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samedi 30 novembre 2019

Procès Onana: Richard Gisagara risque de se casser des dents !

Paris, Charles Onana, drapé du drapeau de la Cà´te d'Ivoire par la diaspora ivoirienne. Photo Réveil FM International, archives

Richard Gisagara, c'est la terreur en toute puissance. L'avocat de Pontoise, dont l'appartenance au FPR et des accointances avec Paul Kagame dictateur Rwandais et bourreau du peuple congolais-ex-zaïrois ne sont plus à  démontrer. Et le bras droit de Kagamé se croit tout permis en France comme s'il était au Rwanda. Des faussaires de l'histoire et assassins de la mémoire des victimes du génocide rwandais sont à  Kigali et non pas à  Paris. Le 8 avril dernier, il s'est s'autorisé ce qu'un avocat ne pouvait pas faire. Il a fait pression au club Mediapart pour dépublier l'article mis en ligne de Charles Onana: 6 avril 1994-6 avril 2019, 25 ans de mensonges, de silence sur l'assassinat de deux chefs d'Etat africains! Culotté, Richard Gisagara s'est réjouit sur son compte Twitter de cet ignoble réussite. On se croirait en France sous l'occupation de IIIè Reich des Nazis où le bà¢illonnement des journalistes étaient monnaie courante. Je l'avais appelé pour lui signifier ma désapprobation. Il m'avait répondu, c'est sa cliente "Communauté Rwandaise de France" qui lui avait demandé cette démarche comme si celle-ci était au dessus des lois. Ne fallait-il pas passer par un juge pour déplubier l'article de Charles Onana sur mon site ? Culotté, Richard Gisagara, cet extrémiste Kagamiste s'est autorisé de porter plainte contre moi d'avoir osé publier Charles Onana. Je suis victime de double peine: dépublication et procès !

Richard Gisagara, bras droit de Paul Kagamé en tenue du FPR-Rwandais !

Journaliste Congolais, je soutiens la démarche de vérité de Charles Onana. Digne fils d'Afrique, journaliste aguerri et politologue expérimenté sur les pays des grands Lacs. La République démocratique du Congo est victime d'agression-invasion Ougando-Rwandaise. Paul Kagamé, le dictateur Rwandais et bourreau du peuple congolais (ex-Zaïrois), 12 millions de morts, est le plus grand pyromane, criminel et Négationniste du génocide qu'il a commis au Congo-ex-Zaïre. Paul Kagamé est le Conquistador, pillard et receleur des ressources de la République démocratique du Congo ex-Zaïre. Paul Kagamé est l'instigateur, le promoteur et le financier de toutes les rebellions qui endeuillent l'Est de la République démocratique du Congo: Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et ils se sont déclarés Mouvement du 23 Mars (M23) dont les revendications sont rwandaises et non congolaise. James Kabarebe, qui a été chef d'Etat Major sous Laurent-Désiré Kabila, lorsque ce dernier avait décidé que les Rwandais qui l'avaient aidé à  accéder au pouvoir rentraient chez eux au Rwanda. N'est-ce pas le même James Kaberebe devenu Chef d'Etat Major au Rwanda, qui a déclenché la seconde guerre d'agression contre la RDC, le 2 aoà»t 1998 ? James Kabarebe n'est-il pas le ministre de la Défense de Paul Kagamé ? Comment peut-on se déclarer Congolais le matin et le soir être Rwandais ? Le criminel Laurent Nkundabatwaré qui a commis des crimes imprescriptibles en RDC, pour échapper au Tribunal Pénal international, n'a-t-il pas brandi sa nationalité rwandaise acquise paraît-il en 1991 et agité même sa carte de membre des services de renseignement obtenue en 1994, prouvant ainsi qu'il avait joué un rà´le important dans la chute du régime rwandais d'Habyarimana. Bosco Ntanganda, qui vient d'être condamné à  30 ans de prison à  la CPI, Sultani Makenga, Jean Marie Runinga et autres criminels Rwandais patentés ne sont-ils pas au service de Paul Kagamé ? Comment Richard Gisagara pense-t-il nous imposer le génocide des rwandais alors même que ces sont des rwandais qui commis le plus grand génocide en RDC, un génocide silencieux que personne ne veut voir car l'objectif premier est le pillage des ressources ? Un régime politique ne devrait pas dicter sa lecture de l'histoire aux universitaires et aux scientifiques, mais plutà´t les données, les sources, l'analyse et la méthode. Concernant les événements de 1994 au Rwanda, le régime de Paul Kagamé s'attache les services de certains universitaires et de nombreux journalistes pour attaquer, discréditer et finalement dicter sa seule lecture des événements du Rwanda.

Opération Turquoise au Rwanda en 1994. © Photo : Nicolas José/Sipa

Les juges en France ne sont pas adeptes et aux ordres FPR, ils disent la loi au nom de la République française. Richard Gisagara-Communauté Rwandaise de France vient de porter plainte contre Charles Onana. En cause, l'interview considérée comme "Négationniste" qu'Onana a accordée à  Vincent Hervouà«t sur LCI sur son dernier livre: "Rétablir la vérité sur l`Opération Turquoise".

Voici les Raisons de Réveil FM International que Richard Gisagara, homme de main de Paul Kagamé risque de se casser des dents :

1. Charles Onana est le journaliste d'investigation et politologue Franco-Camerounais qui fait honneur au continent d'Afrique. Il a un parcours traçable et la défense de sa thèse en doctorat à  l'université de Lyon, fait partie de son couronnement: "L'Opération Turquoise et la controverse médiatique, analyse des enquêtes journalistiques, des documents secret-défense et de la stratégie militaire". Il a analysé les accusations de la presse sur le rà´le de la France de 1994 à  2014. Il a confronté ces données à  de nombreuses archives américaines, rwandaises, onusiennes, françaises, et à  des témoignages d'acteurs de premier plan... Contrairement à  Richard Gisagara, avocat certes, qui défend aveuglement une idéologie du régime sanguinaire rwandais. Membre du FPR, principal artisan du régime dictatorial au Rwanda (justice aux ordres, presse, journalistes et médias muselés, exécutions extrajudiciaires...Richard Gisagara utilise les institutions démocratiques françaises pour s'en prendre, chercher à  faire taire ceux qui dénoncent la dictature rwandaise. Négationnisme et Révisionnisme sont les deux épées que brandissent Paul Kagamé et son régime sanguinaire pour museler. Richard Gisagara a-t-il reçu l`aval du régime de Kigali qui seul détient la gà¢chette de cette arme ? Son interprétation de la loi à  des fins politiques pour museler Charles Onana risque de se retourner contre lui et le régime dictatorial du Rwanda qu'il défend. L'opprobre sera Kagamienne et éclaboussera tous les kagamistes. Charles Onana est loin d'une idéologie. Il défend des faits et n'est pas complaisant. Dans sa biographie, Charles Onana a publié plusieurs ouvrages où il critique la France, par exemple dans "La France et ses tirailleurs: Enquête sur les combattants de la république, 1939-2003", "France-Cà´te d'Ivoire: la rupture", "1940-1945: Noirs, Blancs, Beurs : libérateurs de la France", "Un racisme français: le communautarisme blanc menace la république". Charles Onana est un homme des dossiers. Rien que pour son dernier ouvrage: Rétablir la vérité sur l`Opération Turquoise, Charles Onana a fouillé plus de 400 documents du Conseil de sécurité de l'ONU. Richard Gisagara, même avec son souffleur Paul Kagamé, a intérêt a bien réviser ses cours de droits, pour ne pas se ramasser devant les juges !

2. Pierre Péan était critiqué par ses accusateurs qu'il était Français Blanc et ne connaissait pas l'Afrique. Franco-Camerounais, Charles Onana est Africain ! La Communauté Rwandaise de France ne pas lui dénier le fait de ne pas être africain. Le Cameroun, c'est l'Afrique en miniature sur le continent. Charles onana est le vrai successeur émérite du grand journaliste d'investigation Pierre Péan qui a été son ami. Il a repris le flambeau et il l`amènera loin et très loin. Le 31 juillet 2019, jour de l'enterrement de Pierre Péan à  Bouffémont, Charles Onana a été à  l'Eglise Saint George pour la célébration des obsèques. Nous avions marché juqu'au cimetière de Bouffémont dans l'Oise. Et puis dans la salle municipale pour l'exposition et des témoignages. Tout au long de la journée, Charles Onana a pleuré de toutes ses larmes. Je crois qu'il a pris la mesure de la responsabilité qui lui incombait ce jour-là . Les extrémistes Rwandais, n'oseront pas accuser Charles Onana de ne pas être Africain et de ne rien comprendre de l'Afrique. Il est la prunelle des yeux pour des Congolais-ex-Zaïrois, les Ivoiriens l'adulent, les Tchadiens, Soudanais, Sénégalais l'aiment, les Rwandais en majorité Hutu l'ont adopté. Richard Gisagara, qui est au service du régime Hitlérien et Nazi de Paul Kagamé risque de se retrouver avec toutes les pancartes des différentes diasporas africaines contre son Paul Kagamé au Palais des justice. Pour tenter d'enfoncer Pierre Péan, les accusateurs ramenés des pleureuses Tutsi de Kigali à  Paris. Toutes les femmes africaines dans la diaspora savent pleurer.

3. Le génocide Rwandais est usé et abusé comme un fonds de commerce. Il est brandit comme une interdiction pour ne museler des journalistes, médias, chercheurs, politiciens, activistes des droits de l'homme...le génocide rwandais est un paravent! Or Charles Onana prouve par ses recherches que le vrai objectif du FPR de Paul Kagamé était l'invasion de la République démocratique du Congo ex-Zaïre pour mieux piller ses ressources. Envahir ses terres et voler ses richesses. Cela où le bà¢t blesse pour tous ceux qui chérissent et caressent le génocide rwandais pour mieux enfumer l'opinion internationale. Ce sont des crimes commises au Congo, pillages et recels des ressources minières de la République démocratique du Congo, qui ont permis à  Paul Kagamé de construire le Rwanda et de commencer à  se vanter comme un meilleur dirigeant africain.

