
Le criminel Rwandais Laurent NKundabatwaré, rebelle en RDC
Jamais un pays n' a été la risée du monde comme la République Démocratique du Congo. Goma aura été la sacralisation de l'impunité au détriment des victimes, mortes ou vivantes. Et les nominations fantaisistes des sénateurs et députés aux postes de PDG, ADG, DG des entreprises publiques ne sont que des récompenses aux militants AMP, qui, par leur cumul des fonctions, doivent renflouer les caisses de leur parti en préparation des élections prochaines.
Notre confrère Yondo Datch, de l'hebdomadaire the Post n°9-449 du 24 janvier dernier, sous le titre " Nkunda absout! Vive l'impunité! ", écrit: "A lui seul, il aura coà»té près de 5 millions de dollars en seulement 15 jours. A lui seul, il porte sur la conscience -s`il en a une d`ailleurs- la mort de milliers de Congolais. A lui seul, il est le ‘‘Congolais`` -s`il en est un - le plus cher de l`histoire récente. Laurent Nkunda, le boucher du Masisi et de Rutshuru semble avoir réussi, mercredi 23 janvier, la plus grande arnaque en obtenant du gouvernement de Kinshasa la signature d`un acte d`engagement dont le point le plus important consacre l`amnistie à lui accorder après son entreprise criminelle.
Signé notamment par la cinquantaine de groupes armés qui écument les monts et vaux du Nord et Sud Kivu, l`acte d`engagement (dont fac similé en pages 4 et 5) marque quelque avancée en ce qu`il impose notamment la cessation immédiate des hostilités et donc un répit dans le calvaire des populations vouées à la jungle et aux intempéries avant leur retour dans leurs villages. Dans une conférence de Goma où le maître-mot était la paix, il s`est trouvé de nombreux ‘‘pasteurs`` plus ou moins bien inspirés pour enseigner que la RD Congo devrait s`humilier devant Nkunda et ses souteneurs parce que ‘‘l`humilité précède la gloire``, faisant fi de la douleur de plus d`un million de personnes en situation précaire et inhumaine dans des camps de fortune où elles vivent de la générosité des organisations humanitaires et de la solidarité des humbles Congolais de partout. C`est au nom de la paix que Nkunda, retranché dans son quartier de Kitchanga, a quasiment imposé à la République de se prosterner devant sa folie de grandeur pour signer un acte qu`il n`aura pas cessé d`invoquer chaque fois qu`il se sentira menacé. Le général renégat rêve désormais de se retrouver à Kinshasa sous les lambris dorés des palais de la République .D`autres avant lui ont eu droit aux privilèges et honneurs à la suite d`actions criminelles similaires ".
Prendre les armes paye en République Démocratique du Congo. Et Nkunda l'a bien compris. Il n'est pas le premier et il ne sera sans aucun doute pas le dernier à le faire .Beaucoup de ceux qui se pavanent et n'hésitent pas à cancanner à Kinshasa, dans les jeeps 4x4, qui ont tronqué leurs trellis militaires en costume trois pièces ,qui claironnent "démocratie" sont des seigneurs de guerre, des criminels comme Nkunda. Si ceux là sont devenu respectables, pourquoi pas Nkunda?
Sous la transition 4+1=0, les seigneurs de guerre étaient escortés par les véhicules et chars de la Monuc pour leur sécurité ,alors que les paisibles citoyens étaient abandonnés à eux-mêmes. Aucun Seigneur de guerre n'est agressé à Kinshasa ni dans un autre coin de la République par la population civile. Mais combien de Congolais meurent par suite de l' insécurité chronique organisée? Combien de congolais sont victimes d' assassinats politiques à domicile, d'arrestations arbitraires? Doit-on oublier les 5.000.000 de morts suite aux différentes guerres? Il est quand même étonnant que le parti politico-militaire de Nkunda ait proposé la Commission Vérité et Réconciliation!
Et Kuye Ndondo, qui fut le fameux président de cette " commission-nulle ", commission aphone, inaudible ,qui n'a jamais joué son rà´le durant la transition, comment a-t-il réagi face à cette proposition nkudiste? Après avoir échoué brillamment au " CVR ", le même Kuye se retrouve au Ministère de l'enseignement supérieur et universitaire. Il a été parmi les premiers à prendre son vol pour la conférence de paix de Goma. Le ridicule ne tue pas au pays de Lumumba.
