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lundi 2 septembre 2019

RDC: Antonio Guterres, Secrétaire Général de l'ONU, face à  la presse, au Centre de traitement d'Ebola à  Mangina !

RDC: Antonio Guterres, Secrétaire Général de l'ONU, face à  la presse, au Centre de traitement d'Ebola à  Mangina !

Mangina, Democratic Republic of the Congo, 1 September 2019

Nous sommes à  l`épicentre de la crise de l`Ebola qui reste une menace sérieuse pour la santé publique, pour le pays et pour la population.

Je tiens à  exprimer toute mon admiration pour le courage et la résilience et l`engagement de la communauté et de celles et ceux qui sont guéris et qui sont, aujourd`hui, je dirais, le témoignage le plus important qui démontre qu`il y a une solution pour l`Ebola et qu`il faut que tout le monde se présente quand il y a des symptà´mes pour pouvoir être traité.

Mais c`est évident qu`il nous faut une réponse avec plusieurs volets : un volet sécuritaire. Pour combattre l`Ebola, il faut la liberté de mouvement, il faut l`accès, il faut la sécurité. Et notre solidarité doit s`exprimer par une coopération accrue entre la MONUSCO et les Forces armées de la RDC capables premièrement de contenir, et si possible de battre la menace d`actes terroristes des ADF, mais aussi de tout faire pour la démobilisation des autres groupes armés de nature locale et pour les convaincre qu`il faut abandonner la brousse et qu`il faut se réintégrer dans la société.

Avec un effort accru en matière de sécurité il nous faut aussi un effort accru en matière de combat contre l`Ebola dans toutes les régions affectées et de prévention dans d`autres régions à  l`intérieur et à  l`extérieur du Congo.

Il nous faut mobiliser toutes les capacités et toutes les réponses du pays et de la communauté internationale pour vaincre cette bataille et il faut reconnaître aussi que pour les populations congolaises, il y a d`autres maladies qui doivent être soignées : la rougeole, la malaria, le choléra. Sans oublier que la rougeole et la malaria font plus de victimes en RDC que l`Ebola elle-même, même si Ebola représente une menace qualitativement bien plus sérieuse au niveau national et au niveau régional.

Et pour tout faire dans ce domaine, il nous faut une solidarité accrue de la communauté internationale. La communauté internationale a bien répondu à  nos appels en matière de financements. Les financements promis jusqu`à  la fin de l`année correspondent plus ou moins aux besoins en matière de lutte contre l`Ebola mais seulement 15 % a été versé jusqu`à  présent. à‡a veut dire qu`il y a un problème de liquidités dans la réponse, qui est extrêmement sérieux. Et quand il n`y a pas de cash, même s`il y a des promesses, la réponse contre l`Ebola s`arrête. Et si on perd une semaine dans la réponse contre l`Ebola, on ne perd pas qu`une semaine : on peut perdre la guerre contre l`Ebola.

L`Ebola n`attend pas. Alors il faut que tous les pays et toutes les organisations qui se sont compromis à  des engagements financiers pour appuyer la réponse à  l`Ebola puissent très rapidement dépenser ce qui correspond à  leurs promesses pour que cette réponse vigoureuse que j`ai constatée ici et qui se répand dans toutes les zones infectées puisse continuer sans interruption.

Un mot aussi de solidarité vis à  vis de toutes les victimes et surtout un mot d`admiration pour ceux qui ont été déjà  guéris, ce qui démontre que ça vaut la peine de faire le traitement, que ça vaut la peine de se présenter à  des centres de traitement comme celui-ci.

Demain, je serai à  Kinshasa et je vais en profiter naturellement pour parler au Président de la République, au Premier ministre, aux leaders parlementaires et à  des représentants de l`opposition dans cette logique de solidarité et de mobilisation de toutes nos ressources et du point de vue de la sécurité, et du point de vue de l`Ebola.

Questions-réponses

Question sur le financement du quatrième plan de riposte Ebola.