4. Richard Gisagara voudrait-il faire de la France, un "Goulag" pour des journalistes ? Le Rwanda est classé par Reporters Sans Frontières 155è sur 180 pays ! Déjà  au pays des Mille collines, Les législateurs rwandais considèrent comme une "humiliation" la publication de caricatures représentant une personnalité de l'Etat. La loi prévoit une peine de deux ans d'emprisonnement et une amende de plus de mille dollars US. Et la pénalité est double si la personnalité faisant l'objet de la caricature est un député ou un "haut responsable". Pour sa première venue en France, sous Nicolas Sarkozy, Paul Kagamé avait eu sa déconvenue: Alain Juppé, Ministre des Affaires étrangères s'était sciemment absenté pour ne pas le rencontrer et lui serrer la main. Les militaires français étaient en colère et remontaient contre sa présence en France. Le 12 septembre 2011, c'est nous journalistes Congolais qui étions empêchés de poser des questions aux ministres rwandais au Centre d'Accueil de la Presse Étrangère (CAPE). "Le journaliste Congolais Roger Bongos a été brièvement interpellé par la police française lundi 12 septembre en marge de la visite du président rwandais Paul Kagame. Venu assister à  la conférence de presse de Louise Mushikiwabo, Ministre des affaires étrangères rwandaise, au Centre d`accueil de la presse étrangère (CAPE), Roger Bongos a été prié de quitter la salle pour être maintenu dans un fourgon de Police jusqu`à  la fin de la conférence de presse. Plusieurs incidents ont émaillé la visite du président rwandais Paul Kagame en France. Mais un événement est passé inaperçu. La scène se passe au CAPE, le Centre d`Accueil de la Presse Étrangère à  Paris, en face du pont Alexandre III. Un journaliste congolais du site Afrique Rédaction, Roger Bongos, a été empêché d`assister à  la conférence de presse de Louise Mushikiwabo, Ministre des affaires étrangères rwandaise et de plusieurs ministres. Pourtant accrédité par ce Centre de presse, Roger Bongos a été `` invité » par la police français à  sortir de la salle et à  s`installer dans un fourgon de police pendant toute la durée de la conférence de presse. Joint par téléphone, notre confrère nous explique s`être installé dans la salle de conférence à  14h40 pour y préparer son matériel. A 15h15 deux policiers français viennent trouver Roger Bongos, l`invitant à  les suivre. A l`extérieur du Centre, le journaliste demande des explications aux deux hommes qui lui répondent qu`il `` ne peut pas assister à  cette conférence ». Roger Bongos proteste en leur montrant sa carte de journaliste de l`APE, l`Association de la Presse Étrangère. Rien n`y fait, le journaliste est embarqué dans un fourgon de police jusqu`à  17h40… heure de la fin de la conférence de presse. Visiblement, ce journaliste congolais n`était pas le bienvenu à  cette rencontre entre plusieurs ministres rwandais et la presse étrangère à  Paris". Il est vrai que la visite du président rwandais s`est déroulé dans un climat de tension permanent. Entre l`opposition rwandaise qui s`estime traquée et muselée et les Congolais de RDC qui tiennent pour responsable Paul Kagamé de tous leurs malheurs à  l`Est du pays, les services de sécurité rwandais et français étaient sur les dents. Pour toutes ces raisons, certains médias `` hostiles » ont été tenus à  l`écart de la visite présidentielle. C`est visiblement le cas de Roger Bongos, journaliste, certes engagé, et de son site Afrique Rédaction. Ému par sa mésaventure, Roger Bongos s`est déclaré très étonné que ce type de pratiques se déroulent en France `` dans le pays des droits de l`homme ». De nombreux journalistes présents au CAPE ont protesté contre cette entrave à  la liberté de la presse en France. Au sommet de la francophonie à  Erevan en Arménie, moi Freddy Mulongo, j'ai été muselé par Louis Mushikiwabo qui était nommé Secrétaire général de l'OIF ! Erevan: Un "Modérateur-Museleur" qui bà¢illonne pour Louise Mushikiwabo ! https://blogs.mediapart.fr/freddy-mulongo/blog/141018/erevan-un-moderateur-museleur-qui-baillonne-pour-louise-mushikiwabo-2.

5. Richard Gisagara doit savoir qu'il n'a pas un procès contre un Blanc Pierre Péan mais contre un Africain Charles Onana. Ce procès qu'il intente à  un fils de l'Afrique non Rwandais qu'il sache qu'il sera celui des intelligences, réseaux et lobbys. Il n'a pas gagné d'avance. Nous sommes pas à  Kigali où la justice est aux ordres, la presse, des journalistes et médias sont bà¢illonnés, les exécutions extrajudiciaires sont commises pour défendre l'idéologie hégémonique de ceux qui sont au pouvoir. Nous sommes à  Paris, ville lumière, la différence est de taille. Plusieurs enquêtes sérieuses, menées dans des pays différents et par différents acteurs prouvent les activités d`espionnages, de surveillance ainsi que des assassinats d`opposants et activistes Rwandais ou encore d`autres personnes qui se montrent critiques au régime dictatorial et sanguinaire de Paul Kagame ou dénoncent ses crimes. Parmi ces enquêtes :

En Belgique, la sà»reté de l`Etat ``confirme que les services de renseignement rwandais sont actifs» sur le sol belge. ``Ils tentent principalement d`affaiblir ce qui est perçu comme une menace politique potentielle émanant de l`opposition rwandaise en Belgique».

Aux Etats-Unis, le géant américain Whatsapp a conclu que le Rwanda était parmi les pays qui avaient recours aux piratages de smartphones de ses opposants et critiques. Au Sénat Américain une enquêtes est en passe de démarrer également.

Au Canada, la journaliste Chantal Lavigne dans son reportage `` Des espions parmi nous » relate les activités criminelles d`espionnages et d`assassinats de la dictature rwandaise.

En Australie, la chaîne ABC est arrivée aux mêmes conclusions d`espionnages et intimidations de réfugiés rwandais en Australie.

En Afrique du Sud et au Kenya, plusieurs membres des services de l`ambassade ont été arrêtés ou expulsés pour leurs activités incluant les assassinats et tentatives d`assassinats, dont certains ont été reconnus à  demi-mot par Paul Kagame, lui-même.

Au Royaume-Uni, le gouvernement britannique a mis en garde, trois ressortissants britanniques que leurs vies étaient en danger, et que la menace provenait du gouvernement rwandais.

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samedi 17 août 2019

France: Emmanuel Macron rend hommage aux soldats africains en Provence !

Le Président Emmanuel Macron a commémoré, jeudi, le 75e anniversaire du débarquement de Provence aux cà´tés des présidents ivoirien et guinéen Alassane Ouattara et Alpha Condé. L'occasion de mettre l'accent sur la participation des soldats venus d'Afrique. Alpha Condé, président de la République de Guinée depuis 2010. à€ 81 ans, il souhaite changer la Constitution afin de rempiler pour un nouveau mandat, alors que la Constitution guinéenne lui interdit de se présenter à  la prochaine élection présidentielle de 2020. Alassane Ouattara est sur la même poussée du tripatouillage de la Constitution en Cà´te d'Ivoire.

Alassane Amadou, Boudjema Ben Hamou, Bruneta Maurice, Cisse Samba, Diegane Douf, Morana François, Niakara Ballo, Rabah Ben Ali, Sedio Traoré, Yahyaoui Mouhoub... Des tirailleurs sénégalais, algériens, tunisiens, des pieds-noirs. C`est dans la nécropole nationale de Boulouris, près de Saint-Raphaà«l, dans le Var, que reposent 464 combattants de l`armée B française, devenue ensuite la 1re armée de l'Hexagone, tombés lors de ces combats.

Près de 250 000 soldats des forces françaises ont participé en aoà»t 1944 au débarquement de Provence, dont 90 % était originaires d`Afrique du Nord et d`Afrique subsaharienne, européens et non européens rassemblés. Traditionnellement, cette commémoration annuelle est l'occasion de saluer la contribution des combattants des anciennes colonies françaises à  la Libération. Lors du 50e anniversaire en 1994, 18 pays africains avaient été représentés et pour le 60e, en 2004, une quinzaine de chefs d'État d'Afrique noire et du Maghreb étaient présents.

Alors que la France commémorait jeudi le 75ème anniversaire du débarquement de Provence, le président a évoqué la mémoire des soldats africains. Un hommage un peu tardif, estime Julien Masson, qui a recueilli le témoignage des derniers tirailleurs sénégalais. Le 15 aoà»t 1944, deux mois après le célèbre débarquement de Normandie, des troupes françaises et alliées prennent d`assaut Toulon et Marseille pour libérer le sud du pays. La moitié des bataillons français proviennent d'Afrique. Tirailleurs sénégalais et algériens, goumiers et tabors marocains et pieds-noirs, jouent un rà´le crucial dans la victoire. Pendant toute la Seconde Guerre Mondiale, 55'000 d'entre eux meurent au combat.

Malgré leur rà´le majeur, ces combattants sont moins bien traités que leurs frères d'armes, pendant et après la guerre. "Il y avait une disparité de traitement entre les soldats blancs et les soldats noirs, qui avaient entre autres une solde différente", explique le photographe et réalisateur Julien Masson, qui a recueilli dans un livre et un film les témoignages des derniers tirailleurs sénégalais.

Politologue et journaliste d'investigation, Charles Onana écrit sur sa page Facebook: "La France a une part d`Afrique en elle. Et sur ce sol de Provence, cette part fut celle du sang versé". Ces mots du président Macron sont accueillis avec plaisir par ceux qui connaissent un peu l'histoire. De Gaulle les approuverait. Lui qui, plus que quiconque, dans la solitude de Londres en juin 1940, savait ce que cela voulait dire que de résister et lutter. Lui qui a mesuré ce que pouvait signifier avoir le soutien de l'Afrique quand beaucoup en métropole préféraient la soumission et la résignation. Quand j'ai publié en 2003 la France et ses tirailleurs, certains grinçaient des dents, mécontents de me voir relater cette part de l'histoire de France, d'Afrique et du monde. Il s'agissait de la Seconde guerre mondiale telle que l'on ne l'enseignait pas. Je ne savais pas en écrivant ce livre que seize ans plus tard, les tirailleurs, souvent méprisés tant en Afrique qu'en France, bénéficieraient d'une si grande publicité... Une fois de plus, j'ai eu tort de parler avant l'heure... Il faut savoir être dans l'air du temps. J'ai pris la fà¢cheuse habitude d'être en décalage tout le temps... C'est heureusement bon pour la santé de l'esprit. Une noble pensée à  tous ces honorables anciens que j'ai rencontrés au Sénégal et qui sont presque tous partis. Mon Joseph Ndiaye, ancien conservateur de la maison des esclaves de Gorée, qui me disait "fiston, j'étais libérateur", avec son habituel sourire de fierté, aurait apprécié ces quelques mots gentils pour ce qu'ils ont fait entre 1940 et 1945".

Voici le discours du Président Emmanuel Macron à  l`occasion du 75ème anniversaire du débarquement en Provence à  Saint-Raphaà«l (Var), le 15 Aoà»t 2019

Messieurs les Présidents de la République de Cà´te d`Ivoire et de la République de Guinée, monsieur le Président, madame la Secrétaire d`État auprès de la Ministre des Armées, monsieur le Chef d`État-Major des Armées, mesdames et messieurs les Ambassadeurs, mesdames et messieurs les élus, monsieur le Préfet, messieurs les anciens combattants, mesdames et messieurs.

Il y a 75 ans, avec l`aide des forces alliées, la France brisait enfin les chaînes dans lesquelles l`armée d`Hitler l`avait enchaînée durant quatre longues années, car pour la seconde fois, en cette année 1944, une armada de braves débarquaient sur les plages de notre pays pour le délivrer du joug de l`occupant. Il y eut le débarquement de Normandie et il y eut le débarquement de Provence. Il y eut le 6 juin et il y eut le 15 aoà»t. La reconquête de la France avait commencé par le nord, sur les cà´tes de la Manche, elle se poursuivit par le sud sur les cà´tes de la Méditerranée.

