la famille) : a priori, rien ne prédisposait Raphaà«l Élizé à  devenir maire de Sablé-sur-Sarthe, petite commune des pays de la Loire. Et pourtant… Né le 4 février 1891 au Lamentin, Raphaà«l a seulement 11 ans lorsqu`il est contraint de fuir, avec sa famille, la monstrueuse éruption de la montagne Pelée (30000 morts). Il poursuit sa scolarité à  Paris avant d`intégrer l`École nationale vétérinaire de Lyon, dont il ressort major en 1914. Aussità´t, la guerre éclate. Le jeune homme est mobilisé sur le front de la Marne, dans le 36e régiment colonial d`infanterie. Il survit et est décoré de la Croix de guerre en 1919. La même année, Raphaà«l Élizé est nommé vétérinaire à  Sablé-sur-Sarthe, petite ville rurale et conservatrice de 5 000 habitants. Il s`y installe avec sa femme Caroline et, par son travail et son implication dans la vie locale, gagne peu à  peu le respect de la communauté. Une popularité qui, toutefois, ne lui assure pas encore la mairie lorsqu`il se présente pour la première fois, en 1925, sous l`étiquette SFIO (Section française de l`Internationale ouvrière), à  laquelle il a adhéré l`année précédente. Quatre ans plus tard, le 19 mai 1929, il transforme l`essai, devenant le premier maire noir de l`Hexagone. Réélu en 1935, il équipe Sablé d`une cantine, d`un terrain de football et d`une piscine olympique - la première dans l`ouest de la France. Il met aussi en place une consultation pédiatrique gratuite à  l`hà´pital local. Destitué par l`occupant La guerre, de nouveau, l`interrompt dans son élan. Mobilisé en septembre 1939 comme vétérinaire à  Hirson, dans l`Aisne, il est destitué de ses fonctions de maire par l`occupant à  son retour du front, le 9 aoà»t 1940. `` Il est incompréhensible pour le ressentiment allemand et pour le sens du droit allemand qu`un homme de couleur puisse revêtir la charge de maire », exprimait un arrêté de la Feldkommandantur. Redevenu vétérinaire à  plein temps, il s`engage dans la Résistance. Il est dénoncé et arrêté en septembre 1943, puis déporté à  Buchenwald le 17 janvier 1944. Le 9 février 1945, il est grièvement blessé lors d`un bombardement allié de l`usine d`armement allemande de la Gustloff-Weimar le 9 février 1945, et décède dans la journée". Raphà¤el Elizé a laissé derrière lui un solide héritage. "Son modernisme et son enthousiasme ont profondément marqué les Saboliens", l`élection de Raphaà«l Élizé fut le symbole d`une "première avancée de la lutte contre les préjugés".

Sous le slogan "L'avenir de nos pays - c'est l'Europe" s'est réuni dans la semaine européenne du 6 au 12 mai dernier à  Amiens dans le Hauts-de-France, 65 enfants de 11 ans de Malopolska. Un rà´le de connexion a été joué par la culture de la chanson. Relation amicale entre les écoliers français , Allemands et Polonais qui ont chanté et offert de merveilleux à  Amiens et Beauvais. En 2020, les écoliers vont se retrouver en Pologne.

Le projet "WEIMAR TRIPLE-TRà“JKÄ„CIK WEIMARSKI-PETIT TRIANGLE DE WEIMAR" pour les enfants vise à  les aider à  surmonter leurs limites et à  élargir leurs horizons pour leurs voisins européens. Il s'agit d'apprendre à  se connaître et d'apprendre les uns des autres. Ce projet unique est devenu un incontournable des relations de voisinage européennes. Il vise à  tirer parti des intérêts des enfants, à  leur donner les moyens de vieillir en fonction de leur à¢ge et à  encourager la responsabilité sociale et l'engagement social.

Les élèves du Collège Gerard Philipe de Froissy, de l'école Szkoœ‚a Podstawowa Nr 2 de Rabka et de la State Community School de la Red Mountain Erfurt ont passé une semaine passionnante et mouvementée dans la région partenaire de Thuringe. Le programme comprenait la préparation de deux concerts communs à  Beauvais et Amiens, une visite à  vélo autour d'Amiens, une visite de la ville d'Amiens et une visite de la cathédrale et du musée Jules Verne, ainsi qu'une visite guidée du zoo et du patinage sur glace au Colisée. Pour les enfants, ce furent des expériences inoubliables. En 2018, l'histoire d'Amiens et de toute la région concerne le 100e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, et la visite d'Albert au musée de la Somme 1916 a été une expérience importante pour les enfants et de nombreuses questions ont été posées. Les mécènes de ce projet pour enfants étaient les artistes éminents Jacek Cygan de Pologne, Rolf Zuckowski d'Allemagne et Christophe Schittulli de France, qui se sont tenus avec les enfants sur scène. Les concerts devant la mairie de Beauvais et dans la grande salle de l'auberge de jeunesse d'Amiens ont été applaudis. à€ Beauvais, les enfants, leurs encadrants, les représentants du Triangle de Weimar eV et de l'Association du Triangle de Weimar ont été invités par le maire adjoint Olivier Taboureux à  une réception en mairie après le concert. Là , Dieter Hackmann a également profité de l'occasion pour remercier la Mairie de Beauvais et les écoles pour leur soutien à  la rencontre. Des remerciements particuliers vont à  la vice-présidente de l'association Marie de Mercey et aux membres de l'association partenaire française pour l'excellente organisation et organisation de la réunion trinationale. Les directeurs d'école, les enseignants des écoles participantes, les membres de l'Association française des associés et les animateurs expérimentés de l'atelier Marie Adamowicz et Bogna von Woedtke ont fourni une semaine très excitante, belle et inoubliable. Des remerciements particuliers leur sont adressés, en particulier à  Jolanta Haniaczyk, Szkoœ‚a Podstawowa No 2, Barbara Fontyn, le Collège Gérard Philippe et Anja Baumgarten et Michael Strupp, State Community School on the Red Mountain Erfurt.

Le Triangle de Weimar définit la coopération trilatérale entre la France, l'Allemagne et la Pologne. Il est, pour reprendre la formule de Bronisœ‚aw Geremek `` un instrument politique intelligent ». Concrètement, c'est un forum de rencontre, de dialogue et d'échange informel entre ces trois pays, et non un accord formel de coopération. Il est instauré officiellement en aoà»t 1991, deux ans après la chute du mur de Berlin, un an après la réunification allemande et l'année même de la dissolution de l`URSS.

L'initiative de cette coopération étroite entre la Pologne, l'Allemagne et la France, revient au ministre des Affaires étrangères allemand Hans-Dietrich Genscher. Convaincu de l'importance de la coopération européenne et fervent artisan de la Coopération politique européenne, celui-ci réunit ses homologues polonais et français Krzysztof Skubiszewski et Roland Dumas le 28 aoà»t 1991 à  Weimar.

Le choix de la date et du lieu de la rencontre fondatrice ne doit rien au hasard : le 28 aoà»t est l'anniversaire de la naissance de Goethe, tandis que Weimar est hautement symbolique : outre le fait que Goethe et Schiller y vécurent, cette ville de Thuringe est celle où fut fondé le premier régime démocratique allemand, la République de Weimar, qui sombra sous la montée des extrêmes et disparut à  la suite de la prise de pouvoir du dictateur Adolf Hitler en 1933. Weimar se situe par ailleurs à  une dizaine de kilomètres du camp de concentration nazi de Buchenwald. Le Triangle de Weimar est donc fortement rattaché à  l'histoire récente européenne, au devoir de mémoire quant au génocide nazi, à  l'humanisme, à  la démocratie et aux droits de l'homme.

La création du Triangle de Weimar exprime tout d'abord la volonté d'associer la France à  la réconciliation germano-polonaise, en s'inspirant de l'expérience exemplaire de réconciliation franco-allemande. Il s'agissait de ne pas laisser l'Allemagne et la Pologne dans un face à  face conflictuel stérile et d'orienter aux mieux leur démarche de bon voisinage.

Le Triangle devait permettre de soutenir activement le rapprochement de la Pologne au système de sécurité transatlantique de l'OTAN et de préparer au mieux sa future adhésion à  l'Union européenne. Ces deux objectifs furent couronnés de succès : la Pologne intègre l'OTAN en 1999 et adhère à  l'UE le 1er mai 2004. Depuis l'entrée de la Pologne dans l'Union européenne, le Triangle de Weimar est devenu un cadre privilégié de concertation et de renforcement du dialogue politique et de la coopération entre les trois États.

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jeudi 17 octobre 2019

Déclaration franco-allemande de Toulouse !

Déclaration franco-allemande de Toulouse

Mercredi 16 octobre 2019, Angela Merkel et Emmanuel Macron à  Toulouse,

à€ l'issue du 21ème Conseil des ministres franco-allemand, les deux pays se sont engagés sur une feuille de route commune, baptisée "La Déclaration de Toulouse". Le président de la République et la chancelière allemande ont prévu de renforcer leur collaboration notamment dans le spatial et autour d'un programme commun de R&D consacré à  l'intelligence artificielle. "En compagnie de nos ministres respectifs, la chancelière et moi avons partagé nos préoccupations sur la situation économique mondiale en raison des tensions commerciales qui règnent actuellement. Mais ces tensions commerciales ne font pas tout et l'Europe doit être en mesure de reprendre la bataille de l'investissement et de l'innovation. l'Union européenne doit également revoir ses règles de la concurrence et du commerce, et réguler les géants du numérique, pour s'adapter aux évolutions de notre écosystème", a déclaré le président de la République, Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse conjointe avec Angela Merkel.

La France et l`Allemagne, dans le prolongement des engagements pris lors du Conseil des ministres franco-allemand en juillet 2017, à  Meseberg en juin 2018 et dans le Traité sur la coopération et l`intégration franco-allemandes, signé à  Aix-la Chapelle le 22 janvier 2019, rappellent leur détermination commune à  promouvoir une Union européenne plus souveraine et plus efficace en cette période où les défis géopolitiques se multiplient. Dans ce contexte, la France et l`Allemagne soutiennent sans réserve l`agenda stratégique adopté par le Conseil européen en juin 2019 et les priorités politiques de la prochaine Commission européenne présentées par Ursula von der Leyen.

