
Dans sa présidence usurpée, le président Quado, Nommé et Pantin, Tshilombo s'était rendu le lundi 1er juillet dernier à Dungu, ville martyre et isolée du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le marionnette et masque d'Alias Kabila s'est contenté d'aller visiter uniquement la prison de Djugu où son père, Etienne Tshisekedi, vrai-faux opposant à Mobutu y a été incarcéré pour tromper la vigilance du peuple congolais. Et pourtant à Dungu, c'est là que réside la sœ“ur Angélique Namaika, prix Nansen du HCR 2013. Réveil FM International était présent, le 30 septembre 2013 à Genève, lors de la remise du prix Nansen à la Sœ“ur Angélique Namaika. L'ignorance de l'histoire du pays est criante par Tshilombo et son équipe des profito-situationnistes. Notre Magellan qui n'avait jamais voyagé dans sa vie, profite, profite, profite avec l'argent du contribuable congolais. 97 millions de dollars de frais de voyages. Tshilombo a-t-il volé l`élection du peuple congolais, pour être un Troubadour-Vadrouilleur ? Un président de la République élu lorsqu'il se déplace et visite un coin et recoin du pays s'informe de tout ce s'y passe. Qui sont des notables, quelles sont les activistes du patelin, les produits locaux, les problèmes et difficultés... Aller à Dungu en Ituri et ne pas rencontrer la Sœ“ur Angélique Namaika, c'est pareil qu'ignorer le paix Nobel de Denis Mukwege pour les viols des femmes congolaises.
Sœ“ur Angélique. Angélique Namaika n`est pas la femme ordinaire qu`elle a l`air d`être. En dix ans, cette religieuse de la congrégation des augustines, à¢gée de 52 ans, a aidé des milliers de femmes congolaises, la plupart rescapées de la Lord`s Resistance Army (LRA, Armée de résistance du Seigneur), une milice sanguinaire née en 1988 en Ouganda et qui sème, depuis lors, la terreur dans les pays voisins, notamment dans l'Ituri. Sœ“ur Angélique Namaika a consacré des années à aider des femmes à surmonter les effets du conflit. La plupart ont été victimes des violences brutales et des souffrances infligées par des groupes armés comme l`Armée de résistance du Seigneur (LRA). `` Je prends soin des femmes car les fondements de l`humanité sont entre leurs mains », explique-t-elle. `` Nous considérons qu`instruire une femme, c`est éduquer toute une nation. » Avec ses 100 000 dollars de dotation du prix Nansen, Soeur Angélique poursuit ses activités. Redonner la vie à ces victimes, c'est leur apprendre à lire et écrire, les former à un métier, la couture, ou la boulangerie par exemple : `` J`ai mis sur place les activités qui pouvaient les aider à attirer plus leur attention au lieu de toujours penser aux atrocités qu`elles ont vécues, pour ne pas demeurer dans le traumatisme perpétuel. Le métier en question les aide à devenir autonomes afin de pouvoir subvenir à leurs besoins au lieu de toujours tendre la main chaque jour. »
L`histoire de l'engagement de la sœ“ur Angélique Namaika remonte à son enfance. Grandie dans une famille congolaise chrétienne, la petite Angélique est touchée par le travail d`une religieuse allemande, sœ“ur Tone, qui se démène, seule, pour soigner les malades dans son village. `` J`étais très impressionnée par cette femme qui se dévouait pour les autres et ne prenait jamais de repos », se rappelle-t-elle. à€ 9 ans, sans en parler à ses parents, la fillette confie à un prêtre son souhait de devenir religieuse elle aussi. Elle prononcera ses vœ“ux en 1993. `` Pendant ma formation, raconte-t-elle, j`ai été très marquée par ce passage des Évangiles où Jésus dit “tout ce que vous faites au plus petit d`entre nous, c`est à moi que vous le faitesâ€. Et j`ai compris que je devais me mettre au service des plus pauvres. ».
C`est à Dungu, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, où elle est nommée en 2003 pour former des religieuses stagiaires, que sa vie prend un tournant. Un jour, à la paroisse, elle croise un groupe de femmes démunies qui cherchent les moyens de subvenir aux besoins de leurs familles. `` Elles avaient des machines à coudre, mais elles ne savaient pas comment faire », se souvient sœ“ur Angélique, qui se met alors en tête de les former à la couture, à la cuisine et de les alphabétiser. Mais bientà´t, la LRA arrive dans la région. Les hommes sont massacrés, les enfants enrà´lés comme soldats, les femmes et les adolescentes deviennent des esclaves sexuelles. Certaines sont mutilées. L`épouvante. Un jour, alors que sœ“ur Angélique est à la messe à l`église de Dungu, des coups de feu retentissent. `` On a tous eu très peur, et on est allé se réfugier dans la brousse pendant plusieurs mois. On avait faim. à‡a m`a permis de comprendre ce que vivent les déplacés. »
à€ partir de 2008, sœ“ur Angélique se fait un devoir de prendre sous son aile celles qui, enfuies ou libérées, `` sortent de la brousse », le regard vide, avec, parfois, un enfant né des viols subis. `` D`abord, il faut les soigner car certaines sont malades, puis il faut leur permettre de se reposer et ensuite on leur propose de travailler, d`apprendre à lire, à écrire et à parler le lingala pour celles qui ne le parlent pas. En échangeant ensemble, elles commencent à se reconstruire. » Ainsi naît le Centre pour la réintégration et le développement. Bientà´t, on amène aussi à Angélique des enfants qui n`ont plus de parents. Elle crée alors un orphelinat, qui accueille des enfants de 6 mois à 15 ans. Depuis, 22 500 femmes sont passées par les formations du Centre créé par sœ“ur Angélique, dont 2 500 avec ses propres moyens, avant le prix Nansen. Avec les 100 000 dollars (75 000 € à l`époque) du prix et les dons que sa notoriété nouvelle a drainés, la religieuse a en effet considérablement développé ses activités. Un champ de 20 hectares a été planté en riz, arachide et manioc, une boulangerie industrielle a été créée, une école a été ouverte, ainsi qu`un centre de soins pédiatriques.