Et cette fois, nos libérateurs étaient majoritairement français. Sur les plages de Cavalaire et de Saint-Raphaà«l, dans les villes de Toulon et de Marseille, dans les massifs des Maures et de l`Esterel, la France renouait enfin un fil rompu quatre ans auparavant : celui de ses valeurs et de sa grandeur. Ce n`était plus des groupes épars ou des détachements esseulés qui se levèrent alors. C`était une armée nationale reconstituée, `` une belle armée française », selon les mots du Général DE LATTRE DE TASSIGNY dans toutes ses composantes terrestre, maritime, aérienne, une armée d`environ 250 000 hommes soutenus par plus de 120 000 soldats des forces alliées britanniques, américains, canadiens et de tant d`autres nations, une armée qui sortait enfin de l`ombre et de l`exil pour se préparer au rendez-vous de l`histoire. Après la débà¢cle, l`occupation et la collaboration, après l`humiliation, l'assujettissement et l`infamie, la France retrouvait l`éclat de ses couleurs, celles que DE GAULLE porta si haut à  Londres, Brazzaville, puis Alger.

Le débarquement du 15 aoà»t est le deuxième acte de notre libération. Après Overlord, ce fut l`opération Dragoon, le débarquement de Provence mené sur les ordres de l`Amiral américain HEWITT, puis de son compatriote le Général PATCH. Il permit d`ouvrir un nouveau front, de déloger les garnisons d`Hitler en les chassant du sud de la France et de ravitailler toutes les troupes alliées. Le 15 aoà»t, donc, des milliers d`hommes guidés par la liberté, traversèrent la Méditerranée. Ils avaient embarqué en Corse et en Algérie, en Italie, à  Malte.

Bientà´t, une armada fantastique de plusieurs centaines de bà¢timents de guerre convergeait sur les rives du Var. Au cà´té de leurs alliés américains, qui débarquèrent en nombre et en force ce premier jour, les forces françaises étaient là  : des marins, des aviateurs, des soldats, fiers et déterminés. Les premiers libérateurs vinrent du ciel.

Dès l`aube, des avions de guerre et des milliers de parachutistes américains et britanniques qui avaient pris leur envol quelques heures plus tà´t, vibrant à  l`unisson de chants guerriers, prirent d`assaut la Provence et bloquèrent les accès aux renforts allemands. Après les airs, la mer allait bientà´t charrier sur notre sol ses flots de soldats. A bord de leurs canots, deux commandos français se faufilèrent dans la nuit pour débarquer en éclaireur.

A Théoule, les hommes du groupe naval d`assaut se heurtèrent aux champs de mines et aux tirs ennemis. Les pertes furent terribles. Mais au Cap-Nègre, les hommes des commandos d`Afrique escaladèrent la façade abrupte, réduisirent au silence une batterie d`artillerie au sommet du Promontoire, puis sécurisèrent l`ensemble de la zone.

L`affrontement fut violent. Mais la mission était accomplie. Le débarquement pouvait alors commencer. Il était 8 heures. Appuyées par la puissance de feu de la force navale, les premières vagues d`assaut déferlaient sur Alpha, Delta, Camel, les plages de l`opération. Le soir même, 100 000 soldats, notamment américains, avaient déjà  pris pied sur le sol provençal. La libération du sud de la France était en marche.

Le lendemain, l`armée B, qui sera bientà´t rebaptisée première armée française, entrait en scène. Des milliers d`hommes aux parcours si divers et aux destinés si différentes, dans la guerre comme dans la vie, dans une fraternité d`arme et dans une fraternité d`à¢me, partageaient un même idéal et un même courage : abnégation, bravoure, panache. Cette armée était à  l`image de son chef, Jean DE LATTRE DE TASSIGNY. Ce Vendéen, fait de la même trempe que son voisin CLÉMEANCEAU, était un combattant de Verdun et du Chemin des Dames.

En novembre 1942, il avait suivi le seul chemin qui vaille, celui de l`honneur, et gagna Alger pour prendre le commandement de cette première armée française. Parmi les valeureux combattants de sa grande armée, il y avait des Français libres venus de la métropole, dont certains s`étaient déjà  couverts de gloire en Tunisie, en Sicile, en Corse, en Italie. Il y avait aussi bon nombre de Résistants de la France des outremers, des dissidents des Antilles, des Guyanais, des Réunionnais, des Tahitiens, des Néo-Calédoniens, qui avaient souvent pris tous les risques pour rejoindre l`armée de DE LATTRE.

Mais la très grande majorité, des soldats de la plus grande force de l`armée française de la libération, venait d`Afrique. Français d`Afrique du nord, pieds noirs, tirailleurs algériens, marocains, tunisiens, zouaves, spahis, goumiers, tirailleurs que l`on appelait sénégalais, mais qui venaient en fait de toute l`Afrique subsaharienne, et parmi eux des Guinéens, des Ivoiriens, cher Alpha, cher Alassane.

Tous se sont unis contre l`ennemi nazi au service du drapeau et de la liberté. Tous ont fait preuve d`un courage immense et d`une bravoure hors pair. Ils ont payé un lourd tribut à  la victoire qu`ils ont largement contribuée à  forger. Ils sont des milliers à  s`être sacrifiés pour défendre une terre lointaine, une terre souvent inconnue, une terre jusqu`alors jamais foulée, une terre à  laquelle ils ont à  jamais mêlé leur sang.

Ils ont fait l`honneur et la grandeur de la France et pourtant qui d`entre nous se souvient aujourd`hui de leurs noms, de leurs visages ? Vous en avez rappelé quelques-uns monsieur le Professeur. Qui se souvient d`un héros comme Yorgui KOLI, cet homme né au Tchad en 1896 qui fit toute sa carrière dans l`armée française ? Sous-officier en 1940, il refusa l`armistice et rallia la France libre avec ses hommes à  partir du Congo, il fut ensuite de toutes les batailles de la campagne d`Afrique, débarqua le 17 aoà»t 1944 sur ces plages de Provence après s`être coiffé des lauriers durant la campagne d`Italie.

Fait compagnon de la Libération en 1945, comme 16 autres Africains, naturalisé Français en 1949, il regagna ensuite le Tchad et la vie civile. Je pense à  un autre compagnon de la Libération, le Lieutenant Mohamed BEL HADJ. Né en Algérie en 1905, en juin 1942 à  Bir-Hakeim alors Adjudant, il sauve par deux fois, au péril de sa vie, son Commandant de compagnie. Débarqué en Provence le 17 aoà»t avec ses frères d`armes du 22ème bataillon de marche nord-africain, Mohamed BEL HADJ est mort pour la France le 10 janvier 1945 au cours de la campagne d`Alsace. Il dit au médecin qui tentait de soigner sa blessure : `` le Lieutenant BEL HADJ va mourir mais cela ne fait rien. Vive la France ! ».

Honoré à  juste titre par leurs camarades de l`époque, ces combattants africains, pendant nombre de décennies, n`ont pas eu la gloire et l`estime que leur bravoure justifiait. La France a une part d`Afrique en elle et sur ce sol de Provence, cette part fut celle du sang versé. Nous devons en être fiers et ne jamais l`oublier : les noms, les visages, les vies de ces héros d`Afrique doivent faire partie de nos vies de citoyens libres parce que sans eux nous ne le serions pas.

C`est pourquoi je lance aujourd`hui un appel aux maires de France pour qu`ils fassent vivre par le nom de nos rues et de nos places, par nos monuments et nos cérémonies la mémoire de ces hommes qui rendent fiers toute l`Afrique et disent de la France ce qu`elle est profondément : un engagement, un attachement à  la liberté et à  la grandeur, un esprit de résistance qui unit dans le courage. Je sais que certains maires ont déjà  honoré de cette dette de mémoire et de fraternité — Reims, Menton ou encore Chasselay et tant d`autres communes.

La gloire de tous les soldats de la Libération est immense et notre gratitude en retour doit être impérissable et nous n`oublierons rien ni personne. Aussità´t qu`elles eurent débarquées, les troupes tricolores se tournèrent vers les deux mà´les de résistance allemands : Toulon et Marseille. La conquête de ces ports en eaux profondes était indispensable mais les garnisons ennemies eurent le tort de tenir jusqu`au bout, coà»te que coà»te, à  n`importe quel prix. Les affrontements furent à¢pres. Les rues, les fortifications, les bunkers furent le théà¢tre de rudes batailles.

Pourtant, dès le 23 aoà»t, Toulon était libérée, 12 jours avant les prévisions initiales. Et après d`épiques combats sur la colline de Notre-Dame de la Garde et alors que la nouvelle de la libération de Paris se répandait, Marseille était reprise le 29, avec 26 jours d`avance sur le calendrier stratégique. Ces succès éclatants des forces françaises et alliées, nous les devons au courage des troupes et à  l`audace de leurs chefs aguerris et intrépides, à  l`image du Général DE MONSABERT, lui que le régime de Vichy avait déchu de sa nationalité française.

Nous le devons à  tous les soldats alors présents mais aussi à  la Résistance intérieure, à  toutes ces femmes, à  tous ces hommes farouchement résolus à  accomplir le devoir simple et sacré qu`évoquait le Général DE GAULLE. Le 15 aoà»t résonna comme un signal. L`insurrection nationale pouvait paraître au grand jour, les forces françaises de l`intérieur furent de tous les combats, de toutes les luttes : Draguignan, à  l`époque préfecture du Var, fut ainsi libérée par les Résistants eux-mêmes, dès le 16 aoà»t, soutenus peu après par l`arrivée des troupes.

Le 19, les Marseillais se soulevaient à  leur tour. Ici, en Provence, cette infanterie patriotique se leva partout sans rien attendre que les fruits de la liberté. En maints endroits elle balisa le chemin des armées de la Libération, accompagna l`armée régulière avant souvent de la rejoindre. Par le sang versé, la Résistance a reconduit le pacte séculaire de la France avec la liberté.

Nous savons leur grandeur, mais nous ne trouverons jamais assez de mots, ou des mots assez puissants, pour leur dire notre gratitude d'avoir ainsi continué à  se battre pour que vivent nos valeurs, pas de mots assez forts pour dire ces années de combat, parfois de doute, de ceux qui, dans cette région numéro 2, ont pris parfois tous les risques, comme le Capitaine ALEXANDRE, un certain René CHAR, et tant de compagnons d'armes. Grà¢ce à  ces forces conjuguées, moins d'un mois après le débarquement du 15 aoà»t, l'armée du Général DE LATTRE a rejoint celle du Général LECLERC, le 12 septembre, en Bourgogne, dans une émotion indescriptible.

L'étau se refermait. L'occupant était acculé hors de France. Après Toulon, Paris avait été libéré, puis Marseille, puis Lyon. Strasbourg attendait encore, mais quelques semaines seulement. La victoire, désormais, était inéluctable, et la France y avait pris sa part.

En ce jour, nous nous rappelons combien le débarquement de Provence et l'épopée de nos armées ont été décisifs pour la France et pour l'Europe, pour la place de la France dans le cercle des puissances victorieuses, pour la place de la France dans le monde. C'est une page cruciale de notre histoire, car ce fut plus qu'un sursaut, une résurrection. En 1944 et en 1945, la France redevenait la France. Elle recouvrait sa liberté et sa souveraineté, elle renouait avec ses valeurs et avec ses vertus. Vétérans, anciens combattants, anciens résistants, soldats de la Libération, je veux vous dire ici, en ce jour, à  nouveau, la reconnaissance de la nation.

