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samedi 4 avril 2020

RDC: Dr. Muyembe trahit-il notre génération comme "Momo" Modeste Mutinga, un fossoyeur de la République ?

RDC: Dr. Muyembe trahit-il notre génération comme "Momo" Modeste Mutinga, un fossoyeur de la République ?

Freddy Mulongo, Réveil FM International

Freddy Mulongo-Dr Muyembe 3.jpg, avr. 2020

Adulé, acclamé, honoré, respecté et cité en exemple pour le traitement d'Ebola, le respectable Dr. Muyembe, 78 ans  vient de plonger avec sa déclaration alambiquée sur le vaccin contre le Coronavirus-Covid19, les Congolais pour Cobayes. Le découvreur d'Ebola est vomi par la majorité des Congolais, qui ne lui font plus confiance. Monsieur 15%, Tshilombo fait plonger le Dr. Muyembe.

En 2020, être aimé par le peuple congolais, avec tous ce qu'ils subissent, ce n'est pas une mince affaire. Or le Dr. Muyembe a été le "Chouchou" du peuple congolais avec Ebola. Il était en première ligne pour secourir son peuple.  Adulé, acclamé, honoré, respecté et cité en exemple pour le traitement d'Ebola, le respectable Dr. Muyembe, 78 ans  vient de plonger avec sa déclaration alambiquée sur le vaccin contre le Coronavirus-Covid19, les Congolais pour Cobayes. Le découvreur d'Ebola est vomi par la majorité des Congolais, qui ne lui font plus confiance. 

Le. Dr. Muyembe nous rappelle l'un des plus grands fossoyeurs de la République. Grand requin, fourbe et roublard, "Momo" Modeste Mutinga nommé à la Haute Autorité des Médias (HAM) de 2002-2007, il transforma cette institution citoyenne d'appui à la démocratie en étouffoir des libertés.

Freddy Mulongo-Modeste mutinga.jpg, avr. 2020

Modeste Mutinga musela des journalistes, médias et opposants. Pour soutenir Alias Kabila, le chauve de la HAM devint un affreux prédateur de la liberté d'expression et de la presse. C'est "Momo" Modeste Mutinga qui annula le débat démocratique inscris dans la Constitution de la Transition, qui devrait opposer deux candidats arrivés en lice: Jean Pierre Bemba et Alias Kabila.

Nommé Rapporteur au Sénat par Alias Kabila en récompense de son travail de musellement à la HAM, c'est "Momo" Modeste Mutinga qui produit la loi sur les anciens chefs d'état, qui fait gagner à Alias Kabila: 680 000 dollars par mois. Retour de l'ascenseur.

Qu'est-ce que le Dr Muyembe a à perdre sa notoriété pour défendre Angwalima Tshilombo Tshintuntu-Tshifueba dans sa ènieme magouille pour candidater la RDC au vaccin du Coronavirus-Covid19. Être aimé en 2020, en RDC par des Congolais et sa diaspora est un privilège. Et le Dr Muyembe vient de tout perdre en quelques minutes avec son discours sur le vaccin.

Rigoureux et honnête, Dr Muyembe vient d'être piégé par un voleur professionnel Angwalima Tshilombo Tshintuntu-Tshifueba, un Mayuyeur patenté qui a pris le peuple congolais pour des Cobayes.

Après avoir visionné sa propre vidéo, Dr Muyembe vient de faire du rétropédalage dans une vidéo qui ne convainc personne. Dr Muyembe a plus de moral que Modeste Mutinga... Il rejoint la longue liste des Traîtres à la Nation. 

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mercredi 19 décembre 2018

Débat Télévisé: Le piège de Fayulu aux dauphins Tshilombo et Shadary !

Martin Fayulu, candidat N°4, l'homme le plus populaire de la RDC

Nous sommes dans le bon ! Nous sommes en train de revenir à  l'ordre constitutionnel. Lors de l'élection Louis Michel en 2006, "Momo" Modeste Mutinga Mutuishayi, présidait la fameuse Haute Autorité des Médias (HAM) de triste mémoire. Corrompu, fourbe, roublard, grand requin, après avoir muselé des journalistes, bà¢illonné des médias et opposants, il sauva la tête de l'imposteur Alias Kabila, du débat démocratique inscrit dans la Constitution de la Transition qui devait l'opposer à  Jean-Pierre Bemba Gombo. Après le hold-up électoral, il fut récompensé et nommé comme Rapporteur au Sénat par Alias Kabila. En 2011, il n'y a jamais eu de débat entre Etienne Tshisekedi et le barbu de Kingakati.

C'est Martin Fayulu, candidat de Lamuka, le soldat du peuple et l'homme le plus populaire de la République démocratique du Congo qui réclame un débat télévisé entre lui et les deux dauphins du régime : Félix Tshilombo et Emmanuel Shadary. Pour éclairer le lanterne du peuple congolais Martin Fayulu qui a un projet et programme veut débattre en toute liberté. Car la campagne a révélé des failles chez Emmanuel Shadary. Impopulaire, le candidat FCC débout dans sa jeep n'a pas hésité de saluer des nuages, poussières et poussins qui traversaient la rue sans être écrasés. A Kisangani, il a tenté de corrompre les étudiants...Le candidat de la continuité avec 17 ans de gabegie, des massacres de paisibles citoyens, de l'incursion de la soldatesque rwandaise sur notre sol, des impostures et enrichissement illicite des apparatchiks n'a aucun projet

Emmanuel Shadary saluant les nuages !

Les étudiants de Kisangani refusent la corruption de Shadary

On apprend que Félix Tshilomno est en train de se dérober et fuir le débat contradictoire, réclamé par le soldat du peuple Martin Fayulu qui d`ailleurs, devrait éclairer les congolais sur la capacité de chacun de diriger le pays.

Félix Tshilombo en vadrouille pendant la campagne à  l'Est du Congo

Le fils à  papa qui ramassé le parti Udps que dirigeait son père, alors qu'à  sa création, 13 parlementaires Anti-Mobutu étaient des fondateurs. L'incapacitaire qui refuse d'enterrer son défunt père afin de poursuivre ses incantations nocturnes et sataniques, est aux abois. Il se croyait très populaire avec sa fameuse base milice des Talibans-ethno-tribalistes. Il a donné l'odre à  ses Talibans de s'attaquer à  tous les journalistes congolais de la diaspora qui critiquent ses égarements: injures, insultes et mêmes menaces de mort sont proférés aux journalistes.

Les deux Troubadours Nairobistes en vadrouille

Le Baby Doc de Kabeya Kamwanga est perdu. Il n'a ni projet ni programme. Son programme slogan:il faut lutter contre la richesse, regardez mes joues joufflues avec moi vous mangerez trois fois, vos feront deviendront des soldats pour sauver le pays, votez avec des machines à  voler...Au fait, Félix Tshilombo est le vrai dauphin du régime d'imposture qui sévit en République démocratique du Congo. Hier soir, à  la RTNC, média étatique du régime d'imposture a reçu Jacquemain Shabani qui a balbutié sur le projet de Felix Tshilombo Tshisekedi. Voici sa réponse "Felix Tshisekedi pourrait présenter le programme le programme commun de CACH avant la tenue des élections. Une équipe y travaille ". Dans cette chaîne la RTNC où Martin Fayulu , le candidat le plus populaire de la RDC n'est jamais passé et elle invite l'Udps, cela veut dire quoi ? Que Félix Tshilombo roule pour le PPRD-FCC-Parti Etat !

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mardi 26 décembre 2017

10 Questions à  Modeste Mutinga, baron du joséphisme !

"Momo" Modeste Mutinga Mutuishayi, baron du joséphisme

Notre reporter, Kalonji Mandiangu Bukama, un roquet hargneux qui aime aboyer, qui s`agrippe sur le pantalon, le pagne ou la jupe et adore mordre des mollets, a rencontré "Momo" Modeste Mutinga Mutuishayi à  Mangercratie-ville, au restaurant "La Mangeoire de Kin-la-Belle" où les députés et sénateurs se retrouvent une fois qu'ils reviennent de la Ferme de kingakati, avec des billets verts en poches. Avec "Momo" Modeste Mutinga Mutuishayi, c'est de la "Poudre de perlimpinpin", comment pouvait-il réussir, après avoir été nommé Rapporteur au Sénat, par Alias Joseph Kabila Kanambe Kazembere Mtwale et continuer à  critiquer le régime qui le nourrissait dans son journal Le Potentiel ? Etre assis sur deux chaises, c'est difficile et impossible ! Il avait l'outrecuidance de signer ses billets: Modeste Mutinga, sénateur ! Avec son sourire narquois, ses allures d'un dandy bon vivant, on peut croire qu'on a affaire à  un enfant de choeur, pardon... "Momo" Modeste Mutinga Mutsuisayi est un grand requin. Un faux-gentil, il est l'homme des kabbales, habitué à  salir et dégommer ses adversaires et concurrents avec des complicités de l'ANR et autres services de l'Etat. Il a été rattrapé par l'histoire. Suite à  ses nombreux voyages en Belgique, il a été dénoncé par les services des renseignements belges d'avoir voulu fomenter un coup d'Etat au Congo, avec son poulain John Tshibangu, cet officier congolais rebelle à  la tête d`un mouvement insurrectionnel au sein de des FARDC en 2012. Paraît-il, le go lui aurait été donner via Le Potentiel, le journal du sénateur, par un titre codé... Depuis qu'il a été accusé en juin 2016, de proxénétisme homosexuel aggravé, par la justice sud-africaine, Momo"Modeste Mutinga rase les murs. Alias Joseph Kabila Kanambe Kazmbere Mtwale l'a fait virer de son poste de Rapporteur du Sénat, mais garde quand même son titre de sénateur. Homme sans position fixe, il est inconstant, versatile dont la fourberie, roublardise, ses coups-bas et coups-fourrés sont connus de tous.

