Dominique SAKOMBI est-il le bouc émissaire d'un système de prédation depuis la transition instaurée par la Haute Autorité des Médias ?
L'information nous est tombé comme un couperet. Dominique Sakombi INONGO, le créateur des dieux, le fabulateur qui a vu Mobutu boire le sang humain, l'homme qui avait affirmé à toute la communauté nationale et internationale, Mzée laurent Kabila n'était que blessé alors qu'il était bel et bien assassiné au Palais de Marbre depuis le 16 janvier 2001, a été suspendu le vendredi de ses fonctions du président a.i de la Haute Autorité des Médias (HAM) à cause la mégestion de 49 millions de Francs Congolais. Caméléon politique, Dominique SAKOMBI a toujours su saisir les opportunités pour demeurer dans les allés du pouvoir. Mobutiste avec Mobutu, Mzéeiste avec Laurent Désiré Kabila et Joséphiste avec JK. Mais au delà de la suspension de Frère Jacob Sakombi INONGO, c'est la remise en question même de la Haute Autorité des Médias (HAM) qu'il faut analyser. Voulue institution citoyenne d'appui à la démocratie sous la transition très vite, la HAM s'est transformée en organe de prédation de la liberté d'expression des journalistes, des acteurs politiques et des médias Congolais. Le "Césaro-mutingisme", l'autoritarisme à outrance de Modeste MUTINGA, son premier président et ses acolytes-des composantes et entités-dont Dominique Sakombi prouve que le monstre du système 1+4=0 qui a accompli sa mission en bà¢illonnant les journalistes, en muselant les acteurs politiques et les médias, pour que le candidat choisi par Louis Michel, le commissaire européen, se fasse élire. Ce système là a ses limites. La République Démocratique du Congo doit encourager l'auto-régulation des professionnels des médias faite par l' Observatoire des Médias Congolais (OMEC) plutà´t d'accepter une institution régenter les esprits des journalistes Congolais financé par l'Union européenne.
Que l'union européenne ait mis ses millions pour les élections présidentielles et législatives en République Démocratique du Congo, les Congolais avaient le droit, le devoir civique de choisir les acteurs politiques qu'ils voulaient. Et non les acteurs imposés. L' union européenne à travers ses ong satellitaires présentes en République Démocratique du Congo, ont mis en place une stratégie qui a bien fonctionné. Instrumentaliser la Haute Autorité des Médias dans le but de parvenir à leur fins.
La Congolité, invention des animateurs de la HAM
Alors que les institutions citoyennes d'appui à la démocratie devraient revenir à la société civile, le PPRD qui deviendra plus tard AMP finit par choisir ses membres pour diriger la Haute Autorité des Médias: Modeste MUTINGA, président, Dominique SAKOMBI, vice-président de la HAM, les deux autres vice-présidents seront des apparentés AMP. Dans quelle pays au monde, avez-vous vous déjà vu que lors élections que les journalistes soient interdit de parler du passé, du niveau d'études, du profil et parcours des acteurs politiques qui concourent aux hautes fonctions de la nation? A-t-on le devoir journalistique d'informer les populations sur les personnalités politiques qu'ils vont élire ou non? La HAM a réussi à tout interdire aux journalistes Congolais. Les journalistes Congolais n'avaient pas le droit de couvrir les manifestations en direct. On se croirait au Tibet avec le pouvoir Chinois. La HAM a été incapable d'organiser un débat contradictoire entre les deux candidats arrivés en lice au second tour. Elle a usé des subverfuges pour museler les Congolais. Elle a été pillé pour son parti-pris. Concernant les fameuses élections présidentielles et législatives 2006 nous espérons que les historiens finiront un jour par tout décortiquer et nous dire la vérité. Pour les organismes internationaux, seule la voix monocorde de la HAM comptait. Y compris pour les médias internationaux qui se sont fait avoir en reprenant le disque de mensonges mis en place par la Haute Autorité des Médias. les ivoiriens ont crée l'ivoirité un concept de la manipulation de l'identité ivoirienne. Pour la République Démocratique du Congo, on inventa la congolité qui ne veut rien dire pour les Congolais de toutes les classes confondues. La HAM devrait pousser le bouton de la congolité pour justifier ses dérives d'autoritarisme et de prédation. Elle était couvert par les institutions internationales. On étouffa les autres voix discordantes à la position majoritaire de la HAM.