Secrétaire général : Comme je vous l`ai dit, le financement pour la réponse jusqu`à  la fin de l`année a été promis plus ou moins au niveau des besoins. Mais le problème c`est que les versements sont encore très limités - seulement 15 % de ce qui a été promis a été versé. Et comme je l`ai indiqué, on ne peut pas arrêter une réponse en attendant que l`argent vienne parce que si cette réponse est interrompue, on peut avoir une défaite tragique dans la guerre contre l`Ebola.

Question sur l`avenir de la MONUSCO et de sa Force en RDC et dans l`Est en particulier.

Secrétaire général : C`est une décision naturellement du Conseil de sécurité mais c`est mon avis que la MONUSCO a un rà´le très important à  jouer en RDC.

Un jour naturellement, ce sera possible que la MONUSCO puisse fermer ses portes, comme ça s`est passé au Liberia, en Cà´te d`Ivoire et dans d`autres pays qui ont résolu leurs problèmes.

Pour le moment, je crois que l`on doit faire une révision stratégique qui est en cours pour améliorer ce que la Monusco fait, la rendre encore plus utile au peuple congolais dans tous les domaines - sécurité mais aussi dans le domaine politique. Et en améliorant cette action de la MONUSCO, je compte sur le Conseil de sécurité pour qu`on puisse renouveler le mandat avec les ajustements considérés nécessaires.

Mais il y a une chose qui est évidente quand on parle avec les Congolais : même les Congolais qui sont critiques sur l`action de la MONUSCO (tout le monde voudrait que la MONUSCO puisse faire plus, surtout dans le domaine sécuritaire), même ceux qui sont critiques, tous reconnaissent que sans la présence de la MONUSCO dans cette région, on serait dans une situation bien plus difficile.

Question sur les raisons de la résistance à  la riposte Ebola, notamment l`échec de la MONUSCO à  protéger les civils des ADF.

Secrétaire général : Premièrement, il faut reconnaître que 27 soldats de la MONUSCO sont déjà  morts en combattant les ADF. Alors, si on ne faisait rien, on ne comprend pas comment on a 27 personnes tuées. Ce que je reconnais, c`est qu`il faut faire plus dans la coopération entre la MONUSCO et les Forces armées de la République démocratique du Congo et ce sera au centre de mes discussions à  Kinshasa.

Je crois qu`on peut améliorer la réponse du point de vue sécuritaire. A mon avis ce n`est pas une question du nombre de troupes, c`est une question de la stratégie d`actions conjointes des forces que, à  mon avis, on peut et on doit améliorer dans la réponse contre les ADF.

Ce n`est pas seulement les ADF : il y a aussi les autres groupes Mayi Mayi. Là , il faut un grand effort pour la démobilisation. J`ai été hier dans un centre de démobilisation et j`ai pu voir qu`il y a beaucoup de gens qui veulent sortir de la brousse mais qui veulent aussi qu`on puisse leur garantir une intégration harmonieuse dans la société.

Nous allons travailler ensemble pour améliorer cette défense.

En tout cas, il faut dire que ce n`est pas seulement ça. La résistance des communautés [à  la réponse Ebola] a beaucoup d`autres raisons.

Il ne faut pas oublier que cette région était toujours une région relativement périphérique et abandonnée sur beaucoup d`aspects. Il ne faut pas oublier la question qui a été très compliquée de l`ajournement des élections dans cette zone qui a été vu par quelques-uns comme utilisant l`Ebola comme un instrument politique etc.

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RDC: Antonio Guterres, Secrétaire Général de l'ONU, son allocution à  la presse à  Beni !

RDC: Antonio Guterres, Secrétaire Général de l'ONU, son allocution à  la presse à  Beni !

Point de presse à  Beni, République démocratique du Congo Beni, 1er Septembre 2019

Je suis très heureux de me trouver dans le territoire de Beni aujourd`hui.

Je ne pouvais pas me rendre en RDC sans venir à  la rencontre des habitants courageux de ce magnifique territoire, et qui au-delà  d`une terrible épidémie d`Ebola, et d`autres problèmes de santé comme la rougeole, le paludisme ou le choléra, doivent malheureusement faire face à  une grande insécurité.

Je souhaite par ma présence ici aujourd`hui réaffirmer le plein soutien de la MONUSCO dans la lutte contre les groupes armés qui sèment la peur et la mort. La MONUSCO et ses partenaires, les Forces Armées de la RDC et la Police Nationale Congolaise, continueront à  travailler ensemble pour ramener la paix et la sécurité dans la région.