Kinshasa, mars 2006, à  la résidence du représentant du Centre Wallonie-Bruxelles: Freddy Mulongo, Réveil FM et président Arco, Polydor Muboyayi, le Phare et président de l'Omec, le professeur Lukusa Mende, président de l'Alliance franco-congolaise et son épouse, Maître André Mwila Kayembe de "Toges noires" et son épouse. Photo Réveil-FM, Archives

"Momo" Modeste Mutinga Mutuishayi a ses pinacles près des chaudrons du Joséphisme. Comme une grenouille qui passe d'un nénuphar à  un autre, "Momo" Modeste Mutinga Mutuishayi est passé du Mobutisme, au tshisekedisme, il a fini par devenir l'un des barons Joséphisme. Tiré à  quatre épingles avec son costume trois pièces, avec sa calvitie légendaire, ses lunettes visés au nez et son chapeau à  la main, "Momo" Modeste Mutinga Mutuishayi a toujours sa table réservé près des chaudrons du restaurant "La Mangeoire de Kin-la-Belle". Mangeur à  tous les rà¢teliers, il est l'adepte de habeo ergo sum. Arriviste et parvenu, il est l'un des fossoyeurs de la République démocratique du Congo. Lorsque Modeste se rase le matin devant la glace est-il content de Mutinga ? La liberté d'expression est un droit essentiel à  chaque individu. Prédateur de la liberté d'expression, étouffeur des libertés, "Momo" Modeste Mutinga Mutuishayi, qui est l'ancien président de la fameuse Haute Autorité des Médias (HAM), qui s'était octroyé les fréquences: Radio 7 et Télé 7, entant que président de la HAM, c'est-à -dire en étant juge et partie, sans que cela n'effleure sa conscience, alors que l'instance de régulation des médias, institution citoyenne d'appui à  la démocratie, devrait être impartiale, neutre et équitable! Que dire des fausses accusations auprès de l'ANR, la Gestapo d'Alias Joseph Kabila, pour noyer des journalistes et médias. La culture, c'est comme la confiture: moins on en a, plus on l'étale. Sparadrap qui lui colle à  ses mocassins, cailloux dans ses souliers, "Momo" Modeste Mutinga Mutuishayi, est celui qui contre espèces sonnantes et trébuchantes, a privé 60 millions de Congolais d'un débat démocratique constitutionnel entre Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba, lors de l'élection Louis Michel 2006. Dans cette interview fictive, l'ex-Rapporteur au Sénat et ex-président de la fameuse et défunte Haute Autorité des Médias (HAM) "made Alias Joseph kabila", aujourd'hui simple sénateur, avec l'allure d'un mammouth repu, Mutinga qui n'est "Modeste" que par le nom, a accepté de répondre aux 10 Questions de notre reporter Kalonji Mandiangu Bukama.

Modeste Mutinga, baron et apparatchik du Joséphisme.

1. Réveil FM International: Que répondez-vous à  tous ceux qui ne vous reconnaissent plus? Modeste Mutinga Mutuishayi, qu'êtes-vous devenu ?

Modeste Mutinga: Vous savez, moi je ne suis pas né avec une cuillère en or dans la bouche. J'ai travaillé dur pour arriver où je suis. J'étais gendarme de Mobtutu, j'ai compris avec le Maréchal je n'allais rien avoir. Je me suis jeté corps et à¢me dans le journalisme en apprenant sur le tas. Avec le discours de Mobutu "comprenez mon émotion..." à  la N'séle, nous avons peaufiné Le Potentiel qui au départ n'était qu'un journal économique de 4 pages pour en faire un journal politique. La Conférence Nationale Souveraine (CNS) qui s`est étalée sur une année et demie, soit du deuxième semestre de 1990 à  1992, nous a donné du grain à  moudre. Nous avons soutenu en particulier Etienne Tshisekedi et parfois l'opposition. Là  aussi je n'ai rien reçu. L'arrivée de l'AFDL de M'zée Laurent-Désiré Kabila n' a pas été facile pour moi.

M'zée Laurent-Désiré Kabila

Souvenez-vous de l'épisode "Casprom" (Caisse de Solidarité des Professionnels des Médias). La Casprom était l'appendice de la coopérative Pamoja créée à  l'initiative de neuf éditeurs des journaux paraissant à  Kinshasa. Pamoja était née neuf mois avant la Casprom dans un but tout à  fait commercial. M'zée Laurent-Désiré kabila qui avait compris que la presse et les médias pouvaient être des alliés plus puissant les armées coalisées contre la République démocratique du Congo.

Michel Lady Luya

Le 19 aoà»t 1998, lorsque Michel Lady Luya, président de Pamoja et plus tard de Casprom, a pris la parole devant M'zée Laurent-Désiré Kabila, pour solliciter une aide financière au près du chef de l'Etat et qui a été accordée, car l'argent est arrivé dans le coopérative Pamoja. Combien M'zée Laurent Désire Kabial à  donné à  la presse et aux médias ? Personne ne sait. Sauf que de 9 éditeurs au départ, deux jours après son lancement le 22 aoà»t 1998, la Casprom comptait 57 organes membres. Et le Potentiel a été exclu. Fin aoà»t et durant tout le mois de septembre 1998, ce fut la guerre des tranchées entre nous les exclus de Casprom et ceux qui avaient bouffés. Je suis monté au front avec mon journal contre la Casprom et ses membres. J'ai été victime d'agression à  deux reprises de la part de Michel Ladi Luya. A Kinshasa, il était parvenu à  me mettre dans sa coffre de voiture, heureusement Didier Mumémgi qui était Ministre de l'information l' avait supplié pour qu'il me relà¢che. La seconde fois à  New-York, lors de la réunion du Conseil de Sécurité où les journalistes accompagnés M'zée Laurent-Désiré kabila, j'ai été pris et tabassé par Michel Ladi Luya et certains membres la garde présidentielle devant témoins. J'ai attendu mon temps avec Joseph Kabila, j'ai tout de suite compris que mon heure était venue. Avec lui j'ai tout obtenu: maisons, voitures, comptes en banques florissantes...Rapporteur au Sénat durant dix ans, je peux me permettre beaucoup des choses, je peux même épouser plusieurs femmes si je voulais encore.

2. Réveil FM International: Pour la justice sud-africaine, vous êtes un proxénète homosexuel, pourquoi ne faites-vous pas "Le coming out" pour affirmer votre identité sexuelle et soulager votre conscience ? Vous allez continuer à  tricher avec vous-même jusqu'à  quand ?

"Momo" Modeste Mutinga: Vous êtes marrant ! D'abord il faut être courageux, ce que je ne suis pas. Croyez-vous qu'il est facile dans un pays, comme la République démocratique du Congo, où il y a diverses confessions religieuses: Catholiques, Protestants, Kimbanguistes, Musulmans ... où dans chaque rue de Kinshasa, il y a quatre à  cinq églises de réveil, qui se font concurrence, croyez-vous qu'il est facile de faire "son coming out" ? Le regard des autres vous y avez pensé ? Fort heureusement, notre association "Le Grand Kasaï" n'a pas suivi les recommandations de mes frères du Kasaï: Steve Mbikayi et sa bande des excités homophobes pour mon exclusion. Je regrette que le chef de l'Etat et la Majorité Présidentielle dont je fais partie, aient demandé que je quitte mon poste de Rapporteur de Sénat. Quelle ingratitude ? Le président Joseph Kabila a-t-il oublié que c'est moi qui est proposé la loi qui porte mon nom "Loi Mutinga" au Sénat sur le statut des anciens chefs d'Etat?"Outre le statut de sénateur à  vie accordé à  un ancien chef de l`État par la Constitution en vigueur en République démocratique du Congo, la loi proposée par le sénateur Modeste Mutinga donne d`autres avantages à  l`ancien président de la République, parmi lesquels sa prise en charge et celle de sa famille..