LA FRANCE ET L`ALLEMAGNE PRÉCONISENT L`ADOPTION RAPIDE DU PACTE VERT POUR L`EUROPE QUI SERA PROPOSÉ PAR LA PRÉSIDENTE ÉLUE, URSULA VON DER LEYEN.

Les deux pays souhaitent que l`Union européenne parvienne à  la neutralité carbone d`ici à  2050. La France et l`Allemagne examineront les moyens de mettre en oeuvre une taxe carbone aux frontières compatible avec les règles de l`OMC. La France et l`Allemagne sont favorables à  l`introduction dans le système d`échange de droits d`émission de l`UE (ETS) d`un prix minimum du carbone. En étroite coopération avec la Commission européenne, nous voulons travailler à  l`introduction possible d`un système d`échange de droits d`émission européen (ETS) couvrant tous les secteurs. Pour faciliter la transition, il est aussi crucial de réorienter les flux financiers : la France et l`Allemagne soutiennent l`idée du renforcement du rà´le de la Banque européenne d`investissement dans le financement de l`action climatique afin d`accroître les investissements publics et privés dans les projets verts et de faire de la BEI la ``Banque du climat» de l`Union européenne.

En ce qui concerne la biodiversité, dans la perspective de la COP15, la France et l`Allemagne travailleront en étroite coopération afin d`intégrer la biodiversité dans toutes les politiques sectorielles concernées et agiront en vue de la conclusion d`ici à  2020 d`un traité des Nations Unies sur la protection de la biodiversité des océans et le développement des pratiques durables. Les deux pays demanderont à  la Commission de proposer des initiatives législatives ou non législatives de l`Union européenne, compatibles avec le droit de l`OMC, afin d`éviter les importations de produits issus de la déforestation.

LA FRANCE ET L`ALLEMAGNE PARTAGENT L`OBJECTIF D`UNE ÉCONOMIE EUROPÉENNE FORTE CAPABLE DE RELEVER LES DÉFIS MONDIAUX ACTUELS.

Les tensions commerciales doivent être résolues et les deux pays réaffirment leur volonté de travailler dans le cadre de l`UE pour protéger et renforcer le système commercial multilatéral, fondé sur une OMC réformée :

• en travaillant à  améliorer les règles (transferts de technologies, propriété intellectuelle, surcapacités, etc.);

• en renforçant les mécanismes de suivi et de mise en œ“uvre des règles ;

• en mettant en place un système de règlement des différends à  deux niveaux, qui soit robuste et efficace.

En particulier, l`UE doit rester déterminée à  dialoguer avec les États-Unis et d`autres partenaires, tout en restant prête à  défendre ses intérêts légitimes. L`UE doit poursuivre son soutien au système commercial multilatéral en conservant un agenda commercial ambitieux. La France et l`Allemagne soutiennent la prochaine Commission dans ses efforts pour définir un agenda commercial réformé, en faveur de l`égalité des conditions de concurrence internationale et de l`amélioration du suivi des règles et accords commerciaux. En outre, les deux pays sont favorables à  ce que notre politique commerciale soit compatible avec les politiques climatiques de l`UE et leurs dimensions sociales et environnementales.

Les perspectives économiques dépendent également d`évolutions de fond, notamment la transformation numérique, la transition énergétique et la concurrence européenne et internationale. La France et l`Allemagne soulignent l`importance d`une base économique, technologique et industrielle durable et solide en Europe, ce qui nécessite d`améliorer le fonctionnement du marché unique, notamment dans ses aspects numériques, d`actualiser la réglementation pour éviter les charges administratives inutiles, de tenir compte du nouveau cadre concurrentiel international et du pouvoir de marché des plateformes numériques, de doter l`UE d`un budget qui soutienne davantage l`innovation et l`investissement, de mettre en œ“uvre rapidement l`instrument budgétaire de convergence et de compétitivité pour la zone euro et d`améliorer la coordination bilatérale de nos politiques économiques.

LA FRANCE ET L`ALLEMAGNE SONT FAVORABLES à€ UN NIVEAU D`AMBITION PLUS ÉLEVÉ EN MATIàˆRE INNOVATION DANS LES TECHNOLOGIES DE RUPTURE ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, EN TENANT COMPTE DES PRINCIPES ÉTHIQUES APPLICABLES AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES.

Au niveau bilatéral, l`Allemagne et la France encouragent le `` Conseil pour l`Innovation» (``Grands défis») et l```Agentur fà¼r Sprunginnovationen» à  développer et à  soutenir des projets communs en 2020. à€ cette fin, les deux gouvernements ont signé une feuille de route pour un réseau franco-allemand de recherche et d`innovation en matière d`intelligence artificielle.

Au niveau de l`Union européenne, les deux pays préconiseront un programme ambitieux en matière de recherche et d`innovation, dans le cadre du prochain cadre financier pluriannuel, notamment pour le Conseil européen de la recherche et le Conseil européen de l`innovation nouvellement créé.

Les deux pays travailleront ensemble pour renforcer la capacité de l`Europe à  développer les technologies de pointe, notamment dans le domaine de l`intelligence artificielle. à€ cette fin, la possibilité de lancer de nouvelles initiatives bilatérales et européennes sera étudiée d`ici à  2020.

LA FRANCE ET L`ALLEMAGNE SONT EN FAVEUR D`UNE POLITIQUE SPATIALE EUROPÉENNE PLUS FORTE.

Les deux pays soulignent la dimension stratégique de l`accès indépendant de l`Europe à  l`espace. à€ cet égard, ils soutiennent le principe de préférence européenne concernant les lanceurs (Ariane 6) et ils reconnaissent que l`utilisation des services d`Ariane 6 par des utilisateurs institutionnels est un des facteurs déterminants pour consolider son exploitation. Des travaux conjoints sont également nécessaires concernant l`avenir de ce programme. Les gouvernements français et allemands appellent les acteurs industriels à  développer des mesures de consolidation afin d`améliorer la maîtrise des coà»ts et la compétitivité internationale, ainsi que de renforcer le secteur européen des lanceurs spatiaux, en étroite coopération avec leurs partenaires européens, notamment l`Italie.

La France et l`Allemagne soutiennent la mise en place de la nouvelle Direction générale de la Commission européenne consacrée notamment à  l`espace, en tenant compte du caractère civil des programmes spatiaux de l`UE.

LA FRANCE ET L`ALLEMAGNE INTENSIFIENT LEUR COOPÉRATION EN MATIàˆRE DE SÉCURITÉ ET DE DÉFENSE EUROPÉENNES. Dans le cadre du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité qui s`est réuni aujourd`hui à  Toulouse, les deux gouvernements ont réaffirmé leur entière détermination à  bà¢tir progressivement une sécurité et une défense européennes efficaces, cohérentes et crédibles, ainsi qu`à  renforcer le pilier européen au sein de l`OTAN et à  utiliser pleinement l`Initiative européenne d`intervention visant à  développer une culture stratégique commune. à€ cet égard, ils ont réaffirmé leur soutien au renforcement des capacités militaires européennes grà¢ce aux projets de la Coopération structurée permanente et à  d`autres initiatives de défense de l`UE ainsi qu`à  la coopération industrielle, notamment les programmes que sont la prochaine génération de système d`armes/système de combat aérien futur (NGWS/FCAS) et le système principal de combat terrestre (MGCS). Cette coopération requiert confiance mutuelle et règles communes : le gouvernement français et le gouvernement allemand sont convenus dans le Traité sur la coopération et l`intégration franco-allemandes d`élaborer une approche commune en matière d`exportation d`armements. Aujourd`hui, les deux parties ont conclu leurs négociations aboutissant à  un accord juridiquement contraignant dont les dernières étapes vont être mises en oeuvre dès que possible.

LA FRANCE ET L`ALLEMAGNE RELANCERONT LES RÉFORMES DE L`UE SUR LA MIGRATION ET L`ASILE.

Un accord a été trouvé à  Malte concernant les débarquements en mer Méditerranée; la Présidente élue de la Commission a promis une nouvelle dynamique sur cette question d`ensemble. La France et l`Allemagne soutiennent ensemble la présentation et l`adoption rapides d`un nouveau paquet législatif réformant le régime d`asile européen (comprenant les règles de Dublin et de Schengen), sur la base d`une responsabilité équitable et d`une solidarité pragmatique.

Les deux pays encouragent également la Commission à  proposer un véritable Office européen de l`asile harmonisant les règles et pratiques en matière d`asile dans toute l`UE, ainsi qu`une base de données européennes en matière d`asile qui offre une vision globale des demandes d`asile et de la manière dont celles-ci affectent les États membres.

LA FRANCE ET L`ALLEMAGNE DÉFENDENT LA CULTURE ET LA CRÉATION EUROPÉENNES.

La France et l`Allemagne réaffirment leur détermination à  mettre en oeuvre la nouvelle directive européenne sur le droit d`auteur et à  assurer le plein respect de ces règles.

LA FRANCE ET L`ALLEMAGNE ENTENDENT DONNER UNE NOUVELLE IMPULSION à€ LA DÉMOCRATIE EUROPÉENNE.

La France et l`Allemagne soutiennent la conférence sur l`avenir de l`Union européenne qui commencera en 2020. Elles feront des propositions communes pour que cette initiative implique les citoyens de l`UE et leur permette d`y participer activement, tout en reflétant le rà´le essentiel des États membres de l`UE.

LA FRANCE ET L`ALLEMAGNE Bà‚TISSENT UN AVENIR COMMUN EN RENFORà‡ANT LEUR COOPÉRATION ET LEUR INTÉGRATION (TRAITÉ D`AIX-LA-CHAPELLE).

