
Centre Culturel Boboto-Galerie d'Arts
La convoitise du fauteuil présidentiel corrompt les consciences et fausse les jugements. On finit par prendre la roublardise pour de la stratégie et par ériger le mensonge en vertu. Sous couvert de réalisme, on en vient à s'agenouiller devant le plus fort, au péril de son cœ“ur. Sous le linceul du pragmatisme, on en vient à bénir la légalité même quand elle repose sur des bases foncièrement injustes et illégitimes. On prend des raccourcis moraux sous prétexte que la politique est dynamique.
Centre Culturel Boboto-Galerie d'Arts
Dans la cas des élections du Congo, chacun y va avec son laïus, la fin justifiant les moyens. Des amis que nous apprécions pour leur attachement aux valeurs de vérité, de justice, de dignité humaine etc... se sont mués en défenseurs d'un candidat, à coup d'arguments scabreux sur le nationalisme, les multinationales, la négociation là où il est simplement question de principe: le vrai est vrai, le faux est faux. Faut-il encore compter sur eux ? L'opportunisme ruine la confiance et tue l'amitié.
Faut-il rappeler qu'une société qui renie ces valeurs et fonctionne sur des expédients politiques court vers sa banqueroute? On a beau prier, rationaliser et prêcher, rien ne remplace une conscience droite.
Dans cette folie post électorale, Kabila devient le père de l'alternance, Tshilombo un génie politique et Mafa un intransigeant perdant. Un renversement inouï des perspectives. Doit-on encore s'étonner que le pays s'enfonce davantage dans le marasme total?
Nous aurons beau jonglé avec la vie, la vérité etc (et Dieu seul sait combien de fois nous nous trompons), jamais nous ne saurons sauter notre propre ombre ni mentir notre conscience. Restons vrai mêmes dans nos faiblesses. Et s'il y a quelque vérité à enseigner aux plus jeunes, please que ce soit cette sagesse qui distingue le vrai du faux, le bien du mal.