Léon Lobitch Kengo Wa Dongo, président du Sénat et "Momo" Modeste Mutinga, ex-Rapporteur du Sénat

Mes détracteurs ont même accusé Léon Lobitch Kengo wa Dondo, président de la chambre haute du parlement, d'avoir fermé les yeux sur mes agissements puisqu'accusé par la justice sud-africaine d`entretenir un vaste réseau de proxénétisme homosexuel, d`outrage aux bonnes mœ“urs et d` atteinte à  la moralité publique en République Sud-Africaine. Ma vie sexuelle est du domaine du privé, elle ne dépend pas du Sénat. La justice sud-africaine m'a enquiquiné avec cette accusation de proxénète homosexuel, faut-il le rappeler que je suis Sénateur Congolais donc je jouis de l'immunité. L'Afrique du Sud de Jacob Zuma et la RDC de Joseph Kabila ont des bonnes relations bilatérales. Je ne suis ni inquiet ni inquiéter. Mieux vaut être homosexuel en Afrique du Sud qu'en RDC. La communauté gay d`Afrique du Sud est monté au créneau pour prendre ma défense contre le député homophobe Steve Mbikayi en plein deuil de Papa Wemba. Qui a oublié cela ? Le Président de la communauté gay sud-africaine, Sebastian Matroos, à  Pretoria, s`était fendu d`une déclaration de soutien à  mon endroit, le vendredi 29 Avril 2016, tout en me félicitant d`avoir bloqué la loi Mbikayi, il avait notamment déclaré : "MOMO" est de notre communauté et nous restons solidaire car nous considérons qu`il ne peut être victime de sa liberté de choix d`orientation sexuelle". J'espère que les mentalités de mes compatriotes vont finir par évoluer.

Louis Michel, mentor de Alias Joseph Kabila

3. Réveil FM International: Quel était le vrai deal avec Alias Joseph Kabila Kanambe Kazembere Mtwale lors de l'élection présidentielle Louis Michel 2006 ? Vous aviez privé 60 millions de Congolais du débat démocratique inscrit dans la Constitution de Transition qui devait opposer Jean-Pierre Bemba Gombo à  Alias Joseph Kabila, quel toupet ?

"Momo" Modeste Mutinga: Vous savez je suis né à  Kananga, le 1 janvier 1947, j'ai 70 ans. Dans quelques jours mon compteur aura une année de plus. Je ne suis pas un idéologue mais un opportuniste. Je change ma veste toujours du bon cà´té. Je ne suis plus jeune, mon avenir est derrière moi. Lorsque j'ai quitté Kananga pour m'installer à  Kinshasa, je n'avais rien. J'ai vécu tout mon temps dans la parcelle familiale à  Ngaba à  la frontière avec Makala. Le goà»t de l'eau de puits, je connais. L'insalubrité, l'insécurité, le délestage... tous ces problèmes je les connais et les aient vécus. Malgré le fait que les agitateurs aient réfuté ma nomination arguant que j'étais juge et partie en tant que éditeur du meilleur journal du Congo "Le Potentiel", je ne pouvais pas être Président de la Haute Autorité des Médias (HAM). Mais le président Joseph Kabila a eu le courage de me nommer et j'ai fais un deal avec lui. Il était entre le marteau des fauves de l'opposition et l'enclume des journalistes-alligators. Moi j'ai proposé mes services rémunérés: 400.000 $ tout de suite et 800.000 $ plus tard. J'ai demandé à  être non seulement Sénateur mais aussi membre du bureau, cela m'a été accordé. Le Président Joseph Kabila en a parlé à  Malu-Malu de la Commission Électorale Indépendante (CEI), institution siamoise à  la mienne.

Kinshasa, le 19 mars 2001, au Palais du peuple, Dominique Sakombi Inongo, ministre de l'information et presse inaugure le Festival "Fréquences Libres" organisé par Réveil FM et d'autres partenaires. Photo Réveil FM International, archives

J'ai obtenu aussi que Esdras Kambale, mon vice-président devienne Ministre de la Culture et des arts, même si en tant que seigneur de guerre, il n'y connaissait rien. D'où sa bourde de vouloir remettre la statue du génocidaire Léopold II en pleine journée sur le boulevard du 30 Juin du cà´té de la gare centrale. Opération échouée. Enfin, pour Dominique Sakombi Inongo,"Buka Lokuta", mon stratège mais déjà  souffrant du diabète aigu, j'ai obtenu qu'il me remplace à  la tête de la HAM. Une fois acquis tout ce que je voulais, je me suis mis au boulot. J'ai commencé par louer un appartement dans un immeuble de l'avenue Mbuji-Mayi à  Gombe, à  proximité du restaurant Chà¢teau Margaux de Michel Lognoul, pour être proche de mon journal et non loin du Palais de la Nation afin de rendre des comptes. Le défunt Sakombi Inongo "Buka Lokuta" m'avait beaucoup appris, il me fallait devenir un Pitbull ravageur. Je devrait mordre, encore mordre et toujours mordre. J'ai demandé qu'on coupe les signaux de CCTV et Canal Kin de Jean-Pierre Bemba dont le directeur n'était autre que Stéphane Kitutu, ancien président de l'Union de la presse congolaise (UPC).

Partiale, instrumentalisée, corrompue et non indépendante, le siège de la Haute Autorité des Médias (HAM) sur l'avenue Sendwe a été ravagé, pillé par des Kinois en colère. Photo Réveil FM International, archives

Il me fallait terroriser les journalistes estimés dans la population et humilier tout le monde pour instaurer la peur aux près des journalistes, des médias mais surtout dans l'opposition. Pasteur Théodore Ngoy, Joseph Olengankoy, Justine Kasa-Vubu, Christian Badibangi et autres acteurs politiques ont été suspendus par moi. Il me fallait tuer un poulet pour effrayer les singes. Je me suis mis à  distribuer des sanctions farfelues à  la pelle, à  donner des avertissements fallacieux. J'ai transformé la HAM en organe hautement répressif. Je faisais moins la régulation que de la répression. Soutenus par des faiseurs de roi ! Cela me colle à  peau comme un sparadrap, des compatriotes lorsqu'ils me croisent m'interpellent: Pourquoi ai-je annulé le débat qui devait opposer Jean-Pierre Bemba au Président Joseph Kabila ? Ces compatriotes n'ont jamais prie la peine d'interpeller Louis Michel ni l'ambassadeur de la Belgique à  Kinshasa. En bon roublard, j'ai vite compris qu'il fallait un deal. Eux voulaient que Joseph Kabila soit Président de la République en RDC pour défendre leurs intérêts. Moi j'avais besoin de vivre et ne plus survivre. Je vous dis j'ai obtenu tout ce que je voulais: l'argent, maisons, véhicules...Je suis même propriétaire d'une station service vers N'séle. C'est tout dire. En contre partie, j'ai été loyal. Ceux qui me traitent de corrompu, vendu, collabo, traître à  la Nation, n'ont jamais vécu des pressions comme moi à  l'époque. Mon téléphone sonnait toutes les deux minutes. J'étais épiait, on devait savoir où j'étais, qu'est-ce-que je faisais ? Mes invitations aux ambassades accrédités en RDC n'étaient pas une sinécure.

"Momo" Modeste Mutinga Mutuishayi, préident de la HAM convoqua les journalistes à  la Monuc pour signer la charte de bonne conduite devant les ambassadeurs du CIAT

Pour permettre à  Joseph Kabila d'apparaître comme un arbitre. Avec Henri Mova Sankany qui était ministre de l'information nous avions mis en place une stratégie simple: nous devions nous chamailler nos prérogatives. Dans cette gué-guerre, orchestrée et voulue, il fallait victimiser la Haute Autorité des Médias. Je savais que le Le comité international d'accompagnement de la transition ( CIAT) organe international mis en place pour épauler la transition démocratique en République démocratique du Congo, allait nous soutenir. Le CIAT a été créé en application de l'annexe IV de l'accord global et inclusif de Prétoria de 2002, composé des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie), de l'Afrique du Sud, de l'Angola, de la Belgique, du Canada, du Gabon, de la Zambie, de l'Union africaine, de l'Union européenne et de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (MONUC), son pouvoir était énorme et important. Par ricochet, comme la HAM bénéficiait de l'appui de plusieurs partenaires internationaux, parmi lesquels le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), le Gret, l'institut Panos, la Communauté française de Belgique et la Région wallonne....Les ONG congolais bien pensants, ne pouvaient que tomber dans les panneaux. Tout le monde ne pouvait que nous apporter son secours, surtout que nous étions une Institutions d'appui à  la démocratie. Lorsque nous avons sorti l'arme de destruction massive la "Congolité", c'était le buzz ! La HAM a été soutenue à  2000%. Tout était "boutiqué" pour l'élection de Joseph Kabila qui avait déjà  le quitus de Louis Michel et de la Communauté internationale. Je pouvais fermer des médias à  tour de bras, pénaliser des journalistes dans l'exercice de leur fonction...Tout m'était acquis, aucune voix au niveau international ne s'élevait pour protester. Je savais que mon avenir était joué, il fallait que je devienne sénateur et personne ne pouvait arrêter le deal.

3. Réveil FM Mulongo: Vous avez menti publiquement en disant que vous étiez parti au dialogue Inter-congolais à  vos propres frais, pourquoi ce mensonge de plus ? Pourquoi avoir envoyé Freddy Mulumba Kabuayi, ex-directeur de Rédaction du "Potentiel" à  l'aéroport de N'djili chercher Freddy Mulongo, Président de l'association des radios communautaires et responsable de Réveil FM International, qui voyageait pour Katmandou au Népal afin de vous signer une procuration que vous devriez remettre au bureau de Ketimule Masiré, le médiateur du dialogue Inter-congolais ? Pourquoi n'avez-vous pas dit que c'est au nom de Fopromédia (Fédération des organisations professionnelles des médias), une organisation presque fantà´me que vous êtes allé à  Sun-City ?

