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vendredi 5 juin 2020

RDC: Conseil des droits de l'homme de l'ONU, environ 1 300 civils ont été tués en 8 mois !

RDC: Conseil des droits de l'homme de l'ONU, environ 1 300 civils ont été tués en 8 mois !

Freddy Mulongo, Réveil FM international

Freddy Mulongo-Bachelet 1.jpeg, juin 2020

C'est un rapport du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, qui vient de nous parvenir. Le temps de la grâce pour Tshilombo est révolu.

Environ 1 300 civils ont été tués dans un certain nombre de conflits distincts impliquant des groupes armés et des forces gouvernementales en République démocratique du Congo au cours des huit derniers mois. Certains des incidents impliquant des meurtres et d'autres abus et violations peuvent constituer des crimes contre l'humanité ou des crimes de guerre.

Le nombre de victimes a grimpé en flèche ces dernières semaines à mesure que les conflits séparés dans trois provinces orientales - Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu - se sont propagés. Des groupes armés ont commis des massacres et d'autres atrocités, et les forces de défense et de sécurité sont également responsables de graves violations des droits de l'homme dans ces provinces - ainsi que dans d'autres parties du pays.

«Je suis consterné par l'augmentation des attaques brutales contre des civils innocents par des groupes armés - en ce qui concerne les graves violations commises par les forces militaires et de sécurité, y compris les meurtres et les violences sexuelles, ce ne sont pas seulement des actes répréhensibles et criminels, mais ils brisent également la confiance entre les gens et les représentants de l'Etat, à la fois de sécurité et politiques », a déclaré Bachelet.

Dans la province d'Ituri , la violence s'est propagée dans de nouvelles zones à mesure que les groupes armés se sont multipliés. Les attaques et la nature des violences commises par les groupes armés sont de plus en plus horribles, notamment les violences sexuelles, les décapitations et les mutilations de cadavres. Entre le 1er octobre 2019 et le 31 mai 2020, au moins 531 civils ont été tués par des groupes armés en Ituri - 375 d'entre eux depuis mars. Les Forces armées congolaises (FARDC) et la police (PNC) auraient également tué 17 civils au cours de la même période.

Au Nord-Kivu - le lancement d'opérations militaires par les forces gouvernementales en novembre 2019 conduit à des attaques de représailles contre des civils par le principal groupe armé, les ADF. Au 31 mai, les ADF avaient tué au moins 514 civils à l'aide de machettes, de haches et d'armes lourdes, et enlevaient des enfants et attaquaient des écoles et des hôpitaux. Les forces de défense de l'État ont également été fortement impliquées, les FARDC ayant tué 59 civils et la PNC 24.

La protection des civils relève de la responsabilité de l'État, et lorsque l'État laisse un vide, d'autres ont tendance à le combler. En RDC, l'expérience passée montre que cela peut avoir des résultats catastrophiques. La nature généralisée et systématique de certaines des attaques contre des civils en Ituri et au Nord-Kivu peut constituer des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre », a-t-elle ajouté.

Un communiqué de presse du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet a été publié plus tôt dans la journée contenant plus de détails sur la situation en Ituri et au Nord-Kivu, ainsi que des informations sur des homicides de civils dans d'autres parties de la RDC, à savoir le Sud-Kivu, Kongo Central et Kinshasa.

https://vimeo.com/425945032

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dimanche 30 décembre 2018

RDC: Il y a 20 ans, à  Makobola 702 Congolais massacrées par le RCD dans le Sud-Kivu !