La France et l`Allemagne ont déjà  pris des mesures concrètes pour mettre en oeuvre la vision du Traité d`Aix-la-Chapelle en portant une attention particulière à  la nécessité de renforcer les liens entre nos concitoyens. Le Fonds commun pour les citoyens encouragera les projets citoyens franco-allemands dès le début 2020. Il soutiendra les initiatives des citoyens et associations afin de faciliter les rencontres, les programmes d`échanges et les projets communs. Les programmes de mobilité pour les jeunes seront développés en 2020. L`Office franco-allemand pour la jeunesse a pour objectif de toucher 20 % des jeunes ayant des besoins spécifiques dans ses programmes 2020. En outre, la France et l`Allemagne encourageront la reconnaissance mutuelle des diplà´mes et des filières ainsi que les nouveaux `` campus des métiers » et programmes de doubles diplà´mes franco-allemands intégrés, élaboreront des stratégies en faveur du bilinguisme dans les régions frontalières et encourageront l`apprentissage des langues en général. Le comité de coopération transfrontalière a été créé et commencera à  apporter des solutions aux difficultés transfrontalières quotidiennes.

Nous avons adopté un cahier des charges pour permettre au Forum pour l`avenir franco-allemand de débattre des processus de transformation de nos sociétés en nous inspirant notamment du Programme de développement durable à  l`horizon 2030 des Nations Unies. Les premiers projets débuteront en 2020, le Forum servant de plateforme de dialogue entre experts, acteurs et citoyens sur les principaux enjeux sociaux, environnementaux, technologiques et économiques.

Dans le même esprit d`amélioration de l`entente et de coordination, le Conseil franco-allemand d`experts économiques a été mis en place et a commencé ses travaux. Pour faire progresser et suivre la mise en œ“uvre du Traité d`Aix-la-Chapelle, les deux gouvernements continueront de mettre en oeuvre et d`adapter le programme pluriannuel de projets de coopération défini à  l`article 23 du Traité d`Aix-la-Chapelle.

LA FRANCE ET L`ALLEMAGNE œ’UVRENT ENSEMBLE POUR LA PAIX ET LA STABILITÉ, EN S`APPUYANT SUR LEUR CONVICTION QUE LA DIPLOMATIE ET LE DROIT INTERNATIONAL PRIMENT LORSQU`IL S`AGIT DE TROUVER DES SOLUTIONS DURABLES à€ DES CRISES COMPLEXES TOUCHANT à€ LA SÉCURITÉ DE L`EUROPE.

Nous nous félicitons de l`évolution positive récente dans la mise en œ“uvre des accords de Minsk et nous attendons avec intérêt la tenue d`un sommet à  Paris en format Normandie afin de progresser vers le règlement du conflit à  l`Est de l`Ukraine. Nous soulignons notre position de principe sur l`annexion illégale de la Crimée par la Russie. Nous réaffirmons également notre volonté de poursuivre notre dialogue avec la Russie sur la base des principes communs de l`UE, notamment dans le domaine du contrà´le des armes et de la non-prolifération.

Au Proche-Orient, nous condamnons les activités militaires menées actuellement par la Turquie dans le Nord-Est de la Syrie et nous demandons instamment à  ce pays de changer de politique, tout en rappelant les obligations de la Turquie en vertu du droit international, notamment du droit humanitaire international. La reprise des hostilités dans le Nord-Est de la Syrie risque de porter atteinte à  la stabilité de l`ensemble de la région, d`exacerber les souffrances des civils et de provoquer de nouveaux déplacements de populations. L`action militaire unilatérale dans le Nord-Est de la Syrie remet gravement en cause les progrès accomplis par la Coalition internationale contre Daech, à  laquelle la France, l`Allemagne et la Turquie participent. Les critères internationaux de retour des réfugiés tels que définis par le HCR (retour volontaire, dans la sécurité et la dignité) doivent être respectés. La fin des actions militaires et le début d`un processus politique facilité par l`ONU sont nécessaires de toute urgence. Nous demeurons vivement préoccupés par l`aggravation des tensions dans la région du Golfe à  la suite de l`attaque contre une infrastructure saoudienne et contre la liberté de la navigation dans le détroit d`Ormuz. La France et l`Allemagne sont déterminées à  poursuivre leurs efforts diplomatiques, aux cà´tés de la Grande-Bretagne, pour créer les conditions propices et faciliter le dialogue avec tous les partenaires soucieux de réduire les tensions au Moyen-Orient. Nous réaffirmons notre ferme volonté de préserver et de mettre en œ“uvre intégralement le Plan d`action global commun. Dans ce contexte, nous demandons instamment à  l`Iran de se conformer à  nouveau à  toutes ses obligations en vertu de l`accord nucléaire. En nous appuyant sur le Plan d`action global commun, nous sommes convaincus de la nécessité d`ouvrir des négociations avec l`Iran sur le cadre de long terme de son programme nucléaire ainsi que sur les questions liées à  la sécurité régionale, notamment son programme de missiles et d`autres vecteurs.

Concernant la Libye, la France et l`Allemagne ont la conviction que seule une solution politique pourra apporter la stabilité. Nous entendons nous engager avec nos partenaires pour permettre la mise en place d`un cessez-le-feu et le retour à  un processus politique facilité par l`ONU, en particulier grà¢ce au processus de Berlin.

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jeudi 3 octobre 2019

Du 2 au 3 novembre, la diaspora congolaise se réunit à  Nuremberg contre le génocide Congolais et pour un tribunal international des crimes commis en RDC !

Plus de 12 millions de morts Congolais depuis 1994 lors de l'invasion et occupation rwandaise. La République démocratique du Congo est devenue un champs de tirs de la soldatesque rwandaise qui tire sur des peuples congolais sans défense, comme des lapins. Les mercenaires Rwandais massacrent des Congolais, pillent nos ressources et dépeuplent nos territoires. Paul Kagamé, dictateur Rwandais, bourreau du peuple congolais a fait du Rwanda, le premier pays producteur du Coltan, un minerai qui n'existe pas dans son sous-sol. Paul Kagmé agit comme Hitler africain, le génocide Rwandais est son fonds de commerce. Il en use et abuse pour jouer au Conquistador pillard et receleur en République démocratique du Congo. Les Congolais sont décimés et le Rwanda qui a un problème d'espace déverse son trop plein des populations sans aucun contrà´le. "C`est depuis 1994 que la République Démocratique du Congo subit les effets pervers d`une guerre qui ne la concerne pas, la guerre rwando-rwandaise consécutive à  l`assassinat par le FPR de monsieur Habyarimana, ancien Président Rwandais. Non seulement il y eut un flot de millions de Rwandais en RD Congo, mais par la suite, le pouvoir de Kagame affichera des visées expansionnistes sur des provinces congolaises, et la convoitise de différentes richesses de la République démocratique du Congo. Conséquences: des guerres à  répétitions, des pseudo rebellions fabriquées de toutes pièce pour les besoins de la cause: Azarias Ruberwa, Jules Mutebusi, Laurent Nkundabatware, Bosco Ntaganda, Bizima Karahamweto, Nyarubanbo... Des milliers de viols, des millions de déplacés, des millions de morts. Des véritables crimes contre l`humanité, crimes de guerre et crimes de génocides. Pendant ce temps, pour avoir joui de l`aide du Rwanda contre Mobutu, la RDC se retrouve aujourd`hui infiltré à  tous les niveaux du pouvoir par des rwandais. Durant plus de vingt ans, avec beaucoup d`adresse, Paul Kagame a usé et abusé du génocide rwandais pour "Génocider" en toute impunité le peuple congolais et occuper des territoires congolais".

Chapeau bas, au diplomate honoraire Robert Mbelo et toute l'équipe du Conseil National de la Résistance Congolaise qui s`attelle depuis des mois, dans l'organisation de la première Conférence internationale en vue de la Reconnaissance du Génocide en République Démocratique du Congo, qui se tiendra du 2 au 3 novembre 2019 à  Nuremberg en Allemagne. Cette conférence internationale de la Reconnaissance du Génocide Congolais ne dépend pas ni du régime d'Alias Kabila encore moins de celui d'Angwalima Félix Pétain Bizimungu Tshilombo qui est la continuité du précédent. C'est le peuple congolais et la société civile dans son ensemble qui se prennent en charge. Les politicailleurs ventriotes et aphones qui ont trahi le peuple congolais par leur silence et corruption doivent passer leur chemin. Le peuple se lève. La conférence internationale du Génocide congolais n'est pas uniquement pour des juristes, il est pour tous les Congolais victimes par la volonté de Paul Kagamé d'exterminer les populations congolais sur leur propre territoire.

`` Au moment même où je vous parle, un rapport est en train de moisir dans le tiroir d`un bureau à  New York. Il a été rédigé à  l`issue d`une enquête professionnelle et rigoureuse sur les crimes de guerre et les violations des droits humains perpétrés au Congo. Cette enquête nomme explicitement des victimes, des lieux, des dates mais élude les auteurs. Ce Rapport du Projet Mapping établi par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits Humains, décrit pas moins de 617 crimes de guerre et crimes contre l`humanité et peut-être même des crimes de génocide ».Ce sont les paroles prononcées par le Dr. Mukwege ce 10 décembre 2018 dans son discours de réception du Prix Nobel de la paix et qui remettent en lumière le `` Rapport Mapping ». De quoi s`agit-il exactement ? depuis plus de vingt ans, de ces `` auteurs présumés de crimes graves » dans les plus hautes instances dirigeantes, politiques et militaires, non seulement en RDC mais aussi dans les pays voisins, qui ont été fortement impliquées dans les conflits armés qu`a connu la RDC et dans la commission des graves violations des droits de l`homme et du droit international humanitaires inventoriées par le Rapport Mapping. Divulguer publiquement les noms des auteurs présumés contribuerait immanquablement à  les écarter du pouvoir, à  les amener devant la justice et à  libérer la parole des victimes et témoins qui ne seraient plus contraints de vivre dans la peur des représailles de leurs bourreaux. Comme l`a dit le Dr. Mukwege à  propos du Rapport Mapping : `` Qu`attend le monde pour qu`il soit pris en compte ? Il n`y a pas de paix durable sans justice. Or, la justice ne se négocie pas. Ayons le courage de jeter un regard critique et impartial sur les événements qui sévissent depuis trop longtemps dans la région des Grands Lacs. Ayons le courage de révéler les noms des auteurs des crimes contre l`humanité pour éviter qu`ils continuent d`endeuiller cette région ». Et il demande : `` Alors, que pouvons-nous faire ? Que pouvez-vous faire ? » Et il répond : `` Au nom de toutes les veuves, tous les veufs et des orphelins des massacres commis en RDC et de tous les Congolais épris de paix, j`appelle la communauté internationale à  enfin considérer le Rapport du Projet `` Mapping » et ses recommandations. Que le droit soit dit. Cela permettrait au peuple congolais d`enfin pleurer ses morts, faire son deuil, pardonner ses bourreaux, dépasser sa souffrance et se projeter sereinement dans le futur ».