"Momo" Modeste Mutinga: Vous savez dans cette "République des inconscients", il faut trouver sa place au soleil. Sans roublardise et fourberie, je ne serais arrivé à  rien. La vérité ce n'est pas mon fort. J'ai menti que j'étais de la société civile alors que je n'y étais pas. Car si j'étais de la société civile, j'allais encourager les journalistes à  écrire et parler librement, ce qui n'a pas été le cas avec la Haute Autorité des Médias (HAM). Je dis nous car Dominique Sakombi Inongo et les autres m'encourageaient dans la farce et mascarade des décisions prises. Oui, j'ai menti à  la population congolaise et à  l'opinion internationale. Je suis allé au dialogue Inter-congolais au nom de Fopromédias comme jamais personne n'a protesté à  ma déclaration, que voulez-vous ? Ketimule Masiré, l'ex-président Botwanais et médiateur du Dialogue Intercongolais n'a pu accepter et intégrer ma demande d'aller à  Sun-City que puisque les 5 confrères journalistes m'avaient accordé leur procuration dont Freddy Mulongo, Réveil-FM et président de l'Arco. Il faut dire qu'avec l'à¢ge, je deviens parfois amnésique. Ce qui compte c'est le fait que j'ai été le premier président de la Haute Autorité des Médias. Même si aujourd'hui, la communauté internationale qui m'avait soutenu à  l'époque avec mes décisions à  l'emporte-pièces me tourne le dos, j'ai acquis ce que je voulais. Je voudrais ajouter quelque chose sur la question qui m'a été posée tout à  l'heure que j'ai répondu en disant que j'avais tout obtenu de Joseph kabila, mais pas sans concessions. Gondavi "l'apostropheur" du Le Potentiel, j'ai dà» le nommé à  mon cabinet de la HAM. Comme c'est lui qui écrit mes livres, il fallait qu'il soit prêt de moi. Ce n'était pas une décision facile de le virer du journal. Pour me venger j'ai nommé Eddy, mon neveu au protocole, Alice et Albertine, mes nièces au secrétariat de la HAM. J'avais ma petite cour du roi Pétaud familiale sur l'avenue Sendwe et personne n'a jamais rien dit. Ce qui comptait c'est l'image que la HAM donnait à  l'extérieure et les décisions qui devraient être respectées.

Février 2006, à  l'institut Congolais de l'Audiovisuel (ICA) dans l'enceinte de la RTNC, lors de la formation financée par l'Ambassade de France, sur le traitement impartial de l'information en période électorale par Jean-Karim Fall de RFI pour les médias congolais. Freddy Mulongo, président des radios au Congo (1er à  gauche), Modeste Mutinga Mutuuishayi (4è), Président de la HAM, avec sa main dans sa poche !

4. Réveil FM International: 35 ans du Journal "Le Potentiel", vous tirez encore à  1500 exemplaires pour 12 millions de Kinois et plus de 60 millions des Congolais, le Journal est toujours en noir et blanc, avec seulement 12 pages, n'est-ce pas un échec ? La Francophonie vous a doté d'une imprimerie flambant neuve, quel usage en faites-vous ? Pourquoi le Potentiel qui devrait être le fer de lance pour la défense de la démocratie est devenu un journal thuriféraire du régime des Joséphistes ?

"Momo" Modeste Mutinga: Le Potentiel n'est encore la Pravda congolaise. Je crois qu'aucun journal Kinois ne concurrence L'Avenir en la matière. Le Potentiel est au milieu. Le journal est au service du pouvoir car il faut bien vivre et continuer à  exister. Et de temps à  autre, très rarement, nous critiquons le pouvoir. Nous ne sommes pas assez fou pour tirer sur le pouvoir alors que c'est le régime des Josephistes qui nous nourrit. Notre vrai problème, c'est un manque de viabilité financière. Sans les deux enveloppes mensuelles de la Banque Centrale du Congo et de la Présidence de la République, le Potentiel est un journal mort ! Souvenez-vous, le 19 octobre 2007, au salon Lubumbashi du Grand Hà´tel de Kinshasa, lors du 25 anniversaire de notre journal. J'avais ouvertement dit que le Potentiel ne devrait plus garder le statut d'entreprise individuelle et familiale il était temps que notre capital soit ouvert à  des nouveaux partenaires. Personne n'a suivi. Les gens ont-ils peur que je les "enfarinent", je ne sais pas. Une chose est claire le Journal ne paye pas son éditeur, il faut avoir d'autres ressources. Heureusement au Potentiel, nous avons deux enveloppes qui tombent tous les fins de mois: celle de la Banque Centrale du Congo (BCC) dont je ne vous dirais pas le moment même sous la torture (le Potentiel ne critique jamais les décisions de la BCC y compris les inflations vertigineuses et chroniques du franc congolais ) et la Présidence de la République. Nous sommes contre la Balkanisation du pays, c'est d'ailleurs notre campagne éditoriale, cela mérite un encouragement financier. Notre stratégie est simple: tout le journal pour encenser le pouvoir et un petit article contre. Nous avons l'art des titres pompeux et rien à  l'intérieur. Notre conscience c'est dans nos poches. Ceux qui critiquent notre ligne éditoriale n'ont qu'à  aller voir ailleurs. Ce n'est pas parce que nous tirons à  moins de 2000 exemplaires, que notre journal n'est pas lu, c'est faux. Les parlementaires débout peuvent en témoigner, ils inspirent nos écrits. Un journal publié passe toujours par plusieurs mains dans une maison, aux bureaux... Le pouvoir d'achat des Congolais est très faible, le taux de chà´mage est exponentielle, c'est aspect important à  tenir en compte. Il est vrai aussi que mon journal est infecté des moutons noirs, servir la vérité, la déontologie et l'éthique journalistiques, en tenant jalousement à  l'indépendance de son esprit comme à  la prunelle de ses yeux, n'est pas une mince affaire. Car au Potentiel nous vivons des Publi-reportages et les journalistes du "coupage". Celui qui paie voit son article paraître, les hommes politiques se bousculent. Nous ne sommes pas des philanthropes, le Potentiel est notre business. Il faut que les choses soient claires pour les internautes, la Francophonie a certes doté le Potentiel d'une imprimerie mais ce n'est pas la Francophonie, qui nous fournit les intrants, ce n'est pas elle qui paye l'électricité ni ceux qui passent la nuit aux marbres. Nous continuons à  publier en français, la Francophonie devrait se consoler. Nous ne fouillons pas leurs affaires qu'ils ne fouillent pas non plus aux nà´tres. Je suis quand même Rapporteur au Sénat. En haussant le ton, son policier de garde s'est approché. L'autoricrate, Modeste Mutinga s'est ressaisi par la suite.

5. Réveil FM International: Le fait d'avoir privé les Congolais d'un débat démocratique et constitutionnel pour vous enrichir, vous arrive-t-il de regretter votre acte ? Ou êtes-vous sans état d'à¢me ?

"Momo" Modeste Mutinga: Vous savez, je ne regrette rien. Lorsque je regarde d'où je suis venu. J'étais gendarme impayé sous Mobutu. J'ai habité la commune populaire Ngaba, tout près de Makala , avec tout ce que cela comporte. Aujourd'hui j'ai plusieurs maisons, mes comptes bancaires sont florissants, mes grands enfants sont au Canada, Belgique et Chine. Mes petits dont celle de 3 ans est à  mes cà´tés. Je suis comblé et je ne regrette rien. J'ai agi pour sauver mon pays et mon ventre. Il fallait éviter le débat à  Joseph Kabila. C'était la consigne, j'ai respecté et était récompensé pour ça, pourquoi dois-je me plaindre ? Seuls les aigris, ceux qui ne risquent rien peuvent s'en plaindre. Lors de la colère des Kinois du vandalisme et du pillage de la HAM en juillet 2006, j'ai failli perdre ma vie. Heureusement Dieu merci, les pillards ne m'ont pas trouvé au siège de la HAM sur l'avenue Sendwe. Les pillards sont passés par le siège de la HAM pour aller écouter le discours de Jean-Pierre Bemba. Pillant et mettant sens dessus-dessous la HAM. Brulant notre bus, dévalisant le coffre-fort, violant une fille qui pour des soins appropriés a été transférée en Afrique du Sud. Face à  cette violence, croyez-vous qu'on devrait permettre un débat entre Jean-Pierre Bemba et Joseph Kabila ? Nous n'avions pas besoin de voir notre président ridiculiser par Igwe à  la face du monde. Même si le débat démocratique a été inscrit dans la Constitution de transition, j'ai pris mes responsabilités avec d'autres pour l'annuler. Cela m'a rapporté gros: j'étais pendant dix ans Rapporteur au Sénat, ce n'est pas rien ! De toutes les manières, moi j'avance, je ne regarde pas le rétroviseur de mon passé. Voyons ce qui va se passer le 31 décembre 2017. Avec les 5 chantiers et la Révolution de la Modérnité, Joseph Kabila bien que le Rassop brandit les accords de la Saint-Sylvèstre va passer, je serais peut-être Premier ministre à  la place de Bruno Tshibala. Qui sait ? Moi je suis comme un poisson dans l'eau, je suis la route qu'arpente la rivière. Je sais aussi que dans la descente du courant, on peut se faire des amis, mais dans la montée, c`est impossible.