Vous avez redonné à  notre pays sa liberté et sa dignité. Vous avez redonné ses couleurs à  notre drapeau et sa devise à  notre peuple. Votre engagement suprême est notre héritage. Il nous revient de le préserver, de le transmettre, de le faire fructifier contre tous les obscurantismes, contre l'ignorance, contre l'oubli, dire, raconter ce souvenir, agir à  notre tour pour que cette histoire, trop peu connue de nos concitoyens, prenne toute sa place dans nos mémoires et dans nos cœ“urs, à  la juste mesure du sang versé, pour rappeler aussi que cette liberté est venue de la Méditerranée par les Français, les alliés, les combattants d'Afrique unis dans l'amour de la liberté et de notre patrie, car tel est le vrai visage de notre Méditerranée. Chère jeunesse de France, votre participation à  cette cérémonie vous engage, car désormais, vous savez, vous avez vu.

Cela fait de vous non pas seulement les héritiers naturels mais encore les émissaires de cette histoire, car celle-ci vous honore mais vous oblige également. Vous devez la porter, en réaliser les promesses et en mesurer la dette. Nous ne vivrions pas libres sans tous ces héros et résistants de Londres, les résistants de l'ombre, les soldats du 6 juin et ceux du 15 aoà»t qui, pour certains, sont là , devant vous, devant nous, et qui, toujours, doivent vivre en nous. C'est en ne cédant rien de ce qu'ils ont conquis, eux qui ont contribué à  faire de la France une nation libre et souveraine, que nous serons dignes de leur combat.

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mardi 14 mai 2019

Aux Invalides: Emmanuel Macron a présidé l'hommage aux deux soldats d'élite tués au Burkina Faso!

Hà´tel des Invalides, Emmanuel Macron lors de son hommage aux deux soldats d'élite !

Le Président Emmanuel Macron a présidé l'hommage aux deux soldats d'élite tués au Burkina Faso à  l'hà´tel des Invalides à  Paris. Les deux commandos de marine reçoivent à  titre posthume le titre de Chevaliers de la Légion d'Honneur des mains du chef d'Etat.

La France a rendu ce 14 mai un hommage national, lors d'une cérémonie dans la cour des Invalides à  Paris en présence du président de la République, aux deux commandos de marine tués au Burkina Faso en libérant des otages enlevés au Bénin. Les cercueils de Cédric de Pierrepont, 33 ans et Alain Bertoncello, 28 ans, recouverts du drapeau tricolore, traversent d'abord la Seine sur le pont Alexandre III, où ``tous ceux qui veulent saluer une dernière fois les militaires pourront venir se recueillir», a fait savoir le ministère des Armées.

Les cercueils et les portraits des deux militaires sont ensuite disposés cà´te à  cà´te dans la cour d'honneur des Invalides, où le président Emmanuel Macron a fait une brève allocution, suivie de la sonnerie aux morts et de la Marseillaise.

Une cérémonie d'honneurs militaires, réservée aux familles et aux proches des deux membres des Forces spéciales, a déjà  eu lieu le 13 mai aux Invalides, au cours de laquelle le chef d'état-major de la Marine, l'amiral Christophe Prazuck, a présenté ses condoléances aux familles et a décoré les soldats, à  titre posthume, de la médaille militaire et de la Croix de la valeur militaire.

Le 10 mai, Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, deux membres du commando de marine Hubert de Saint-Mandrier ont été tués au Burkina Faso en participant à  une opération victorieuse de libération de quatre otages - deux Français, une sud-Coréenne et une Américaine. Une enquête a été confiée à  la DGSI, ainsi qu'à  la sous-direction antiterroriste, sur ces événements.

10h35 Interrogée par TF1, la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, a déclaré : ``On rend hommage à  leur action, on rend hommage à  leur courage, on rend hommage aux valeurs qu'ils ont déployées dans leur action, c'est-à -dire, la défense de la France, l'honneur de la France et c'est un moment très important.»

10h54 Les deux prédécesseurs d'Emmanuel Macron, François Hollande et Nicolas Sarkozy, sont aussi présents à  l'hommage rendu aux deux militaires aux Invalides.

10h55 Les familles des deux militaires ont pris place. Emmanuel Macron a été accueilli par le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre des Armées Florence Parly. Les notes de la Marseillaise ont ensuite retenti. Le chef de l'Etat va passer les troupes en revue, puis les cercueils des deux défunts, venus de la cathédrale Saint-Louis, seront disposés cà´te-à -cà´te dans la cour d'honneur. Ils seront décorés de la Légion d'Honneur à  titre posthume.

11h07 Emmanuel Macron est allé saluer les familles des deux victimes, venues aux Invalides avec les portraits des deux militaires tombés au Burkina Faso. Les cercueils font leur entrée dans la cour d'honneur, recouverts du drapeau français, dans le silence. Ils seront reliés symboliquement par une ``sangle de vie» utilisée lors des plongées difficiles par les nageurs de combat, un brevet que seuls possèdent les membres du prestigieux commando Hubert auquel appartenaient les deux défunts. Les cercueils étaient portés par des membres des forces spéciales au visage entouré d'une écharpe pour protéger leur anonymat.

11h29 ``Ceux qui attaquent un Français doivent savoir que jamais notre pays ne plie», a affirmé Emmanuel Macron lors de son discours d'hommage aux deux militaires, ``morts en héros», expliquant poursuivre implacablement la lutte contre le terrorisme. ``La mission était périlleuse, les ravisseurs déterminés», a-t-il ajouté. Une ``mission difficile» et ``nécessaire», car ``l'immensité plate et aride du Sahel ne laissait aucune opportunité aux militaires de s`approcher sans se dévoiler».

Les deux bérets verts ``n`hésitèrent pas un seul instant, défiant la mort pour sauver des vies, et ont mené l'assaut dans les tentes», sans faire feu. Le chef de l'Etat explique qu'ils ont pu exfiltrer les otages mais se sont ensuite fait abattre à  bout portant.

Le président français a loué les qualités de bravoure et d'excellence au combat des deux bérets verts et énuméré leurs décorations. ``La mort ne vous faisait pas peur [...] car vous aviez la volonté de servir les autres, y compris au prix de votre propre vie», a commenté Emmanuel Macron.

``Nous ne céderons rien des combats pour lesquels nous nous sommes engagés et pour lesquels vous avez donné votre vie», a-t-il ajouté.

HOMMAGE NATIONAL AUX PREMIERS MAàŽTRES CÉDRIC DE PIERREPONT ET ALAIN BERTONCELLO

Allocution d`Emmanuel MACRON

Monsieur le Premier ministre,

Monsieur le président du Sénat,

Monsieur le président de l'Assemblée nationale,

Messieurs les présidents,

Mesdames et Messieurs les ministres,

Mesdames et Messieurs les parlementaires,

Monsieur le chef d'état-major des armées,

Monsieur le chef d'état-major de la marine,

Mesdames et Messieurs les officiers généraux, officiers, officiers mariniers, sous-officiers, quartier-maitres et matelots, soldats, aviateurs, gendarmes,

Mesdames et Messieurs,

Chères familles,

La France était encore endormie en cette nuit du 9 au 10 mai lorsqu`à  plusieurs milliers de kilomètres de Paris, au nord du Burkina Faso nos forces spéciales s'engagèrent, pour neutraliser un groupe de terroristes islamistes et pour libérer deux de nos compatriotes capturés 8 jours plus tà´t au Bénin. La mission était périlleuse, les ravisseurs déterminés avaient les mains encore ensanglantées de l'assassinat du guide béninois Fiacre GBÉDJI. La mission était difficile. L`immensité plate et aride du Sahel elle ne laissait à  nos militaires nulle possibilité d'approcher le campement des terroristes sans se dévoiler, sans s`exposer. Mais la mission était nécessaire. Encore quelques heures et les otages seraient aux mains des terroristes maliens avec le risque de perdre complètement leurs traces. Et je pense en cet instant à  Sophie PETRONIN, toujours aux mains de ces ravisseurs. Nous ne l`oublions pas, la France ne l'oublie pas. Car la France est une nation qui n'abandonne jamais ses enfants quelles que soient les circonstances et fusse à  l'autre bout de la planète. Ceux qui attaquent un Français doivent savoir que jamais notre pays ne plie, que toujours ils trouveront notre armée, ces unités d`élites, nos alliés, sur leur chemin. Et nous continuerons ainsi à  lutter sans relà¢che contre le terrorisme, au Sahel comme au Levant, et sur le sol français. L'opération fut donc décidée. Des Français étaient menacés, il fallait les secourir. En-tête de la colonne d'assaut deux hommes, deux militaires d'expérience, deux guerriers d'exception le maître Cédric DE PIERREPONT et le maître Alain BERTONCELLO. Dans la nuit, ces deux hommes et à  leur suite leurs frères d'armes du Commando Hubert et du 1er régiment parachutiste d'infanterie de marine progressent sans se faire repérer de la sentinelle qui veillait. Soudain le silence absolu du désert cessa, brisé par le claquement des culasses et le fracas mécanique des armes. Après avoir neutralisé l'homme qui guettait, le groupe commando parvint au seuil du campement, les ravisseurs se tenaient là  derrière la toile épaisse des tentes, prêts à  en découdre, prêts à  faire feu sans discernement. Alors dans l'obscurité d'un ciel sans étoile, la clarté fulgurante de l'évidence. Pour sauver la vie des otages, une seule solution mener l'assaut sans ouvrir le feu. Le maître Cédric DE PIERREPONT et le maître Alain BERTONCELLO n'hésitèrent pas un seul instant. Défiant la mort pour sauver des vies, faisant preuve d'une bravoure inouïe, ils pénétrèrent, armes tenues silencieuses, dans les tentes, pour sauver les vies des nà´tres et ne prendre aucun risque pour eux. Rapidement les otages furent extraits. Mais l'ennemi tira à  bout portant. Le maître Cédric DE PIERREPONT et le maître Alain BERTONCELLO tombèrent. La mission était un succès, mais nos deux soldats n'étaient plus. Ils étaient morts en héros, pour la France, morts en héros parce que pour eux rien n'est plus important que la mission rien de plus précieux que la vie des otages.

Le maître Cédric DE PIERREPONT s'était engagé dans la marine nationale dès l'à¢ge de 18 ans. Major de son cours à  l'école des fusiliers-marins de Lorient ce jeune breton avait dès ses débuts tout d'un héros de la nation. L`abnégation, débutant au sein du commando de Penfentenyo, il travailla sans relà¢che, suivi les entraînements les plus sélectifs pour rejoindre le Commando Hubert qu`il rallia en 2012. La bravoure, engagé au Levant, au Sahel, le maître Cédric DE PIERREPONT fit très vite de la libération des otages plus qu`un métier, sa raison d`être. Prendre tous les risques pour que ses compatriotes vivent, c`était son serment. Le goà»t de l`excellence. Equipier contre le terrorisme lors de l`opération Chammal en 2016, son engagement fut distingué maintes fois par de nombreuses citations valant titres de guerre et par des décorations dans la Croix de la valeur militaire et la médaille d'or de la Défense nationale. Oui, il avait l'à¢me d'un chef. Cette nuit de mai, dans l'obscurité du désert donc, Cédric n'était pas seul au-devant du groupe qu'il commandait. Sous l'eau les nageurs sont sanglés. Sur terre, ils sont liés. Et cette nuit de mai, au bout de ce lien se tenait Alain BERTONCELLO.

