"La République doit se construire sans cesse car nous la concevons éternellement révolutionnaire, à l`encontre de l`inégalité, de l`oppression, de la misère, de la routine, des préjugés, éternellement inachevée tant qu`il reste des progrès à accomplir", a-t-elle commencé, citant Mendès France.
``Ceux qui la remettent en cause se sentent à l`aise. Ce sont les héritiers de Cassagnac, Boulanger. […] Leur but est d`abattre la République, et c`est pour ça qu`il la dévaluent sans cesse, car il refusent la liberté des citoyens». Taubira parle de l`extrême droite. ``Si nous ne faisons rien, nous allons laisser la part belle à ces ennemis de la République», prévient-elle, proposant à la gauche de retrouver le dialogue avec les plus pauvres, et ``ceux qui sont exclus». ``C`est notre histoire, c`est l`histoire de la gauche d`être aux cà´tés des plus vulnérables, des plus faibles. Lorsque la gauche s`éloigne des catégories populaires, elle devient infidèle à elle-même». Deuxième standing ovation.
En suivra une autre, puis une quatrième. La ministre de la Justice est maintenant en train d`évoquer l`esprit du 11 janvier, les attentats, et les terroristes, eux aussi ``ennemis de la République». Face à eux, ``nous allons tenir bon et nous allons rester debout. Nos forces resterons nos forces». "Le 11 janvier, ça n`était pas un sursaut. C`était un rappel. Un rappel que les Français sont un peuple libre. Un peuple qui vit dans un pays libre", dit-elle aussi.
``Face aux ténèbres J`ai dressé des clartés, planté des flambeaux, à la lisière des nuits. Des clartés qui persistent, des flambeaux qui se glissent. Entre ombres et barbaries». Cette fois, il s`agit d`un poème d`Andrée Chedid. Son titre ? L`espérance.