6. Réveil FM International: Le fait d'être sénateur et de continuer à  signer les édito du Potentiel, n'est-ce pas agir comme un enfoiré ?

"Momo" Modeste Mutinga: Enfoiré je le suis et le revendique. Enfoiré je l'ai été lorsque Président de la Haute Autorité des Médias, je me suis octroyé Radio 7 et télé 7. Enfoiré je le suis lorsque je signe mes articles avec mon titre de sénateur. Voyez-vous je constitue un tout. àŠtre juge et partie, cela me plait bien. Cela est ma seconde nature. Je suis sénateur pour gagner mon pain mais dans mon fort intérieur, je suis l'éditeur du journal le Potentiel. Je garde donc mes deux fers au feu. Si le pouvoir m'enquiquine trop, je là¢che mes fauves du le Potentiel. Pour que les Congolais ne m'oublient pas, j'ai décidé de signer mes édito, au grand dam des donneurs des leçons déontologiques. Si je quitte le Sénat demain, je rentre dans l'équipe de rédaction de mon journal. D'ailleurs je ne suis jamais parti, je suis là . Certains articles qui nous parviennent des officines de l' l'ANR (Agence Nationale des Renseignements) pour soutenir le pouvoir en place, il faut mon quitus pour la publication. Donc le Potentiel, c'est mon bébé, je ne là¢che pas.

7. Réveil FM International: Tout le monde parle de la ferme Kingakati, comme le lieu de la corruption par excellence, comme le Sodome et Gomorrhe de la politique congolaise. Vous y allez souvent ?

"Momo" Modeste Mutinga: Effectivement la ferme présidentielle de Kingakati a remplacé le bateau Ms Kamanyola du feu Maréchal Mobutu. Kingakati est devenu aujourd'hui le lieu de tous les intrigues, coups-bas contre la République. D'ailleurs le site Wikileaks en parle pour faire virer Vital Kamerhe du perchoir de l'Assemblée nationale, chaque membre du bureau a reçu 200.000 $ à  Kingakati. Lorsque j'entends des Congolais de la diaspora citer en référence le "Rapport de la commission Lutundula sur le pillage des ressources minières." pour soi-disant arguer que le pays est vendu. Je m'étonne et je m'interroge. En février 2009, n'est-ce pas Christophe Lutundula Opala, 1er vice-président, et de Mme Brigitte Kalaba, questeur adjoint qui furent les premiers comme membres du bureau de Kamerhe à  démissionner ? Ont-ils seulement reçu 200.000 $ à  chacun ? Nul ne sait ! Pourquoi s'attaque t-on à  Modeste Mutinga comme bluffeur, fourbe et roublard alors que les vrais "Kuluna au col blanc" noyautent les institutions ? Il y a une sorte de deux poids deux mesures. En tant que sénateur, je suis au parfum de tout. Lors du vote au palais du peuple pour le scrutin à  un tour de l'élection présidentielle, l'opposition s'en est pris à  Evariste Boshab. Mais qui est le premier à  avoir pris la parole à  tribune pour défendre cette révision constitutionnelle, n'est-ce pas le Député Christophe Lutundula Opala que vous acclamer dans la diaspora? Kingakati, kingakati, Kingakati...Le président Joseph Kabila reçoit à  la ferme présidentielle Kingakati, les Députés et Sénateurs de l'AMP, Parti-Etat pour uniquement nous donner des directives. Je suis membre de la Majorité Présidentielle, haut cadre du MP, il est clair que je dois suivre les instructions de l`autorité morale de notre famille politique. Et à  la fin, on nous distribue des enveloppes pour nos carburants, où est le mal ? Kingakati n'est pas la porte d'à  cà´té, il y a du chemin pour revenir en centre ville. Il me semble qu'il y a une volonté de diabolisation de la ferme présidentielle de Kingakati où les soldats Rwandais, Zimbabwéens, et Tanzaniens qui gardent celle-ci, nous sécurisent tous.

"Momo" Modeste Mutinga Mutuishayi

8. Réveil FM International: Peut-on encore parler du pluralisme médiatique au Congo lorsque le Président de la République, le Premier ministre, les Députés et Sénateurs ont chacun sa station de radio et chaîne de télévision ?

"Momo" Modeste Mutinga: Je crois que comme la démocratie, il faut adapter le pluralisme médiatique à  chaque pays. Tenir compte de son histoire et de son environnement. Si moi j'ai acquis Radio 7 et Télé 7 c'est parce que les grands éditeurs de presse ont pour la plupart un journal, une radio et une télévision. Pius Mwabilu a le journal l'Avenir, Rtg@ radio et télé, Michel Ladi Luya a le journal "Palmarès", Mirador radio et télé. Comment voulez-vous moi qui était président de la Haute Autorité des Médias (HAM) ne puisse qu'avoir le Potentiel ? C'est inconcevable ! C'est pourquoi je me suis octroyé ma radio et télé. Aucun des organismes internationaux qui ont pignon sur rue pour défendre le pluralisme médiatique ne nous l'ont reprocher. Bien au contraire ils nous ont encouragés à  le faire, car les enjeux étaient de taille. Aujourd'hui, ils nous tournent le dos et proclament haut et fort que nous étions juge et partie ! Pourquoi ont-ils si vite changer d'avis ? Maintenant que le Président de la République, le Premier ministre et d'autres parlementaires aient leurs médias, cela ne me concerne pas. Ce qui compte pour moi, c'est le Potentiel qui ne doit pas se laisser damner les pions par d'autres. Moi je ne suis plus Président de la Haute Autorité des Médias, je suis Rapporteur du Sénat donc la régulation n'est pas mon affaire. La majorité des médias congolais, c'est pour la mangeoire. C'est pour négocier, monnayer les services lors de la campagne électorale de 2011. Avant le discours du 24 octobre 1990, le paysage audiovisuel visuel congolais était monocorde: à  cà´té de l`Office zaïrois de radio-télévision (OZRT) existaient quelques publications de statut privé mais détenues par des proches de Mobutu et entièrement au service du régime. à€ Kinshasa, Salongo et Elima, créés en 1972, relayaient la propagande gouvernementale et, dans chaque province, un seul journal était autorisé: Jua à  Bukavu, Mjumbe à  Lubumbashi, Boyoma à  Kisangani. Aujourd'hui avec Joseph kabila non seulement le Premier ministre et les parlementaires ont leurs médias, nous avons 52 télévisions et plus de 200 radios communautaires et associatives. Mais la présidence de la République compte sur 4 journaux pour sa propagande et ceux-ci ne peuvent jamais le trahir: l'Avenir, la République, le Soft et le Potentiel. Nous sommes les gardiens du temple et de la démocratie au Congo. Nous désinformons pour abrutir le peuple. Nous avons œ“illets. Nous sommes la voix du gouvernement congolais. Nous défendons ses points de vues. Nous sommes constamment consultés. Nous avons l'expertise en la matière. Nous avons obtenu que la reprise de RFI sur le territoire congolais soit fait avec le départ de Ghislaine Dupont de la rédaction africaine. Nous sommes très forts. Voyez comment notre ministre Lambert Mende-"Vuvuzélateur national" a répondu à  la manière de "Carte Blanche" de Mavungu Malanda à  Jeune Afrique qui a qualifié notre Président de Mobutu Light. Nous sommes payés pour soutenir et défendre le gouvernement congolais. Le pluralisme médiatique existe bel et bien au Congo. Rien qu'à  lire nos journaux, vous vous en rendait compte: nous disons tous la même chose avec des mots et des phrases différents. Tout converge vers notre guide éclairé : Joseph kabila, roi du Congo.

9. Réveil FM International: Pouvez-vous me regarder droit dans les yeux et répondre à  cette question: Modeste Mutinga, avez-vous peur ?