Le Conseil National de la Résistance Congolaise prie les organisations non-gouvernementales répertoriées ici, de bien vouloir lui faire parvenir des rapports sur des violations des droits humains dans leurs provinces, districts. Territoires, secteurs et villages respectifs. Ces documents feront l`objet d`une publication officielle qui sera adressée à  tous les membres des Nations-Unies, à  leurs gouvernements ainsi qu`aux membres de l`Union Européenne, et a ceux de l`Union Africaine. Pour ce faire, il leurs demande de s`adresser au Secrétaire Générale de la Conférence pour l`enregistrement de leurs documents.

L`adresse du lieu de la conférence.: NIFA - Nuremberg Ininiative fur Afrika

C/o Caritas Pirckheimer - Haus,

Konigstrasse 64

90402 - Nuremberg

Tel. 0911-234-5310

Mail: nifa.office@nifa-bayern.de

Le compte de la conférence :

"Du Baume au Coeur", IBAN Ch46 0900 0000 1078 1055 0 BIC: POFICHBEXXX

Le secrétaire Générale de la Conférence Génocide congolais et diplomate honoraire Robert MBELO

Tel. 0044-74 05730256, E-mail : mbelorobert@yahoo.fr

IV : LES ONG CONGOLAISES DE DÉFENSE DES DROITS L`HOMME

Les Organisations Non Gouvernementales des Droits de l`Homme de la RDC :

Ville de Kinshasa:

  1. Amis de Nelson Mandela pour les Droits Humains (ANMDH)

2. Anges du Ciel (AC)

3. Association Congolaise pour l`Accès à  la Justice (ACAJ)

4. Association des Journalistes pour les Droits Humains (AJPDH)

5. Avocats Sans Frontières/République Démocratique du Congo (ASF/RDC)

6. Actions Humanitaires Justice pour les Victimes (AHJV)

7. Cause Commune (CC)

8. Coalition Congolaise pour la Cour Pénale Internationale (CN-CPI/RDC)

9. Comité des Observateurs des Droits de l`Homme (CODHO)

10. Collectif des Organisations des Jeunes Solidaires du Congo-Kinshasa (COJESKI)

11. Forum  des  Femmes  Ménagères (FORFEM)

12. Human Rescue DRC

13. Journalistes en Danger (JED)

14. Ligue des Electeurs (LE) 15. Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC)

16. Observatoire Congolais pour les Droits Humains (OCDH)

17. œ’uvre Social pour le Développement (OSD)

18. Synergie Congo Culture et Développement (SCCD)

19. Réseau pour la Réforme du Secteur de Sécurité et de Justice (RRSSJ)

20. Toges Noirs (TN)

Katanga:

21. Action Contre l`Impunité pour les Droits de l`Homme (ACIDH)

22. Centre des Droits de l`Homme et du Droit Humanitaire (CDH)

23. Centre pour le développement de la femme (CDF)

24. Comité de Suivi pour la Contribution des Communautés et Eglises à  la Transformation Humaine, (COSCCET)

25. Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP Kalemie)

26. Forces vives de Fungurume (FF)

27. Groupe d`Actions Non-violence Evangélique (GANVE)

28. Humanisme de Droits Humains (HDH)

29. Mouvement pour les Droits de l`homme et Réconciliation (MDR)

30. Plateforme des Organisations des Droits de l`Homme de Likasi (PADHOLIK)

31. Société civile du Tanganyika (SOCITANG)

32. Synergie pour le développement Intégré de Kalemie (SDI/Kalemie)

Kasaï-Oriental:

33. Action Chrétienne pour l`Abolition de la Torture (ACAT)

34. Action de Chrétiens pour les Droits de l`Homme (ACREDH)

35. Action pour le Développement Durable et Intégré de Mwene-Ditu (ADDIM)

36. Avocats des Droits de l`Homme (ADH)

37. Action pour le Développement Intégral en Milieu Rural / Mweneditu (ADIMIR)

38. Action Intégrée pour le Développement de Ngandajika (AIDN)

39. Amis de Nelson Mandela pour les Droits de l`Homme (ANMDH)

40. Action pour la Protection et la Défense des Droits des Enfants et des Femmes (APDDEF)

41. Action Rurale Contre la Faim (ARCF)

42. Centre d`Etude et de Formation Populaire pour les Droits de l`Homme (CEFOP/DH)

  43. Comité Local de Promotion de l`Enfant (CLPE)

44. Collectif Pour le Développement Economique Social et Culturel Intégré (CODESCI) 

45. Communicateurs pour la Promotion, la Protection et la Défense des Droits de l`Homme (COPPRODDHO)

  46. Coordination des Organisations de Refoulés et Vulnérables du Site Cibombo (CORSC)

47. Justice et Transparence (JUSTRANS)

48. Organisation Congolaise des Droits de l`Homme (OCDH)

49. Union des Femmes pour la Dignité Humaine (UFDH)

  50. Union des refoulés du Shaba (URS)

  Kasaï-Occidental:

51. Action d`initiative pour le développement communautaire (AIDC)

52. Action pour la Défense des Droits de l`Homme (ADDH)

53. Action  communautaire pour le développement (ACODE)

54. Action  Féminine  pour  la  Paix  et  le Développement Communautaire (AFPDC)

55. Association des Bamamu Bantu Biabo (ABABA)

56. Association des chauffeurs du Congo/Kananga

57. Centre  pour  la  Promotion  Sanitaire, Civique et Agropastorale (CEPROSCAP)

58. Groupe Kele Katua (GKK)

59. Kunde ya Bangi (KB)

60. Ligue des Personnes Vivants avec Handicapes (LIPVHA)

61. Organisation  pour la Défense des  Droits Des Communautés Locales et Peuples Autochtones/Nationale (ODECOLA/N)

62. Réseau pour la Protection des Droits des Femmes et des Enfants (REFEDEF)

Nord-Kivu:

63. Action Contre la Torture (ACAT)

64. Action Mixte pour le Développement (AMIDE)

65. Action Sociale pour la Paix et le Développement (ASPD)

66. Africa Justice Peace and Development (A.J.P.P )

67. Association Coopérative des Pêcheurs et Vendeurs de Sambaza (ACOPEVESA)

68. Association des Jeunes Sans Frontière (AJS)

69. Association des Mamans Unies pour le Développement (AMUD)

70. Association pour le Développement des Initiatives Paysannes ‘` Ong de promotion de la justice et le développement`` (ASSODIP)

71. Centre d`Initiatives Pour le Développement Intégral au Nord-Kivu (CIDI)

72. Encadrement Socio-Educatif pour Enfants Indigents (E.S.E.I)

73. Centre de Recherche sur l`Environnement, la Démocratie et les Droits de l`Homme (CREDDHO) 74. Centre pour la Paix et les Droits de l`Homme (C.P.D.H)

75. Collectif des Associations Féminines pour le Développement (CAFED)

76. Collectif des Organisations des Jeunes Solidaires du Congo-Kinshasa (COJESKI/NK)

77. Fondation Point de vue des Jeunes Africains pour le Développement (FPJAD)

78. Groupe d`Action pour le Défense des Droits Humain/Butembo (GADHOP)

79. Organisation Pour la Paix et la Renonciation (OPR)

80. Programme d`Intégration et de Développement du peuple pygmée au Nord-Kivu- Shirika la Bambuti (PIDP)/NK

81. Programme pour le Bien Etre des Congolais (PBC)

82. Promotion et Appui aux Initiatives Féminines (PAIF)

83. Réseau des Associations pour la Défense des Droits des Enfants (ROADE)

84. Réseau Provincial des ONGDH au Nord-Kivu (REPRODHOC/NK)

85. Solidarité des Jeunes pour l`Abolition de la Torture (SOJATO)

86. Solidarité pour la Promotion Sociale et la Paix (SOPROP)

87. Synergie des Femmes contre les Violences sexuelles (SFVS)

88. Synergie des ONGs de Défense des Droits de l`Homme et la Réconciliation en Territoire de Rutshuru (SODDHOR )

89. Synergie pour l`Assistance judiciaire (S A.J)

90. Union d`Actions pour les Initiatives de Développement (UAID)

91. Union des Comités pour le Développement (UCODE)

92. Vision Globale Commune pour le Développement (VGCD)/Rutshuru

Sud-Kivu:

93. Action des Chrétiens Activistes des Droits de l`Homme (ACADHOSHA)  Shabunda

94. Action des Chrétiens Activistes pour l`abolition de la Torture  (ACAT/ Sud Kivu)

95. Action pour l`Education aux Droits (AED)

96. Action pour la Paix, l`Education et le Développement (APED)

97. Action pour la Promotion et la Défense des droits des personnes défavorisées (APRODEPED)

98. Arche d`Alliance,  (ARAL)

99. Association d`appui juridique aux victimes de violence (AJV)

100. Association des Femmes Juristes du Congo (AFEJUCO)

101. Bureau pour le Volontariat aux Services de l`Enfance et de la Santé (BVES)

102. Centre Africain pour la paix, la Démocratie et les Droits de l`homme (ACPD)

103. Centre d`Etude, de Documentation et d`Animation Civique (CEDAC)

104. Centre National d`Appui au Développement et à  la Participation populaire (CENADEP)

105. Centre Olame (CO)

106. Centre  d`Accompagnement  des  Autochtones  pygmées  et Minoritaires Vulnérables, (CAMV), Sud-Kivu

107. Coalition Congolaise pour la Justice Congolaise (CCJT)

108. Comité d`Action pour le Développement Intégral (CADI)

109. Commission Justice Et Paix, (CDJP), Bukavu

110. Etude et formation pour la Paix et les droits Humains (EFPDH)

111. Groupe Hirondelles- Bukavu (GHB)

112. Groupe Jérémie (GJ)

113. Héritiers de la Justice, (HJ), Bukavu

114. Initiative  congolaise  pour  la Justice et la paix, (ICJP), Bukavu

115. Ligue Nationale d`Appui aux Initiatives des jeunes (LINAJEUN- RDC)

116. Observatoire Gouvernance et Paix (OGP)

117. œ’uvre Communautaire pour l`Education pour Tous (OCET)