Alors que l'histoire montre que le peuple Congolais est hospitalier, non xénophobe, épris de paix...La cabale "Congolité" fonctionna à merveille. Avec le foisonnement des ateliers formations sur le traitement impartial des informations en période électorale pour les journalistes Congolais, ces derniers pouvaient-il vraiment se permettre les dérapages ? Les "moutons noirs" de la HAM contre espèces sonnantes et trébuchantes avait un "deal" et avaient des missions bien spécifiques à accomplir. C'est pourquoi, On ne pouvait ouvrir sa bouche sans que Modeste MUTINGA vous inflige une suspension farfelue, alambiquée. C'est à la pelle que les suspensions pleuvaient sans aucune notification au préalable. Véritable mouton noir dans la profession Modeste MUTINGA lisait lui-même ses communiqués.
Pour comprendre la situation de la suspension de Dominique Sakombi aujourd'hui, il faut comprendre le fonctionnement en amont et en aval. Les enjeux de la haute Autorité des Médias et les pressions pour la mise en place du Conseil supérieur de l'Audiovisuel et Communication (CSAC).
Primo: Pour avoir bien rempli sa mission pour le compte du candidat de louis Michel, le premier président de la HAM a été bien récompensé : Modeste MUTINGA alors tout puissant président de la HAM pendant la transition s'est octroyé une chaine de télévision et une station de radio (Radio 7). Juge et partie, Modeste MUTINGA continua à exercer sa fonction de président de la HAM sans qu'aucune protestation ne soit entendue ni au près de l'union européenne encore au près des ong satellitaires qui n'ont pipé mot. Leur silence complice prouve à dessein l'important était que leur objectif soit atteint. Pour service rendu, il sera coopté par l'AMP, Modeste MUTINGA est rapporteur au bureau du Sénat.
Secundo: Esdras KAMBALE qui vient de séjourner à Paris, le 1er Vice-président de la HAM. Pour service rendu est l'actuel Ministre de la culture et des Arts dans le gouvernement GIZENGA.
Tierso: Dominique Sakombi INONGO devenu président a.i devrait conduire la HAM jusqu'à sa mutation en Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et Communication. Mais la mauvaise gestion de 49 Millions de Francs Congolais dont on sait que chaque membre du bureau avait empoché 3,5 Millions,fait qu'il est donc remplacé par Primo MUKAMBILWA, qui était 3eme Vice-président de la HAM, un ex-seigneur de guerre.
Les vraies questions demeurent:
Dominique SAKOMBI n'est-il pas aujourd'hui le bouc émissaire d'un système de prédation qui a caractérisé cette instance de régulation tyrannique? Dominique SAKOMBI s'est-il sacrifier pour couvrir tous les autres avant lui qui ont usé de mêmes pratiques? Comment comprendre alors que les enseignants sont impayé voire payé au lances-pierre, que la HAM pour ses agents du Centre de Monitoring des Médias Congolais (CMMC) puisse recevoir 49 Millions de Francs Congolais du gouvernement GIZENGA , si ce n'est pour mieux museler les médias? formater les journalistes Congolais vers le retour à la pensée unique?
Dans les pays développés démocratiques, le système de monitoring existe jamais pour museler les journalistes or dans un pays comme la République Démocratique du Congo où la HAM est auxillaire de l'Agence Nationale de Renseignements (ANR). Les animateurs et agents de cette instance de régulation s'octroient un pouvoir immense, c'est souvent eux qui dérapent avec des BI mensongers et profitent de leur situation pour rendre des comptes aux journalistes.
Le vrai enjeu de la démission de Dominique SAKOMBI INONGO n'est-il pas la création du Conseil Supérieur de l'audiovisuel et Communication (CSAC) qui aiguise tant les appétits et ambitions. Les ong "Chantres du pluralisme médiatique en Afrique" alors tout ce qui les intéressent ce sont les commissions qu'ils perçoivent au près des bailleurs de fond et des confrères qui ne pensent plus louper l'occasion, le dialogue inter-congolais de Sun-City ayant montré qu'il faut accéder à n'importe quel poste, ce qui compte est d'y arriver quelque soit soit les moyens utiliser.