La nouvelle stèle de Makobola

Des bureaux de vote vont fermer dans quelques heures pour des élections chaotiques en République démocratique du Congo. Le Congo est entrain de vivre un troisième hold-up électoral après trois reports depuis 2016. Souvenons-nous, il était un certain mardi, le 30 décembre 1998 quand un nombre estimé à  702 personnes, appartenant largement à  la communauté Babembe, avaient été sauvagement massacrées dans la cité de Makobola. La cité de Makobola se situe à  quelques 15 kilomètres au sud d`Uvira, à  la frontière entre les territoires de Fizi et celui d`Uvira. Quelques jours auparavant, le lundi 24 aoà»t 1998, plus de 856 personnes avaient été massacrées à  Kasika, dans la chefferie de Lwindi et en territoire de Mwenga. Signalons tout simplement que la majorité des cadavres découverts sur un trajet de 60 Km depuis Kilungutwe jusqu'a Kasika, étaient essentiellement des femmes et des enfants. Les femmes étaient violées avant d`être assassinées en les ouvrant à  l'aide des poignards, du vagin jusqu'au ventre. Les auteurs du massacre étaient de rebelles criminels appartenant au Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), un mouvement rebelle qui était dirigé pendant cette période par le Professeur Wamba dia Wamba et soutenu par la soldatesque Rwandaise du dictateur Paul Kagamé.

L'ancienne stèle de Makobola

Il y a 20 ans jour pour jour, des populations civiles étaient sauvagement massacrées à  Makobola, dans le Sud-Kivu. C'était le 30 décembre 1998. A ce moment-là , la partie Est de la République démocratique du Congo était occupée par la rébellion criminelle du RCD. Le 25 décembre, jour de Noà«l, les militaires rebelles criminels du RCD décident de déplacer leur position de Makobola I (qui se trouve en territoire d'Uvira) vers Makobola II (de l'autre cà´té de la rivière, déjà  en territoire de Fizi). Pour le peuple Bembe, cela constitue une provocation : l'occupation des terres de leurs ancêtres par les "étrangers" est inacceptable et inadmissible. C'est ainsi que le mardi 29 décembre 1998 à  17h, ils enverront un message à  la population dans lequel ils annonceront une attaque de la ville en vue d'y déloger les militaires du RCD (essentiellement constitués de rwandais). Et exactement à  17h30, ils attaquent et mettent en déroute les troupes rwandaises du RCD dont le salut était dans la fuite après avoir perdu certains d'entre eux. Jusqu'au matin du mercredi 30 décembre, les Maï-Maï sont maîtres du village, mais vers 10h, une nouvelle va circuler selon laquelle des renforts des troupes rwandaises sont en route vers Makobola, en provenance d'Uvira. Les Maï-Maï ayant appris leur arrivée, se décident de se retirer du village, regagnant les montagnes qui surplombent Makobola II.

Quelques massacrés de Makobola

C'est là  que les éléments du RCD entrèrent dans Makobola sans y rencontrer une quelconque résistance. Ils se livrèrent à  des représailles contre la population civile accusée d`avoir collaboré avec l`ennemi. Ils mirent feu au village entier, tuant environ 702 personnes (dont une grande partie de femmes et enfants), la plupart calcinées dans leurs maisons. Le gouverneur de province à  l`époque, Norbert Basengezi Katintima (aujourd'hui vice-président de la CENI) minimisera les tueries, s'attaquant sur la voie des ondes à  l'église catholique qui avait rapporté ce massacre. Il sera soutenu dans sa version par le président du RCD, le professeur Wamba Dia Wamba qui avait déclaré ''.... dans la nuit du 30 décembre, il y a eu 4 petits bateaux qui portaient des éléments des FDD Burundais qui traversaient du Burundi en direction de Makobola, un petit village qui, selon les données en ma disposition, ne compte même pas 500 personnes. C'est alors qu'ils se sont engagés dans les combats avec nos forces. Beaucoup d'éléments FDD ont été tués et d'autres se sont enfuis."

Norbert Basengzi vice-président de Corneille Nangaa à  la CENI

Aujourd'hui plusieurs commendataires de ce massacre sont mieux placés à  Kinshasa, dans le régime d'imposture, d'occupation et de prédation. Les apparatchiks sont un peu partout dans le pays, vivant et se pavanant aisément, occupant joyeusement des postes de grandes responsabilité, à  l'instar de Norbert Basengesi, alors gouverneur du Nord-Kivu à  l'époque, pouvant démentir haut et fort ce massacre, et le qualifiant d'un canular, se moquant ainsi de personnes massacrées et de leurs famille. Il est aujourd'hui le vice-président de la CENI !

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