118. Perspective Monde Juste (PMJ)

119. Réseau des Associations des Droits de l`Homme du Sud Kivu (RADHOSKI)

120. Réseau des Femmes pour la Défense des droits et la Paix (RFDP)

121. Umoja Wa Vikundi Vya Wanawake Wa Kulima Wa Kivu Ya Kaskazini, (UNAPADEC), Bukavu

Maniema:

122. Association des jeunes femmes du Maniema (AJFMA)

123. Association pour les Victimes de la Répression en Afrique (AVRA)

124. FORCAP, Kindu

125. Haki Za Binadamu-Maniema (HBM)

126. Kindu Maendelo (KM)

127. Ligue des femmes de Maniema (LFM)

128. Maniema Libertés (MALI)

129. SAFI MANIEMA

130. Soutien et défense des droits Maniema (SDDM)

  Province-Oriental:

131. AFOMOKIS, Kisangani

132. Association pour la promotion de Gungu, (AMAPOGU), Gungu/Ituri

133. Carrefour Juridique Culturel (CAJUC)

134. Collectif des Auxiliaires Libéraux de la Justice (CALIJ )

135. Campagne pour les droits de l`Homme au Congo (CDHC)

136. Chaîne de Solidarité Agissante (CSA)

137. Centre d`Etudes et de Recherche pour la Justice et la Résolution 1325 (CJR/1325)

138. Centre d`éducation et de recherche pour les droits des femmes (CERDF)

139. Cercles de Réflexion et d`action pour le changement (CE.R.A.C)

140. Essaim, Bunia

141. Forum pour les masses silencieuses (FOMASI)

142. Fondation Congolaise pour la Promotion des Droits humains et la Paix (FOCDP)

143.

144. Groupe Justice et Libération (GJL)

145. Groupe Lotus (GL)

146. Groupe LUFALANGA (GL)

147. Justice Plus, Bunia

148. Parlons Sida

149. Solidarité  pour  la  Défense  des Droits Humains (SDDH)

Equateur:

150. Action pour la Protection et l`Encadrement de l`Enfant (APEE)

151. Action de Solidarité pour les Droits à  la Vie (ASDV)

152. Action Humanitaire au Congo (AHC)

153. Actions Féminines (ACFEM)

154. Amis des Opprimés (ADO)

155. Association de Lutte contre la Faim pour le Développement (ALFD)

156. Avocats  pour  les  Droits des Femmes et des Enfants défavorisés (ADEF)

  157. Barza Juridique pour la Promotion et la Défense des Droits de l`homme (BHB)

158. Centre de Protection Ekikya (CPE)

159. Collectif des Femmes de Bumba, (COSEBU), Bumba

160. Collectif des organisations des jeunes solidaires du Congo (COJESKI) Mbandaka

161. Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP), Gemena

162. Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP), Mbandaka

163. Conseil National des droits de l`homme en Islam (CONADHI /Mbandaka)

164. Coordination d`Assistance Judiciaire aux Définies (CAJD)

165. Coordination de la Société civile de Gemena

166. Droits pour Tous Obligatoire (DTO)

167. Education aux Droits de la Femme (EDF)

168. Elan du Progrès de Bikoro (ELPROB)

169. Equipe de Soutien au Développement Intégral Humanitaire et de la Biodiversité (ESDIHB)

170. Fédération Nationale des Comités des Luttes anti-tracasseries, Bumba

171. Fédération Nationale des Comités de Lutte Anti-Tracasserie /Mbandaka

172. Intégration de la Femme et du Pygmée à  la dynamique du Développement (IFPD)

173. Justice et Solidarité (JS)

174. La Voix Sans Bouche (VSB)

175. Militants pour la Paix et les Droits de l`Homme (MPDH), Gemena

176. Militants pour la Protection des Droits de la Femme et de l`Enfant (MPDFE)

177. Observatoire des Droits de l`Homme et d`Assistance Sociale (ODHAS)

178. Protégeons la Vie Humaine (PVH)

179. Réseau communautaire de Protection de l`Enfant (RCPE/Mbandaka)

180. Société civile de Bumba (SOCIBU), Bumba

181. Solidarité Paysanne a Large Initiative (SOPALI), Bumba

182. Synergie des ONGDH de Bumba (SONGDHO), Bumba

183. Synergie Locale de Lutte Contre les Violences sexuelles (SLLCVS)

184. Univers d`Espoir

185. VOIX Sans Bouche

Bas-Congo:

186. Actions pour le Développement et la Vie (ADEV)

187. Ambassade Chrétien pour la Paix (ACP)

188. Association des Handicapés Physiques (GRADERHA)

189. Association des Ressortissants de dix secteurs de Luozi (AREL)

190. Association pour l`Encadrement et la Promotion de la Jeunesse Délaissée (ASSEPROJED)

191. Association pour la Promotion de la Femme de Lukula, (APROFEL)

192. Centre d`Action pour le développement Intégral, (CADI),  Muanda

193. Centre de Développement Rural, (CEDER)

194. Centre de Recherche Appliquée et d`Encadrement Humain (CRAPEHU )/ BOMA

195. Centre pour la Promotion et l`Education des Communautés de Base (CEPECO)

196. Centre  Régional de Formation et de Développement (CRAFOD)

197. Collectif des femmes rurales pour le développement, (COFERD),  Kikwit

198. Comité d`Enfant de la Rue de Kikwit, (CERK)

199. Conseil Agricole Rural de Gestion / Boma et Bas Fleuve (CARG)

200. Eglise Prophétique et Apostolique du Christ (EPAC)

201. Fédération des Femmes Protestantes (FFP)

202. Interaction, Bas-Congo

203. Jeunesse Active pour le Développement Intégré et lutte contre le VIH/SIDA (JADISIDA)

204. Jeunes Paysans en Action (JPA)

205. Juristes en Action  (JURAC)

206. Programme D`appui au développement de la Femme, (PADF), Kikwit

207. Service for Peace, Matadi,

208. Structure de culture de l`information populaire de droit de l`homme (SCIPDHO)

209. Unité  des Association pour le Développement du Congo (UADC)

  Bandundu:

210. Amis des Personnes en Détresse (APEDE)

211. Assistance pour la consommation des bois et des écosystèmes (ACBE)

212. Cause Rurale, Bandundu

213. Centre d`accueil pour le développement Intégral (CADI)

214. Centre pour la Promotion Sociale et Communautaire (CEPROSOC)

215. Centre d`autopromotion de la femme et enfant (CAFEN)

216. Collectif des Femmes Rural pour le Développement (COFERD)

217. Commission Justice et Paix Kimbanguiste (CJPK)

218. Communauté des amis de la nature (CANACU)

219. Fédération des Consommateurs du Congo (FECECO)

220. Femme en Action pour le Développement intégral du Congo (FADIC)

221. Institut Saint Joseph (ISJ)

222. Ligue Africaine pour les Droits des Elèves et Enfants (LIZADHEEL)

223. Nouvelle Dynamique de la Jeunesse Féminine (NDJF)

224. Promotion de la Santé, des Droits de la Femme et Enfant (PROSADEF)

225. Rassemblement des Yeux sans Yeux (RYSY)

226. Synergie Provinciale de Lutte contre les Violences Sexuelles et Violations des droits Humains (SPLVSDH)

227. Union des femmes pour le développement de Masimanimba (UFDM)

Le rapport du Projet Mapping de plus de 550 pages comprend une description de 617 incidents violents survenus sur le territoire de la RDC entre mars 1993 et juin 2003. Chacun de ces incidents suggère la possibilité que de graves violations des droits de l`homme ou du droit international humanitaire aient été commises. Chacun des incidents répertoriés s`appuie sur au moins deux sources indépendantes identifiées dans le rapport. Un incident non corroboré - s`appuyant sur une seule source - aussi grave soit-il, ne fait pas partie du présent rapport. Plus de 1 500 documents relatifs aux violations des droits de l`homme commises durant cette période ont été rassemblés et analysés en vue d`établir une première chronologie par province des principaux incidents violents rapportés. Seuls les incidents dont le niveau de gravité était suffisamment élevé selon

République démocratique du Congo: Questions et réponses sur le rapport de mapping des Nations Unies sur les droits humains

Quel est le sujet de ce rapport ?

Le rapport de mapping de l'ONU a été élaboré par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et décrit les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République démocratique du Congo (RDC) entre mars 1993 et juin 2003. Il s'agit d'un document dense et détaillé, basé sur des recherches extensives et rigoureuses effectuées par une équipe d'une vingtaine de professionnels congolais et internationaux en matière de droits humains sur une période de 12 mois. Le rapport examine 617 des incidents les plus graves survenus dans tout le Congo sur une période de 10 ans et fournit des détails sur des cas graves de massacres, de violence sexuelle et d'attaques contre des enfants, ainsi que d'autres exactions commises par une série d'acteurs armés, notamment des armées étrangères, des groupes rebelles et des forces du gouvernement congolais.

Le rapport indique que les femmes et les enfants ont été les principales victimes de la plupart des actes de violence recensés par l'équipe. Afin de `` refléter comme il convient l'ampleur de ces actes de violence commis par tous les groupes armés » contre les personnes les plus vulnérables, le rapport consacre des chapitres spécifiques aux crimes de violence sexuelle contre les femmes et les filles, ainsi qu'aux violences contre les enfants. Il consacre également un chapitre au rà´le joué par l'exploitation des ressources naturelles par rapport aux crimes commis au Congo.