Le maître Alain BERTONCELLO rejoignit les rangs de la marine national à  20 ans. Alain BERTONCELLO avait la rigueur, celle acquise au contact de sa montagne natale. Seulement cinq années après avoir intégré le commando d`assaut Jaubert, il fut projeté au levant comme chef d`équipe Commando. Membre du Commando Hubert depuis deux ans, sa technique et son niveau opérationnel était au dire de tous, remarquable. Il avait la bravoure aussi. Également appelé au sein de l`opération Chammal, il se distingua par son engagement dans le combat contre Daesh, lequel lui valut une citation avec attribution de la médaille d`or de la Défense nationale. Enfin, la générosité. L`homme toujours disponible, le sourire toujours là  qui rendait souvent service aux autres sans bien que cela ne se sache. De ces soldats qui façonnent la cohésion d`un groupe. Alain BERTONCELLO incarnait l`avenir du Commando Hubert fauché en pleine jeunesse il en sera lui aussi pour toujours un des symboles, oui, ces officiers mariniers étaient des soldats hors normes comme peu d`armée dans le monde ont la chance d`en compter.

Maître Cédric DE PIERREPONT, Maître Alain BERTONCELLO. Vous qui vous êtes entraînés ensemble, vous qui avez combattu ensemble, vous que la mort à  jamais a uni. Voyez la Nation rassemblée dans cette cour des Invalides pour rendre l'hommage que vous méritez. Si nous sommes réunis aujourd'hui devant vos dépouilles drapées des couleurs de la France, c'est pour nous incliner devant la douleur digne de vos familles. Et je sais que ceux qui vous doivent la vie, nos deux compatriotes comme les ressortissantes américaine et sud coréenne s'associent à  ce geste. C'est pour dire aussi notre solidarité avec vos frères d'armes. Ceux qui, des groupes commandos comme des autres, étaient avec vous au contact de l'ennemi et à  qui nous pensons, plus particulièrement ce jour. Les autres nageurs de combat d'Hubert avec qui au Cannier sur la presqu'île de Saint-Mandrier, vous avez partagé tant et tant d'épreuves, d'entraînements difficiles pour mériter cet insigne formé de deux hippocampes enlacés autour d'une ancre, le plus prestigieux de tous. Regardez, ils sont là  ce matin. Et les anciens, aussi, à  qui vous étiez reliés par cette longue chaîne de solidarité unissant tous ceux qui dans leur vie ont porté l'illustre béret vert. Nous pensons à  tous vos camarades des forces spéciales qui exposent si souvent leur vie - ils sont venus en nombre pour ce dernier adieu. A tous ceux de l'opération Barkhane engagés dans les dunes du Sahel, comme à  tous vos camarades militaires déployés partout dans le monde car ce sont les armées tout entières qui ce jour sont en deuil. Et nous sommes là  pour affirmer avec toute l'énergie que donne la rage de la tristesse que nous ne céderons rien. Des combats pour lesquels vous vous êtes engagés et avez donné votre vie.

Maître Cédric DE PIERREPONT, Maître Alain BERTONCELLO, la mort ne vous faisait pas peur parce que vous aviez ancré en vous, dans le mystère insondable de vos à¢mes, la volonté de servir les autres y compris au prix de votre propre vie. Parce que vous aviez fait le choix intime de consacrer cette existence à  une cause plus grande que vous, celle de la France, celle de la liberté. Parce que affronter le feu de l'ennemi comme un seul homme est l'ultime valeur du soldat. Surgis du ventre de la nuit, ils sont porteurs des foudres de Neptune. Ce sont les mots que de génération en génération, les membres de votre unité se transmettent avant d'engager le combat. Les mots du mystère, les mots du secret.

Une vie arrêtée n'est pas une vie perdue. Une vie arrêtée en pleine jeunesse, en pleine conscience aussi, n'est pas une vie perdue. Une vie donnée n`est pas une vie perdue. Celui qui meurt au combat, dans l'accomplissement de son devoir, n'a pas seulement accompli son devoir, il a rempli sa destinée. Ce n'est pas un sacrifice, non. C'est le sens même de l'engagement, la part tragique de la mission et vous le saviez. Et avec vous, je le savais. Cette indicible part obscure de l'engagement, celle qui fait sa force et sa clarté, celle du don que chaque soldat à  chaque mission consente à  la nation. Et notre pays sent bien, notre pays sait bien dans ses profondeurs que votre exemple nous sauve tous car il nous maintient à  la hauteur de nous-mêmes, de ce que nous avons à  être. Oui, une nation n`est libre et forte que par la fraternité et la solidarité qui l`unissent. Une nation est libre et forte que d'avoir des héros dont elle doit se montrer digne en s'élevant à  leur hauteur et en restant soudés tel est le sens profond de votre combat. Aujourd'hui, par votre mort, vous entrez dans la lumière éclatante de l'histoire de notre pays. Et voilà  qu'en écho, jaillit une succession de figures qui ont donné leur vie pour notre nation. Voilà , surgissant de l'eau salée de la Manche, les soldats du commandant KIEFFER et, parmi ses hommes qui débarquèrent à  Ouistreham le 6 juin 1944, la silhouette du lieutenant de vaisseau Augustin HUBERT, celui-là  même qui donna son nom à  votre commando et se dresse les ombres du capitaine de frégate François JAUBERT de l'enseigne de vaisseau Alain DE PENFENTENYO voilà  encore le capitaine de corvette Charles TREPEL, l'enseigne de Vaisseau Louis DE MONFORT et l'amiral Pierre PONCHARDIER et voilà  que les rejoignent tous ceux qui ont fait don de leur jeunesse pour le pays, pour la liberté. De Valmy à  Verdun, de Patay à  Camerone, de Basey au maquis, ceux dont on dit qu'ils sont tombés mais qui chaque fois ont élevé la France, c'est la cohorte de cette grande histoire, cette histoire de Français qui se sont battus pour d'autres Français, cette histoire de Français qui se sont battus pour les valeurs de la France, pour la part d'universel qui tient notre pays, que vous rejoignez aujourd'hui l'un et l'autre.

Vos familles vous pleureront toujours, avec la fierté triste qui accompagne le souvenir de celui dont l'horizon fut le sacrifice suprême. Vos frères d'armes n'oublieront jamais, et ils accompagneront vos dépouilles en entonnant ce chant, loin de chez nous, en Afrique, ils pleureront aussi en regardant droit devant pour vous rendre l'honneur qui vous est dà». Et la nation tout entière qui, en ce jour, vous rend hommage, se souviendra. Vos deux noms seront gravés au monument aux morts de vos communes, et la nation saura que vous avez fait votre devoir, car pour les peuples libres, pour les grandes nations, les noms des héros ne s'effacent jamais.

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mardi 26 mars 2019

Réunion à  l'Elysée: Discours d'Emmanuel Macron devant Xi Jinping, Angela Merkel et JC Juncker

Mardi 26 mars 2019 à  l'Elysée, La France, l'Allemagne et la Commission européenne ont plaidé, pour un partenariat plus équilibré entre la Chine et l'Europe

La Chine doit accueillir en 2020 une conférence de l'ONU sur la biodiversité qui doit marquer une étape importante pour la protection de l'environnement. Le Président Emmanuel Macron avait pris l'initiative de cette rencontre à  quatre: Xi Jinping, le président chinois, est entouré à  sa droite de Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, et, à  sa gauche, du président français aux cà´tés de la chancelière Angela Merkel, à  l'Élysée, afin de présenter un front européen uni face à  la Chine.

Mardi 26 mars 2019, Jean-Claude Juncker, Xi Jinping, Emmanuel Macron et Angela Merkel réunis à  l`Elysée

Monsieur le Président de la République populaire de Chine, Madame la Chancelière de la République fédérale d'Allemagne, Monsieur le Président de la Commission européenne, Mesdames et Messieurs, chers amis,

je tiens tout d'abord à  remercier, en notre nom à  tous, le Président XI Jinping d'avoir accepté de participer à  cet échange à  l'occasion d'une visite d'État bilatérale. Le dialogue entre la Chine et l'Europe est en effet devenu incontournable pour la définition des équilibres mondiaux, pour la préservation du multilatéralisme, surtout dans le contexte que nous connaissons et une crise sans précédent dans notre histoire récente.

Nous venons d'avoir, tous les quatre, une discussion, pendant un peu plus d'une heure, très fructueuse sur ces sujets, de manière très libre, évoquant à  la fois la relation bilatérale entre la Chine et l'Union européenne mais également nos visions du multilatéralisme, et de nos discussions très constructives, je retiens au fond quatre points de convergence.

Le premier est la nécessité de construire ensemble un multilatéralisme fort en termes de paix et de sécurité internationale. Et, je dois le dire, il y a sur ce point un vrai travail conjoint entre la Chine et l'Union européenne, travail qui a été conduit, par exemple, pour préserver l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien. C'est la même perspective commune que nous avons pour assurer la dénucléarisation de la péninsule coréenne, dans le plein respect des résolutions du Conseil de sécurité, et c'est également sur cet axe que nous voulons travailler ensemble pour faire davantage en matière, justement, de développement et de sécurité sur le continent africain, où l'Europe et la Chine sont très présentes.

Le deuxième point de convergence est de bà¢tir ce multilatéralisme fort sur le sujet climatique. Nous devons, en effet, répondre à  cette urgence. Le Secrétaire Général des Nations Unies nous a écrit un mot pour justement insister sur cet agenda climatique, qu'il a mis au cœ“ur des ambitions, en particulier, du sommet de septembre prochain. Très clairement, nous avons ensemble les moyens d'agir. Nous avons su donner l'impulsion au G20 pour l'adoption des règles d'application de l'accord de Paris. Nous devons maintenant passer à  la vitesse supérieure, et l'accord qui a été signé sur le plan bilatéral entre la Chine et la France, et qui est rendu public ce matin, est pour moi un point d'avancée extrêmement fort sur ce sujet. Je veux vraiment remercier le Président XI Jinping des indications claires qu'il donne sur les ambitions de la Chine en matière de réduction, justement, des émissions de gaz à  effet de serre, de volonté de s'engager dans des actions très concrètes, sur des questions telles que le financement du développement, ou encore la mise en œ“uvre de l'amendement de Kigali sur les HFC, ce qui est un point et un combat essentiel que nous voulons mener ensemble pour justement tenir nos engagements internationaux en matière climatique. L'Union européenne sera aussi présente pour assurer, justement, ce leadership, mais cet agenda climatique est, pour moi, à  cà´té des sujets de sécurité et de paix, un élément extrêmement structurant de ce multilatéralisme fort auquel nous croyons beaucoup et dont nous venons de parler.

Le troisième point de convergence est la nécessité que le partenariat entre la Chine et l'Europe soit exemplaire de l'esprit de coopération qui est celui du multilatéralisme, et, au fond, de bà¢tir ce que nous avons qualifié de confiance stratégique entre nous. Nous avons longuement débattu des sujets de partenariat, d'amitié, de rivalité, qui existent et qui font partie justement de l'univers dans lequel nous avançons, mais la volonté qui est la nà´tre, c'est d'avoir un agenda de confiance stratégique. L'Union européenne forme avec la Chine l'un des trois grands pà´les économiques du monde. L'ouverture du marché européen a accompagné à  cet égard la spectaculaire émergence de la Chine, qui a sorti 700 millions de personnes de la pauvreté. Ces progrès considérables ont, dans le même temps, engendré de profondes transformations et des tensions dans nos sociétés. Nous en avons fait l'expérience, nous les connaissons, avec des déséquilibres qui ont émergé sur le plan de la production ou des conséquences économiques et sociales, des tensions profondes qui font naître un besoin de protection légitime. Je crois que notre volonté commune est d'éviter que la réponse à  ces tensions ne soit dans la fracturation de l'ordre international commercial, dans une nouvelle conflictualité commerciale ou dans des politiques d'isolation ou de repli.