Je présente mes plus sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes de cette violence. Je condamne ces crimes et j'appelle tous les groupes armés à  cesser immédiatement les attaques envers la population civile et les forces de sécurité chargées de la protection du peuple congolais.

Les casques bleus de la MONUSCO ont également payé un lourd tribut au service de la paix. Mais ce deuil ne fait que renforcer notre détermination. Nous ferons tout pour contribuer à  mettre fin au fléau de l`insécurité dans cette région.

Il est important que la population de Beni sache que nous avons entendu ses cris de détresse. Les Nations Unies dans leur ensemble sont déterminées à  soutenir les autorités congolaises, les communautés locales et les acteurs de la société civile dans la lutte contre l`insécurité.

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samedi 18 août 2018

UNICEF: Les enfants touchés par l'épidémie d'Ebola en RDC

Les enfants représentent une proportion élevée des personnes touchées par l'épidémie d'Ebola en cours dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC), a déclaré aujourd`hui l'UNICEF.

Deux enfants sont déjà  décédés de la maladie. Les centres de traitement Ebola à  Beni et Mangina prennent actuellement en charge six enfants infectés par la maladie ou suspectés de l'être. L'UNICEF a identifié à  ce jour 53 enfants orphelins d`Ebola.

`` Les enfants affectés par l`épidémie d'Ebola ont besoin d`une attention et d`une assistance particulière », a déclaré le Dr Gianfranco Rotigliano, Représentant de l'UNICEF en RDC. `` Ce sont généralement les femmes qui s`occupent des enfants, et quand elles sont infectées par la maladie, il y a un grand risque que leurs enfants et leurs familles deviennent vulnérables. »

L`UNICEF et ses partenaires ont également formé 88 travailleurs psychosociaux pour aider et réconforter les enfants dans les centres de traitement, et pour soutenir les enfants qui sont déchargés des centres et déclarés libres d'Ebola, mais risquent d'être stigmatisés au sein de la communauté. Les travailleurs psychosociaux organisent des activités de sensibilisation afin de faciliter le retour de ces enfants dans leurs communautés.

`` L'impact de la maladie sur les enfants ne se limite pas à  ceux qui ont été infectés ou suspectés de l`être », a déclaré le Dr. Rotigliano. `` De nombreux enfants sont confrontés à  la maladie ou au décès de leurs parents et de leurs proches. Certains ont perdu un grand nombre de membres de leur famille et se retrouvent seuls. Ces orphelins ont un besoin urgent de notre soutien. »

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mercredi 15 août 2018

RDC: Selon OMS, Ebola a déjà  fait 41 victimes !

Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS à  Genève. Photo Freddy Mulongo-Réveil FM International

Le directeur général de l'OMS est encore ``plus inquiet» après sa visite de deux jours pour évaluer la nouvelle épidémie d'Ebola dans l'est de la RDC. Alors que le bilan a augmenté à  41 victimes, il a appelé mardi à  Genève les parties en conflit à  une trêve.

``Le virus est dangereux pour tout le monde», a dit devant la presse Tedros Adhanom Ghebreyesus qui s'est rendu de jeudi à  samedi en République démocratique du Congo (RDC). ``Il ne choisit pas entre tel ou tel groupe», a-t-il dit.

Or, l'accès aux zones rouges où le conflit est actif est difficile. Plus de 100 groupes armés combattent et plus de 120 incidents violents ont été observés depuis janvier.

Une nouvelle épidémie d'Ebola a encore fait des dizaines de morts, dans l'est de la République démocratique du Congo.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'a pour le moment pas décidé de convoquer un Comité d'urgence du Réglement sanitaire international pour établir si l'épidémie constitue une urgence sanitaire de portée internationale. Facteurs aggravants, celle-ci a lieu dans une zone ``très densément peuplée» et où se trouvent plus d'un million de déplacés.

Dizaines de cas

Par ailleurs, les quelque 70 travailleurs de santé sur place, dont sept ont été affectés à  Mangina, ont dà» rejoindre leurs habitations et être remplacés en raison de leurs contacts avec certaines des plus de 600 personnes déjà  identifiées.