Le rapport conclut que la majorité des crimes documentés peuvent être qualifiés de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. En référence à  une série particulière d'événements qui se sont déroulés entre 1996 et 1997, le rapport soulève la question de savoir si certains crimes commis par l'armée rwandaise et son allié congolais, le groupe rebelle de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL), contre des réfugiés hutus rwandais et des citoyens hutus congolais (voir ci-après pour d'autres détails) pourraient être qualifiés de crimes de génocide. Le rapport précise qu'il appartiendrait à  un tribunal compétent de rendre une telle décision.

L'objectif du projet de mapping n'était pas d'`` établir de responsabilités individuelles ni à  jeter le blà¢me. » Au contraire, le rapport indique que le projet de mapping `` se veut un premier pas, après un violent conflit, vers un processus de vérité parfois douloureux mais nécessaire » et qu'il cherche à  `` [regarder] vers l'avenir en identifiant plusieurs chemins que pourrait emprunter la société congolaise pour composer avec son passé, lutter contre l'impunité et faire face aux défis présents de façon à  empêcher que de telles atrocités ne se reproduisent. » Une partie importante du rapport est consacrée à  une évaluation du système de justice congolais actuel, au cadre juridique pour juger ces crimes et aux options de justice transitionnelle.

Pourquoi ce rapport est-il important ?

Le rapport de mapping de l'ONU est un rappel puissant de la gravité des crimes commis au Congo et de l'absence choquante de justice. Le rapport remarque que la période couverte par le projet de mapping est `` probablement l'un des chapitres les plus tragiques de l'histoire récente de la RDC. » Ces dix années, indique-t-il, ont été `` marquées par une série de crises politiques majeures, de guerres et de nombreux conflits ethniques et régionaux qui ont provoqué la mort de centaines de milliers, voire de millions, de personnes. » Il note que `` rares ont été les civils, congolais et étrangers, vivant sur le territoire de la RDC qui ont pu échapper à  ces violences. »

Il s'agit de la première fois que ces crimes, perpétrés par une diversité d'acteurs, sont analysés, rassemblés et organisés méthodiquement dans un rapport officiel de l'ONU. Nombre des événements mentionnés ont été documentés auparavant, notamment par l'ONU elle-même et par des organisations non gouvernementales, mais d'autres avaient largement été passées sous silence. Suivi d'une action nationale et internationale ferme, ce rapport pourrait constituer une contribution majeure à  la fin de l'impunité et rompre le cycle de violence au Congo et plus largement dans la région des Grands Lacs.

Existe-t-il des différences entre la version qui a été divulguée à  la presse en aoà»t et la version officielle publiée par l'ONU le 1er octobre ?

Il n'y a pas de différence substantielle. Le rapport n'a pas été sensiblement altéré. La version officielle publiée le 1er octobre comporte des éclaircissements supplémentaires sur la définition juridique du crime de génocide, ainsi que des arguments pour et contre la qualification de certains des événements de 1996 et 1997 de crimes de génocide. Le rapport présente certains des facteurs qui pourraient amener un tribunal à  qualifier certains de ces crimes de crimes de génocide, ainsi que des considérations contraires qui pourraient conduire un tribunal à  conclure à  l'absence d'intention spécifique, élément requis pour établir qu'un crime de génocide a été commis. Le rapport déclare qu' `` une enquête judiciaire complète portant sur les événements qui se sont produits au Zaïre en 1996 et 1997 sera nécessaire afin qu'un tribunal compétent puisse décider de ces questions. »

La version officielle inclut les commentaires du gouvernement congolais. D'autres gouvernements ont eu l'opportunité de publier leurs réponses sur le site web du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.

Le gouvernement rwandais, en particulier, a protesté énergiquement contre le rapport et a menacé de retirer ses 3 000 Casques bleus de la mission conjointe de maintien de la paix Union Africaine - ONU au Darfour si le rapport était publié et si l'allégation de crimes de génocide commis par ses troupes au Congo n'était pas supprimée du document. L'ONU a résisté à  ces pressions et le 24 septembre, le Président du Rwanda, Paul Kagame, a renoncé à  sa menace.

Quelle est l'origine de ce rapport ? Pourquoi l'ONU a-t-elle décidé maintenant d'examiner les crimes passés commis au Congo ?

L'ONU avait déjà  auparavant enquêté sur certains des crimes décrits dans le rapport, notamment en 1997 quand Kofi Annan, alors Secrétaire général, avait désigné une équipe d'enquêteurs pour examiner les crimes graves commis au Congo de mars 1993 à  décembre 1997. Mais ces enquêtes ont été bloquées à  plusieurs reprises par le gouvernement congolais, dirigé alors par Laurent Désiré Kabila (père de Joseph Kabila, le président actuel), qui était arrivé au pouvoir avec l'aide du Rwanda et de l'Ouganda.

En dépit de ces tentatives pour bloquer l'équipe enquêtrice, l'ONU avait quand-même publié les conclusions préliminaires de l'équipe en 1998, selon lesquelles certains des massacres commis en 1996 et 1997 par l'armée rwandaise et ses alliés rebelles congolais, l'AFDL, pouvaient constituer un génocide. Du fait que son travail avait été sérieusement entravé, l'équipe a demandé d'autres investigations et a réclamé que les preuves et autres informations sensibles qu'elle avait obtenues soient entreposées dans un endroit sà»r jusqu'à  ce qu'une enquête plus approfondie soit possible.

En septembre 2005, la mission de maintien de la paix de l'ONU au Congo, la MONUC, a découvert trois fosses communes à  Rutshuru, dans la province du Nord Kivu, dans l'est du Congo, liées à  des crimes commis en 1996 et 1997. Cette macabre découverte était un rappel des horreurs qui avaient eu lieu et de l'absence persistante de justice. Elle a servi de déclencheur à  la réouverture des enquêtes. Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, avec le soutien du Secrétaire général de l'ONU, a démarré le projet de mapping, baptisé ainsi parce qu'il devait documenter les crimes les plus graves commis dans un laps de temps et une zone géographique définis, et élargi le mandat pour inclure les violations des droits humains et du droit humanitaire international commises au cours de la seconde guerre du Congo, entre 1998 et 2003.

En mai 2007, le Président Joseph Kabila a approuvé le projet de mapping et en juillet 2008, une équipe est arrivée au Congo pour entamer le travail. Cette fois, l'équipe a pu travailler librement.

Pourquoi le gouvernement rwandais est-il si contrarié par ce rapport ?

Le gouvernement rwandais, ainsi que d'autres gouvernements désignés dans le rapport, sont évidemment sensibles aux allégations de crimes commis par leurs troupes. Si le rapport documente des crimes atroces perpétrés par de nombreux groupes armés au Congo, certains des crimes les plus graves, selon le rapport, ont été commis par l'armée rwandaise (l'Armée patriotique rwandaise, APR) et ses alliés, le groupe rebelle congolais de l'AFDL, au Congo en 1996 et 1997.

Le rapport indique que les attaques commises par l'APR et l'AFDL `` révèlent plusieurs éléments accablants qui, s'ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide. » à€ tout le moins, conclue-t-il, `` les informations recueillies à  ce jour permettent de confirmer fermement que ces [attaques] étaient bien des crimes contre l'humanité. »

Le gouvernement rwandais a reçu une copie préalable du rapport en juillet et a cherché depuis à  le rejeter et à  le discréditer, affirmant que les accusations de génocide sont absurdes et irresponsables et que le rapport a été fait à  l'instigation de personnes qui sont opposées au gouvernement rwandais. Le gouvernement rwandais a exercé de fortes pressions sur le Secrétaire général Ban Ki-moon, pour stopper la publication du rapport, en plus de sa menace de retirer ses 3 000 Casques bleus du Darfour. Il a aussi encouragé d'autres pays africains à  dénoncer le rapport. Dans un communiqué daté du 24 septembre, le gouvernement ougandais a lui aussi rejeté le rapport et a déclaré que celui-ci sapait l'engagement de l'Ouganda à  continuer de contribuer aux opérations de maintien de la paix.

De telles réactions ne servent qu'à  entraver les efforts pour mettre un terme à  l'impunité dans la région des Grands Lacs et pour trouver une solution durable au conflit persistant au Congo. En cherchant à  empêcher la publication d'un rapport aussi important en recourant aux menaces et à  l'intimidation, les gouvernements rwandais et ougandais ne font que soulever d'autres questions quant au comportement de leurs troupes et donne l'impression qu'ils ont quelque chose à  cacher. Le rapport mérite une réponse sérieuse, et non un démenti général selon lequel des crimes pourtant bien documentés n'auraient prétendument jamais eu lieu.

Mais n'y a-t-il pas eu un génocide contre les Tutsis au Rwanda ? Comment peut-il y avoir eu aussi un génocide contre les Hutus ?

En 1994, plus de 500 000 personnes ont été brutalement massacrées lors d'un génocide au Rwanda planifié par des politiciens hutus extrémistes et autres autorités contre la minorité tutsie. Les extrémistes ont été vaincus en 1994 par le Front patriotique rwandais (FPR) dominé par les Tutsis et dirigé par Paul Kagame, l'actuel président rwandais, ce qui a mis fin au génocide. Craignant des attaques en représailles, plus d'un million d'Hutus rwandais ont fui le Rwanda pour se réfugier dans l'est du Congo [qui s'appelait alors le Zaïre]. Les réfugiés étaient accompagnés d'individus ayant pris part au génocide - notamment des membres de l'ancienne armée rwandaise et des milices interahamwe - qui ont pris le contrà´le des camps de réfugiés établis par la communauté de l'aide internationale près de la frontière entre le Rwanda et le Congo. En 1996, le gouvernement rwandais, soutenu par l'Ouganda, a envahi l'est du Congo pour détruire les camps, et de concert avec le groupe rebelle congolais constitué à  la hà¢te, l'AFDL, ils ont marché sur la capitale, Kinshasa, renversant le Président Mobutu Sese Seko, qui avait soutenu les extrémistes hutus.