"Momo" Modeste Mutinga:Foncièrement non ! Mais comme tout le monde oui. Car nous sommes en Afrique, et en plus au Congo rien n'est certain. Tout peut basculer, du jour au lendemain, d'une minute à  l'autre. Mes amis Mobutistes qui sont avec moi au Sénat me disent qu'ils avaient traversé le fleuve Congo à  pied lors de l'entrée de l'AFLDL de M'zée Laurent-Désiré Kabila en 1997. Ma vraie crainte est que je sois pillé avec tous les biens que j'ai amassés. Ce n'est pas trop facile de devenir un apparatchik d'un régime corrompu. Et lorsqu'on est haut il faut savoir le rester mais rien n'est sà»r au Congo-démocratique. Mon salut, c'est encore le Potentiel car je pourrais toujours y revenir et retrouver ma liberté de parole. Je sais aussi que je suis allé trop loin en dribblant tout le monde car personne ne savait que je travaillais pour Joseph Kabila. Les gens l'on découvert lorsque je suis arrivé au Sénat. Les Congolais me pardonneront-ils cette fourberie? Je ne suis pas le premier. A l'époque de la Conférence nationale Souveraine (CNS), beaucoup de ceux qui insultaient le Maréchal Mobutu le matin, étaient à  Gbadolité le soir pour recevoir des enveloppes. Donc pas de regret de ma part. J'espère vraiment dans 150 ans, les Congolais se souviendront de moi pour avoir éviter un chaos au pays en annulant contre espèces sonnantes et trébuchantes, le débat démocratique entre Joseph kabila et Jean-Pierre Bemba.

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mardi 2 avril 2013

Dernières fourberies de l'Apparatchik Modeste Mutinga Mutuishayi, une lettre ouverte à  son "Raïs"

Grand requin devant l`Éternel, inconscient de la République, Modeste Mutinga Mutuishayi est un opportuniste hors pair. Comme les rats savent quitter le bateau avant le naufrage, l'un des chauves du sénat sent le souffre de la fin de la dictature totalitaire qui sévit en République démocratique du Congo. Mangeurs à  tous les rà¢teliers, Modeste Mutinga est depuis la transition de 2003, un apparatchick du régime répressif, usurpateur et d'occupation de Joseph Kabila. Président de la fameuse Haute Autorité des Médias (HAM), un étouffoir des libertés. Modeste Mutinga Mutuishayi a muselé la presse congolaise, il a bà¢illonné des journalistes et des acteurs politiques de l'opposition. Contre espèces sonnantes et trébuchantes de Joseph Kabila, il va priver les Congolais d'un débat démocratique inscrit dans la Constitution de la transition entre les deux candidats arrivés premiers en lice: Joseph kabila et Jean-Pierre Bemba Gombo. En récompense de son action anti-Congo, Modeste Mutinga Mutuishayi est bombardé Rapporteur adu Sénat pour le parti de Joseph Kabila. Fourbe, roublard, corrompu jusqu'à  la moelle épinière, Modeste Mutinga veut sauver sa tête avec une lettre bidon.

Modeste Mutinga Mutuishayi, opportuniste, mangeur à  tous les rà¢teliers et apparatchik de la dictature totalitaire qui sévit au Congo. Photo Réveil FM, archives

Repu par la corruption, Modeste Mutinga veut se jouer des congolais. Pourquoi cette lettre seulement maintenant ? Est-ce que c'est seulement aujourd'hui que les signaux de la démocratie sont au rouge en République démocratique du Congo ? Depuis quand Joseph Kabila est un démocrate ? Nommé Rapporteur au sénat, Modeste Mutinga Mutuishayi continuait à  signer les éditoriaux du journal le Potentiel avec son titre de Sénateur ! Sacrilège, dans aucun pays au monde, signe dans son propre journal ses éditoriaux. Il faut être un équilibriste comme Modeste Mutinga Mutuishayi, être à  la mangeoire de Joseph Kabila et feindre de jouer à  la démocratie. On sait dans un pays comme le nà´tre, des loups lettrés tondent des brebis ignares. Les congolais ne sont pas tous des ignares. Modeste Mutinga Mutuishayi a contribué au premier hold-up électoral de Joseph Kabila en 2006, en tant que Sénateur nommé il a contribué au tripatouillage de la Constitution de Liège pour que l'élection présidentielle soit à  un tour alors que nous sommes 70 000 000 d'habitants, Modeste Mutinga est demeuré silencieux face aux élections frauduleuses du 28 novembre 2011. C'est le 30 mars 2013 qu'il adresse une lettre ouverte à  Raïs, s'agit-il d'un poisson d'avril ? On croit rêver ! Connaissant le bonhomme chauve un fin calculateur, espère-t-il prendre la place de Matata Pognon qui est menacé par les députés ? Il souhaitait déjà  remplacer le milliardaire du dimanche Adolphe Muzito, à  ce poste de Premier ministre. Ventripotent, mangeriste et mangercrate à  outrance, Modeste Mutinga Mutuishayi est préoccupé beaucoup plus par son ventre, les congolais n'ont pas d'illusion à  se faire !

Lisez la fameuse lettre à  son Raïs

Excellence Monsieur le Président de la République,

(Avec nos sentiments respectueux et déférents)

M`adressant au premier citoyen de la République et magistrat suprême, l`honneur m`échoit préalablement de justifier et de préciser l`objet de ma démarche dont le point de focalisation n`est autre que la crise de la justice, laquelle surdétermine toutes les autres crises que connaît le pays. En effet, qu`elle s`inspire de la conception naturelle de l`équité, de la loi ou du droit positif, la justice constitue partout à  travers le monde et au sein des nations ou des Etats modernes, une valeur humaine fondamentale qui légitime tout édifice social. Il se trouve que chez nous l`univers de la justice connaît une situation de crise profonde et généralisée. Celle-ci explique le processus débridé de la faillite aussi bien de l`Etat, de la démocratie que du régime.

Voilà  qui pose la question cruciale du rapport de l`Etat à  la société. En effet, son impuissance face à  la criminalité qui gagne tous les domaines de la vie ne peut nullement favoriser la ``Révolution de la modernité» ainsi que le développement économique et social. Par engagement patriotique mais aussi et surtout par conscience nationale, il m`est apparu de mon devoir citoyen de vous entretenir humblement de cette collective impasse existentielle, en votre qualité de symbole de l`unité nationale, arbitre du fonctionnement régulier des institutions et de la continuité de l`Etat.

Pour bien appréhender le déficit de la justice et ses conséquences désastreuses sur l`état de la Nation, j`ai pris en compte quelques indicateurs significatifs pour asseoir ma démarche. 1. Dimensions de la crise de la justice 1.1. De la distribution de la justice Comme introduction à  ce point relatif à  la distribution de la justice en RDC, je mets en exergue cet adage : `` A tout seigneur tout honneur ».

En effet, le peuple congolais reconnait que c`est sous votre haute direction qu`une vaste réforme de la justice a été mise en chantier à  travers la politique sectorielle de la justice. Toute une série des mesures prises durant votre premier mandat ont posé les bases d`une nouvelle justice notamment la nouvelle Constitution qui affirme les droits et libertés fondamentaux et restructure le système judiciaire en réorganisant le Conseil supérieur de la magistrature et en instituant une Cour de cassation, un Conseil d`Etat et une Cour constitutionnelle, sans oublier d`autres lois particulières, décrets et règlements modifiant et complétant le Code pénal.

Ainsi la loi n°005/006 modifiant et complétant le Livre II du Code pénal congolais introduit en matière de corruption, les principales innovations par rapport aux dispositions en vigueur : -(i) la distinction entre la petite corruption et la grande corruption ; cette dernière visant principalement : (a) les actes de corruption commis dans le cadre de la passation des marchés publics et de travail, des fournitures et des services, de l`octroi des droits miniers, des carrières et des concessions forestières ou du processus de privatisation ou de désengagement de l`Etat dans les entreprises publiques ; (b) les actes de corruption ayant pour but l`entrave à  la bonne administration de la justice et ; (c) les actes de corruption commis dans le cadre d`une organisation criminelle; - (ii) les actes de corruption visant aussi bien un agent public qu`un particulier; - (iii) la réaffirmation du rà´le du pouvoir judiciaire dans la prévention, la détection et la répression de la corruption et des infractions similaires; - (iv) la protection des dénonciateurs des actes de corruption (témoins, experts et victimes et leurs familles) contre les actes de représailles ou d`intimidation et leur absolution de toute poursuite pénale pour dénonciation faite de bonne foi devant l`autorité judiciaire compétente agissant dans le cadre d`une procédure judiciaire; - (v) l`introduction des mécanismes d`entraide judiciaire et d`extradition en matière d`enquêtes, de confiscation et des poursuites judiciaires contre les actes de corruption commis hors du territoire national ou dans le cadre d`une organisation criminelle et enfin ; -(vi) la réévaluation des taux d`amende devenus très modiques.

La réforme du secteur de la justice s`est étendue dans le secteur privé avec la promulgation de nouveaux codes des investissements et du travail, un nouveau code minier avec ses principaux décrets portant mesures d`exécution, un nouveau code forestier. Dans le domaine de la régulation des télécommunications, l`Autorité de régulation des postes, téléphones et télécommunications (ARPTC) a été créée sur pied d`une loi-cadre édictée à  cet effet.

