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dimanche 23 février 2020

WikiLeaks: Julian Assange risque 175 ans de prison s'il est extradé aux Etats-Unis !

WikiLeaks: Julian Assange risque 175 ans de prison s'il est extradé aux Etats-Unis !

Freddy Mulongo, Réveil FM International

Freddy Mulongo-Julian Assange 4.jpg, fév. 2020

A Paris, le jeudi 20 février à 19h, au 29 Boulevard du Temple, à l’initiative et grâce au soutien de nombreux médias dont Mediapart, Regards et Le Média qui en ont lancé l’idée, mais aussi L’Humanité et bien d’autres), des organisations professionnelles (Reporters sans frontières, Fédération internationale des journalistes), des syndicats-SNJ-CGT, SNJ, UGICT-CGT- des associations-Ligue des droits de l’homme, Maison des lanceurs d’alerte- à la Bourse de travail, j'étais le seul journaliste Congolais et nous étions 400 personnes à la soirée de solidarité des lanceurs d'alerte: Julian Assange, Chelsea Manning, Edward Snowden, Sarah Harrison, Rui Pinto ou encore Glenn Greenwald. Ils sont de plus en plus nombreux à oser dénoncer l’injustice, la triche, la fraude des grandes puissances économiques et politiques qui régissent ce monde. Des lanceurs d’alerte qui, parallèlement à la masse croissante des soutiens dont ils disposent – parfois même politiques – voient des lois venir saper leur combat, les criminaliser. C’est le fort que l’on protège, le faible que l’on oppresse.

Freddy Mulongo-Julian Assange.jpg, fév. 2020

Dans un pays comme la République démocratique du Congo, où plus d'une année après les élections sans chiffre, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) est incapable de publier les résultats bureau de vote par bureau de vote. Sur base de quoi la CENI a proclamé Angwalima Tshilombo, Monsieur 15%, président si ce n'est qu'un deal ? L'opacité dans la fabrication des faux résultats électoraux, comment ne pas soutenir Julian Assange dans sa lutte contre l'opacité des gouvernements ?

Freddy Mulongo-Julian Assange 1.jpg, fév. 2020

Tout bascule au printemps 2010, lorsque WikiLeaks publie une vidéo secrète et explosive. On y voit un hélicoptère de l’armée américaine abattre froidement des Irakiens, à Bagdad, dont plusieurs journalistes. Cet événement fait définitivement basculer WikiLeaks dans une autre dimension. Quelques mois plus tard, Julian Assange et son organisation sont au cœur de l’actualité : le site publie des centaines de milliers de documents secrets, issus de la même source, concernant la guerre en Irak, en Afghanistan et la diplomatie américaine. Il s’agit alors de la plus importante fuite de documents secrets de l’histoire.

Freddy Mulongo-Julian Assange 2.jpg, fév. 2020 Pour avoir permis des révélations majeures sur les guerres américaines et leurs violations des droits humains, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, fait face aux Etats-Unis à huit-huit chefs d'accusation dont celui d'espionnage. A partir du lundi 24 février , la justice britannique doit statuer sur la demande d'extradition des autorités américaines. Julian Assange est actuellement détenu en grande-Bretagne où il est privé de liberté depuis 2012, ayant déjà vécu sept ans enfermé à l'ambassade d'Equateur où son intimité privée et ses rencontres avec ses avocats ont été espionnées par des prestataires de la CIA.

Ses nouveaux avocats français Eric Dupond-Moretti et Antoine Vey, ont annoncé souhaiter rencontrer Emmanuel Macron afin d'obtenir l'asile politique en France de Julian Assange.

"Libérez Assange ! " Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi 22 février à Londres contre l'extradition qui menace de fondateur de WikiLeaks Julian Assange. Ces soutiens ont défilé deux jours avant le début de l'examen par la justice britannique de la demande des Etats-Unis, qui veulent le juger pour espionnage.

Brandissant banderoles et pancartes "n'extradez pas Assange", "le journalisme n'est pas un crime", la foule s'est rassemblée aux abords de l'ambassade d'Australie, le pays de Julian Assange, avant de défiler dans les rues de Londres."Boris Johnson honte à toi", ont scandé les manifestants en passant devant Downing street, la résidence du Premier ministre britannique.

Jusqu'à 175 ans de prison

Parmi ses soutiens présents samedi, l'ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, le Pink Floyd Roger Waters ou encore la créatrice de mode Vivienne Westwood. "Je ne comprends pas vraiment pourquoi Julian est en détention", a déclaré le père d'Assange, John Shipton, dénonçant une "détention arbitraire".

Âgé de 48 ans, Julian Assange est détenu dans la prison de haute-sécurité de Belmarsh, au sud de Londres, depuis son arrestation en avril 2019 à l'ambassade d'Equateur où il avait trouvé refuge sept ans plus tôt. Poursuivi pour espionnage aux Etats-Unis, qui réclament son extradition, il risque jusqu'à 175 ans de prison.

Les autorités américaines lui reprochent d'avoir mis en danger certaines de leurs sources au moment de la publication en 2010 de 250 000 câbles diplomatiques et d'environ 500 000 documents confidentiels, portant sur les activités de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan.

L'extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis signifierait la remise en cause du droit fondamental des peuples souverains, celui de savoir tout ce qui est fait en leur nom par des Etats, des gouvernants et des administrations qui leurs doivent des comptes, reconnu par toutes toutes les déclarations universelles et conventions internationales. ce serait une atteinte sans précédent à la liberté de presse, à la liberté d'enquêter et à la liberté d'informer. Elle transformerait en délinquants et en criminels les journalistes qui révèlent les secrets illégitimes des pouvoirs et les lanceurs d'alerte qui les aident loyalement à les trouver. Elle ouvrirait la voie à une offensive générale contre le droit d'informer.

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