Le rapport de mapping explique qu'après que l'armée rwandaise et ses alliés congolais ont franchi la frontière pour pénétrer dans l'est du Congo en 1996, ils ont lancé `` des attaques en apparence systématiques et généralisées » contre les Hutus dans ce que le rapport décrit comme une `` apparente poursuite impitoyable et des massacres de grande ampleur de réfugiés hutus », entraînant la mort de `` plusieurs dizaines de milliers » de personnes. Le rapport déclare que `` l'usage extensif d'armes blanches (principalement des marteaux) et l'apparente nature systématique des massacres de survivants, dont des femmes et des enfants, après la prise des camps [de réfugiés] pourrait indiquer que les nombreux décès ne sont pas imputables aux aléas de la guerre ou assimilables à  des dommages collatéraux. » Il ajoute que `` parmi les victimes, il y avait une majorité d'enfants, de femmes, de personnes à¢gées et de malades, souvent sous-alimentés, qui ne posaient aucun risque pour les forces attaquantes. »

Le rapport décrit aussi le massacre systématique de Hutus congolais qui n'avaient joué aucun rà´le dans le génocide au Rwanda mais qui ont été pris pour cible lors de réunions publiques et à  des barrières mises en place par l'armée rwandaise ou leurs alliés congolais de l'AFDL, puis emmenés à  l'écart et tués. Le rapport établit que `` les multiples attaques contre les Hutus établis au Zaïre [Congo], qui ne faisaient pas partie des réfugiés semblent confirmer que c'étaient tous les Hutus, comme tels, qui étaient visés. » Il conclut que les recherches ont révélé `` plusieurs éléments accablants qui, s'ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide. »

C'est le ciblage présumé d'individus sur la base de leur appartenance ethnique - indépendamment du fait qu'ils soient rwandais ou congolais, combattants ou civils - qui soulève la question d'une éventuelle commission de `` crimes de génocide » au Congo. Le crime de génocide a une définition juridique très spécifique, à  savoir la commission d'un certain nombre d'actes (notamment des meurtres et des dommages corporels ou psychiques graves) `` dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux ».[1] Le terme `` génocide » ne renvoie pas à  l'ampleur des crimes, mais au ciblage intentionnel d'un groupe avec l'objectif spécifique de l'éliminer en partie ou totalement.

Le Front patriotique rwandais s'est vu à  juste titre attribuer le mérite d'avoir mis fin au génocide au Rwanda, mais cela ne l'exonère pas de la responsabilité de crimes que ses propres forces ont pu commettre au cours des mois et des années qui ont suivi, tant au Rwanda qu'au Congo. La justice pour des dizaines de milliers de citoyens congolais et de réfugiés rwandais est essentielle pour obtenir une paix durable dans la région africaine des Grands Lacs.

Ce rapport traite-t-il davantage du Rwanda que du Congo ?

Il s'agit d'un rapport sur le Congo et les atrocités effroyables subies par les Congolais de la part d'acteurs tant nationaux qu'étrangers. Il fait état de bien d'autres atrocités, en plus de celles commises par l'armée rwandaise et ses alliés. Il comporte une quantité considérable d'informations relatives aux crimes commis par des groupes rebelles congolais et par les forces armées nationales du Congo, ainsi que par des forces armées ougandaises, burundaises, angolaises, tchadiennes et zimbabwéennes et d'autres groupes rebelles étrangers.

On dit souvent qu'au moins 5 millions de personnes sont mortes au Congo. Le rapport évoque-t-il ces décès ?

Des enquêtes de mortalité détaillées réalisées par l'International Rescue Committee ont conclu que près de cinq millions personnes sont mortes au Congo depuis 1998 à  cause du conflit, dont la grande majorité du fait de la malnutrition et du manque d'accès aux traitements médicaux. Le rapport de mapping s'intéresse spécifiquement aux meurtres et autres exactions infligées délibérément aux civils. Il ne documente pas les nombreuses centaines de milliers d'autres décès survenus comme conséquence indirecte des violences.

Ce rapport documente-t-il des crimes de violence sexuelle ?

Le rapport de mapping de l'ONU a établi que les femmes et les enfants ont été les principales victimes d'une grande partie des violences et consacre un chapitre aux crimes de violence sexuelle contre les femmes et les filles. Il a établi que : `` Entre 1993 et 2003, la violence sexuelle fut une réalité quotidienne qui ne laissa aucun répit aux Congolaises. Qu'elles soient écolières ou mères de famille, fiancées, mariées ou veuves, simples paysannes ou épouses de dirigeants politiques, d'anciens membres de l'armée ou des fonctionnaires, militantes de partis d'opposition, travailleuses humanitaires ou membres d'associations non gouvernementales, elles ont subi sans discrimination de classe sociale ou d'à¢ge, et pour une variété de motifs, des violences sexuelles sous leurs formes les plus diverses. »

L'équipe de mapping a aussi pu confirmer à  une échelle massive des cas de violence sexuelle qui n'avaient pas été documentés auparavant ou seulement de façon limitée, en particulier le viol de femmes et d'enfants réfugiés hutus en 1996 et 1997.

Le rapport fait-il référence à  l'exploitation des ressources naturelles ?

Oui, le rapport consacre un chapitre à  cette question. Il remarque à  ce sujet : `` Il aurait été impensable de dresser l'inventaire des violations les plus graves des droits de l'homme et du droit international humanitaire commises sur le territoire de la RDC entre mars 1993 et juin 2003 sans examiner, même brièvement, le rà´le qu'a joué l'exploitation des ressources naturelles dans la commission de ces crimes. Dans un nombre important d'événements, la lutte entre les différents groupes armés pour l'accès, et le contrà´le, aux richesses de la RDC a servi de toile de fond aux violations perpétrées à  l'encontre des populations civiles. » Le chapitre documente la façon dont le désir de contrà´ler les minerais, le bois et autres ressources a agi comme un puissant facteur de motivation pour les parties au conflit congolaises et étrangères.

C'est un rapport historique. Quel est son intérêt pour le Congo d'aujourd'hui ?

Le rapport a une pertinence immédiate pour la situation au Congo aujourd'hui et il constitue un rappel sévère des conséquences de l'impunité. Nombre des types d'atrocités commises contre les civils documentées dans ce rapport se poursuivent. Les forces de sécurité congolaises et une multitude de groupes armés utilisent toujours les mêmes tactiques et stratégies d'exactions, encouragées par le fait qu'il n'y a eu aucune obligation de rendre des comptes pour les atrocités précédentes.

Cela a été particulièrement manifeste dans une série de viols commis contre plus de 300 femmes et filles à  Walikale, dans l'est du Congo, en aoà»t 2010, qui ont été largement rapportés par la presse. Le rapport de l'ONU souligne le lien direct entre le manque d'obligation de rendre des comptes pour les auteurs de ces crimes et la continuation de crimes graves perpétrés à  l'encontre des populations civiles. La création de mécanismes de justice pour commencer à  exiger des comptes aux auteurs de ces crimes sera essentielle pour mettre fin à  ce cycle de violence.

Quelle est la réponse du gouvernement congolais au rapport ?

L'ONU a soumis une copie du projet de rapport au gouvernement congolais en juin 2010. Le gouvernement congolais a communiqué à  l'ONU des commentaires détaillés, qui ont été incorporés dans la version finale. Le 1er octobre, le gouvernement congolais a déclaré dans un communiqué qu'il accueillait favorablement la publication du rapport et qu'il était `` consterné devant cette horreur indicible et étendue des crimes que le peuple congolais a endurés. » La déclaration poursuit : `` Les victimes méritent justice. Elles méritent que leurs voix soient entendues par nous leurs dirigeants, mais également par la communauté internationale dans son ensemble. » Le gouvernement a annoncé qu'il était `` déterminé à  tout mettre en œ“uvre en vue d'amener les coupables devant la justice et obtenir des réparations pour les victimes ». Il a appelé à  une conférence au Congo avec des experts juridiques et des bailleurs de fonds internationaux, pour discuter en détail des options juridiques présentées dans le rapport de mapping afin de déterminer une marche à  suivre.

La société civile congolaise a soutenu fermement le rapport. Le 3 septembre, une coalition de 220 organisations de défense des droits humains à  travers le pays a publié un communiqué de presse saluant le rapport et réclamant que des mécanismes judiciaires appropriés soient mis en place pour que les auteurs des crimes soient tenus de rendre compte de leurs actes et pour rendre justice aux victimes. Selon les propres termes d'un défenseur des droits humains, `` [le rapport] répond à  notre plaidoyer fait pendant longtemps pour le rétablissement de l'équilibre moral dans la société congolaise sur la base des idéaux nobles de justice, d'équité, de paix, de fraternité et de solidarité nationale tels que définis dans la constitution du 18 février 2006, en faveur de tout Congolais et tout être humain vivant en RDC. »

Pourquoi personne n'a-t-il été traduit en justice pour ces crimes s'ils étaient déjà  bien connus à  cette époque ?

Le manque de justice pour ces crimes a été un échec majeur des gouvernements de la région des Grands Lacs et de la communauté internationale, et a sans aucun doute contribué à  la poursuite des attaques contre les civils au Congo. Les tentatives successives pour enquêter sur ces crimes ont été bloquées, et les rapports des organisations de défense des droits humains nationales et internationales faisant état de l'ampleur des crimes ont été ignorés. La culpabilité pour ne pas être intervenu afin de stopper le génocide au Rwanda en 1994 a conduit de nombreux gouvernements à  fermer les yeux sur les crimes effroyables commis par les forces rwandaises au Congo et, par extension, sur les crimes commis par d'autres forces armées sur le territoire congolais. Les populations civiles ont payé le prix fort pour cette politique désastreuse.

Le gouvernement congolais a tenté de chercher recours auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) pour crimes d'agression et violations majeures du droit humanitaire international par le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi au cours de la deuxième guerre du Congo, de 1998 à  2003. La CIJ a rendu un jugement en décembre 2005, qui concluait que les forces armées ougandaises avaient perpétré des violations généralisées des droits humains au Congo entre 1998 et 2003 et avaient violé le principe de non-recours à  la force dans les relations internationales et le principe de non-intervention. La Cour a ordonné à  l'Ouganda de payer des réparations pour un montant d'environ 6 milliards de dollars au Congo. Aucune somme n'a encore été versée.

