
Arménien Modérateur-Museleur des journalistes à Erevan
Le rà´le d'un journaliste est de poser des questions. Le maxime d`Albert Londres résume l`idéal de ce professionnel de l`information qui reste une référence pour de nombreux journalistes francophone dans le monde : "Je demeure convaincu qu`un journaliste n`est pas un enfant de chœ“ur et que son rà´le ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n`est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie" ! . Pour le XVIIè Sommet de la Francophonie à Erevan en Arménie, pas moins de 500 à 600 journalistes étaient présents. Dans une conférence de presse, c'est le premier qui lève le doigt à qui on donne la parole: il se présente, indique son média et pose sa question. Ce n'est pas au modérateur de commencer à chercher à qui donner la parole. Et bien, à Erevan au XVIIè Sommet de la Francophonie, nous avons eu affaire à un "Modérateur-Museleur".
Arménien Modérateur-Museleur des journalistes à Erevan
Il n'a donné la parole qu'aux journalistes blancs ! Pas un journaliste noir de l'Afrique Francophone n'a été autorisé à poser de question. Fallait-il protéger Louise Mushikiwabo jusqu'à ce point ? Le Modérateur-Museleur a même donné la parole à un journaliste Rwandais qui a accompagné Louise Mushikiwabo pour une question qui n'en était pas une à part le cà´té dithyrambique, courbette, félicitations...Pourquoi avoir muselé des journalistes noirs ? N'ont-ils pas eux-aussi droit à poser des questions à Louise Mushikiwabo, Secrétaire Général de la Francophonie ?
Arménien Modérateur-Museleur des journalistes à Erevan
J'étais au second rang, derrière Monsieur Jacques Kabalé, ambassadeur du Rwanda en France, en face de la tribune. J'étais le premier à lever mon doigt pour poser ma question à Louise Mushikiwabo. Le Modérateur-Museleur m'a fait signe de la tête, mais il a fait passer le micro à un journaliste qui lisait sa question écrite sur un bout de papier. Je me suis levé donc, le Modérateur-Museleur" a fait passer le micro à l'extrême droite pour notre consœ“ur de France 24. Toujours débout, il a donné la parole à une journaliste qui était derrière moi.
A la fin de la conférence de presse, je l'ai retrouvé au centre de presse dans un bureau. Face ma protestation, me prenant pour un nigaud, le fameux "Modérateur-Museleur", qui avait reçu pour instruction de ne pas donner la parole aux journalistes noirs, car parmi eux il y a ceux de la République démocratique du Congo vivant en France, m'explique qu'il n'avait que 40 minutes et il était prêt de me donner son mail pour que j'écrive ma question qu'il va transmettre. Quelle outrecuidance ? Quelle petitesse d'esprit ?