Excellence Monsieur le Président de la République, L`histoire reconnait donc que dès le début de votre mandat, les instruments normatifs ont été mis en place, avec pour objectif global de rapprocher la justice du justiciable tant en ce qui concerne la facilitation de l`accès aux services judiciaires dans leur ensemble qu`en ce qui concerne l`amélioration qualitative de l`offre de justice. Ce volet a induit un certain nombre d`activités concrètes, à  savoir: l`implantation progressive des tribunaux de paix, le recrutement et la formation des magistrats, la réduction du coà»t de la justice ... Aujourd`hui, avec pertinence, l`histoire s`interroge: pour quels résultats ? Question d`autant fondamentale qu`il apparait clairement que l`échec du pouvoir judiciaire et la mauvaise distribution de la justice traduisent la responsabilité et l`impuissance même de l`Etat, son incapacité à  assurer la sécurité commune, à  subvenir aux besoins des citoyens dont il a pourtant la responsabilité du destin collectif.1.2. Justice - sécurité nationale, intégrité du territoire et gouvernance politico-administrative

Excellence Monsieur le Président de la République, Depuis près de deux décennies, la RDC est victime des guerres d`agression et mutineries récurrentes qui ont mis en mal la sécurité collective, la souveraineté nationale et l`intégrité de notre territoire. Si la non professionnalisation de l`armée et l`obsolescence de son équipement constituent la cause cardinale de nos débà¢cles militaires, on reconnait aussi que les détournements des soldes des militaires, la vente des armes par la hiérarchie militaire ainsi que d`autres trahisons ont fini par émousser la combativité de nos soldats sur le champ de batailles.

Ceci est d`autant préjudiciable à  la souveraineté nationale que ceux qui avaient commis ces crimes se retrouvent, par d`inexplicables et répétitives amnisties, entrain de jouir d`une liberté qu`ils ne méritent pas. Et, dans un pays où l`armée elle-même est un corps dont la cohérence a été fragilisée par d`innombrables mixages et brassages, on doit pouvoir affirmer sans l`iota d`un doute que l`impunité a été à  la base de la liquéfaction de notre armée, avec pour conséquences majeures nos déboires sur les champs de bataille et l`instabilité politique de la RDC.

Il est donc regrettable de relever que dans un pays doté d`instruments normatifs et de textes pour punir les coupables, la non application de ces règles et l`impunité soient à  la base de la déstructuration de toute la puissance de l`Etat. Ainsi la lame de fond qui gangrène toute la gouvernance nationale porte sur le non respect des lois et règlements de la République. Excellence Monsieur le Président de la République, Du point de vue de l`expérience de la démocratisation, il y a lieu de faire état d`un certain nombre de ratés.

A titre d`exemple, le contrà´le du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif, tant au niveau central que provincial, demeure biaisé faute d`un contrà´le parlementaire objectif et responsable qui soit conforme à  la lettre et à  l`esprit des textes en vigueur, tant et si bien que l`institution parlementaire ne bénéficie pas d`un large crédit au sein de l`opinion nationale et internationale.

Ici, apparaissent, dans leurs grandeurs incommensurables, l`injustice, les iniquités, les incuries et l`inefficacité de l`architecture institutionnelle de notre pays. En effet, doit-on s`interroger, lorsqu`un citoyen congolais veut dénoncer une incurie imputable à  l`Etat, lorsqu`il veut s`insurger contre la mal-gouvernance du pays, lorsqu`il veut se plaindre d`une violation révoltante des droits de l`homme, ... Auprès de qui va-t-il s`adresser? Peut-être au pouvoir législatif, quand il s`agit de scélératesses posées par une autorité du pouvoir exécutif !

Mais quelle suite heureuse attendre des élus, pour peu que l`opinion nationale s`imagine que la majorité parlementaire est le pouvoir exécutif au parlement et que le gouvernement serait l`instrument exécutif de la majorité parlementaire ! Et la justice ? Les juges, les magistrats et les avocats seraient des électrons libres!

Qui dit le droit et qui sert l`intérêt général, l`intérêt du peuple ? Pour quelles raisons l`arbitre, le garant institutionnel, serait-il devenu impuissant ? En vérité, les pouvoirs législatif, exécutif, et judiciaire demeurent encore consubstantiels. Entre eux, la séparation des pouvoirs est dans le texte, la connivence des institutions dans les faits.

Montesquieu a pensé que : ``Pour qu`on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». Cette célèbre évocation, extraite de son œ“uvre, De l`esprit des lois, ne demeure-t-elle pas un triste vœ“u pieux chez-nous? Parce qu`un tel transplacement des rà´les et des attributions ne peut que donner lieu au parlementarisme de façade et à  la justice fortement instrumentalisée.

Encore une fois on doit pouvoir affirmer que la non application des dispositions constitutionnelles et légales séparant les pouvoirs classiques pour en assurer l`efficacité et l`humanité a conduit à  la confusion des pouvoirs, à  l`inefficacité gouvernementale et à  l`impuissance de l`Etat. 1.3. Justice-économie et développement Excellence Monsieur le Président de la République, Il est surprenant que la RDC, pays doté d`un arsenal juridique et judiciaire abondant, tant civil que militaire, ait acquis la réputation d`un pays où les investissements ne sont pas sécurisés et où le climat des affaires est resté longtemps délétère !

En effet, les rapports de ``Tranparency international» de ces dix dernières années, classent systématiquement la RDC parmi les pays où la corruption est très élevée. Ici le pillage des biens de l`Etat est un sport national ! Les contrats miniers sont octroyés dans des conditions qui frisent le hold-up financier, l`Etat étant spolié comme un bien sans maître !

Ainsi s`explique ce paradoxe: la RDC produit et exporte actuellement plus de cuivre qu`il y a trois décennies! Pourtant, plus qu`hier, la situation socio-économique ne s`est guère suffisamment améliorée, les flux financiers vont dans les poches des individus, nationaux et étrangers, tous liés dans des entreprises de prédation, pillage, enrichissement illicite, délit d`initié; blanchiment d`argent et diverses opérations maffieuses !

La conséquence de cet état des choses est que, malgré les réformes et les lois attractives, très peu d`investisseurs se risquent en RDC parce qu`ils savent que dans notre pays, il y a un hiatus entre les lois, les parquets et les tribunaux ! Entre les lois et leur application, s`intercalent de nombreux magistrats corrompus, des juges abusifs, des avocats véreux et des politiciens inconscients, tous liés dans `` une association pour la violation volontaire des lois et règlements sur fond d`un clientélisme antipatriotique».

Ainsi l`absence de la justice dessert totalement le Congolais, l`économie et le développement du Congo. 1.4. Justice, équité et droits socio-économiques Excellence Monsieur le Président de la République S`agissant des droits socio-économiques et culturels, c`est avec plaisir que nous nous rappelons que la RDC est signataire du ``Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels », adopté à  New-York le 16 décembre 1966 par l`Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution 2200 A (XXI). Ce Pacte édicte des droits protégés auxquels tous les peuples doivent accéder absolument, à  savoir : droit au travail, à  l`orientation, à  la formation (Art.6) ;droit aux conditions de travail justes et favorables (art.7) ;droit à  un niveau de vie suffisant pour soi-même et pour sa famille, y compris une nourriture, un vêtement, et un logement suffisant (art.11 par.1) ; droit d`être à  l`abri de la faim et de l`insécurité alimentaire( art.11 par.2) ; droit de jouir d`un meilleur état de santé, sécurité sanitaire et couverture maladie universelle (art.12) ; droit à  l`éducation, y compris la gratuité progressive de l`enseignement secondaire et de l`enseignement supérieur (Art.13) ; pleine application de la gratuité de l`enseignement primaire pour tous (art.14),... L`accès, par des peuples, à  ces droits protégés, fonde la quintessence de la politique sociale et économique de tout Etat moderne, en référence à  la notion de la Justice comme équité et de la justice sociale, qu`elle soit distributive ou redistributive.

Il est à  déplorer que la RDC soit devenue l`un des rares pays en Afrique où le social de la population est le plus naufragé, faute d`une véritable politique assurancielle qui soit basée sur des mécanismes concrets et efficaces de protection, de solidarité sociale et de correction de trop grandes inégalités. En effet, dans notre pays, les salaires des fonctionnaires, militaires, policiers et enseignants sont généralement très microscopiques, c`est-à -dire ne permettant pas, comme disait Patrice-Emery Lumumba dans son célèbre discours de 30 juin 1960 `` … de prendre soin des êtres qui nous sont chers, nos enfants, et de les envoyer à  l`école,... ».

La pauvreté conduit le Congolais à  des bizarreries comportementales suicidaires. A ce sujet, il suffit de rappeler le phénomène bien connu au sein de l`administration et des services publics, où le personnel éligible à  la retraite refuse d`aller en pension du fait que, pour la plupart, celle-ci reflète le spectre de la mort et de la descente aux enfers. Parce que la sécurité sociale, malgré des campagnes médiatiques pompeuses de certaines entreprises congolaises, n`est que de la poudre aux yeux: ce qu`on paie à  un retraité qui a cotisé toute sa vie, ne lui permet, mensuellement, que de manger médiocrement pendant quatre jours du mois, sans compter l`exclusion inhumaine aux soins médicaux ! Faute d`une politique sociale, aucune statistique n`est produite sous l`égide de l`Etat sur l`évolution du chà´mage dans notre pays.