Le même tribunal a déclaré qu'il ne pouvait pas juger dans une affaire similaire intentée par le gouvernement congolais contre le Rwanda, étant donné que le Rwanda ne reconnaît pas la CIJ et qu'il n'est pas un État partie aux conventions de l'ONU contre la torture et à  d'autres instruments relatifs aux droits humains. En particulier, le Rwanda s'est référé à  sa réserve concernant l'Article IX de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide[2]. La CIJ peut seulement accepter une affaire si elle a le consentement des deux parties. Le Rwanda n'a pas donné son consentement, se mettant ainsi à  l'abri de ce qui aurait probablement été un résultat similaire aux conclusions de la Cour sur l'Ouganda.

En 2003, lors de l'Assemblée générale de l'ONU, le Président Joseph Kabila a demandé qu'une cour pénale internationale pour le Congo enquête sur les crimes et exige des comptes à  leurs auteurs. Son appel a trouvé écho auprès des groupes de la société civile congolaise. Ces appels ont été ignorés.

La Cour pénale internationale (CPI) peut-elle juger les crimes décrits dans le rapport de mapping ?

La CPI a été créée pour juger les cas de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre qui ont eu lieu à  partir de juillet 2002, quand le Statut de Rome, qui a créé la Cour, est entré en vigueur. Nombre des événements décrits dans le rapport de mapping sont survenus avant cette date. Toutefois, certains des crimes commis dans la seconde moitié de 2002 et en 2003, tels que ceux commis dans le district de l'Ituri, relèvent du mandat de la CPI. En avril 2004, le gouvernement congolais a référé la situation au Congo à  la CPI. Le Bureau du Procureur a déterminé, deux mois plus tard, qu'il avait compétence pour les crimes commis au Congo après le 1er juillet 2002, et des enquêtes sont en cours depuis lors. Trois dirigeants de groupes armés congolais ont été arrêtés à  la suite d'inculpations prononcées par la CPI et sont en cours de jugement à  La Haye. Le procureur de la CPI mène également d'autres enquêtes dans les provinces du Kivu dans l'est du Congo sur les crimes commis depuis juillet 2002.

Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) peut-il enquêter sur ces crimes ?

Le mandat du TPIR est de juger les crimes de génocide et autres violations graves du droit humanitaire international commises au Rwanda en 1994. Il peut aussi juger les crimes commis par des Rwandais dans des États voisins durant la même période, mais la plupart des crimes commis par les forces rwandaises documentés dans le rapport de mapping de l'ONU ont eu lieu après 1994 et donc ne relèvent pas du mandat du tribunal. Permettre au tribunal de se charger de ces cas exigerait de modifier son mandat. De plus, le tribunal doit avoir terminé ses procès d'ici la fin 2011 en première instance et il ne prend pas de nouvelles affaires. Il semble peu probable qu'il y ait suffisamment d'intérêt au niveau international pour élargir le mandat du tribunal et pour le faire fonctionner au-delà  de sa date actuelle d'achèvement.

Dans ce cas, quel tribunal devrait juger ces crimes ? C'est là  une des questions clés auxquelles le rapport de mapping de l'ONU cherche à  répondre, et il présente plusieurs options. L'équipe de mapping a constaté que le système judiciaire congolais manque de capacité à  court - ou moyen- terme pour poursuivre les crimes qu'elle a documentés, en dépit des réformes judiciaires récentes initiées par le gouvernement avec le soutien de bailleurs de fonds internationaux. Parmi les options qu'il expose, le rapport exprime une forte préférence pour la création d'un modèle hybride : une chambre judiciaire mixte intégrée dans le système judiciaire congolais avec des juges et autres personnels congolais et internationaux pour rendre justice aux victimes. Ce modèle suit des recommandations similaires de la part de nombreux rapporteurs spéciaux de l'ONU et organisations de la société civile congolaise. Human Rights Watch soutient également ce modèle.

La `` chambre mixte » proposée serait en grande partie calquée sur le modèle de la Chambre pour les crimes de guerre en Bosnie mise en place début 2005 au sein de la Cour d'État de Bosnie.[3] Il s'agirait d'une institution nationale intégrée dans le système judiciaire congolais et appliquant les lois et procédures congolaises, mais disposant de ses propres magistrats, de son propre parquet (pour les enquêtes et poursuites), de son propre greffe, ainsi que ses propres bureaux pour la défense et les victimes. Elle jugerait exclusivement les crimes de guerre passés et présents, les crimes contre l'humanité et les actes de génocide, et inclurait temporairement du personnel non congolais. Établir une `` chambre mixte » au sein même du système judiciaire national serait conforme au principe selon lequel c'est aux États qu'il incombe au premier chef de réprimer les violations graves des droits humains perpétrées sur leur territoire. Créée par les autorités congolaises et intégrée dans le système judiciaire national, la `` chambre mixte » serait la propriété du Congo. Elle pourrait également profiter au système judiciaire congolais à  plus longue échéance grà¢ce à  un renforcement des capacités et s'inscrirait donc dans la droite ligne des efforts internationaux actuels visant à  renforcer l'État de droit au Congo. La mise en place d'une chambre mixte au sein du système judiciaire congolais avec le soutien d'experts judiciaires internationaux pourrait procurer au système judiciaire national l'élan dont il a besoin pour s'attaquer à  l'impunité endémique dont bénéficient les auteurs des crimes les plus graves.

De plus, étant donné le contexte politique tendu entourant les crimes documentés dans le rapport de mapping de l'ONU, la présence de personnel international dans la `` chambre mixte » confèrerait la crédibilité et la légitimité nécessaires à  ses enquêtes sur les crimes dont les auteurs présumés seraient des ressortissants étrangers.

Quelles sont les suites à  donner à  la publication de ce rapport ?

Les crimes graves documentés dans le rapport de mapping ne peuvent plus être ignorés. Le rapport exige une réponse sérieuse de la part de l'ONU et de ses États membres, notamment du gouvernement congolais et d'autres gouvernements africains dont les forces armées ont participé aux atrocités. Jusqu'à  maintenant, pareille réponse a fait cruellement défaut.

Le Conseil de sécurité de l'ONU, en tant que principal organisme de l'ONU responsable pour les menaces à  la sécurité et à  la paix internationales, devrait débattre officiellement du rapport et insister pour que tous les pays dont des ressortissants ont participé aux crimes apportent leur aide aux efforts pour rendre la justice. Le gouvernement congolais devrait rapidement donner suite à  sa proposition d'organiser une réunion avec des experts et des bailleurs de fonds compétents au Congo pour envisager les options en matière judiciaire et non-judiciaire exposées par le rapport et décider de la marche à  suivre.

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lundi 23 septembre 2019

Allemagne : mort d'un ancien nazi impliqué dans un massacre en France !

Angwalima Félix Pétain Bizimungu Tshilombo refuse de fouiller dans l'histoire dramatique du Congo pour traduire devant la justice des criminels patentés et apparatchiks Joséphistes-Kagamistes, qui ont endeuillé la RDC, pour la simple raison qu'il est bénéficiaire d'une Nomination Électorale, dà» à  un deal contre le peuple congolais. 12 millions des morts, c'est rien pour celui qui a été catapulté sur le trà´ne du Congo afin d'assurer l'impunité de ceux qui l'ont choisi et nommé. Tshilombo manifeste de l'arrogance, mépris et cynisme pour un petit président Quado et Nommé. Avec ou sans lui, la justice fera son travail sur des crimes contre l`humanité et crimes imprescriptibles commis en République démocratique du Congo. C'est une question de temps.

Karl Mà¼nter, un ancien SS, est décédé à  l'à¢ge de 96 ans. Il était impliqué dans le massacre d'Ascq, dans le Nord de la France, en 1944. Un ancien SS de 96 ans, menacé de comparaître prochainement pour avoir cautionné un massacre en France en 1944 et tenu des propos négationnistes sur l'Holocauste, vient de mourir, a déclaré dimanche à  l'AFP le parquet chargé des poursuites.

"Je peux confirmer qu'il est décédé", a déclaré au sujet de Karl Mà¼nter la porte-parole du parquet de Hildesheim, en Basse-Saxe (nord), Christina Pannek. Elle a évoqué une mort naturelle. "La procédure engagée contre lui est du coup éteinte", a-t-elle ajouté.

Cet ancien SS, impliqué dans le massacre d'Ascq dans le nord de la France en 1944, venait tout juste en juillet d'être mis en accusation par le parquet en vue d'un procès pour incitation à  la haine raciale et atteinte à  la mémoire des morts.

"Si Karl Mà¼nter échappe à  la justice des hommes, espérons qu'il n'échappera pas à  la justice divine (...) Ce combat que j'ai mené est un combat pour l'honneur et les massacrés d'Ascq vivront toujours dans nos cœ“urs", a déclaré à  l'AFP Alexandre Delezenne, un arrière-petit-fils d'une victime. Il était à  l'origine, en 2013, de la procédure judiciaire entamée en Allemagne.

"Pourquoi devrais-je regretter ?"

Karl Mà¼nter était poursuivi pour des propos tenus fin 2018 sur la chaîne de télévision publique ARD. Il y avait notamment assuré que le chiffre de six millions de Juifs assassinés par les Nazis était exagéré. "J'ai lu récemment quelque part que ce chiffre était faux, je n'y crois plus à  tout cela", affirmait-il.

L'ancien SS avait aussi cautionné le massacre des 86 civils à  Ascq. Interrogé par ARD pour savoir s'il regrettait ces événements, l'intéressé, affirmant, n'avoir pas directement participé à  la tuerie mais avoir surveillé les personnes arrêtées, avait répondu : "Non pas du tout ! Pourquoi devrais-je regretter ?" (...) "Si j'arrête des gens, je suis responsable d'eux. Et s'ils tentent de fuir, j'ai le droit de tirer sur eux", avait-il ajouté.

Le massacre avait été commis dans la nuit du 1er au 2 avril 1944 en représailles au déraillement d'un train transportant environ 350 SS. Le procès qui devait se dérouler en Allemagne, sous réserve de l'état de santé de l'accusé, était une revanche pour les descendants des victimes.

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