Selon les chiffres donnés mardi sur la situation jusqu'à  lundi, l'épidémie a fait 41 victimes. Près d'une soixantaine de cas ont été observés depuis début aoà»t, dont 30 ont été confirmés. Pour le moment, les raisons de l'épidémie ne sont pas établies. Contrairement aux précédentes, les hommes sont moins touchés.

Au total, près de 200 travailleurs de santé et une vingtaine de civils ont été vaccinés. ``Nous allons accélérer cela», a affirmé M. Tedros, alors que 3000 doses sont déjà  disponibles sur place après la récente épidémie. Mais des centaines de milliers d'autres peuvent être activées rapidement.

Le directeur général s'est dit ``optimiste» sur la possibilité d'éradiquer cette dixième épidémie en RDC avant la présidentielle prévue en fin d'année. Il a dit avoir constaté le même ``niveau de partenariat» et d'activité que celui qui a permis d'éliminer Ebola dans le nord-ouest du pays fin juillet. Cette épidémie avait fait plus de 30 victimes.

Ouganda et d'autres pays

Autres soins, 5 patients utilisent pour la première fois une nouvelle molécule thérapeutique. Et ils se portent bien, selon M. Tedros qui souligne le besoin d'oeuvrer auprès de la population pour la convaincre des bienfaits de ces dispositifs.

L'OMS établit actuellement un centre de santé pour 15 patients à  Beni et Médecins sans frontières (MSF) prévoit 50 lits. De son cà´té, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a annoncé l'envoi de 90 tonnes supplémentaires de matériel de santé et pour l'assainissement de l'eau. Un chargement ajouté à  près de 15 tonnes déjà  acheminées.

Cette assistance rassemble notamment 10 millions d'unités de purification de l'eau, un dispositif de stockage de 325 m3 ou des équipements d'hygiène pour des milliers de familles à  Beni ou Mangina.

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lundi 13 août 2018

RDC: Épidémie d'Ebola, l`UNICEF mobilise des spécialistes en vaccination!

KINSHASA, 10 aoà»t 2018 - Alors que la campagne de vaccination contre la maladie à  virus Ebola (MVE) a été lancée par le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) le 8 aoà»t 2018, l`UNICEF a mobilisé des spécialistes de la communication pour informer et encourager la participation dans la campagne de vaccination des communautés locales affectées par la maladie.

"Nos spécialistes de la communication sont sur le terrain et informent les communautés concernées par la campagne de vaccination", a déclaré le Dr Gianfranco Rotigliano, Représentant de l'UNICEF en RDC. "La précédente épidémie d'Ebola a démontré que l`engagement des communautés locales est essentielle pour prévenir la propagation de la maladie et assurer sa participation aux efforts de vaccination."

Dans le cadre du Plan d`action conjoint du Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) coordonné avec l`OMS et l`UNICEF, la vaccination est proposée, gratuitement et sur une base volontaire, à  tous les membres des communautés locales ayant été en contact avec une personne infectée.

L`UNICEF a déployé douze spécialistes de la communication dans les zones touchées des provinces du Nord-Kivu et de l`Ituri pour travailler avec des agents communautaires. Ils apportent les conseils préalables aux personnes éligibles à  la vaccination ainsi que des informations de base aux communautés touchées sur le vaccin.

Ces efforts font partie de la mobilisation sociale globale et de la communication communautaire qu`UNICEF mène avec ses partenaires pour sensibiliser la population au virus Ebola et aux moyens de se protéger contre la maladie afin d`éviter sa propagation.

Avec ses partenaires, l'UNICEF a déjà :

• informé sur les messages et les gestes de prévention 60 responsables communautaires de l`aire de santé de Magina située dans la zone de santé de Mabalako;

• formé 100 travailleurs communautaires de la zone de santé de Beni pour qu'ils organisent à  leur tour des activités de sensibilisation au sein des communautés locales;

• travaillé avec 79 journalistes locaux et neuf stations de radio à  Beni et Goma pour diffuser des programmes de sensibilisation ;

• distribué des messages de prévention du virus Ebola dans 241 églises de la zone de santé de Beni.

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