Ce que nous voulons bà¢tir ensemble, c'est un cadre multilatéral rénové, plus juste, plus équilibré, et, alors même que l'Union européenne est l'une des économies les plus ouvertes au monde, de pouvoir œ“uvrer ensemble, dans les prochains jours, lors du sommet Union européenne-Chine, avec le point de rendez-vous du G20 d'Osaka et dans les mois qui viennent, sur un agenda conjoint de modernisation du multilatéralisme commercial pour, dans notre intérêt commun et dans celui de la planète, bà¢tir de nouvelles formes de concurrence loyale et de bà¢tir justement ces nouveaux équilibres. Nous devons donc, à  cet égard, accélérer les travaux qui sont actuellement menés entre la Chine et l'Union européenne sur la modernisation de l'EMC pour mieux répondre, dans un cadre coopératif, aux questions de transparence, de surcapacité, de subvention d'État et de règlement des différends. Nous en avons la volonté, nous en avons longuement parlé, et l'enjeu est aussi de démontrer dans les faits que la coopération rapporte plus que la confrontation, et que nous avons plus à  gagner à  l'ouverture qu'à  la fermeture.

Là  aussi, le partenariat entre l'Europe et la Chine peut et doit être exemplaire, en aboutissant à  des résultats tangibles lors du prochain sommet Union européenne-Chine, en particulier sur l'accord global sur les investissements et sur les indications géographiques.

Et puis le quatrième axe, pour moi, de convergence de notre discussion, est la nécessité de renforcer notre dialogue pour une vision commune de l'avenir du multilatéralisme à  travers les initiatives qui sont menées de part et d'autre. La Chine joue en effet aujourd'hui le rà´le qui correspond à  son rang et à  sa puissance, et l'initiative des routes de la soie que vous avez proposée au monde, Monsieur le Président, est un geste extrêmement structurant qui peut contribuer à  la stabilité, au développement, à  la coexistence pacifique entre les peuples.

De son cà´té, l'Union européenne, qui est le plus grand bailleur mondial d'aide au développement, doit aussi jouer pleinement son rà´le sur la scène internationale, et je crois que c'est dans l'articulation de ces initiatives que nous pouvons bà¢tir quelque chose d'extrêmement novateur et structurant. En effet, il nous faut réussir à  définir, et je crois en cette possibilité, un agenda commun justement de connectivité, où nous pourrons bà¢tir des infrastructures et des équipements, tenir nos engagements climatiques et le faire avec beaucoup de scrupules, avoir une politique en matière d'éducation et de santé extrêmement forte, et avoir un agenda de soutenabilité financière pour tous les pays tiers partenaires à  ces initiatives.

Au fond, si nous respectons ce cadre conjoint dont nous avons beaucoup parlé ce matin, nous pouvons, je le crois, non seulement sortir beaucoup de pays et de peuples de la pauvreté, les aider, mais le faire de manière extrêmement inclusive et durable. Et c'est là  que je vois ce que j'appellerais les nouveaux liens d'équilibre, que nous pouvons bà¢tir. Il y a des routes et des agendas multiples, et ces nouveaux liens d'équilibre sont ce que nous pouvons créer, et c'est peut-être ce point d'appui qui serait un peu le point d'Archimède pour bà¢tir ce nouveau multilatéralisme et ce cadre de coopération.

Au total, pour atteindre ces objectifs, c'est à  dire un multilatéralisme fort, l'esprit de coopération et ce nouveau lien d'équilibre, nous souhaitons pouvoir avancer sur la construction d'un multilatéralisme rénové. Nous avons des divergences, évidemment l'exercice de la puissance dans l'histoire de l'humanité ne va pas sans rivalités. Nul d'entre nous n'est naïf. Nous respectons la Chine et nous sommes déterminés au dialogue et à  la coopération, et nous entendons naturellement de nos grands partenaires qu'ils respectent, eux aussi, l'unité de l'Union européenne comme les valeurs qu'elle porte pour elle-même et dans le monde. Autour de ce respect des souverainetés, de la construction de ces nouveaux équilibres et de la construction d'un cadre rénové loyal, je crois que nous avons, Monsieur le Président et chers amis, le chemin pour bà¢tir ce nouveau lien.

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lundi 1 octobre 2018

France: Mathy Ngandu Kenya, la franco-congolaise qui parle à  l'oreille de Valérie Pécresse!

Mathy Ngandu Kenya, Conseillère régionale de l`île-de-France

Originaire de la République démocratique du Congo, fille d'un grand homme politique qui a travaillé avec Kalonji Mulopwe dans le Kasaï, Mathy Ngandu Kenya est Conseillère régionale, de la région île-de-France présidée par Valérie Pécresse depuis le 13 décembre 2015. Cette victoire a été historique, car cela faisait dix sept ans que la Gauche dirigeait cette région la plus importante de la France. Elle a été élue depuis 2017, pour le Groupe les Républicains et Indépendants. Elle intègre à  ce titre les commissions de la santé, du logement et de la rénovation urbaine ainsi que celle de la réforme territoriale...

Mathy Ngandu Kenya est de droite et réside à  Grigny, commune française située à  vingt-trois kilomètres au sud-est de Paris dans le département de l`Essonne en région àŽle-de-France. Grigny fait partie du canton de Viry-Chà¢tillon. Courageuse, Mathy Ngandu Kenya est Grignoise, sa place est aux cà´tés des Grignois et Grinoises. Elle ne se défile pas. Elle ne cache pas non plus son attachement à  cette ville de l'Essonne. Elle a refusé de déménager, Mathy Ngandu Kenya aime Grigny: "Il faut se battre pour que les conditions des Grignois et Grignoises s'améliorent. La solution n'est pas dans la fuite et l'abandon de Grigny" !

Mathy Ngandu Kenya aux cà´tés de Valérie Pécresse, présidente de la région île-de-France

Depuis 1981, Mathy Ngandu Kenya est avec Grignoise, dans cette commune du sud de Paris, emblématique du mal des cités, la moitié des jeunes sortent du système scolaire sans diplà´me. Elle claque des bises aux jeunes qui le reconnaissent et l'appellent "Tata Mathy" ! Cela fait trente-sept ans, que Mathy Ngandu KenyaNous nous sommes baladés à  la Grande Borne de Grigny dans Essonne, une des cités les plus sensibles de France. A Grigny, le soir c`est parfois infernal ! s`exclame une dame, qui vit ici depuis quarante-huit ans. Les jeunes font la loi. Ils traînent à  rien faire, ils font du bruit, ils tournent avec des motos. La Grande Borne est devenue célèbre pour sa violence. N`est-ce pas là  qu`a grandi Amedy Coulibaly, le tueur de l`Hyper Cacher en 2015 ? Et de là  que sont venus les jeunes qui, en 2016, ont mis le feu à  une voiture de policiers à  Viry-Chà¢tillon ? Valérie Pécresse a annoncé dans Grand Jury RTL hier dimanche 30 septembre qu'elle était favorable au "doublement des peines pour les crimes commis dans les quartiers les plus criminogènes". Valérie Pécresse veut doubler les peines pour les crimes commis dans certains quartiers. La présidente de l'àŽle-de-France ne voit aucun risque de stigmatisation. Même si la présidente de la région àŽle-de-France a admis que son idée n'était "pas constitutionnelle" en l'état, elle a assuré que "c'est ce qu'ils font au Danemark, (...) ça permet de contenir la montée de l'extrême droite".

Grigny est une ville dirigée, depuis des lustres, par des Communistes débordés par les problèmes sociaux de cette ville. Battante pour les Franciliens, Valérie Pécresse qui est présidente de la région île de France à  temps plein, une élue sans cumul ni privilège, une républicaine rassembleuse, courageuse et son équipe tentent de rééquilibrer les choses. La réhabilitation des logements sociaux est en marche. Mais beaucoup reste à  faire.

Grigny n'est pas victime de la crise économique actuelle mais subit, sur le long terme, la dégradation du niveau de vie des habitants et les insuffisances de la politique de la ville. Un "effet de ciseaux" terrible, propre aux villes pauvres de banlieue : comme la population est très jeune (40 % de moins de 20 ans) et ne cesse de se paupériser (49 % de logements sociaux, 21 % de bénéficiaires de minima sociaux, etc.), les dépenses de la commune augmentent en permanence. Mais les ressources financières ne suivent pas : à  nouveau comme la population est pauvre (revenu par habitant inférieur de 40 % à  la moyenne), la ville dispose de recettes fiscales très limitées. C'est tout le problème des banlieues françaises qui est résumé dans l'exemple de Grigny.

La ville subit aussi les conséquences de l'évolution de sa population. Les classes moyennes, qui payaient des impà´ts, sont progressivement parties, remplacées par des populations pauvres, non imposables, notamment des immigrés nouvellement arrivés, pour lesquels Grigny constitue une des portes d'entrée en France. Conséquence de l'immigration, la population de la commune a augmenté. Avec beaucoup de sans-papiers. Et un nombre important d'habitants qui vivent, illégalement, dans des appartements sur-occupés.

Mathy Ngandu Kenya aux Nations Unies à  New-York

Une ville emblématique du mal des banlieues

Aujourd`hui Grigny, avec ses 30 000 habitants de 89 nationalités différentes, dont les deux tiers sont partagés entre les logements sociaux de la Grande Borne et la copropriété ultra-dégradée de Grigny II, est devenue une ville emblématique du mal des banlieues. En 2016, un rapport interministériel utilisait le terme terrible d``` apartheid social et territorial ».

Or, malgré les millions d`euros investis dans la rénovation urbaine, malgré les renforts en effectifs enseignants et policiers consentis en 2016, le territoire, qui ne compte pas de commissariat et deux fois moins de médecins que partout ailleurs, est toujours en décrochage. En octobre 2017, 150 élus de banlieue y ont lancé `` l`appel de Grigny » pour demander à  l`État de réagir. La ville fait donc logiquement partie des tout premiers territoires où sont expérimentés les emplois francs.

à€ Grigny, 44 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. La préfecture gère 80 % des attributions de logements sociaux et elle nous envoie tous les pauvres de l`Essonne.

Parmi les actifs, plus de 23 % sont au chà´mage. Chez les 15-24 ans, le taux grimpe à  40 % à  la Grande Borne. Or plus de la moitié des Grignois ont moins de 30 ans. Pourtant, même si la ville a vu fermer en 2016 son seul hypermarché, le bassin d`emploi, qui comporte la zone logistique de Sénart ou le futur entrepà´t ultramoderne d`Amazon à  Brétigny-sur-Orge, est dynamique.