Par ailleurs, l`Etat n`a pas déterminé le SMIG, laissant ainsi un vide qui profite aux employeurs sans foi ni loi ! 1.4.1. L`Accès à  l`eau potable Excellence Monsieur le Président de la République, La RDC est considérée comme le chà¢teau d`eau douce de l`Afrique. Pourtant, malgré ces potentialités, notre pays présente un tableau des plus tristes: 83% des Congolais n`accèdent pas à  l`eau potable selon le rapport du Renadhoc.

Pourtant, dans ce secteur, l`Etat devrait avoir une politique durable et cohérente. Le Congolais a l`impression d`être victime d`une véritable politique des inégalités avec pour objectif de précariser sa vie à  l`infini ! Cette anxiété existentielle est d`autant plus légitime qu`il apparaît clairement, comme dans le cas de la justice en général, que même la mise en exécution d`un vaste programme d`alimentation en eau initié bruyamment ne produit pas les résultats escomptés faute de contrà´le et de sanctions. 1.4.2.

L`Accès à  l`électricité L`eau n`est pas la seule denrée rare en RDC, il y a aussi l`électricité ! En effet, comme dans le cas de l`eau, il est légitime de s`interroger: comment la RDC, dont le potentiel électrique est parmi les plus élevés au monde et dont la capacité installée est suffisante pour offrir du courant électrique à  sa population, ne fournit du courant qu`à  moins de 1% de sa population, selon le dernier rapport du Renadhoc ?

Une telle situation traduit un discrédit de la politique mise en œ“uvre. D`autant plus que, il y a dix ans, c`était plus de 9% de notre population qui accédait à  l`électricité. Aujourd`hui faute d`électricité, nos enfants étudient à  la lampe tempête et à  la bougie. Faute d`électricité, la RDC présente le taux le plus faible d`accès à  l`internet donc aux nouvelles technologies de l`information!

Sans électricité permanente, il y a impossibilité, pour les entrepreneurs congolais, de mettre en place la petite industrie de base: la meunerie, la menuiserie, la pà¢tisserie, la réfrigération. L`absence d`électricité induit la recrudescence de l`insécurité. Là  aussi, entre les réformes annoncées, les financements consentis et la réalité sur le terrain, il y a un hiatus.

Il y a 10 ans, près de 10% des Congolais accédaient à  l`électricité et aujourd`hui, il y a moins de 1% ! Quels sont les problèmes insolubles qui se greffent, depuis des décennies, sur l`eau et l`électricité au Congo ? La persistance de ces problèmes traduit-elle l`incapacité du Congolais à  gérer la SNEL ou la REGIDESO ?

C`est la volonté politique qui manque pour placer l`homme qu`il faut à  la place qu`il faut, l`encadrer, le sanctionner, positivement ou négativement. Nous sommes convaincus que ce ne sont pas les têtes ni les moyens qui manquent !

Ici, tout partenariat étranger est appelé de tous les vœ“ux par la population. Laisser perdurer l`incurie des gestionnaires actuels est une injustice et une violation du droit constitutionnel. Excellence Monsieur le Président de la République, Vos Compatriotes ne sont pas seulement privés d`eau et d`électricité, ils accèdent aussi très difficilement à  la nourriture!

Ainsi, le rapport FAO révèle que 75% de vos compatriotes accèdent très difficilement à  un repas par jour ! Comment peut-on, en effet, penser que ce grand pays, jouissant du soleil et de la pluie toute l`année, puisqu`à  cheval sur l`Equateur, puisse manquer de nourriture pour son peuple si ce n`est que par l`absence d`une justice distributive? Depuis plusieurs décennies, le projet ``Agriculture, priorité des priorités» n`a produit aucun fruit parce que les moyens financiers et matériels ont été gaspillés !

Alors que dans d`autres parties du monde l`Agriculture constitue le socle de tout développement, au Congo, l`agriculture n`est pas suffisamment soutenue par une politique agricole durable fondée sur une quotité budgétaire suffisante dans le cadre d`un projet national à  court, moyen et long terme.

Ce faisant, l`Etat consacre ses faibles recettes à  l`importation des denrées de consommation de base ! C`est franchement contre-productif. Excellence Monsieur le Président de la République, Depuis les dernières élections, votre vision de développement émaille l`espace politique Congolais.

C`est la `` Révolution de la modernité ». Et chaque jour qui passe, on voit des ministres et des PDG inaugurer des tronçons routiers par ici et par là ! Pourtant le dernier rapport Mo Ibrahim sur les infrastructures classe la RDC juste au dessus de la Somalie! Et pour cause ? Comme dans tous les autres secteurs de la vie nationale, la magouille, la tarification fantaisiste du kilomètre routier, les commissions et retro-commissions, les marchés de gré à  gré, ... gangrènent la construction des routes et d`autres infrastructures en RDC !

La conséquence est qu`aujourd`hui, quelques semaines à  peine après leur livraison, apparaissent déjà  des nids de poule et autres vices d`aménagement ! Comme nous l`avons dit, le non respect de la loi, la corruption et l`impunité gangrènent aussi ce secteur de grande visibilité pour votre quinquennat.

Comme autres retombées sociales de la crise de la justice et des droits de l`homme, l`on peut épingler les fléaux des enfants de la rue, du phénomène Kuluna, de la dépravation des mœ“urs, de la faiblesse du taux d`accès à  l`enseignement primaire, de la faible réussite dans l`enseignement secondaire, de l`exclusion au service, de santé etc. ....

A en croire ces quelques indicateurs, il s`avère impossible que la RDC atteigne tous les OMD (Objectifs millénaires pour le développement) d`ici deux ans. En définitive, il y a lieu d`affirmer qu`à  l`allure où sévit la crise de la justice, le principal danger que court le pays est celui de voir l`Etat produire et reproduire une société de l`individualisme, de l`ethos du moi, de l`inculture et de l`inhumanité qui n`est autre que la société HOBESIENNE ou d`animalité, celle où chacun cherche à  se débrouiller pour soi, où le sens de service public s`évanouit, et où l`homme devient un loup pour son semblable ! 2. Vers quelles voies de sortie? Excellence Monsieur le Président de la République, Le principal enseignement qui se dégage des développements ci-haut, est que la faillite de la justice est à  l`origine de la faillite de l`Etat et de la société congolaise toute entière.

Un tel contexte de profonde désintégration sociétale rend impossible la moindre cohésion entre Congolais, chacun prenant conscience de l`écart qui se creuse entre la classe des riches et celle des pauvres. Voilà  qui contribue à  l`effritement de la puissance publique de l`Etat, avec comme conséquence le refuge dans sa province, sa tribu ou dans les activités illicites afin d`échapper ou d`atténuer la misère sociale. Pour sortir d`une situation aussi gravissime, il incombe à  la plus haute autorité, qui incarne le pouvoir d`Etat et sa légalité, d`en prendre toute la mesure, d`en scruter les voies d`éradication avant qu`il ne soit trop tard, au lieu de laisser chacun de nous réduire le pays à  sa famille, à  son groupe d`intérêts !

Les voies de sortie à  préconiser postulent de nouveaux retournements en profondeur, moyennant l`élaboration et la mise en œ“uvre d`une véritable politique de sauvetage judiciaire destinée à  combattre la maladie dans toute sa métastase. Cette politique est à  bà¢tir sur le postulat selon lequel, seule la justice est capable de réguler la société et l`Etat, de redonner l`espoir à  tous, de favoriser la cohésion et l`unité nationales, d`impulser l`économie et le bien-être de la population.

Elle devra s`articuler autour de quelques idéaux: 1. Viser une véritable justice transitionnelle qui induit le devoir de mémoire et d`équité pour les six millions de morts ainsi que de nombreuses victimes des viols et violences humaines; 2. Briser le cycle des inégalités, de la pauvreté et de la misère sociale en canalisant et en capitalisant toutes les frustrations de la masse autour du projet de la justice distributive et redistributive de la richesse nationale; 3. Réfléchir en profondeur sur la manière dont la RDC entend, au regard des intérêts fondamentaux du peuple et de ses valeurs de justice et de liberté, se projeter dans la sous-région, dans le reste de l`Afrique et dans le monde, moyennant des choix stratégiques; Refonder l`Etat et la République sur base de ``l`esprit des lois», ouvrant ainsi le plus grand chantier de la justice, de la loi et du droit, condition de la grandeur de la Nation, un challenge auquel chaque Congolais est appelé à  compétir, sous votre impulsion directe et votre haute gouverne. Cette politique devra avoir comme finalité : construire un pays, un Etat et une société bà¢tis sur le sens et le respect des normes, de la loi, du droit, de la justice et de l`équité en tant que valeurs d`humanité et conditions de la grandeur de tout peuple et de toute la nation.

Excellence Monsieur le Président de la République, Que des commentateurs trop zélés et antipatriotiques ne viennent pas auprès de vous déformer le sens de mon propos. Je ne cherche pas le pouvoir. Rapporteur du Sénat, je suis au pouvoir avec vous. Dans le même bateau. Je suis convaincu qu`avec l`action judiciaire, en toute équité, à  travers les Cours et les tribunaux, notre crédibilité s`en retrouverait accrue. Nous redonnerons espoir au peuple, nous rassurerons davantage les entrepreneurs et les investisseurs dans l`effort d`amélioration du climat des affaires.

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