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mercredi 22 novembre 2017

Alphonse Kangafu Vingi Gudubangana, du "Mobutisme à  la Résistance" !

Alphonse Kangafu Vingi Gudubangana et Freddy Mulongo

Zurich est le bastion de la résistance congolaise. Après le méga meeting Anti-Alias Kabila et contre Glencore à  Helvetiaplaz, nous nous attablés au comptoir du bar restaurant du coin avec celui que les congolais appellent affectueusement "Papa Kangafu" qui ne rate aucune manifestation sur le Congo à  Zurich. Le grand Kangafu Vingi Gudubangana. Philosophe, laborieux comme un jésuite, intellectuel brillant, Alphonse Kangafu Vingi Gudubangana fut l'idéologue voire propagandiste du Mobutisme. Il a été le second directeur de l'Institut Makanda Kabobi de 1980 à  1990, après Honoré Mpinga Kasenda de 1974 à  1979. Et le Professeur Samba Kaputo fut le directeur de cabinet d`Alphonse Kangafu Vingi Kudumbagana.

Le régime d'imposture et d'occupation de Kinshasa s'est entouré des Mobutistes. Plus des mafieux dinosaures, criminels économiques que des idéologues. "Il faut travailler pour des valeurs et convictions pas pour un individu", me clame-t-il de prime à  bord. Pourquoi donc ? "Dans le MPR-Parti-Etat, nous étions plusieurs à  nous investir pour le Mobutisme et le 24 novembre 1990, Mobutu Sese Seko à  la N'sele fait son discours précisant qu'il quitte le MPR, nous prenant au dépourvu. Or dans la Constitution, non n'était président du MPR et du Zaïre. Et lui quittait le MPR pour s'accrocher à  la présidence (...) J'ai convoqué une réunion urgente avec Mpinga Kasenda et Kithima Bin Ramazani pour dénoncer Mobutu ! Les deux autres m'ont convaincu que nous n'avions pas d'armée " !

Comment est-il sorti du pays car à l'entrée de l'Afdl et ses Kadogos en 1998, la chasse aux Mobutistes était déclenchée ?"Connu je ne pouvais passer inaperçu. Un de mes secrétaires du Bas-Congo m'a accompagné dans sa province. Il fallait beaucoup marcher à  pied dans des buissons, se cachant jour et nuit. Arrivée à  Luozi, j'ai pu traverser le fleuve Congo pour le Congo-Brazzaville. Et à  Pointe-Noire, j'ai pris un vol pour Dakar. Avec un grand regret, mon secrétaire qui m'avait beaucoup aidé et accompagné n'a pu embarquer pour le Sénégal avec moi, n'ayant pas de visa . Et depuis le Sénégal, j'ai fais des démarches pour rejoindre la Suisse avec une jambe esquintée. Grà¢ce à  la médecine, ma jambe gauche a été sauvée".

Le dictateur Mobutu Sese Seko

Le Mobutisme fut une doctrine officielle d'état et de parti au Zaïre. Le mobutisme propageait et glorifiait les opinions et les points de vue du président zaïrois, autoproclamé "Père de la nation", Mobutu Sese Seko. L'idéologie inclut les principales initiatives de Mobutu comme la Zaïrianisation.

Le Mouvement populaire de la Révolution (MPR) était le seul parti politique légal au Zaïre, état à  parti unique. Mobutu a conduit le MPR et le Zaïre comme un dictateur en disant: ``Dans notre tradition africaine, il n'y a jamais deux chefs ... c'est pourquoi nous Congolais, dans le désir de se conformer aux traditions de notre continent, avons décidé de regrouper toutes les énergies des citoyens de notre pays sous la bannière d'un parti national unique. »

Sous la deuxième république, ils s`appelaient Zaïrois. Les Zaïro-Congolais se rappellent particulièrement de `` l`encadrement politique » dont ils avaient été l`objet durant toute la période du mobutisme triomphant. Encadrement par bourrage de crà¢nes avec répétition des mêmes discours et bombardement d`images, à  l`overdose. En pur style des régimes totalitaires. Nul ne pouvait y échapper, le monopole médiatique du pouvoir "La voix du Zaïre"-unique chaîne de télévision et unique radio nationales- n`en donnait pas la possibilité. On n`avait pas d`autre choix que de subir. Et tout le monde a subi, pendant plus de deux décennies, la liturgie du Mpr-Parti-Etat. Tous les jours, du lever jusqu`au coucher du soleil. Tout avait été - et devait être - louange. Louange de la personne du chef de l`Etat qu`il fallait mythifier, à  l`excès.

Les scénarios étaient quotidiennement bien pensés par des…universitaires qui s`étaient distingués dans l`art d`embobiner leurs compatriotes. Leur carrière politique ou administrative en dépendait. On se souviendra de quelques brillants intellectuels dont les verves oratoires ont, pendant longtemps, emballé toute une génération des jeunes.

Le militantisme, appellation politique de la flagornerie, tenait lieu de premier critère de promotion professionnelle et sociale. Le discours de tout cadre du parti - tout Zaïrois en était membre dès la naissance - devait commencer et se terminer par les nom et `` post-noms » du `` guide ».

Il fallait lui affubler de jolis adjectifs qualificatifs et des superlatifs absolus, montrer et démontrer que tout était pensé par lui, que tout venait de son extraordinaire et lumineuse intelligence, de sa bonté, de sa singulière générosité. Il devait être pris, par le peuple, pour un être exceptionnel, ce genre d`humain que Dieu n`envoie que rarement sur la terre. Fils et don du ciel, le `` grand timonier » devait en venir chaque jour.

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