Arthur Zaïdi Ngoma qui avait nié sur les ondes des radios internationales " qu'il n'ya jamais eu de massacre à Makobola " à l'époque il était au RCD. Après avoir usurpé le poste de l'opposition non armée comme l'un des 4 vice-présidents durant la transition. Déguerpi depuis de sa résidence présidentielle, Zaïdi Ngoma a retrouvé sa verve oppositionnelle, faut-il le croire?
La conférence de Goma- comme l'a si bien dit Jean Claude Willame: " s'est tenue dans la foulée, non pas de l'accord de Nairobi, mais bien des revers de l'offensive de l'armée congolaise contre les troupes du mouvement politico-militaire de laurent Nkunda ,et devant l'incapacité des casques bleus de la Monuc à protéger les populations contre les exactions et les violences des belligérants dans les territoires de Masisi et de Rutshuru ". Le gouvernement congolais a voulu nous faire oublier la débacle de Mushaké où 25.000 militaires des fardc dont plusieurs policiciers et une partie des Gssp, furent laminés. La guérilla Nkundiste de 4 000 soldats remporta la victoire et récupera armes lourdes et munitions abandonnées par les soldats fuyards de l'armée loyaliste.
Les accords de Sun city en Afrique du Sud, furent les accords de "compromission" entre les Seigneurs de guerre, une prime aux crimes de guerre et crimes contre l'humanité. La société civile " d'en haut " adepte des honneurs, fut prise à ses propres turpitudes. Le partage du gateau nommé République Démocratique du Congo fut fait d'une manière "équitable et équlibrée" entre les belligérants. A Goma, le gouvernement congolais sorti des urnes de la manière dont on sait ,a capitulé face à Nkunda et ses crimes en lui octroyant une amnistie ,qui doit être entérinée par le Parlement. vu de l'extérieur la RDc apparait comme:
1. Une République des copains et coquins, selon l'expression de Poniatowski.
La Copirep, en accointance avec le ministère du portefeuille fait passer un concours à 6.000 candidats mandataires pour les entreprises publiques. En réalité, les sénateurs et les députés AMP sont parachutés pour gérer les entreprises. Le cas d'Eugène Sérufili fait sourire plus d'un Congolais. Infirmier de formation, criminel de guerre, l'ex-gouverneur RCD du nord-Kivu, a été parachuté à la Société Nationale d'Electricté (Snel),alors que les cadres-maison compétents sont délaissés. Depuis l'assassinat tragique de M'zée laurent Désiré Kabila, l'ex-ministre d'état, Gaétan Kakudji, qui devrait normalement gérer l'héritage politique du président assassiné, est devenu silencieux, trop silencieux. Sénateur, il va gérer la Régie des Voies Aériennes(RVA). La politique est devenue en République Démocratique du Congo une porte d'entrée pour l'enrichissement personnel.
Aujourd'hui, une majorité de congolais fustige les décisions de la Commission Electorale Indépendante (CEI) dans les élections qui ont eu lieu en 2006. Faut il cibler seulement laCEI? On oublie de dénoncer l'attitude d'Olivier Kamitatu, président du parlement de Transition; ce dernier a fait voter aux parlementaires "des composantes et entités," la loi électorale scélérate sur mesure: n'importe qui pouvait devenir Président de la République: un catcheur, un pouse-pousseur ..;il suffisait d'avoir 30 ans. Le même Olivier Kamitatu n'a jamais permis que le rapport de l'enquête de la commission Lutundula sur les crimes soit discuté au parlement.Par ailleurs chaque parlementaire récupéra à Boma une Jeep X-trail offerte .Il a trahi son parti, le Mouvement de Libération du Congo, et son chef de file,Jean pierre Bemba; il est maintenant ministre du plan. La République Démocratique du congo payera longtemps les décisions hasardeuses du parlement de transition d'Olivier Kamitatu .
Que dire du musellement des médias, des journalistes et acteurs politiques par Modeste Mutinga et la fameuse Haute Autorité des Médias? Les journalistes , chiens de garde de la démocratie ,eurent devant eux un " pitbull ", prédateur de la liberté d'expression .Il va par un mensonge cousu de fil blanc faire croire à la communauté internationale qu'il y avait danger de " Congolité " en l'air avec les dérapages des médias. Les journalistes n'avaient même pas le droit de diffuser les résultats affichés devant les bureaux de vote sans que Mutinga donne son aval.Les élections étant soutenues à 100% par l'Union européenne, Modeste eut gain de cause. Il sommeille tranquillement au Sénat comme rapporteur AMP.