La Francophonie, une chance pour les jeunes banlieusards

Pour Mathy Ngandu Kenya, qui vient de Léopoldville, la RDC étant le plus grand pays francophone dans le monde, la Francophonie est une chance pour nos jeunes des cités. Il faut qu'ils saisissent cet atout de parler français comme une chance pour eux. Elle qui croit en la diversité et a milité pour sur la rue Boetie siège de l'UMP, Mathy Ngandu Kenya préconise d'organiser un grand forum sur la Francophonie avec des jeunes de banlieues de l'île-de-France.

Qui se ferait soit à  l'Unesco ou le Sénat, où des jeunes, tout en respectant la parité filles et garçons, pourraient parler de la langue de Molière et en finir avec des stéréotypes: Lorsqu'on vit en banlieue, on est grillé d'avance ! Il faut redonner de l'espoir aux jeunes, les encourager à  ne pas baisser les bras même si beaucoup vivent dans des familles où les parents sont eux-mêmes au chà´mage. C'est l'école qui intègre pas autre chose. Savoir lire et écrire sont des atouts. La Francophonie représente aujourd'hui près de 40% des membres de l'ONU. il convient de donner un nouveau souffle à  ce moteur essentiel d'influence et de solidarité.

Depuis la révision constitutionnelle de 2008, la Francophonie est inscrite dans la Constitution française mais tous les effets de cette disposition n'ont pas encore été pris en compte. La demande de français dans le monde n'a jamais été aussi importante et l'offre ne suit pas. 900 000 enseignants de français et 819 Alliances françaises sur les 5 continents ne peuvent répondre à  la demande.

La langue française est aujourd'hui la 2ème langue apprise dans le monde après l'anglais, la langue française est à  la mode, la langue française est populaire. La réalité est la suivante : 135 millions de francophones en 1990, 274 millions en 2014... qui pourraient atteindre 767 millions en 2060.

Les langues comme les Hommes sont mortelles. Le monde fut latin, il fut français, il est anglo-américain, il pourrait être demain mandarin. Il nous appartient collectivement de le rendre riche de sa pluralité, c'est le combat de la diversité culturelle et linguistique que porte la Francophonie et son Organisation internationale.

Comment prétendre à  l'universalité de notre langue si les enfants de France abandonnent la langue française ? Avec la circulation inégalée de l'information, tout se sait et chaque continent connait l'actualité des autres à  la vitesse de l'éclair. Pourquoi apprendre le Français sur les cinq continents si même la France portant le flambeau des valeurs universelles, abdiquait ! Au lieu de cela, la France s'honorerait en proposant des signaux forts. Aujourd'hui, la langue française est la 3ème langue des affaires après l'anglais et le chinois. Elle représente 16% du PIB mondial même si dans le secteur du numérique, le retard est plus important. Si la jeunesse mondiale ne voit pas l'intérêt économique de la langue française, elle s'en détournera.

Les révolutions arabes n'ont-elles pas porté le mot français "dégage"? La planète entière, solidaire de la France attaquée en janvier, n'a-t-elle pas clamé partout en français : "je suis Charlie"? En matière culinaire, les mots de la langue française ne sont-ils pas exportés dans toutes les langues du monde ?Bref, demain, 350 millions de jeunes africains devraient parler français. L'Afrique sera essentielle à  l'économie mondiale avec de forts taux de croissance. Le cœ“ur de la Francophonie sera en Afrique. Les jeunes de cités doivent s`imprégner des idéaux de la Francophonie.

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jeudi 9 août 2018

RDC: La France veut un scrutin libre, transparent et inclusif !

Emmanuel Macron, Président de la République

Emmanuel Macron a salué jeudi la décision de Joseph Kabila de ne pas briguer un nouveau mandat à  la tête de la République démocratique du Congo et indiqué que la France était prête à  aider Kinshasa à  organiser un scrutin présidentiel "libre, transparent et inclusif".

Voici le communiqué de l'Elysée parvenu à  Réveil FM International: "Le Président de la République salue la décision annoncée hier par le Président Kabila de ne pas se représenter aux prochaines élections présidentielles, conformément à  son engagement de respecter les termes de la Constitution congolaise.

La France, qui s`est constamment tenue aux cà´tés de la République démocratique du Congo, rend hommage à  l`action du Président Kabila pour l`unité et l`intégrité de la RDC.

Aux cà´tés de de ses partenaires et en particulier de l`Union africaine, des organisations régionales et des pays voisins, la France se tient prête à  accompagner les efforts des autorités congolaises en vue de la tenue, le 23 décembre prochain, d`un scrutin libre, transparent et inclusif.

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mardi 31 juillet 2018

Coupe du Monde 2018: Ils vont payer un pv de 35 euros leurs coups de klaxon !

La police a relevé les plaques d`immatriculation des véhicules effectuant un usage abusif du klaxon et/ou des régimes moteurs.

FAITS DIVERS. Plusieurs automobilistes ont été surpris de recevoir une contravention pour avoir fait trop de bruit dans des rues de la ville après la finale de la coupe du Monde de football. La police de Tergnier, dans l`Aisne, a verbalisé plusieurs personnes qui `` ont poussé le bouchon un peu trop loin » le soir de la victoire de l`équipe de France en coupe du Monde…

eux semaines après le sacre de l`équipe de France de football à  la Coupe du monde, l`euphorie est retombée. En particulier chez ces supporteurs verbalisés le 15 juillet au soir, une date devenue historique pour le sport français. Eux, ils s`en souviendront aussi.

Une célébration qui ne plaît pas à  tout le monde. Une douzaine de personnes ont été verbalisées à  Tergnier, dans l'Aisne pour avoir trop klaxonné, le soir de la victoire de l`équipe de France en Coupe du monde, le 15 juillet.

Après la victoire des hommes de Didier Deschamps, `` il y a eu une phase avec énormément de monde sur la voie publique » dans cette ville de 13.000 habitants, a expliqué à  l`AFP le commandant divisionnaire, Didier Aubin.

Onze verbalisations d`un montant de 35 euros

Mais après 22h et le retour au calme, il y a eu des passages de véhicules klaxonnant de manière quasiment ininterrompue, selon la même source.

Aussi, les policiers ont dressé huit verbalisations d`un montant de 35 euros pour `` usage intempestif du klaxon » et trois pour `` usage abusif du régime moteur », quand les deux roues font rugir leur moteur, a-t-il expliqué, confirmant une information de L`Aisne nouvelle.

`` Elles ont poussé le bouchon un peu trop loin »

Les amendes, qui sont arrivées aux contrevenants cette semaine, ont été établies `` en deuxième partie de soirée avec les personnes qui ont poussé le bouchon un peu trop loin », a précisé le policier.

`` Beaucoup de gens qui n`en avaient rien à  faire du football rà¢laient, car ça hurlait dans la rue, ça klaxonnait, avec aussi des motos qui faisaient plein de bruit… On a eu aussi beaucoup de réclamations », a expliqué Didier Aubin.

L`équipe de France de football avait remporté la Coupe du monde à  Moscou en battant la Croatie 4 à  2.

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mardi 19 juin 2018

France: 60 étapes, 1 400 km, 1 200 marcheurs et marcheuses pour des migrants !

Des marcheurs partis de Vintimille pour soutenir les migrants ont été rejoints par plusieurs milliers de personnes à  Paris dimanche 17 juin

La `` marche solidaire et citoyenne », l`initiative a le soutien de la Ligue de l`Enseignement, de Réseau Education Sans Frontières, de S.O.S. Racisme, du Parti de Gauche, de nombreuses associations, comme la LDH, la Cimade, Emmaà¼s-France, et du parrainage des Etats Généraux des Migrations. Des personnalités seront présentes, notamment Lilian Thuram, Eric Coquerel, Cedric Herrou, Rokhaya Diallo, Marie-Christine Vergiat, Karima Delli, Yann Moix, Raphaà«l Glucksmann,...

Cette initiative vise aussi à  montrer le désaccord des participants avec le projet de loi Asile et Immigration, qui passe en première lecture au Sénat à  partir du 19 juin.

60 étapes, 1 400 km, "La Marche Solidaire Vintimille-Londres" est organisée par l`Auberge des Migrants, en lien avec la Roya Citoyenne et Utopia 56. Elle a le parrainage des Etats Généraux des Migrations. La Marche Solidaire est partie le 30 avril de Vintimille à  destination de Calais.

Quelques milliers de personnes ont défilé le dimanche dernier à  Paris lors de l'arrivée dans la capitale de la `` marche solidaire et citoyenne » partie de Vintimille pour soutenir les migrants et protester contre le blocage des frontières et le délit de solidarité.

Brandissant des pancartes `` Ici nous sommes tous d'ailleurs », ou `` Ablation urgente du Collomb » - allusion au ministre français de l'Intérieur -, les manifestants sont partis peu avant 17h de la place de la Bastille pour rejoindre la place de la République. Certains portaient des drapeaux du NPA (Nouveau parti anticapitaliste), d'Attac ou de l'organisation antiraciste Mrap.

Presque partout, un cortège a pu être organisé, avec une centaine à  près de 2 000 personnes (Marseille), pour protester contre le blocage des frontières, contre le `` délit de solidarité » et demander un véritable accueil des migrants.

1 200 marcheurs et marcheuses différents ont participé à  au moins une étape, et parmi eux des réfugiés ou demandeurs d`asile (Iran, Pakistan, Afghanistan, Tchad…), ainsi que des citoyens de Suisse, Belgique, Espagne, Mexique, U.S.A., Grande-Bretagne….

Trois `` comités d`accueil » du Front National se sont manifestés, aux Arcs-Draguignan, à  Orange et à  Bray-sur-Seine, sans incidents. Dans la plupart des villes-étapes, les cortèges ont été autorisés, sauf à  Lyon, Tarascon, Langres, Le Luc (83).

La Marche Solidaire avait dà» modifier son itinéraire du fait de réactions hostiles de certains maires, notamment Fontainebleau et Montereau. A l`inverse, certaines municipalités les ont officiellement accueillis, notamment à  Martigues, Varennes, Villeneuve-Saint-Georges…

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mardi 12 juin 2018

France et Belgique pour un meilleur suivi commun des radicalisés à  leur sortie de prison

Paris, Edouard Philippe, Premier ministre et son homologue Belge Charles Michel

La France et la Belgique vont renforcer leur coopération dans le suivi des détenus condamnés pour terrorisme à  leur sortie de prison, un "défi majeur" pour ces deux pays, a annoncé lundi, Edouard Philippe, le Premier ministre français. "Nos deux pays doivent anticiper, dès aujourd'hui et ensemble, la sortie des détenus condamnés pour des infractions terroristes en lien avec l'islam radical, ainsi que celle des détenus de droit commun quand il aura été observé qu'ils feraient l'objet d'un processus de radicalisation", a déclaré Edouard Philippe, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue belge, Charles Michel. Sur plus de 70.000 détenus en France, quelque 500 personnes sont incarcérées pour des faits de terrorisme et 1.200 prisonniers de droit commun ont été identifiés comme "radicalisés".

Déclaration conjointe de M. Édouard PHILIPPE, Premier ministre, et de M. Charles MICHEL, Premier ministre du Royaume de Belgique, sur la coopération en matière de sécurité intérieure et de lutte antiterroriste

Paris, lundi 11 juin 2018

A l`invitation de la France, les Premiers ministres de la République française et du Royaume de Belgique, Édouard PHILIPPE et Charles MICHEL, se sont réunis aujourd`hui pour examiner les voies de la coopération entre nos deux pays en matière de sécurité intérieure et de lutte antiterroriste.

