Mbanza Nzambi Kongo: Hommage à Ma Dodo Mulongo Kabila !
Freddy Mulongo Mukena, Réveil FM International
Ma sœur aînée de cœur, Bandal était devenu ma maison secondaire où je m'y réfugiais quand je voulais, il fallait ton assentiment et accord préalable.
Aujourd'hui, j'ai beaucoup pensé à toi et les larmes n'ont cessé de couler de mes yeux. Tu es partie tôt en mai 2007, deux mois seulement après mon départ du Kongo. 16 ans déjà que je ne t'ai plus vu.
Mes 16 d'exil équivalent à tes 16 ans de disparition. Je t'ai pleuré au loin sans te voir ni t'accompagner. Ta mort a été brusque et brutale pour nous de ta famille. Je ne pouvais plus revenir au pays pour te pleurer comme mes frères et sœurs qui étaient présents. C'est une double peine pour moi.
Madame Tatcher, tu avais un caractère bien trempé, un dame de fer, tous les caractères de papa en femme. Difficile de te faire revenir sur une décision prise. Il fallait être droit et surtout pas déraper. D'une grande bonté, toujours disponible et serviable. La manière dont tu t'étais battu pour notre jeune frère Gloire Mulongo est extraordinaire et mémorable.
Bien qu'encore vivante Mama Bernadette Ngoie Shimbi, nous avait appris à t'aimer et te respecter en tant que Notre Maman de la famille.
Merci pour ta générosité, je ne compte pas le nombre de fois où tu insistais pour que je passe manger à la maison. Tu me donnais de ton argent alors que j'en avais déjà. Tu partageais inlassablement. L'autorité était naturelle chez toi. Il ne fallait pas te chercher noises.
La mémoire nous joue parfois de tours. Tu as été présente dans ma mémoire, ce mercredi, mokolo esantu, je voulais simplement te dire que je t'aime et t'aimerai toujours.
Si vraiment tu as eu le sentiment que je t'avais oublié, abandonné... pardonne-moi !