En la zone irako-syrienne et de renforcer la coopération en matière de lutte contre l`immigration irrégulière. Ainsi, depuis deux ans et à  la suite d`échanges constructifs entre nos deux pays, des initiatives concrètes ont été prises par la France et la Belgique afin de mettre en œ“uvre cette coopération, dont la réorganisation des structures de concertation opérationnelle et stratégique dans la région frontalière, l`affectation en Belgique d`un magistrat de liaison français, l`intensification du recours aux équipes communes d`enquête (ECE), ou le détachement temporaire d`un agent de liaison de la police belge auprès du Préfet des Hauts-de-France à  Lille. Les centres de coopération policière et douanière (CCPD) de Tournai et de Luxembourg assument, en outre, un rà´le essentiel dans le développement de la coopération policière opérationnelle franco-belge dans la zone frontalière commune.

De même, la relation partenariale entre les services belges de renseignement et leurs homologues français a atteint un niveau de confiance et de transparence que nous pouvons qualifier d`exceptionnels. Nos deux pays franchissent aujourd`hui une étape importante pour que notre coopération s`étende aux nouveaux risques en matière de terrorisme islamiste et de radicalisation violente.

Le lancement de travaux sur les détenus radicalisés violents en fin de peine illustre ainsi notre volonté d`adapter notre coopération à  des problématiques sans cesse renouvelées.

Nous souhaitons que la dynamique de coopération engagée en 2016 et 2017 par nos deux Gouvernements puisse s`accroître. Seule une volonté forte et partagée peut nous permettre d`assoir durablement et d`enrichir la coopération opérationnelle qui s`est établie, tant en matière de sécurité, de renseignement que judiciaire.

Déterminées à  affronter sans relà¢che les nouveaux défis posés par la lutte contre le terrorisme et la radicalisation violente, la France et la Belgique ont décidé :

En matière de lutte contre le terrorisme :

- De poursuivre le renforcement des échanges d`informations, des coopérations opérationnelles et opérations conjointes entre nos services.

- De travailler sur l`harmonisation des critères d`identification biométriques au sein de nos bases de données, en particulier concernant le traitement de l`ADN, afin de faciliter l`arrestation de personnes mises en cause pour des faits de terrorisme.

- De faciliter les équipes communes d`enquêtes dès lors que des faits de terrorisme sont constatés sur les deux territoires. De veiller à  assurer une communication coordonnée de nos autorités, afin de respecter le bon déroulement des procédures d`enquêtes menées de part et d`autre de la frontière.

- Soulignant la nécessité d`agir contre le financement du terrorisme, de nous accorder sur le renforcement de notre coordination en matière de lutte contre le trafic de biens culturels, souvent source de financement des organisations terroristes, notamment pour permettre de retracer la provenance de l`acquisition d`objets d`art, de collection et d`antiquités.

- Soulignant la nécessité de lutter contre le financement du terrorisme, de renforcer notre coordination et notre coopération en vue de mettre pleinement en œ“uvre les engagements pris à  la conférence de mobilisation contre le financement du terrorisme (`` No Money For Terror », Paris, 25-26 avril 2018) ; de nous accorder sur le renforcement de notre coordination en matière de lutte contre le trafic de biens culturels, souvent source de financement des organisations terroristes, notamment pour permettre de retracer la provenance de l`acquisition d`objets d`art, de collection et d`antiquités.

- D`intensifier les échanges entre les centres de crise français et belge afin de faciliter la mise en place de coopérations dédiées en cas de de gestion de crise nationale présentant des menaces ou des effets transfrontaliers.

- D`œ“uvrer à  la mise en place d`une `` quadripartite ministérielle » associant les ministres de la justice de la Belgique, de l`Espagne, de la France et du Maroc, devant permettre de matérialiser à  haut niveau l`engagement de nos Gouvernements et leur solidarité dans la lutte contre le terrorisme islamiste. D`agir auprès de nos partenaires pour que celle-ci puisse se tenir d`ici la fin de l`année.

En matière de lutte contre la radicalisation violente :

- D`approfondir nos retours d`expérience et échanges de bonnes pratiques en vue de mieux lutter contre ce fléau et de prévenir de nouveaux passages à  l`acte.

- En prévention d`une menace terroriste en constante évolution à  laquelle nos deux pays font face ensemble, d`anticiper dès aujourd`hui la sortie [à  court et moyen terme] des détenus condamnés pour des infractions terroristes en lien avec l`islam radical, ainsi que celle des détenus de droit commun radicalisés violents (`` les sortants »). La perspective de ces fins de peine constitue un défi majeur pour nos administrations pénitentiaires, nos autorités judiciaires, nos services de renseignement, nos services de police et nos autorités administratives. Ces nouveaux thèmes de réflexion feront l`objet d`une concertation spécifique entre les autorités françaises et belges compétentes.

- De poursuivre notre collaboration en matière de lutte contre la radicalisation violente en milieu carcéral. Les administrations pénitentiaires et les services chargés du renseignement pénitentiaire, qui ont connu en France une montée en puissance importante ces derniers mois, approfondiront ainsi leur coopération afin de renforcer le suivi et la prise en charge des détenus radicalisés violents.

- Dans le prolongement de l`attaque terroriste qui a eu lieu à  Liège le 29 mai 2018, de réfléchir à  une harmonisation entre services français et belges des modalités de signalement des détenus radicalisés violent sortant de prison dans le Système d`Information Schengen (SIS).

- De poursuivre nos échanges sur la politique administrative et judiciaire de traitement et de suivi des combattants terroristes de retour de la zone irako-syrienne qui constitue une des priorités de la coopération franco-belge.

- De poursuivre les rencontres franco-belges de lutte contre l`extrémisme violent pour rassembler les autorités locales afin de les encourager à  créer des partenariats et des échanges de bonnes pratiques en matière de prévention et de lutte contre la radicalisation violente.

- De tenir avant la fin de l`année 2018 une réunion d`experts concernés par la problématique de la prise en charge des mineurs revenants, afin d`échanger sur les besoins spécifiques de prise en charge de ces mineurs et d`accompagner leur retour dans la société, pour qu`ils ne constituent pas à  terme une menace pour nos concitoyens.

Au niveau européen :

- D`appuyer avec détermination le renforcement des contrà´les aux frontières extérieures de l`Union européenne, en particulier dans le contexte d`un retour possible des combattants terroristes étrangers sur le territoire européen. Pour répondre à  ces défis, l`Union européenne s`est dotée depuis deux ans de nombreux outils : réforme et montée en puissance de l`Agence FRONTEX, contrà´les systématiques aux frontières extérieures de l`Union européenne, adoption le 25 avril d`un système ETIAS visant à  prévenir les risques sécuritaires et du système entrée/sortie le 30 novembre 2017 permettant l`enregistrement des passages des ressortissants de pays tiers en court séjour aux frontières extérieures de l`Union européenne.

- L`entrée en vigueur le 25 mai dernier du PNR européen constitue une avancée majeure dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité grave, le renforcement du contrà´le des frontières extérieures de l`Union européenne et la sécurité de l`espace européen. Toutefois, nous estimons devoir aller plus loin. Conjointement, avec nos partenaires néerlandais et britanniques, nous appelons à  travailler, dans le cadre d`une coopération intergouvernementale, au développement d`un PNR ferroviaire qui pourrait, à  terme, être élargi à  d`autres partenaires européens afin de compléter le PNR aérien.

- En matière de criminalité organisée dans le champ de la lutte contre les réseaux de trafics d`armes et de la lutte contre le narcotrafic, nous souhaitons renforcer notre coopération via notamment les agences Eurojust, Europol et intensifier notre coopération transfrontalière.

- L`accès à  la preuve numérique constitue un enjeu majeur dans nombre d`enquêtes judiciaires.

Dans le cadre de la coopération de justice pénale, nous appelons à  la mise en place de canaux de communication plus rapides entre les services enquêteurs et les prestataires de services de communications électroniques. L`Union européenne doit se doter d`un dispositif ambitieux, qui assure la sécurité juridique nécessaire aux opérateurs et aux services enquêteurs et remédie à  la disparité des cadres juridiques.

Nous nous engageons à  poursuivre nos échanges en vue d`adopter des positions convergentes dans les négociations européennes au sein du Conseil (Justice et Affaires intérieures).

Dans l`objectif de faciliter l`accès transfrontalier à  la preuve numérique, nous insistons sur l`importance de parvenir rapidement à  un accord sur la proposition de directive sur la nomination de représentants légaux des fournisseurs de service Internet et la proposition de règlement relatif aux injonctions européennes de production et de conservation des preuves numériques. Le système qui sera mis en place doit être efficace, y compris vis-à -vis des fournisseurs de services ayant leur siège hors du territoire de l`Union, tout en respectant les libertés fondamentales.

Nous nous engageons à  favoriser le partage et le retour d`expérience en matière d`identification des utilisateurs qui se connectent sur les plateformes Internet par l`intermédiaire de `` smartphones », pour lesquels les fournisseurs d`accès à  Internet n`attribuent pas un numéro d`identification de connexion Internet unique pour chaque utilisateur.

- Dans le contexte de l`entrée en vigueur le 25 mai dernier de la nouvelle réglementation générale européenne en matière de protection des données (RGPD), mais également de la jurisprudence de la CJUE en matière de collecte et d`utilisation des données personnelles, nous estimons nécessaire de veiller à  la préservation d`un haut niveau d`efficacité des instruments européens et nationaux de lutte contre le terrorisme, tout en préservant l`équilibre entre protection des données personnelles, respect de la vie privée et sécurité de l`espace européen.

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vendredi 6 juin 2008

L'effet Obama en France !

Mardi 03 juin dernier, le comité français de soutien à  Barack Obama a organisé une conférence sur "l'effet Obama en France" à  la prestigieuse école de l'élite française "Sciences Po" à  Paris-Saint Germain de Près. Le plus grand amphithéà¢tre de Sciences Po n'a pas pu contenir tout le monde, plus de 600 personnes étaient présentes et les inscriptions clà´turées deux jours avant. Samuel Solvit président du Comité Français de soutien à  Barck Obama, qui s'est entretenu le lendemain avec Moses Mercado, conseiller en politique intérieure de Barack Obama et Senior Vice-président de Ogilvy Government Relations, affirme qu'il est très probable qu`Obama passe par la France d`ici les deux prochains mois. De plus, M. Mercado a insisté sur l`importance d`un soutien international à  Barack Obama. Ce soutien lui permet de gagner une vraie légitimité à  être le Président des Etats-Unis et cela lui permet donc de contrer l`argument de son “manque d`expérience”. La conférence était animée par cinq intervenants dont les trois principaux étaient: Madame Constance Borde, super-déléguée et vice présidente du chapitre français du parti démocrate à  l`étranger, Dominique Moïsi, conseiller spécial de l`IFRI et Olivier Duhammel, professeur de droit constitutionnel et ancien député européen. Les journalistes africains étaient dans la salle:Louis Keumayou, président de la presse panafricaine, correspondant du journal le Messager (Cameroun) et de la Radio vatican, Pierre Kama, Fréquence Paris Pluriel et Freddy MULONGO, Réveil FM.

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